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Angine de poitrine

Angine de poitrine : la douleur signe un problème des artères coronaires

L'angine de poitrine, ou « angor », correspond à une douleur thoracique en rapport avec le rétrécissement d'une artère coronaire et la diminution des apports de sang dans la paroi musculaire du cœur. Le risque est que l'artère en cause s'obstrue complètement, ce qui provoquera un infarctus du myocarde.

TeoLazarev/iStock
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Quels sont les principes du traitement ?

Le traitement de l'angine de poitrine est réalisé par le médecin traitant et le cardiologue. Son but est de rétablir une circulation sanguine suffisante dans les artères coronaires et de prévenir l’aggravation de la maladie, mais aussi celle de la maladie vasculaire générale, en prenant en charge les facteurs de risque vasculaire.
Prévenir l’aggravation, c’est aussi éviter la survenue d’accidents aigus, tels qu'un infarctus du myocarde ou un accident cérébral vasculaire. A terme, c’est aussi éviter l’insuffisance cardiaque et les troubles du rythme cardiaque qui sont deux conséquences de la maladie coronarienne.
Le traitement comporte deux volets : la prise en charge de la crise douloureuse et le traitement au long terme.

Quel est le traitement de la crise d’angine de poitrine ?

Le traitement de la crise aiguë d'angine de poitrine est la trinitrine sublinguale (sous la langue). C'est un médicament de la classe des dérivés nitrés qui agit sur les artères en les dilatant. Présentée sous forme de comprimé, que l’on croque d’abord avant d’en glisser les morceaux sous la langue, la trinitrine passe rapidement à travers la membrane qui tapisse la bouche pour aller directement dans la circulation sanguine et très vite aux artères du cœur. Le soulagement est quasi immédiat. Il est recommandé d’avoir toujours le médicament sur soi pour l'utiliser immédiatement en cas de besoin.
La trinitrine est aussi présentée en spray buccal, une bouffée étant pulvérisée sous la langue. Il est possible de répéter les prises, sans toutefois les multiplier, au risque d’être exposé à une baisse de la pression artérielle, voire à un malaise.
La répétition trop rapide des crises ou la non-cessation de la douleur dans les 15 minutes suivant la prise de trinitrine, malgré le repos, doit faire craindre un infarctus du myocarde et conduire à appeler les urgences par téléphone (15 ou 112).

Quel est le traitement au long cours de l’angine de poitrine d’effort ?

Il s’agit d’une prise en charge globale de l’athérosclérose, à la fois médicamenteuse et hygiéno-diététique, voire chirurgicale.
L’objectif est d’abord d’assurer le contrôle de la douleur sur le long terme grâce à des médicaments qui vont dilater les artères coronaires, notamment les dérivés nitrés et les inhibiteurs calciques. D'autres médicaments peuvent être utilisés pour ralentir le cœur pour limiter la consommation d’oxygène, par exemple les bêtabloquants.
Les médecins cherchent aussi à prévenir le risque d'accident aigu en prescrivant des « antiagrégants plaquettaires » (aspirine à faible dose ou autres) qui sont chargés d’empêcher la formation de caillots dans les artères où existent des plaques d'athérome.
Il faut enfin limiter la progression de la maladie athéroscléreuse en contrôlant les facteurs de risque. Le médecin recommande une adaptation du mode de vie pour réduire les facteurs de risque cardiovasculaires sur lesquels il est possible d'agir (poids, tabac, cholestérol...) et il va éventuellement traiter une hypercholestérolémie, une hypertension artérielle ou un diabète.
Si la douleur n'est pas calmée par les médicaments ou se déclenche au moindre effort et il est nécessaire de rétablir un débit artériel plus normal en dilatant les artères coronaires rétrécies. Le cardiologue peut alors proposer une coronarographie avec la réalisation dans le même temps d’une dilatation du rétrécissement artériel (la « sténose artérielle ») responsable de l’angine de poitrine. C'est « l'angioplastie » au cours de laquelle un ballonnet est introduit à l’aide du cathéter qui sert pour la coronarographie. Cette dilatation sera ensuite maintenue par la mise en place d’un « stent », une sorte de ressort introduit dans l’artère.
Dans certains cas, la chirurgie peut être préférée à l’angioplastie coronaire. L'opération réalisée est le « pontage aorto-coronarien », appelé couramment pontage coronarien. Le chirurgien prélève une veine ou une artère dans une autre partie du corps et l'implante entre l'aorte et la coronaire en contournant la zone rétrécie.