RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 22/01/2015
ZANEXTRA 20 mg/20 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 20 mg de maléate dénalapril (équivalent à 15,29 mg d'énalapril) et 20 mg de chlorhydrate de lercanidipine (équivalent à 18,88 mg de lercanidipine).
Excipient à effet notoire : Chaque comprimé contient 204 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé de 12 mm, orange, rond et biconvexe.
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie usuelle recommandée est dun comprimé par jour à prendre au moins 15 minutes avant le repas.
Chez les sujets âgés :
La posologie doit être adaptée à la fonction rénale du patient (voir « Utilisation en cas dinsuffisance rénale »).
Utilisation en cas dinsuffisance rénale :
ZANEXTRA est contre-indiqué chez les patients atteints dune insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou chez les patients sous hémodialyse (voir rubriques 4.3 et 4.4). Le traitement doit être initié avec une prudence particulière chez les patients atteints dinsuffisance rénale légère à modérée.
Utilisation en cas dinsuffisance hépatique :
ZANEXTRA est contre-indiqué en cas dinsuffisance hépatique sévère. Le traitement doit être initié avec une prudence particulière chez les patients atteints dinsuffisance hépatique légère à modérée.
Population pédiatrique :
Dans cette indication, lutilisation de ZANEXTRA dans la population pédiatrique nest pas recommandée.
Mode dadministration
Précautions à prendre avant ladministration de ce médicament :
· le traitement doit être administré de préférence le matin au moins 15 min avant le petit déjeuner,
· ce médicament ne doit pas être administré avec du jus de pamplemousse (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Hypersensibilité aux substances actives ou aux autres excipients listés dans la rubrique 6.1.
ZANEXTRA ne doit pas être pris en cas de :
· hypersensibilité aux inhibiteurs de lenzyme de conversion (IEC) ou aux inhibiteurs calciques de type dihydropyridines ou à lun des excipients,
· antécédents dangidème lié à un traitement antérieur par un IEC,
· angidème héréditaire ou idiopathique,
· au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6),
· en association avec de laliskiren chez les patients diabétiques ou insuffisants rénaux (DFG < 60 ml/min/1,73 m²),
· obstacle à léjection du ventricule gauche, y compris sténose aortique,
· insuffisance cardiaque congestive non traitée,
· angor instable,
· infarctus du myocarde datant de moins dun mois,
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), patients dialysés,
· insuffisance hépatique sévère,
· association avec :
o les inhibiteurs puissants du CYP3A4 (voir rubrique 4.5),
o la ciclosporine (voir rubrique 4.5),
o le jus de pamplemousse (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Une hypotension symptomatique est rarement observée en cas dhypertension non compliquée. Une hypotension symptomatique est plus susceptible de survenir chez les patients hypertendus traités par énalapril en cas de déplétion hydrique préalable (traitement par diurétique, régime hyposodé, dialyse, diarrhées ou vomissements) (voir rubrique 4.5). Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque, avec ou sans insuffisance rénale associée, des cas dhypotension symptomatique ont été observés. Le risque est plus important chez les patients présentant des degrés plus sévères dinsuffisance cardiaque, se caractérisant par lutilisation de doses élevées de diurétique de lanse, une hyponatrémie ou une insuffisance rénale fonctionnelle.
Chez ces patients, le traitement doit être commencé sous contrôle médical et les patients doivent être suivis étroitement à chaque fois que la posologie dénalapril et/ou du diurétique est ajustée. Des précautions similaires peuvent sappliquer aux patients présentant une cardiopathie ischémique ou une maladie vasculaire cérébrale, chez lesquels une diminution excessive de la pression artérielle pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
Si une hypotension survient, le patient doit être allongé et, si nécessaire, recevoir une perfusion intraveineuse de solution saline isotonique. Une réaction hypotensive transitoire ne constitue pas une contre-indication à la poursuite du traitement, qui peut être continué sans difficulté, dès laugmentation de la pression artérielle, après remplissage vasculaire.
Chez certains patients atteints dinsuffisance cardiaque mais présentant une pression artérielle normale ou faible, une diminution supplémentaire de la pression artérielle peut survenir avec lénalapril. Cet effet est prévisible et ne constitue généralement pas une raison pour interrompre le traitement. Si lhypotension devient symptomatique, une réduction de la posologie et/ou linterruption du diurétique et/ou de lénalapril peuvent être nécessaires.
Maladie sinusale
Des précautions particulières sont recommandées lors de lutilisation de la lercanidipine chez les patients présentant une maladie sinusale (non porteurs dun stimulateur cardiaque).
Dysfonction ventriculaire gauche et cardiopathie ischémique
Même si des études hémodynamiques contrôlées nont révélé aucune altération de la fonction ventriculaire, des précautions doivent être prises en cas de traitement par inhibiteurs calciques chez des patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche. Il a été suggéré que les patients atteints de cardiopathie ischémique présentent un risque cardiovasculaire élevé sous traitement par certaines dihydropyridines à courte durée daction. Même si la lercanidipine est une molécule à longue durée daction, la prudence est recommandée chez ces patients.
Dans de rares cas, certaines dihydropyridines peuvent entraîner des douleurs précordiales ou un angor. Dans de très rares cas, des patients ayant une angine de poitrine préexistante peuvent subir une augmentation de la fréquence, de la durée ou de la gravité des crises angineuses. Des cas isolés dinfarctus du myocarde peuvent être observés (voir rubrique 4.8).
Utilisation en cas dinsuffisance rénale
Le traitement avec lénalapril doit être initié avec une prudence particulière chez les patients atteints dinsuffisance rénale légère à modérée. Le contrôle systématique de la kaliémie et de la créatinémie au cours dun traitement par énalapril, fait partie de la surveillance normale chez ces patients.
Des cas dinsuffisance rénale ont été rapportés avec lénalapril, surtout chez des patients ayant une insuffisance cardiaque sévère ou une maladie rénale sous-jacente, y compris une sténose de lartère rénale. Si elle est diagnostiquée rapidement et traitée de façon appropriée, linsuffisance rénale, sous énalapril, est habituellement réversible.
Chez certains patients hypertendus, sans altération rénale préexistante, lassociation dénalapril avec un diurétique peut entraîner une augmentation de lurémie et de la créatininémie. Une diminution de la dose dénalapril et/ou larrêt du diurétique peuvent être nécessaires. Cette situation devrait évoquer la possibilité dune sténose des artères rénales sous-jacente (voir rubrique 4.4, hypertension réno-vasculaire).
Hypertension réno-vasculaire
Il existe un risque accru dhypotension et dinsuffisance rénale si les patients, présentant une sténose bilatérale de lartère rénale ou une sténose de l'artère de leur seul rein fonctionnel, sont traités par des IEC. Linsuffisance rénale peut survenir avec des modifications même mineures de la créatinémie.
