Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 27/11/2014

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ZAVEDOS 5 mg, gélule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate d'Idarubicine ..................................................................................................................... 5 mg

Pour une gélule.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Gélule.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Leucémie aiguë myéloblastique, non hyperleucocytaire, identifiable dans la classification FAB, LAM3 exceptée, chez le sujet âgé de plus de 60 ans, dans les circonstances suivantes:

· chimiothérapie par voie intraveineuse et/ou hospitalisation prolongée contre-indiquées,

· risques liés à une aplasie prolongée estimés supérieurs aux bénéfices potentiels.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Deux schémas posologiques sont proposés:

· Schéma hebdomadaire :

Traitements d'induction et de consolidation: la dose recommandée est de 20 mg/m2 par semaine, pendant 4 semaines.

Traitement de rattrapage: chez les patients non répondeurs, la dose pourra être augmentée à 40 mg/m2 par semaine, pendant 4 semaines.

· Schéma quotidien :

La dose recommandée est de 30 mg/m2 par jour, pendant 3 jours consécutifs, en monochimiothérapie ou entre 15 et 30 mg/m2 par jour pendant 3 jours consécutifs, en association avec d'autres cytostatiques.

Ces schémas posologiques doivent être considérés en tenant compte de l'état hématologique du patient et des doses des autres cytotoxiques associés.

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, la dose doit être réduite (voir rubrique 4.4).

Mode et voie d'administration

Afin d'éviter tout contact avec la peau, la prise des gélules s'effectue directement à partir du flacon. Elles doivent être avalées entières avec un peu d'eau; en aucun cas, elles ne doivent être ouvertes, sucées, mâchées, ni même mordues.

Les gélules peuvent être prises au cours d'un repas léger.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:

· hypersensibilité connue à l'idarubicine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1, et/ou à d’autres anthracyclines ou anthracènediones,

· infections non contrôlées,

· insuffisance rénale grave,

· insuffisance hépatique grave,

· allaitement (voir rubrique 4.6),

· en association avec le vaccin antiamarile (fièvre jaune) (voir rubrique 4.5),

· sujets présentant une cardiomyopathie,

· insuffisance cardiaque sévère,

· infarctus du myocarde récent de moins de 6 mois,

· arythmie sévère,

· myélosupression persistante,

· Traitements antérieurs par l’idarubicine et/ou d’autres anthracyclines ou anthracènediones aux doses maximales cumulatives (voir rubrique 4.4).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Général

L'administration de ZAVEDOS doit se faire sous stricte surveillance médicale.

Les patients ne doivent plus présenter les effets indésirables d’une thérapie cytotoxique antérieure (tels que stomatites, neutropénie, thrombocytopénies, et infections généralisées) avant de commencer le traitement avec ZAVEDOS.

En raison de données cliniques insuffisantes, il n'est pas recommandé d'utiliser ZAVEDOS gélule pour le traitement des transformations aiguës de syndromes myélodysplasiques et syndromes myéloprolifératifs.

Fonction cardiaque

Un risque de cardiotoxicité est associé au traitement par les anthracyclines. Elle peut se manifester de façon immédiate ou retardée.

· Cardiotoxicité immédiate : elle se manifeste principalement par une tachycardie sinusale, des extrasystoles ventriculaires, une tachycardie ventriculaire, des anomalies de l'électrocardiogramme (modifications de l’onde T, troubles de conduction auriculo-ventriculaire, bloc de branche).

Ces effets ne sont généralement pas prédictifs du développement d'une cardiotoxicité retardée, sont rarement graves sur le plan clinique et ne constituent habituellement pas un motif d'arrêt du traitement.

· Cardiotoxicité retardée : elle peut se développer tardivement au cours du traitement ou dans les deux à trois mois qui suivent la fin de celui-ci et plus rarement plusieurs mois voire plusieurs années après la fin du traitement.

Une cardiomyopathie retardée se manifeste par une réduction de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) et/ou des signes et symptômes d'insuffisance cardiaque congestive tels que dyspnée, œdème pulmonaire, œdème déclive, cardiomégalie et hépatomégalie, oligurie, ascite, épanchement pleural et rythme de galop. Une insuffisance cardiaque congestive menaçant le pronostic vital est la forme la plus sévère de cardiomyopathie induite par les anthracyclines et représente un risque de toxicité cumulative limitant la posologie maximale de ce médicament.

