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QUESTION D'ACTU

Communiqué interassociatif

Lobby viticole : une conseillère de Macron dans le collimateur

La nomination d'une nouvelle conseillère représentante de la filière alcool inquiète les professionnels de santé. Onze experts tirent la sonnette d'alarme.  

Lobby viticole : une conseillère de Macron dans le collimateur Sierakowski/ISOPIX/SIPA




La récente nomination de la conseillère agriculture d’Emmanuel Macron fait des vagues au sein de la sphère santé. Et pour cause : Audrey Bourolleau est l’ancienne déléguée générale de Vin et Société, une association qui représente 500 000 acteurs de la vigne et du vin. Auparavant, elle a travaillé chez France Boissons et à l’Union des Côtes de Bordeaux.

Selon des informations du Parisien, à l’Élysée, on légitime la nomination d’Audrey Bourolleau par un choix stratégique, parce que c’est une « experte dans son domaine, issue de la société civile, qui a été directrice d'une association défendant une filière et pas des entreprises. Elle est conseillère en charge de l'agriculture mais son portefeuille ne concerne pas la santé ». 

« Conflits d’intérêt au détriment de la santé publique »

Mais les professionnels de santé, eux, tirent la sonnette d’alarme. Vendredi, onze associations et six experts en santé  ont co-signé et publié un communiqué sur internet pour exprimer leur inquiétude.

« La nomination d'une représentante de la filière alcool ne manque pas d'inquiéter sur les conflits d'intérêts qui pourraient survenir au détriment de la santé publique. Pour les acteurs de la santé publique, le risque est que la politique agricole et viticole se fasse au détriment d'une politique efficace de lutte contre les consommations nocives d'alcool », estiment les spécialistes. 

L’alcool, responsable de 50 000 morts par an 

Dans ce même communiqué, les experts soulignent le fait que ce sont «les actions de lobbying menées par les producteurs d’alcool qui ont conduit à l’affaiblissement progressif de la loi Evin.»
Voté en 20106 alors qu'Emmanuel Macron était ministre de l'Economie, l'assouplissement de la loi Évin prévoit de distinguer informations œnologiques et les publicités sur l’alcool. Une mesure d'ailleurs critiquée par la nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Interrogée par le quotidien La Croix, l’ancienne présidente de l’INCa avait en effet dénoncé l’assouplissement de la loi Evin. En rappelant au passage l’impact de la publicité sur les jeunes et le nombre de morts attribuées à l’alcool, qui frôle les 50 000 chaque année. Une position qu’avait partagée Marisol Touraine, l'ex-ministre de la Santé.

 

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