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QUESTION D'ACTU

Risque cardiovasculaire

Les longues semaines de travail favorisent la fibrillation atriale

Les personnes travaillant au moins 55 heures par semaine ont 40 % de risques en plus de développer ce type d’arythmie cardiaque.

Les longues semaines de travail favorisent la fibrillation atriale PongMoji/epictura




Le travail c’est la santé. Ne rien faire c'est la conserver. Pas sûr que la maxime se vérifie totalement sur le plan scientifique, mais Henri Salvador avait sans doute raison sur un point : les addicts du boulot ne font pas de vieux os.

Les bourreaux de travail seraient en effet plus exposés à la fibrillation atriale, le type le plus fréquent d’arythmie cardiaque. Il semblerait en effet que la durée de travail soit un facteur de risque, d’après une étude menée à l’hôpital St Antonius de Nieuwegein (Pays-Bas), et publiée dans la revue European heart journal.

Un risque supplémentaire pour les cardiaques

Les scientifiques ont analysé les données récoltées sur plusieurs cohortes représentant au total plus de 85 000 personnes en provenance du Royaume-Uni, du Danemark, de Suède et de Finlande. Ils ont constater que travailler plus de 55 heures par semaine, au lieu de 35 à 40 heures, majore le risque de développer une fibrillation atriale de 40 %. Un résultat qui persiste même après avoir éliminé des facteurs confondants, comme le tabagisme la consommation d’alcool ou l’obésité.

« Une augmentation de 40 % du risque n’est pas négligeable pour les personnes déjà à risque cardiovasculaire en raison d’autres facteurs comme l’âge, être un homme, le diabète, la tension élevée, du cholestérol, le surpoids, le tabagisme, l’inactivité physique ou encore une pathologie cardiaque préexistante, explique le Pr Mika Kivimaki du département d’épidémiologie de l’University college de Londres (Royaume-Uni), qui a commenté l’étude. Pour des personnes en bonne santé, jeunes et exempts de ces facteurs, le risque lié à de longues heures de travail reste faible. »

Cinq fois plus de risque d’AVC 

La fibrillation atriale n’est pas une pathologie dangereuse en elle-même. Il s’agit d’un trouble du rythme cardiaque qui touche 1 % de la population de moins de 60 ans, mais tout de même plus de 10 % des personnes âgées de plus de 80 ans. Elle se manifeste par une accélération ou une perturbation du rythme de contraction des oreillettes. De nombreuses pathologies peuvent la favoriser, comme l’hypertension, des maladies des artères coronaires, une hyperthyroïdie ou du diabète.

Mais elle représente un facteur de risque important de développer une autre maladie circulatoire. Elle double par exemple la mortalité cardiovasculaire, favorise l’insuffisance cardiaque et la mort subite par fibrillation ventriculaire. Mais c’est surtout le risque de thrombose, c’est-à-dire la formation d’un caillot qui va obstruer un vaisseau sanguin. La fibrillation atriale multiplie ainsi par 5 le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC).

 

 

Elle pourrait donc être « un mécanisme expliquant les observations précédentes de risque accru d’AVC chez les personnes travaillant de longues heures », interprète le Pr Kivimaki.

Hommes d’affaires et meneurs de foule travaillent à en perdre la boule, et meurent d’une maladie de cœur. C’est très rare chez les pétanqueurs. Henri Salvador avait de l’avance sur la science, semble-t-il.

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