La dose limite cumulative d'idarubicine n'a pas été définie mais à la dose de 93 mg/m2, aucune modification de la fonction cardiaque n’a été rapportée. Cependant, une cardiomyopathie liée à l’idarubicine a été rapportée chez 5 % des patients ayant reçu une dose cumulative intraveineuse de 150 à 290 mg/m2. Les données disponibles concernant des patients traités par l’idarubicine par voie orale jusqu'à une dose de 400 mg/m2 suggèrent une faible probabilité de cardiotoxicité.

La fonction cardiaque doit être évaluée avant le traitement et tout au long de celui-ci afin de réduire le risque d'insuffisance cardiaque sévère.

· Avant le traitement : évaluation clinique, ECG avec soit scintigraphie ventriculaire soit échocardiographie, tout particulièrement chez les patients présentant des facteurs de risque de toxicité cardiaque accrue : affection cardio-vasculaire symptomatique ou asymptomatique, radiothérapie antérieure ou concomitante au niveau de la région médiastinale/péricardique, traitement antérieur par d’autres anthracyclines ou des anthracènediones et utilisation concomitante d’autres médicaments pouvant altérer la contractilité cardiaque.

· Au cours du traitement : par un suivi régulier de la FEVG (évaluée par la scintigraphie ventriculaire (MUGA) et /ou une échocardiographie (ECHO) avec arrêt immédiat de ZAVEDOS dès les premiers signes d’altération fonctionnelle.

Des déterminations répétées de la FEVG par MUGA ou ECHO doivent être réalisées en particulier lors de l'utilisation de doses élevées et cumulatives d'anthracycline. La technique utilisée pour l'évaluation doit être reproductible tout au long du suivi.

Le suivi de la fonction cardiaque doit être particulièrement strict chez les patients qui reçoivent des doses cumulatives élevées et chez ceux présentant des facteurs de risque. Néanmoins, la toxicité cardiaque associée à ZAVEDOS peut survenir avec des doses cumulatives plus faibles, que des facteurs de risque soient présents ou non.

Chez les nourrissons et les enfants, il apparaît une plus grande susceptibilité aux anthracyclines et à leur toxicité cardiaque. Une évaluation périodique à long terme de la fonction cardiaque (sur plusieurs années) doit être réalisée.

Il est probable que la toxicité de ZAVEDOS et des autres anthracyclines ou des anthracènediones soit additive.

Les anthracyclines, y compris l’idarubicine ne devront pas être administrées en association avec d’autres agents cardiotoxiques (par exemple le trastuzumab) à moins de surveiller attentivement la fonction cardiaque du patient.

Les patients recevant des anthracyclines après l’arrêt d’autres agents cardiotoxiques, particulièrement ceux ayant une longue demi-vie comme le trastuzumab, peuvent être sujets à un risque accru de cardiotoxicité. La demi-vie du trastuzumab étant approximativement de 28 à 38 jours, ce produit peut persister dans la circulation jusqu'à 27 semaines après l’arrêt du traitement. Dans la mesure du possible, le prescripteur doit éviter les traitements contenant une anthracycline pendant les 27 semaines suivant l’arrêt du trastuzumab. En cas d’utilisation des anthracyclines, les patients doivent alors bénéficier d’une surveillance étroite de la fonction cardiaque.

Toxicité hématologique

Comme les autres cytotoxiques, ZAVEDOS peut provoquer une myélosuppression. La principale manifestation de toxicité hématologique de ZAVEDOS est une leucopénie et/ou une neutropénie dose-dépendante et réversible ; cette myélosuppression est aussi la toxicité dose-limitante la plus fréquente. La leucopénie et la neutropénie atteignent généralement le nadir entre le 10ème et le 14ème jour de traitement ; généralement les valeurs des leucocytes/neutrophiles se normalisent vers le 21ème jour. Une thrombocytopénie et une anémie peuvent aussi survenir.

