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Etude dans Nature Genetics

Quotient intellectuel : 52 gènes associés ont été identifiés

Des chercheurs néerlandais ont identifié 52 gènes associés à une variation du Q.I. Dans la plupart des cas, ce rôle n’avait jamais été mis en lumière.

Quotient intellectuel : 52 gènes associés ont été identifiés 18percentgrey/epictura




Votre intelligence vous rend fier ? Vous pouvez remercier vos parents. A l’âge adulte, 80 % de notre Quotient intellectuel (QI)  est hérité de nos géniteurs. Mais jusqu’ici, les gènes en question étaient bien dissimulés dans notre ADN. Une équipe néerlandaise les a enfin mis au jour. Dans Nature Genetics, des chercheurs de l’université d’Amsterdam décrivent la découverte de 52 gènes associés au QI.

Très présents dans le cerveau

Parmi ces « nouveaux » gènes corrélés à l’intelligence, 40 n’avaient encore jamais été identifiés. L’avancée est donc majeure. D’autant que la majorité de ces fragments d’ADN s’expriment dans le tissu cérébral. Parvenir à ce résultat a nécessité un travail de fourmi. Les scientifiques ont analysé le génome de 78 000 individus issus de 13 études de cohorte.

Certains des gènes décrits dans l’étude ne sont pas inconnus des initiés. SHANK3, par exemple, a déjà été associé à l’autisme et la schizophrénie. Il est aussi impliqué dans la formation des synapses, qui permettent la communication entre les neurones. D’autres influencent le développement des axones, prolongements des neurones, ou encore le volume de certaines régions.

« Les gènes que nous avons détectés sont impliqués dans la régulation du développement cellulaire », explique Danielle Posthuma, principal auteur de ces travaux. La chercheuse ne cache pas son enthousiasme. Pour elle, « ces résultats fournissent, pour la première fois, des indices clairs sur les mécanismes biologiques sous-jacents à l’intelligence. »

Une part infime de gènes

De fait, ces variations génétiques ont une corrélation solide avec le niveau scolaire mais aussi – dans une moindre mesure – avec le volume intracrânien ou encore la circonférence de la tête. A l’inverse, une association négative émerge avec plusieurs troubles cérébraux (maladie d’Alzheimer, dépression…) et une surcharge pondérale.

« Ainsi, la variante d’un gène avec un effet positif sur l’intelligence a un effet négatif sur la schizophrénie, l’IMC ou l’obésité », résume Suzanne Sniekers, qui a participé aux recherches.

D’autres travaux sont prévus afin de clarifier le rôle exact de ces gènes sur l’intelligence. L’objectif est d’obtenir une idée plus précise du rôle de ces variations génétiques sur les différents niveaux de QI.

Le travail est loin d’être terminé, selon l’aveu de Danielle Posthuma. « Les résultats actuels expliquent jusqu’à 5 % des variations totales de l’intelligence », souligne-t-elle. On est donc loin d’avoir mis en lumière toutes les modifications impliquées. Selon les chercheurs, seules des études plus larges permettront de faire émerger d’autres associations. Cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin.

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