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Vieillir en bonne santé : un enjeu majeur pour l'OMS

Par Stéphany Gardier

Ce mercredi, la doyenne des Français, Eudoxie Baboul, a soufflé ses 114 bougies, et dans les décennies futures les centenaires seront de plus en plus nombreux. Un vieillissement inéluctable de la population mondiale, qui a fait l’objet d’un rapport publié mercredi par l’Organisation mondiale de la santé, et relayé par Le Monde. Alors que pour la première fois l’espérance de vie moyenne dans le monde a dépassé les 60 ans, assurer un vieillissement en bonne santé est un enjeu majeur, souligne l’OMS.

 

Moins de famines, d’épidémies, développements biomédicaux : nous vivons de plus en plus vieux. Le Monde cite l’exemple du Brésil ou du Myanmar où un enfant né en 2015, un enfant peut espérer vivre 20 ans de plus qu’un nourrisson né dans les années 60. Mais même si l’espérance de vie diffère grandement sur la planète, les projections sont implacables : en 2050, 2 milliards de personnes âgées peupleront la Terre. Et d’ici 2020, nous devrions franchir un cap majeur : pour la première fois le nombre de personnes de plus de 60 ans dépassera celui des enfants de moins de 5 ans.

 

Selon un sondage réalisé pour l’Observatoire de l’âge et publié ce mercredi également, la France semble être un pays où il fait bon vieillir : 84 des seniors interrogés se disent en effet « heureux ». Mais point intéressant, quand on leur demande de livrer leur « définition du bonheur », passés 70 ans ils sont une majorité à citer la santé. Vieillir heureux, c’est donc vieillir en bonne santé. Et c’est tout le message de l’OMS dans son rapport sur le vieillissement mondial et la santé.

L’OMS met en garde les Etats sur la nécessité de mettre en place des mesures dès maintenant pour anticiper les conséquences majeures de ce vieillissement sans précédent de la population. Et l’agence onusienne insiste notamment sur l’augmentation des coûts de santé à laquelle les gouvernements devront faire face.

L’OMS propose quatre axes, qu’elle estime possible de développer dans tous les pays : « harmoniser les systèmes de santé aux besoins des personnes âgées auxquelles ils s’adressent ; développer des systèmes de soins de longue durée ; créer des environnements facilitateurs pour les personnes âgées et améliorer l’évaluation, les méthodes de surveillance et la compréhension de ce sujet ».

 

La France a commencé à s’emparer du sujet. Les sénateurs examinent actuellement un projet de loi, beaucoup moins médiatisé que celui de la loi santé, qui porte sur l’adaptation de la société au vieillissement (ASV).