Les conséquences cliniques d’une myélosuppression sévère incluent fièvre, infection, sepsis/septicémie, choc septique, hémorragie, hypoxie tissulaire ou décès.

Les paramètres hématologiques, dont la numération des globules blancs, doivent être évalués avant et pendant chaque cycle de traitement.

En l'absence de données suffisantes, l'utilisation de ZAVEDOS par voie orale n'est pas recommandée chez les patients ayant eu une irradiation corporelle totale ou une transplantation de cellules souches hématopoïétiques.

Leucémies secondaires

Des leucémies secondaires avec ou sans phase pré-leucémique, ont été rapportées chez les patients traités par anthracyclines, dont ZAVEDOS. Les leucémies secondaires sont plus fréquentes lorsque le produit est administré en combinaison avec des agents antinéoplasiques altérant l’ADN, lorsque les patients ont été prétraités avec un médicament cytotoxique ou quand les doses d’anthracyclines ont été augmentées par palier. Ces leucémies secondaires peuvent avoir une période de latence de 1 à 3 ans.

Certaines leucémies secondaires aux agents anticancéreux dont ZAVEDOS (voir rubrique 4.8) peuvent être curables à condition d'une prise en charge précoce et adaptée. En conséquence, tout patient traité par ZAVEDOS doit faire l'objet d'une surveillance hématologique.

Toxicité gastro-intestinale

ZAVEDOS est un produit émétisant. Une mucite (généralement une stomatite, moins souvent une oesophagite) apparait généralement en début de traitement. En cas de gravité, elle peut évoluer en quelques jours vers une ulcération de la muqueuse. La plupart des patients guérissent vers la 3ème semaine de traitement.

Des événements gastro-intestinaux sévères (tels que perforations ou saignements) ont été occasionnellement observés chez des patients traités par ZAVEDOS par voie orale et présentant une leucémie aigüe ou une autre pathologie ou traitement antérieur connus pour entrainer des complications gastro-intestinales.

Chez les patients présentant une maladie gastro-intestinale active avec un risque accru de saignement et/ou de perforation, le médecin doit évaluer le rapport bénéfice risque de l'administration orale de ZAVEDOS.

Fonction hépatique et/ou rénale

Les insuffisances hépatiques et/ou rénales peuvent affecter le métabolisme de l'idarubicine, les fonctions hépatiques et rénales (taux de bilirubine sérique et de créatinine sérique) doivent donc être évaluées avant et pendant le traitement. Dans un certain nombre d'études cliniques de phase III, le traitement par ZAVEDOS était contre-indiqué lorsque les taux de bilirubine et/ou de créatinine sériques dépassaient 2,0 mg/dL.

En l’absence de données de pharmacocinétique, en cas d’insuffisance hépatique et/ou rénale même modérée, l’idarubicine par voie orale n’est pas recommandée.

Syndrome de lyse tumorale

ZAVEDOS peut induire une hyperuricémie du fait d'une augmentation du catabolisme des purines qui survient lors de la lyse rapide des cellules néoplasiques (syndrome de lyse tumorale) après administration du traitement. Les taux sanguins d'acide urique, de potassium, calcium, phosphates, et créatinine doivent être évalués régulièrement en cours de traitement. L'hydratation, une alcalinisation des urines très prudente et un traitement prophylactique par allopurinol ou par un autre agent hypouricémiant pour prévenir l'hyperuricémie peuvent minimiser les complications potentielles du syndrome de lyse tumorale.

Effets immunosuppresseurs/ susceptibilité accrue aux infections

L'administration de vaccins vivants ou de vaccins vivants atténués chez les patients immunodéprimés par leur traitement par ZAVEDOS peut conduire à des infections sévères voire fatales.

La vaccination avec un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant ZAVEDOS. Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés, cependant leur efficacité peut être diminuée.

Avant d'entreprendre le traitement antileucémique, il est nécessaire de contrôler toute infection systémique par les mesures appropriées.

Reproduction

Il est conseillé aux hommes traités par idarubicine de conserver leur sperme avant de débuter le traitement en raison d’une possible infertilité et/ou d’effets génotoxiques du sperme causés par l’idarubicine.

