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QUESTION D'ACTU

L'autre affaire Mediator





Un membre qui claque la porte, un président remis en cause, la commission d’indemnisation chargée d’instruire les dossiers des victimes du Mediator est dans la tempête. Créée en novembre 2011, cette instance est présidée par un magistrat, Roger Beauvois, président de la chambre honoraire de la Cour de cassation, et compte sept médecins nommés par le ministre de la Santé.

A l’origine de la révélation du scandale, le Dr Irène Frachon, épaulée par le député PS Gérard Bapt, demande aujourd’hui le départ de Roger Beauvois. La pneumologue reproche la lenteur de la procédure et la manière dont sont traités les dossiers. Sur les 8000 demandes d’indemnisation, précise Eric Favereau dans Libération, il n’y a eu que 729 avis de rendus. Et parmi eux, 88% de refus. Démissionnaire, le Dr Philippe Hervé  dénonce, lui aussi, « la lourdeur effrayante » du système et « les méthodes d’évaluation des préjudices».
Car le différend porte principalement sur le pourcentage élevé de refus. « Nous statuons sur le droit, se défendent les experts de la commission. Y-a-t-il ou pas un lien de causalité fort, voilà la question à laquelle on doit répondre ».
Ce ne sont pas les patients atteints de valvulopathies graves qui sont au cœur du conflit -pour eux le lien de causalité ne fait pas discussion- mais tous ceux qui souffrent de valvulopathies légères de grade 1 ou 2, fait valoir Irène Frachon. Avec l’âge, rétorque le président de la commission, il y a beaucoup de valvulopathies légères ». En clair, difficile de les imputer au Mediator.

C’est cette attitude qui est violemment reprochée,  confirme le quotidien. «Deux études récentes pointent un risque très aggravé de valvulopathies de grade 1 ou 2 chez des patients qui ont pris du Mediator, clame la pneumologue. Or, cela ne ressort pas du tout de l’analyse des dossiers du fonds d’indemnisation ». Dialogue de sourds entre la justice et la médecine, comme l’explique le magistrat à Libération: « nous nous plaçons uniquement sur le terrain du droit, c’est ainsi, et c’est notre rôle.

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