Chez ces patients, le traitement doit être initié sous surveillance médicale étroite, avec de faibles doses puis une adaptation prudente de la posologie et un suivi de la fonction rénale.
Transplantation rénale
Il ny a aucune expérience concernant lutilisation de lercanidipine ou dénalapril chez les patients ayant récemment subi une transplantation rénale. Par conséquent, le traitement de ces patients par ZANEXTRA est déconseillé.
Insuffisance hépatique
Leffet antihypertenseur de la lercanidipine peut être potentialisé chez les patients ayant une dysfonction hépatique.
Rarement, un syndrome débutant par un ictère choléstatique ou une hépatite et progressant vers une nécrose hépatique fulminante (parfois fatale) a été observé avec un traitement par les IEC. Le mécanisme de ce syndrome na pas été clairement élucidé. Les patients qui développent un ictère ou une augmentation marquée des enzymes hépatiques avec les IEC, doivent arrêter la prise de lIEC et recevoir une prise en charge appropriée.
Neutropénie / agranulocytose
Des cas de neutropénie, dagranulocytose, de thrombocytopénie ou danémie ont été rapportés chez des patients recevant des IEC. La neutropénie survient rarement chez les patients ayant une fonction rénale normale et ne présentant aucun facteur de risque. Lénalapril doit être administré avec une extrême prudence chez les patients ayant une collagénose vasculaire, recevant un traitement immunosuppresseur, de lallopurinol, de la procaïnamide, particulièrement en cas daltération préexistante de la fonction rénale ou sils présentent plusieurs de ces facteurs de risque. Certains de ces patients ont développé des infections graves qui, dans quelques cas, nont pas répondu à un traitement antibiotique intensif. Si lénalapril est utilisé chez ce type de patients, un contrôle régulier de la numération leucocytaire est recommandé et les patients doivent être avertis de reporter tout signe dinfection à leur médecin.
Hypersensibilité / angidème
Un angidème avec atteinte du visage, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rapporté chez des patients traités par IEC, dont lénalapril. Ceci peut survenir à nimporte quel moment au cours du traitement. Dans de tels cas, lénalapril doit être arrêté immédiatement et le patient doit être surveillé étroitement afin de sassurer de la disparition complète des symptômes avant de le laisser sortir de lhôpital.
Même dans les cas où seul un gonflement de la langue, sans détresse respiratoire, est observé, une observation prolongée peut être nécessaire pour ces patients car le traitement par les antihistaminiques et les corticostéroïdes, peut ne pas être suffisant.
De très rares cas d'angidème avec atteinte laryngée ou linguale fatals ont été rapportés. Les patients présentant un dème de la langue, de la glotte ou du larynx sont susceptibles de présenter une obstruction des voies respiratoires, en particulier ceux ayant des antécédents de chirurgie des voies respiratoires.
En cas datteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, susceptible dentraîner une obstruction des voies aériennes, un traitement approprié peut être nécessaire par une solution adrénaline sous-cutanée diluée 1:1000 (0,3 ml à 0,5 ml) et/ou des mesures pour assurer la perméabilité des voies aériennes, il doit être entrepris rapidement.
Une incidence plus élevée dangidème sous traitement par IEC a été rapportée chez les populations noires.
Les patients ayant un antécédent dangidème non lié à la prise dIEC, peuvent avoir un risque augmenté dangidème sils reçoivent un IEC (voir également rubrique 4.3).
Réactions anaphylactoïdes lors de la désensibilisation aux venins dhyménoptères
Dans de rares cas, des réactions anaphylactoïdes avec menace du pronostic vital se sont produites au cours dun traitement de désensibilisation aux venins dhyménoptères chez des patients prenant concomitamment un IEC. Ces réactions peuvent être évitées en arrêtant temporairement le traitement par lIEC avant chaque désensibilisation.
Réactions anaphylactoïdes au cours dune aphérèse des LDL
Dans de rares cas, des réactions anaphylactoïdes avec menace du pronostic vital se sont produites au cours dune aphérèse des lipoprotéines de basse densité (LDL) avec du sulfate de dextran chez des patients prenant concomitamment un IEC. Ces réactions peuvent être évitées en arrêtant temporairement le traitement par lIEC avant chaque aphérèse.
Hypoglycémie
Une surveillance étroite de la glycémie doit être initiée, en particulier, au cours du premier mois de traitement par un IEC chez les patients diabétiques traités par des antidiabétiques oraux ou de linsuline (voir rubrique 4.5) car il y a une risque d'hypoglycémie.
Toux
Une toux a été rapportée avec lutilisation dIEC. De façon caractéristique, cette toux est non productive, persistante et disparaît à larrêt du traitement. Une toux induite par un IEC doit être également envisagée comme un diagnostic différentiel dune toux.
Intervention chirurgicale / anesthésie
Chez les patients subissant une intervention chirurgicale majeure ou au cours dune anesthésie pratiquée avec des agents hypotenseurs, lénalapril inhibe la formation dangiotensine II en réponse à la libération de rénine. Si une hypotension résultant de ce mécanisme se produisait, elle pourrait être corrigée par un remplissage vasculaire.
Hyperkaliémie
Une augmentation de la kaliémie a été observée chez certains patients traités par IEC, y compris lénalapril. Les facteurs de risque dune survenue d'une hyperkaliémie sont : linsuffisance rénale, laltération de la fonction rénale, lâge (> 70 ans), le diabète, les évènements intercurrents et en particulier une déshydratation, la décompensation cardiaque aiguë, lacidose métabolique et lutilisation concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par ex : spironolactone, éplérénone, triamtérène, ou amiloride), des suppléments potassiques ou des substituts de sel contenant du potassium, et un traitement concomitant avec dautres médicaments provoquant une augmentation de la kaliémie (ex : héparine). Lutilisation des suppléments potassiques, des diurétiques épargneurs de potassium ou de substituts de sel contenant du potassium, peut provoquer une élévation significative de la kaliémie, particulièrement chez les patients ayant une insuffisance rénale. Lhyperkaliémie peut causer de graves arythmies, parfois fatales. Si lutilisation concomitante de lénalapril avec lune des substances mentionnées ci-dessus est jugée nécessaire, elle doit être utilisée avec prudence et un contrôle fréquent de la kaliémie doit être effectué. (voir rubrique 4.5).
Lithium
Lassociation du lithium et de lénalapril est normalement déconseillée (voir rubrique 4.3).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Des cas dhypotension, de syncope, daccident vasculaire cérébral, dhyperkaliémie et de modifications de la fonction rénale (notamment linsuffisance rénale aiguë) ont été rapportés chez des patients, particulièrement si lassociation médicamenteuse affecte le SRAA (voir rubrique 4.5.). Le double blocage du SRAA en associant un IEC et un antagoniste des récepteurs de langiotensine II (ARA II) ou de l'aliskiren est déconseillé.