Les hommes traités par idarubicine ne doivent pas concevoir d’enfant pendant la durée du traitement et jusqu’à 3 mois après la fin du traitement.

Les femmes traitées ne doivent pas être enceintes durant le traitement par idarubicine.

Les femmes en âge de procréer et les hommes traités doivent utiliser une méthode efficace de contraception.

Autres

Comme avec d'autres agents cytotoxiques, des thrombophlébites et des phénomènes thromboemboliques, incluant des embolies pulmonaires ont été rapportés lors de l'utilisation de ZAVEDOS.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

ZAVEDOS, en association avec d’autres chimiothérapies, peut conduire à une toxicité additive et notamment concernant les effets médullaires/hématologiques et les effets gastro-intestinaux (voir rubrique 4.4). L’utilisation de ZAVEDOS dans des chimiothérapies associant d’autres produits potentiellement cardiotoxiques, de même que l’utilisation concomitante d’autres produits à visée cardiaque (par ex., anticalciques) requièrent une surveillance de la fonction cardiaque tout au long du traitement.

Les modifications de la fonction hépatique ou rénale induites par des traitements concomitants peuvent affecter le métabolisme, la pharmacocinétique, l’efficacité et/ou la toxicité de l’idarubicine (voir rubrique 4.4).

Une myélosuppression additive peut apparaître quand une radiothérapie est réalisée de manière concomitante, ou 2 à 3 semaines avant le traitement par ZAVEDOS.

INTERACTIONS COMMUNES A TOUS LES CYTOTOXIQUES

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulant oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.

Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

+ Vaccin antiamarile (fièvre jaune)

Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)

Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.

+ Vaccins vivants atténués (sauf antiamarile)

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente

Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Antivitamines K

Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroît, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.

Contrôle plus fréquent de l'INR.

Associations à prendre en compte

+ Immunosuppresseurs

Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.

INTERACTIONS SPECIFIQUES A L'IDARUBICINE

· L'absorption de l'idarubicine ne semble pas être diminuée par l'alimentation.

· Les anti-acides diminuent l'absorption digestive de ZAVEDOS: par conséquent, l'association concomitante est à proscrire.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’y a pas de données pertinentes concernant l’utilisation de l’idarubicine chez la femme enceinte.

Les études chez l’animal ont montré que l’idarubicine est embryotoxique et tératogène chez le rat mais pas chez le lapin (voir rubrique 5.3).

Les femmes traitées ne doivent pas être enceintes durant le traitement par idarubicine et doivent utiliser une méthode efficace de contraception.

Si l’idarubicine est utilisée pendant la grossesse, ou si une patiente découvre sa grossesse durant le traitement, la patiente doit être informée du risque potentiel pour le fœtus.

Les hommes traités par idarubicine ne doivent pas concevoir pendant toute la durée du traitement et jusqu’à 3 mois après la fin du traitement et doivent conserver leur sperme avant de débuter le traitement.

Allaitement

Le passage de l’idarubicine dans le lait maternel n'est pas connu. Le risque pour l’enfant allaité ne peut être exclu. L’allaitement doit être arrêté durant le traitement par idarubicine.

Fertilité

L’idarubicine peut induire une atteinte chromosomique des spermatozoïdes et/ou une infertilité. Pour ces raisons, les hommes traités par idarubicine ne doivent ne doivent pas concevoir pendant toute la durée du traitement et jusqu’à 3 mois après la fin du traitement et doivent conserver leur sperme avant de débuter le traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants listés par ordre de fréquence ont été rapportés durant l'administration de ZAVEDOS (voir rubrique 4.4) :

Infections et infestations :

Très fréquent : Infection.

Peu fréquent : Sepsis/septicémies.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées :

Peu fréquent : Leucémies secondaires (leucémies myéloïdes aiguës, et syndrome myélodysplasique).

Affections hématologiques et du système lymphatique :

Très fréquent : Anémies, leucopénies, neutropénies, neutropénie fébrile, pancytopénies, thrombocytopénies.

Affections du système immunitaire :

Très rare : Anaphylaxie.

Troubles du métabolisme et de la nutrition :

Très fréquent : Anorexie.

Peu fréquent : Hyperuricémie (syndrome de lyse tumorale), déshydratation.

