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Malades du «stand-by»





On les appelle parfois les patates chaudes et ils sont 25 000. Ils, ce sont « les malades qui bloquent des lits d’hospitalisation parce qu’on ne leur trouve pas de place ailleurs », résume au journal Le Parisien, Jean-Paul Ségade, directeur des hôpitaux de Marseille. Le Ministère de Santé affirme même que 10% des lits de médecine et de chirurgie sont occupés de manière inadéquate dans les hôpitaux. Et la facture s’élèverait à deux milliards d’euros (1). 
C’est un problème à deux faces, explique Matthieu Pelloli, le  journaliste du Parisien. Autrement dit, deux types de patients sont concernés. D’abord, les personnes hospitalisées à tort pour qui des soins à domicile ou en structure spécialisée auraient été plus adaptées. « Beaucoup de patients passent entre les mailles du filet des médecins de  ville et vont directement aux urgences, ajoute Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France.
L’autre population est constituée de malades soignés ou opérés mais qui patientent à l’hôpital faute de place dans les établissements de convalescence ou dans les soins de suite. La France dispose de 100 000 lits en soins de suite. Il en faudrait 5 à 7000 de plus, selon les estimations. 

Mais dans 80% des cas, ces malades en stand-by sont des personnes âgées qui présentent plusieurs pathologies. « Plus l’attente dure, plus elles se fatiguent, plus le risque augmente qu’elles attrapent une maladie nosocomiale », confie une responsable de pôle gériatrique.
Selon les hôpitaux et les régions, cette attente peut durer des jours, des semaines. Parfois trois à quatre mois, estime le Dr Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes. Avec le vieillissement de la population, et si rien n’est entrepris, ce gouffre financier risque bien de se transformer en bombe à retardement pour l’hôpital. 


(1) Ce chiffre ne prend pas en compte le coût de la prise en charge des personnes dans des structures adéquates.

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