Pour la deuxième année consécutive, le nombre de nourrissons nés en France recule, d'après le dernier bilan démographique annuel Insee. L’année 2016 a tout de même vu naître 785 000 enfants, mais c’est 14 000 de moins qu’en 2015. Année où un premier recul, de 20 000 naissanceS, avait été observé, souligne Agnès Leclair, du Figaro.

L’âge moyen de la première maternité s’est, lui, stabilisé à 30,2 ans, après plusieurs années de recul. Les trentenaires font d’ailleurs toujours autant d’enfants, mais c’est dans la tranche des 25-29 ans que les naissances reculent le plus. Et les grossesses précoces se raréfient dans le pays, souligne l’Insee.

Difficile pour l’heure de faire le lien entre ces chiffres et la conjoncture socio-économique du pays. Pour l’Unaf (Union nationale des associations familiales) cependant, ce recul serait en lien avec le « détricotage » de la politique familiale mené par l’actuel gouvernement (baisse du quotient familial, réforme du congé parental…). « La crise économique peut avoir influé sur cette tendance à la baisse. Mais pour l’instant, aucune donnée ne nous permet de l’affirmer avec certitude », relève, quant à elle, Marie Reynaud, responsable des études démographiques et sociales de l’Insee, dans Le Parisien.

Une chose est certaine cependant : le nombre de femmes en âge de procréer est en constante diminution dans l’Hexagone depuis la fin des années 1990. Une tendance qui, elle, s’explique par l’avancée en âge des nombreuses « baby-boomeuses », nées après guerre.

L’indice de fécondité, c’est-à-dire le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer, avait déjà passé la barre fatidique de 2 en 2015. En 2016, il passe donc de 1,96 à 1,93, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 2004. Mais que l’on se rassure, la France reste parmi les pays européens les plus féconds, au coude à coude avec l’Irlande (1,94 enfant par femme), mais loin devant le Portugal, bon dernier du classement avec un indice à 1,3.