Fréquence indéterminée : Hyperphosphorémie, hyperkaliémie, hypocalcémie, hyperphosphaturie (syndrome de lyse tumorale).

Affections cardiaques :

Très fréquent : Tachycardie sinusale, tachyarythmies, bradycardie, diminution asymptomatique de la fraction d’éjection ventriculaire gauche.

Peu fréquent : Anomalies de l’ECG (dont modifications non spécifiques du segment ST), infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque congestive.

Très rare : Bloc auriculo-ventriculaire, bloc de branche, myocardite, péricardite.

Affections vasculaires :

Fréquent : Phlébite, thrombose veineuse profonde, hémorragies.

Peu fréquent : Choc.

Très rare : Bouffées de chaleur, embolie pulmonaire.

Affections gastro-intestinales :

Très fréquent : Nausées, vomissements et diarrhées, mucite/stomatite, douleurs abdominales ou sensations de brûlures.

Fréquent : Hémorragies du tractus gastro-intestinal.

Peu fréquent : Œsophagites et colites (incluant des entérocolites sévères/ entérocolites neutropéniques avec perforation).

Très rare : Erosions/ulcérations.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Très fréquent : Alopécie.

Fréquent : Rash, prurit, réactions cutanées réactivées dans la zone irradiée.

Peu fréquent : Urticaire, hyperpigmentation cutanée et unguéale.

Très rare : Erythème acral.

Affections du rein et des voies urinaires :

Très fréquent : Coloration en rouge des urines 1 à 2 jours après administration

Troubles généraux et anomalies au site d'administration :

Très fréquent : Fièvre.

Investigations:

Très fréquent : Diminutions asymptomatiques de la fraction d'éjection ventriculaire gauche, anomalies de l'ECG (anomalie de l’onde T).

Fréquent : Elévations des enzymes hépatiques et de la bilirubine.

Affection du système nerveux

Rare : hémorragie cérébrales.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Le surdosage comporte un risque de toxicité myocardique aiguë et différée et un risque de majoration de la myélodépression et des autres effets indésirables.

L'administration de très fortes doses d'idarubicine risque de provoquer une toxicité myocardique aiguë dans les 24 heures et une myélodépression sévère pendant les 7 à 14 jours suivants.

Le traitement repose sur le maintien des fonctions vitales dans des unités de soins spéciales, sur des mesures comme des transfusions sanguines et des soins infirmiers palliatifs.

Des cas d'insuffisance cardiaque différée ont été observés plusieurs mois après le surdosage en anthracyclines.

Il convient donc de surveiller soigneusement le patient et, si des signes d'insuffisance cardiaque apparaissent, d'instaurer un traitement adéquat.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique:anthracyclines et apparentés, code ATCL01DB06.

(L: antinéoplasiques et immunomodulateurs)

Antibiotique cytotoxique de la famille des anthracyclines.

L'idarubicine interagit avec l'ADN en s'intercalant entre 2 bases adjacentes, interagit avec la topoisomérase II, et a un effet inhibiteur sur la synthèse des acides nucléiques.

L'idarubicine est plus active que la daunorubicine et est active sur les leucémies murines et les lymphomes, aussi bien par voie intraveineuse que per os.

Les études réalisées in vitro sur des cellules humaines ou murines présentant une résistance aux anthracyclines ont montré une résistance croisée, moindre avec l'idarubicine qu'avec la doxorubicine et la daunorubicine.

Les études de cardiotoxicité chez l'animal ont montré que l'idarubicine a un index thérapeutique supérieur à celui de la doxorubicine et de la daunorubicine.

Chez le rat, à doses égales, l'idarubicinol est moins cardiotoxique que l'idarubicine.

La modification apportée en position 4 du noyau de l'anthracycline confère à l'idarubicine une forte lipophilie; de ce fait, l'idarubicine présente une meilleure pénétration intracellulaire que la doxorubicine ou la daunorubicine.

Le principal métabolite, l'idarubicinol, a montré une activité antitumorale in vivo et in vitro, sur des modèles expérimentaux.