Le double blocage du SRAA associant lénalapril et laliskiren nest pas recommandé. Lassociation de laliskiren avec un IEC ou un ARA II est contre-indiquée chez les patients diabétiques ou insuffisants rénaux (DFG < 60 ml/min/1,73 m2) (voir rubrique 4.3).
Inducteurs du CYP3A4
Les inducteurs du CYP3A4 tels que les anti-convulsivants (ex : phénytoïne, carbamazépine) et la rifampicine peuvent réduire les concentrations sériques de lercanidipine et ainsi, leffet hypotenseur peut être diminué (voir rubrique 4.5).
Particularités ethniques
Comme avec les autres IEC, lénalapril est apparemment moins efficace pour diminuer la pression artérielle chez les patients noirs que chez les autres patients. Ceci peut être éventuellement expliqué par des concentrations plasmatiques de rénine souvent plus faibles dans la population noire hypertendue.
Grossesse
ZANEXTRA est contre-indiqué à partir du 2ème trimestre de grossesse et est déconseillé pendant le 1er trimestre.
Les IEC, tels que lénalapril ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes en âge de procréer de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Le traitement par lercanidipine est déconseillé pendant la grossesse ou chez les femmes souhaitant être enceintes (voir rubrique 4.6).
Allaitement
ZANEXTRA est déconseillé pendant lallaitement (voir rubrique 4.6).
Utilisation chez lenfant
En labsence de données cliniques, lefficacité et la sécurité demploi nont pas été démontrées chez les enfants.
Alcool
Lalcool doit être évité car il peut potentialiser leffet des antihypertenseurs vasodilatateurs (voir rubrique 4.5).
Lactose
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Leffet antihypertenseur de ZANEXTRA pourrait être potentialisé par dautres anti-hypertenseurs tels que les diurétiques, les bêta-bloquants, les alpha-bloquants et dautres substances.
De plus, les interactions suivantes ont été observées avec lun ou lautre des constituants de cette association fixe.
Maléate dénalapril
+ Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Le double blocage (ex : en associant un IEC et un antagoniste du récepteur de langiotensine II ou un inhibiteur direct de la rénine, tel que laliskiren) doit être limité à des cas particuliers bien définis avec une surveillance étroite de la fonction rénale, des électrolytes et de la pression artérielle.
Des études ont, en effet, montré, en cas de double blocage du SRAA, une fréquence plus élevée dhypotension, de syncope, dhyperkaliémie ou daltération de la fonction rénale (y compris linsuffisance rénale aiguë), chez des patients atteints dune athérosclérose avérée, dune insuffisance cardiaque ou dun diabète avec atteinte des organes cibles, comparée à lutilisation dun seul agent bloqueur du SRAA. Laliskiren ne doit pas être administré avec un IEC chez les patients diabétiques ou insuffisants rénaux (DFG < 60 ml/min/1,73 m2) (voir rubriques 4.3 et 4.4).
+ Diurétiques épargneurs potassiques ou supplémentation de potassium
Les IEC atténuent la perte potassique induite par les diurétiques. Les diurétiques épargneurs potassiques (ex : spironolactone, éplérénone, triamtérène ou amiloride), les suppléments de potassium ou les sels de substitution contenant du potassium peuvent entraîner des augmentations significatives de la kaliémie. Si leur utilisation concomitante est indiquée en raison dune hypokaliémie avérée, ils devront être administrés avec prudence et nécessiteront un contrôle fréquent de la kaliémie (voir rubrique 4.4).
+ Diurétiques thiazidiques et diurétiques de lanse
Un traitement préalable avec des doses élevées de diurétiques peut entraîner une déplétion de la volémie et un risque dhypotension lors de linstauration dun traitement par énalapril (voir rubrique 4.4.). Les effets hypotenseurs peuvent être diminués par un arrêt du diurétique, en corrigeant la volémie, par lapport de sel ou en instaurant un traitement avec une dose faible dénalapril.
+ Autres antihypertenseurs
Ladministration concomitante dénalapril et dautres antihypertenseurs peut augmenter les effets hypotenseurs de lénalapril. Ladministration concomitante de trinitrine et dautres nitrates ou dautres vasodilatateurs peut réduire davantage la pression artérielle.
+ Lithium
Lors de ladministration simultanée de lithium et dIEC, une augmentation réversible des concentrations de lithium et une toxicité ont été rapportées. Ladministration concomitante de diurétiques thiazidiques peut augmenter les concentrations sériques de lithium et accroître sa toxicité potentielle avec les IEC. De ce fait, ladministration dénalapril avec du lithium est déconseillée. Cependant, si cette association est nécessaire, une surveillance étroite des concentrations sériques de lithium doit être mise en place (voir rubrique 4.4).
+ Antidépresseurs tricycliques / neuroleptiques / anesthésiques / narcotiques
Ladministration concomitante de certains médicaments anesthésiques, dantidépresseurs tricycliques, de neuroleptiques et dIEC peut entraîner une réduction supplémentaire de la pression artérielle (voir rubrique 4.4).
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) notamment les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 (COX-2)
Un traitement par AINS notamment les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 (inhibiteurs de la COX-2) peut réduire leffet des diurétiques et des autres médicaments antihypertenseurs. Ainsi, les effets antihypertenseurs des ARA II ou des IEC peuvent être diminués par les AINS notamment les inhibiteurs sélectifs COX-2.
La co-administration dun AINS (incluant les inhibiteurs de la COX-2) et dun ARA II ou dun IEC a un effet cumulatif sur laugmentation de la kaliémie, ce qui peut entraîner une détérioration de la fonction rénale. Cet effet est généralement réversible. Une insuffisance rénale aiguë peut survenir rarement, particulièrement chez les patients ayant une fonction rénale altérée tels que les patients âgés ou déshydratés (notamment ceux sous traitement diurétiques). Ainsi, lassociation doit être administrée avec prudence chez les patients ayant une fonction rénale altérée. Les patients doivent être hydratés en conséquence et leur fonction rénale surveillée, après linitiation du traitement concomitant, et de façon régulière ensuite.
+ Sels dor
Des réactions nitritoïdes (caractérisées par des symptômes de type : rougeur du visage, nausées, vomissements et hypotension) ont été notifiées dans quelques rares cas de patients recevant un traitement par des sels dor injectables (aurothiomalate sodique) et un traitement concomitant par un IEC, dont lénalapril.
+ Sympathomimétiques
Les sympathomimétiques peuvent réduire les effets antihypertenseurs des IEC.
+ Antidiabétiques
Des études épidémiologiques ont suggéré que ladministration concomitante dIEC et dantidiabétiques (insuline, antidiabétiques oraux) peut entraîner un effet hypoglycémiant plus important, voire un risque dhypoglycémie. Ces cas sont plus susceptibles de survenir dans les premières semaines du traitement associé, ainsi que chez des patients ayant une insuffisance rénale.
+ Alcool
Lalcool augmente leffet hypotenseur des IEC.
+ Traitement concomitant dun IEC et dun ARA II
Il a été rapporté dans la littérature chez les patients atteints dune athérosclérose avérée, dinsuffisance cardiaque ou chez les patients diabétiques ayant des lésions organiques, que le traitement concomitant par IEC et ARA II est associé à une fréquence plus élevée dhypotension, de syncope, dhyperkaliémie et de dégradation de la fonction rénale (incluant linsuffisance rénale aiguë) en comparaison au traitement en monothérapie par une molécule agissant sur le SRAA. Le double blocage (ex : association dun IEC avec un ARA II) doit être limité à des cas particuliers bien définis, avec une surveillance renforcée de la fonction rénale, du taux de potassium et de la pression artérielle.
+ Acide acétylsalicylique, thrombolytiques et β-bloquants
Lénalapril peut être administré avec de lacide acétylsalicylique (à des doses appropriées pour une prophylaxie cardiovasculaire), de même quavec les thrombolytiques et les β-bloquants.
Lercanidipine
+ Inhibiteurs du CYP3A4
La lercanidipine étant métabolisée par lenzyme CYP3A4, ladministration simultanée dinhibiteurs et dinducteurs du CYP3A4 peut interagir avec le métabolisme et lexcrétion de la lercanidipine.
Lassociation de lercanidipine avec de puissants inhibiteurs du CYP3A4 (ex : kétoconazole, itraconazole, ritonavir, érythromycine, troléandomycine) est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Une étude dinteraction avec le kétoconazole, un puissant inhibiteur du CYP3A4, a montré une augmentation marquée des concentrations plasmatiques de lercanidipine (une augmentation dun facteur 15 de laire sous la courbe (AUC) et une augmentation dun facteur 8 de la Cmax de lénantiomère S-lercanidipine).
+ Ciclosporine
La ciclosporine et la lercanidipine ne doivent pas être administrées simultanément (voir rubrique 4.3).
Ladministration concomitante de lercanidipine et de ciclosporine a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques des deux médicaments. Une étude sur des jeunes volontaires sains a montré que les concentrations plasmatiques de lercanidipine restent inchangées lorsque la ciclosporine est administrée 3 heures après la prise de lercanidipine, alors que lAUC de la ciclosporine augmente de 27%. Ladministration simultanée de lercanidipine et de ciclosporine a entraîné une élévation des concentrations plasmatiques de lercanidipine dun facteur 3 et une augmentation de 21% de lAUC de la ciclosporine.
+ Jus de pamplemousse
La lercanidipine ne doit pas être prise avec du jus de pamplemousse (voir rubrique 4.3).
Comme pour les autres dihydropyridines, le métabolisme de la lercanidipine peut être inhibé par la prise de jus de pamplemousse, ce qui entraîne une augmentation de la biodisponibilité systémique et de leffet hypotenseur de la lercanidipine.
+ Alcool
Lalcool doit être évité car il peut potentialiser leffet des antihypertenseurs vasodilatateurs (voir rubrique 4.4).
+ Substrats du CYP3A4
Une attention particulière est nécessaire en cas dassociation de lercanidipine avec des substrats du CYP3A4 comme la terfénadine, lastémizole, les antiarythmiques de classe III (ex : amiodarone, quinidine).
+ Inducteurs du CYP3A4
En cas dadministration concomitante de lercanidipine et dinducteurs du CYP3A4, comme les anticonvulsivants (ex : phénytoïne, carbamazépine) et la rifampicine, une attention particulière est requise car leffet anti-hypertenseur de la lercanidipine peut être diminué. La pression artérielle doit donc être contrôlée plus fréquemment.
+ Digoxine
Ladministration simultanée de 20 mg de lercanidipine chez des patients sous traitement chronique par la ß-méthyldigoxine na mis en évidence aucun signe dinteraction pharmacocinétique. Lors dun traitement par digoxine chez des volontaires sains après administration de 20 mg de lercanidipine, une augmentation moyenne de 33% de la Cmax de la digoxine a été mise en évidence, alors que ni lAUC ni la clairance rénale nont été significativement modifiées. Les signes cliniques dune intoxication à la digoxine doivent être étroitement surveillés chez les patients sous traitement concomitant par digoxine.
+ Midazolam
Après administration orale simultanée de 20 mg de midazolam chez des volontaires sains âgés, labsorption de la lercanidipine augmente (denviron 40%) et son pic dabsorption diminue (tmax passant de 1,75 à 3 heures). Les concentrations de midazolam sont restées inchangées.
+ Métoprolol
Lors de ladministration simultanée de lercanidipine et de métoprolol, un β-bloquant éliminé majoritairement par voie hépatique, la biodisponibilité du métoprolol est restée inchangée, alors que celle de la lercanidipine a été réduite de 50%. Cet effet peut être causé par la diminution du flux sanguin hépatique par les ß-bloquants et pourrait donc également se produire avec dautres spécialités de cette classe thérapeutique. Néanmoins, ladministration concomitante de lercanidipine et des β-bloquants est sans danger.
+ Cimétidine
Ladministration concomitante dune dose quotidienne de 800 mg de cimétidine nentraîne aucune modification significative des concentrations plasmatiques de lercanidipine. À doses plus élevées, la prudence est de rigueur car la biodisponibilité de la lercanidipine, et par conséquent son effet hypotenseur, peuvent être augmentés.
+ Fluoxétine
Une étude dinteraction avec la fluoxétine (un inhibiteur du CYP2D6 et du CYP3A4), réalisée chez des volontaires sains âgés de 65 ± 7 ans (moyenne, écart-type), na pas montré de modification clinique significative de la pharmacocinétique de la lercanidipine.
+ Simvastatine
Ladministration répétée dune dose de 20 mg de lercanidipine simultanément à 40 mg de simvastatine, na entraîné aucune modification significative de lAUC de la lercanidipine mais a entraîné une augmentation de 56% de lAUC de la simvastatine et une augmentation de 28% de lAUC de son principal métabolite actif, le ß-hydroxyacide. Il est peu probable que de telles modifications soient pertinentes sur le plan clinique. Aucune interaction nest attendue si la lercanidipine est administrée le matin et la simvastatine le soir, tel quil est indiqué pour ce type de médicaments.
+ Warfarine
Ladministration simultanée de 20 mg de lercanidipine à des volontaires sains à jeun na pas modifié la pharmacocinétique de la warfarine.
Population pédiatrique
Les études dinteractions ont été uniquement réalisées chez des adultes.
Pour lénalapril
Lutilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4). Lutilisation des IEC (énalapril) est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.
Lexposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard dossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3). Un oligohydramnios maternel, signe probable dune fonction rénale diminuée, a été signalé et peut entraîner des contractures des membres, des déformations crânio-faciales et une hypoplasie pulmonaire. En cas dexposition à un IEC à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé deffectuer une échographie ftale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Pour la lercanidipine
Les études chez lanimal effectuées sur la lercanidipine nont pas mis en évidence deffets tératogènes, mais ceux-ci ont été observés avec dautres composés de type dihydropyridine.
Aucune donnée clinique sur des grossesses exposées à la lercanidipine nest disponible. Par conséquent, son utilisation nest pas recommandée au cours de la grossesse ou chez les femmes en âge de procréer, en l'absence de contraception efficace.
Pour lassociation de lénalapril et de la lercanidipine
Il ny a pas ou peu de données sur lutilisation du maléate dénalapril/ lercanidipine chez la femme enceinte. Les études animales sur la toxicité de la reproduction sont insuffisantes (voir rubrique 5.3.).
Par conséquent, lutilisation de ZANEXTRA est contre-indiquée durant le 2ème et 3ème trimestres de la grossesse et elle est déconseillée au cours du 1er trimestre de la grossesse et chez les femmes en âge de procréer, en l'absence d'une méthode contraceptive efficace.
Pour lénalapril
Des données pharmacocinétiques limitées montrent de très faibles concentrations dans le lait (voir rubrique 5.2). Bien que ces concentrations ne semblent pas avoir de réelles conséquences cliniques, ladministration de ZANEXTRA est déconseillée chez les femmes qui allaitent des enfants prématurés et au cours des premières semaines qui suivent laccouchement, en raison du risque potentiel deffets secondaires cardiovasculaires et rénaux chez lenfant et de lexpérience clinique insuffisante.
Dans le cas de lallaitement dun enfant plus âgé, ladministration de ZANEXTRA peut être envisagée, si ce traitement est nécessaire pour la mère et que lenfant est surveillé dans le but de détecter déventuels effets secondaires.
Pour la lercanidipine
Lexcrétion de la lercanidipine dans le lait maternel est inconnue.
Pour lassociation de lénalapril et de la lercanidipine
En conséquence, lutilisation de ZANEXTRA est déconseillée pendant lallaitement.
Fertilité
Les inhibiteurs calciques ont été associés à des modifications biochimiques réversibles dans la région céphalique des spermatozoïdes, ce qui peut nuire à la fertilité. En cas déchecs répétés de fécondations in vitro, et en labsence dune autre explication, la possibilité que les inhibiteurs calciques soient à lorigine de ces échecs doit être envisagée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Linnocuité de ZANEXTRA avait été évaluée dans cinq études cliniques contrôlées, en double aveugle et dans deux phases ouvertes d'extension à long terme. Au total, 1 141 patients ont reçu du ZANEXTRA à la dose 10 mg/10 mg, 20 mg/10 mg et 20 mg/20 mg. Les effets indésirables de cette association fixe sont comparables à ceux observés lors de ladministration de lun ou de lautre de ses constituants. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement avec ZANEXTRA sont la toux (4,03%), les étourdissements (1,67%) et les maux de tête (1,67%).
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables rapportés dans les études cliniques avec ZANEXTRA 10 mg/10 mg, 20 mg/10 mg et 20 mg/20 mg et pour lequel il existe un lien de causalité, sont décrits dans le tableau suivant, selon le système de classe organes MedDRA et par fréquence : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), non connus (impossibles à estimer d'après les données disponibles) :
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
Peu fréquent : |
Thrombocytopénie |
Rare : |
Diminution de lhémoglobine |
Affections du système immunitaire |
|
Rare : |
Hypersensibilité |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
Peu fréquent : |
Hyperkaliémie |
Affections psychiatriques |
|
Peu fréquent : |
Anxiété |
Affections du système nerveux |
|
Fréquent : |
Etourdissements, céphalées |
Peu fréquent : |
Etourdissement postural |
Affections de loreille et du labyrinthe |
|
Peu fréquent : |
Vertiges |
Rare : |
Acouphènes |
Affections cardiaques |
|
Peu fréquent : |
Tachycardie, palpitations |
Affections vasculaires |
|
Peu fréquent : |
Bouffées vasomotrices, hypotension |
Rare : |
Défaillance circulatoire |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Fréquent : |
Toux |
Rare : |
Sécheresse de la gorge, douleur oro-pharayngée |
Affections gastro-intestinales |
|
Peu fréquent : |
Douleur abdominale, constipation, nausées |
Rare : |
Dyspepsie, atteinte linguale, dème des lèvres, diarrhée, sécheresse buccale, gingivite |
Affections hépato-biliaires |
|
Peu fréquent : |
Augmentation ALAT et ASAT |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Peu fréquent : |
Érythème |
Rare : |
Angidème, gonflement du visage, dermatite, éruption cutanée, urticaire |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
Peu fréquent : |
Arthralgie |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
Peu fréquent : |
Pollakiurie |
Rare : |
Nycturie, polyurie |
Affections du système de reproduction et du sein |
|
Rare : |
Dysfonction érectile |
Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
|
Peu fréquent : |
Asthénie, fatigue, sensation de chaleur, dèmes périphériques |
Les effets indésirables survenus chez un seul patient sont déclarés à des fréquences rares.
Description des effets indésirables spécifiques des molécules en monothérapie
Certains effets indésirables fréquemment observés avec l'énalapril et la lercanidipine en monothérapie ont aussi été rapporté dans létude clinique, randomisée en double aveugle. L'incidence de ces effets indésirables est indiquée dans le tableau ci-dessous :
|
Placebo (n=113) |
E20 (n=111) |
L20 (n=113) |
E20/L20 (n=116) |
Effets indésirables totaux |
5,3% |
10,8% |
8,8% |
8,6% |
Toux |
1,8% |
3,6% |
- |
1,7% |
Etourdissement |
- |
1,8% |
- |
0,9% |
Céphalée |
0,9% |
0,9% |
1,8% |
0,9% |
dème périphérique |
0,9%
|
- |
1,8% |
- |
Tachycardie |
- |
1,8% |
3,5% |
0,9% |
Palpitation |
- |
0,9% |
0,9% |
- |
Bouffée vasomotrice |
- |
- |
1,8% |
0,9% |
Eruption cutanée |
- |
0,9% |
0,9% |
- |
Fatigue |
- |
- |
- |
0,9% |
Autres informations sur les composants seuls
Des effets indésirables rapportés avec lun des composants (énalapril ou lercanidipine) peuvent être observés avec ZANEXTRA, même sils nont pas été observés lors des essais cliniques ou pendant la commercialisation.
Énalapril seul
Les effets indésirables rapportés avec lénalapril sont :
Affections hématologiques et du système lymphatique :
· Peu fréquent : anémie (y compris formes aplasiques et hémolytiques).