Sur le plan clinique, il existe un taux de rémission complète inférieur à 10 % à 4 semaines, à la dose recommandée.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Après une administration orale chez des patients présentant des fonctions rénales ou hépatiques normales, l'idarubicine est rapidement absorbée avec une concentration plasmatique maximale atteinte 2 à 4 heures après l'administration.

L'idarubicine est éliminée de la circulation systémique avec une large demi-vie d'élimination entre 10 et 35 heures et est largement métabolisée en un métabolite actif, l'idarubicinol, dont la demi-vie d'élimination est plus lente, entre 33 et 60 heures. Chez les sujets de plus de 60 ans, l'élimination de l'idarubicinol est diminuée. Administré par voie orale, le médicament est principalement éliminé par voie biliaire, surtout sous forme d'idarubicinol. L'élimination urinaire représente 1 à 2 % de la dose sous forme inchangée et jusqu'à 4,6 % sous forme d'idarubicinol.

La biodisponibilité absolue de l'idarubicine présente une variabilité importante et est comprise entre 18 % et 39 %(les valeurs extrêmes observées étant 3 et 77%), celle de l'idarubicinol est plus élevée, de 29 à 58 % (valeurs extrêmes 12-153 %).

Quand la créatinine est inférieure à 60 ml/min, la clairance corporelle totale de l'idarubicine baisse. Une adaptation posologique est par conséquent nécessaire en fonction de l'âge et des paramètres biologiques rénaux.

Le médicament a été dosé dans les cellules sanguines et médullaires nucléées de patients leucémiques. Ces études montrent que la pénétration intracellulaire d'idarubicine est rapide et presque parallèle à la présence du produit dans le plasma. Les concentrations d'idarubicine et d'idarubicinol dans les cellules nucléées du sang et de la moelle sont plus de 200 fois supérieures aux valeurs plasmatiques après administration par voie orale. Les vitesses d'élimination de l'idarubicine et de l'idarubicinol dans le plasma et les cellules sont pratiquement comparables.

Populations à risque :

Insuffisance hépatique et rénale

La pharmacocinétique de l'idarubicine chez les patients présentant une insuffisance hépatique et/ou rénale n'a pas été complètement étudiée. Il est probable que chez les patients présentant un dysfonctionnement hépatique modéré à sévère, le métabolisme de l'idarubicine peut être altéré et conduire à une augmentation des concentrations systémiques d'idarubicine. Le métabolisme de l'idarubicine peut être affecté par une insuffisance rénale. C'est pourquoi l’idarubicine par voir orale n’est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique et/ou rénale (voir rubrique 4.4) et l'idarubicine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique grave (voir rubrique 4.3).

5.3. Données de sécurité préclinique

Les organes cibles de l'idarubicine par voie orale sont qualitativement similaires à ceux observés avec l'idarubicine par voie intraveineuse et les autres anthracyclines: systèmes hématolymphopoïétique et immunitaire, tractus gastro-intestinal, cœur, foie, reins et les testicules.

Le foie et les reins sont généralement plus altérés par voie intraveineuse que par voie orale, alors que le tractus gastro-intestinal et les testicules le sont de façon identique.

L'idarubicine, comme les autres anthracyclines doit être considéré comme étant mutagène, tératogène, et potentiellement carcinogène.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline, palmito-stéarate de glycérol.

Composition de l'enveloppe de la gélule: oxyde de fer rouge, dioxyde de titane, gélatine.

Encre noire.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 gélule en flacon en verre brun de type III muni d'un bouchon en polyéthylène.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Avant la prise orale de ZAVEDOS, s'assurer que les gélules sont intactes.

Afin d'éviter tout contact avec la peau, la prise de gélules s'effectue directement à partir du flacon. Elles doivent être avalées entières, avec un peu d'eau; en aucun cas, elles ne doivent être ouvertes, sucées, mâchées, ni même mordues.

En cas de contact avec la peau, il convient de traiter immédiatement par lavage abondant à l'eau et au savon ou avec une solution de bicarbonate de sodium.

En cas de contact avec les yeux, des soins médicaux spécifiques doivent être apportés.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PFIZER HOLDING FRANCE

23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 365 749-1: 1 gélule en flacon (verre brun).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.