· Rare : neutropénie, diminution de lhémoglobine, diminution de lhématocrite, thrombopénie, agranulocytose, aplasie médullaire, pancytopénie, lymphadénopathie, maladies auto-immunes.
Affections endocrines :
· Inconnu : syndrome de la sécrétion inappropriée de lhormone antidiurétique (SIADH).
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
· Peu fréquent : hypoglycémie (voir rubrique 4.4).
Affections du système nerveux et psychiatriques :
· Fréquent : céphalées, dépression.
· Peu fréquent : état confusionnel, somnolence, insomnie, nervosité, paresthésies, vertiges.
· Rare : cauchemars, troubles du sommeil.
Affections oculaires :
· Très fréquent : vision trouble.
Affections cardio-vasculaires :
· Très fréquent : étourdissements.
· Fréquent : hypotension (y compris hypotension orthostatique), syncope, douleur thoracique, arythmie, angor, tachycardie.
· Peu fréquent : hypotension orthostatique, palpitations, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral* probablement secondaire à une hypotension excessive chez des patients à haut risque (voir rubrique 4.4).
· Rare : syndrome de Raynaud.
* Lincidence est comparable dans les groupes placebo et groupe contrôle actif dans les essais cliniques.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
· Très fréquent : toux.
· Fréquent : dyspnée.
· Peu fréquent : rhinorrhée, douleur pharyngo-laryngée et dysphonie, bronchospasme / asthme.
· Rare : infiltration pulmonaire, rhinite, alvéolite allergique / pneumonie à éosinophiles.
Affections gastro-intestinales :
· Très fréquent : nausées.
· Fréquent : diarrhées, douleurs abdominales, dysgueusie.
· Peu fréquent : iléus, pancréatite, vomissements, dyspepsie, constipation, anorexie, irritation gastrique, bouche sèche, ulcère gastro-duodénal.
· Rare : stomatite, stomatite aphteuse, glossite.
· Très rare : angidème intestinal.
Affections hépatobiliaires :
· Rare : insuffisance hépatique, hépatite cytolytique ou choléstatique, hépatite incluant la nécrose, cholestase (y compris ictère)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
· Fréquent : éruption cutanée, hypersensibilité / dème angioneurotique : angidème du visage, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx ont été rapportés (voir rubrique 4.4).
· Peu fréquent : hyperhydrose, prurit, urticaire, alopécie.
· Rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, dermatite exfoliatrice, nécrolyse épidermique toxique, pemphigus, érythrodermie.
Un cortège de symptômes, pouvant inclure un ou lensemble des symptômes suivants a été rapporté : fièvre, sérite, vascularite, myalgie/myosite, arthralgie/arthrite, anticorps antinucléaires (AAN) positifs, élévation de la vitesse de sédimentation érythrocytaire (VSE), éosinophilie et leucocytose. Une éruption cutanée, une photosensibilité et dautres manifestations dermatologiques peuvent survenir.
Affections du rein et des voies urinaires :
· Peu fréquent : atteinte rénale, insuffisance rénale, protéinurie.
· Rare : oligurie.
Affections des organes de reproduction et du sein :
· Peu fréquent : impuissance.
· Rare : gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site dadministration :
· Très fréquent : asthénie.
· Fréquent : fatigue.
· Peu fréquent : crampes musculaires, bouffées vasomotrices, acouphènes, malaise, fièvre.
Examens biologiques :
· Fréquent : hyperkaliémie, augmentation de la créatinémie.
· Peu fréquent : augmentation de lurémie, hyponatrémie.
· Rare : augmentation des enzymes hépatiques, augmentation de la bilirubinémie.
Lercanidipine seule
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours dessais cliniques contrôlés ont été céphalées, étourdissements, dèmes périphériques, tachycardie, palpitations et bouffées vasomotrices, chacun de ces effets survenant chez moins de 1% des patients.
Affections du système immunitaire
· Très rare : hypersensibilité.
Affections psychiatriques
· Rare : somnolence.
Affections du système nerveux
· Peu fréquent : céphalées, étourdissements.
Affections cardiaques
· Peu fréquent : tachycardie, palpitations.
· Rare : angor.
Affections vasculaires
· Peu fréquent : bouffées vasomotrices.
· Très rare : syncope.
Affections gastro-intestinales
· Rare : nausées, dyspepsie, diarrhée, douleur abdominale, vomissement.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
· Rare : éruption cutanée.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
· Rare : myalgie.
Affections du rein et des voies urinaires
· Rare : polyurie.
Troubles généraux et anomalies au site dadministration
· Peu fréquent : dèmes périphériques.
· Rare : asthénie, fatigue.
Depuis la commercialisation du médicament, les effets indésirables suivants ont été rapportés très rarement (<1/10 000) : hypertrophie gingivale, augmentations réversibles des concentrations sériques des transaminases hépatiques, hypotension, pollakiurie et douleur thoracique.
Certaines dihydropyridines peuvent, dans de rares cas, provoquer des douleurs précordiales ou un angor. Dans de très rares cas, des patients ayant un angor préexistant peuvent subir une augmentation de la fréquence, de la durée ou de la gravité des crises angineuses.
Dans des cas isolés, un infarctus du myocarde peut survenir.
La lercanidipine ne parait pas modifier le bilan glycémique ou lipidique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Depuis la commercialisation, certains cas de surdosage volontaire, avec les doses comprises entre 100 mg à 1000 mg en une prise dénalapril/lercanidipine ont nécessité une hospitalisation. Les symptômes rapportés (diminution de la pression artérielle systolique, bradycardie, agitation, somnolence, douleur latérale) peuvent être également dus à ladministration concomitante de doses élevées dautres médicaments (ex : β-bloquants).
Symptômes du surdosage avec lénalapril ou la lercanidipine seuls :
Les caractéristiques les plus importantes dun surdosage rapportées à ce jour avec lénalapril ont été une hypotension sévère (débutant environ 6 heures après lingestion des comprimés) associée à un blocage du système rénine-angiotensine et une stupeur.
Dautres symptômes associés à un surdosage dIEC peuvent comporter : choc circulatoire, troubles électrolytiques, insuffisance rénale, hyperventilation, tachycardie, palpitations, bradycardie, étourdissements, anxiété et toux.
Comme avec dautres dihydropyridines, un surdosage pourrait provoquer une vasodilatation périphérique excessive avec hypotension marquée et tachycardie réflexe.
Traitement des cas de surdosages avec lénalapril ou la lercanidipine seuls :
Le traitement recommandé du surdosage pour lénalapril est une perfusion intraveineuse de solution saline isotonique. En cas dhypotension, le patient doit être allongé les pieds surélevés. Si possible, un traitement avec une perfusion dangiotensine II et/ou des catécholamines par voie intraveineuse peut également être envisagé. Si lingestion des comprimés est récente, des mesures visant à éliminer le maléate dénalapril doivent être prises (ex : vomissements, lavage gastrique, administration dabsorbants ou de sulfate de sodium). Lénalaprilate peut être éliminé de la circulation sanguine par hémodialyse (voir rubrique 4.4). Lutilisation dun stimulateur cardiaque est indiquée en cas de bradycardie résistante au traitement. Les signes vitaux, les électrolytes sériques et la créatinine doivent être surveillés en continu.
Pour la lercanidipine, en cas dhypotension sévère, de bradycardie et de perte de conscience, un traitement cardiovasculaire peut être utile, avec administration intraveineuse datropine pour compenser la bradycardie.
Compte tenu de laction pharmacologique prolongée de la lercanidipine, létat cardiovasculaire des patients ayant subi un surdosage doit être surveillé pendant au moins 24 heures. Il nexiste aucune information sur lutilité dune dialyse. Ce médicament étant fortement lipophile, il est très peu probable que les concentrations plasmatiques puissent renseigner sur la durée de la période à risque. Une dialyse peut ne pas être efficace.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ZANEXTRA 20 mg/20 mg est une association fixe dun inhibiteur de lenzyme de conversion (énalapril 20 mg) et dun inhibiteur calcique (lercanidipine 20 mg), deux composés antihypertenseurs avec un mécanisme daction complémentaire permettant le contrôle de la pression artérielle chez les patients atteints dune hypertension essentielle.
Enalapril
Le maléate dénalapril est un sel de lénalapril, un dérivé de deux acides aminés, la L-alanine et la L-proline. Lenzyme de conversion de langiotensine (ECA) est une peptidyl-dipeptidase qui catalyse la conversion de langiotensine I en angiotensine II, substance vasopressive.
Après absorption, lénalapril est hydrolysé en énalaprilate qui inhibe lECA. Linhibition de lECA entraîne une diminution de langiotensine II plasmatique, ce qui entraîne une augmentation de lactivité de la rénine plasmatique (par suppression du rétrocontrôle négatif de la sécrétion de rénine) et une diminution de la sécrétion daldostérone.
Puisque lECA est identique à la kininase II, lénalapril peut également inhiber la dégradation de la bradykinine, un puissant peptide vasodépresseur. Cependant, le rôle de ce mécanisme dans les effets thérapeutiques de lénalapril nest pas encore compris.
Bien que le mécanisme par lequel lénalapril réduit la pression artérielle soit principalement attribué à linhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, lénalapril a un effet antihypertenseur même chez les patients ayant des concentrations de rénine basses.
Ladministration dénalapril à des patients hypertendus entraîne une diminution de leur pression artérielle en position débout et allongée, sans augmentation significative de leur fréquence cardiaque.
Une hypotension orthostatique symptomatique est rare. Chez certains patients, un contrôle optimal de la pression artérielle nest obtenu quaprès plusieurs semaines de traitement. Une interruption brutale du traitement par énalapril nest pas associée à une augmentation rapide de la pression artérielle.
Une inhibition efficace de lactivité de lECA se produit normalement entre 2 et 4 heures après ladministration orale dune dose unique dénalapril. Le début de leffet antihypertenseur est généralement observé après une heure et la réduction maximale de la pression artérielle est observée entre 4 et 6 heures après ladministration. La durée de leffet est dose-dépendante, cependant, aux doses recommandées, les effets antihypertenseurs et hémodynamiques persistent pendant au moins 24 heures.
Des études hémodynamiques chez des patients atteints dhypertension artérielle essentielle ont démontré que la réduction de la pression artérielle était associée à une diminution de la résistance artérielle périphérique et une augmentation du débit cardiaque avec peu ou pas de modification de la fréquence cardiaque. Suite à ladministration dénalapril, le débit sanguin rénal a augmenté tandis que le taux de filtration glomérulaire est resté inchangé. Il ny a pas eu de signe de rétention sodée ou hydrique. Cependant, chez les patients ayant des taux faibles de filtration glomérulaire avant traitement, ces taux ont généralement augmenté.
Des études cliniques à court terme chez des patients diabétiques et non diabétiques ayant une affection rénale, ont mis en évidence des diminutions de lalbuminurie et de lexcrétion urinaire des IgG et de la protéinurie totale après ladministration dénalapril.
Lercanidipine
La lercanidipine est un antagoniste calcique du groupe des dihydropyridines qui inhibe le flux transmembranaire de calcium vers le muscle cardiaque et les muscles lisses. Le mécanisme de leffet antihypertenseur est basé sur un effet relaxant direct sur les muscles lisses vasculaires, diminuant ainsi la résistance périphérique totale. Grâce à son coefficient de partage membranaire élevé, la lercanidipine possède un effet antihypertenseur prolongé et est dépourvue deffet inotrope négatif en raison de sa forte sélectivité vasculaire.
Puisque la vasodilatation est induite très progressivement par la lercanidipine, une hypotension aiguë avec tachycardie réflexe na été observée que dans de rares cas chez les patients hypertendus.
Association énalapril/lercanidipine
Lassociation de ces deux substances a un effet anti-hypertensif additif, réduisant la pression artérielle de manière plus importante que si les molécules étaient seules.
Comme avec dautres 1,4-dihydropyridines asymétriques, leffet antihypertenseur de la lercanidipine résulte principalement de son énantiomère S.
ZANEXTRA 10 mg/10 mg
Dans une étude pivotale de phase III, en double aveugle, de traitement complémentaire, réalisée chez 342 patients non répondeurs à la lercanidipine 10 mg (définis par une pression artérielle diastolique comprise entre 95 et 114 mmHg et une pression artérielle systolique comprise entre 140 et 189 mmHg), la réduction de la pression artérielle systolique a été supérieure de 5,4 mmHg avec lassociation énalapril 10 mg / lercanidipine 10 mg, par rapport au groupe sous lercanidipine 10 mg seule (- 7,7 mmHg versus - 2,3 mmHg, p<0,001) ; la réduction de la pression artérielle diastolique a été supérieure de 2,8 mmHg pour le groupe sous association fixe (- 7,1 mmHg versus - 4,3 mmHg, p<0,001) pour le groupe sous monothérapie.
Le taux de répondeurs a été significativement supérieur avec lassociation fixe par rapport à la monothérapie : 41% contre 24% (p<0,001) pour la pression artérielle systolique et 35% contre 24%, (p=0,032) pour la pression artérielle diastolique. Un pourcentage supérieur significatif de patients sous association fixe a présenté une normalisation de la pression artérielle systolique (39% versus 22%, p<0,001) et de la pression artérielle diastolique (29% versus 19%, p=0,023) par rapport aux patients sous monothérapie.
Pendant la phase de suivi à long terme de cette étude, réalisée en ouvert, une titration avec lassociation fixe énalapril 20 mg / lercanidipine 10 mg était possible si la pression artérielle restait supérieure à 140/90 mmHg ; 133 patients sur 221 ont eu cette titration et la pression artérielle diastolique a été normalisée pour un tiers des cas.
ZANEXTRA 20 mg/10 mg
Dans une étude pivotale de phase III, en double aveugle, de traitement complémentaire, réalisée chez 327 patients non répondeurs à lénalapril 20 mg (définis par une pression artérielle diastolique comprise entre 95 et 114 mmHg et une pression artérielle systolique comprise entre 140 et 189 mmHg), la réduction de la pression artérielle systolique a été de - 9,8 mmHg avec lassociation énalapril 20 mg / lercanidipine 10 mg, par rapport au groupe sous monothérapie (- 6,7 mmHg, p=0,013) ; la réduction de la pression artérielle diastolique a été de - 9,2 mmHg pour le groupe sous association fixe contre - 7,5 mmHg (p=0,015) pour le groupe sous monothérapie.
Le taux de répondeurs na pas été significativement supérieur avec lassociation fixe par rapport à la monothérapie : 53% contre 43% (p=0,076) pour la pression artérielle diastolique et 41% contre 33% (p=0,116) pour la pression artérielle systolique. Un pourcentage supérieur, mais non significatif de patients sous association fixe a présenté une normalisation de la pression artérielle diastolique (48% versus 37% (p=0,055) et de la pression artérielle systolique (33% versus 28%, p=0,325) par rapport aux patients sous monothérapie.
ZANEXTRA 20 mg/20 mg
Dans une étude contrôlée, randomisée, en double aveugle, versus placebo et comparateur actif, avec un plan factoriel, menée sur 1 039 patients atteints dhypertension artérielle modérée (définie par une pression artérielle diastolique (PAD) entre 100 et 109 mmHg et confirmée par une PAD ≥ 85 mmHg au domicile, et une pression artérielle systolique (PAS) < 180 mmHg en consultation), les patients sous énalapril 20 mg/lercanidipine 20 mg ont eu une diminution significative des pressions artérielles diastolique et systolique comparée au placebo (p<0,001) en consultation et à domicile.
En consultation, des différences ont été observées dans la variation de la PAD par rapport à linclusion avec lassociation 20 mg/ 20 mg (-15,2 mmHg, n=113) comparativement à lénalapril 20 mg seul (-11,3 mmHg, p=0,004, n=113) ou à la lercanidipine 20 mg seule (-13,0 mmHg, p=0,092, n=113).
De même, en consultation, des différences ont été observées dans la variation de la PAS par rapport à linclusion entre lassociation 20 mg/ 20 mg (-19,2 mmHg) et la lercanidipine 20 mg seule (-13,0 mmHg, p=0,002) ou lénalapril 20 mg seul (-15,3 mmHg, p=0,055). Des différences ont aussi été observées pour les pressions artérielles diastoliques et systoliques à domicile.
Le taux de patients répondeurs a été significativement supérieur avec lassociation fixe par rapport au placebo (p<0,001) et aux 2 monothérapies (p<0,01) pour la PAD (75%) et la PAS (71%).
La normalisation de la pression artérielle a été atteinte par un pourcentage plus élevé de patients traités par lassociation 20 mg/ 20 mg (42%) que par le placebo (22%).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Aucune interaction pharmacocinétique na été observée lors de ladministration concomitante dénalapril et de lercanidipine.
Pharmacocinétique de lénalapril
Absorption
Lénalapril, par voie orale, est rapidement absorbé, avec des pics de concentration plasmatique atteints en une heure. En se basant sur lélimination urinaire, la quantité dénalapril absorbée après administration orale de comprimés est denviron 60%. Labsorption dénalapril par voie orale nest pas influencée par la présence daliments dans le tube digestif.
Distribution
Après absorption par voie orale, lénalapril est rapidement et largement hydrolysé en énalaprilate, un puissant inhibiteur de lenzyme de conversion de langiotensine. Des pics de concentrations sériques dénalaprilate sont atteints environ 3 à 4 heures après la prise dun comprimé dénalapril par voie orale. La demi-vie efficace daccumulation de lénalaprilate après administration de doses multiples dénalapril par voie orale est de 4 jours.
Dans la fourchette de concentrations relatives aux doses thérapeutiques, la liaison aux protéines plasmatiques de lénalaprilate chez lhomme ne dépasse pas 60%.
Biotransformation
Hormis la transformation en énalaprilate, il na pas été mis en évidence de métabolisme significatif de lénalapril.
Elimination
Lélimination de lénalaprilate est essentiellement rénale. Les principaux composés retrouvés dans lurine sont lénalaprilate, qui représente environ 40% de la dose, et de lénalapril sous forme inchangée (environ 20%).
Insuffisance rénale
Lexposition à lénalapril et lénalaprilate est augmentée chez les patients atteints dinsuffisance rénale. Après administration de 5 mg/jour chez des patients ayant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine entre 40 et 60 ml/min), lAUC de lénalaprilate à létat déquilibre a été environ deux fois plus élevée que chez les patients ayant une fonction rénale normale. En cas dinsuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min), lAUC a été augmentée denviron 8 fois. La demi-vie effective de lénalaprilate après administration de doses multiples dénalapril est prolongée proportionnellement au degré dinsuffisance rénale et le délai pour atteindre létat déquilibre est retardé (voir rubrique 4.2). Lénalaprilate peut être éliminé de la circulation sanguine par hémodialyse, à une clairance de 62 ml/min.
Allaitement
Après administration dune dose unique de 20 mg dénalapril administré par voie orale chez 5 femmes allaitant, les concentrations maximales moyennes dénalapril dans le lait étaient de 1,7 microg/L (0,54 microg/L à 5,9 microg/L), 4 à 6 heures après la prise. Les concentrations maximales moyennes dénalaprilate dans le lait étaient de 1,7 microg/L (1,2 microg/L à 2,3 microg/L) ; ces concentrations maximales étaient obtenues à des moments divers au cours des 24 h.
A partir des données observées dans le lait maternel, on estime quun enfant allaité exclusivement à partir du lait maternel serait exposé à une dose maximale correspondant à 0,16% de la dose quotidienne de la mère après ajustement au poids. Une femme qui avait reçu par voie orale 10 mg par jour dénalapril pendant 11 mois présentait des concentrations maximales dénalapril dans le lait de 2 microg/L, 4 heures après la prise et des concentrations maximales dénalaprilate dans le lait de 0,75 microg/L, 9 heures environ après la prise. La concentration totale dénalapril et dénalaprilate mesurée dans le lait au cours de la période de 24 heures était respectivement de 1,44 microg/L et de 0,63 microg/L, la concentration dénalaprilate nétait plus détectable dans le lait (< 0,2 microg/L) 4 heures après ladministration dune dose unique de 5 mg dénalapril chez une mère et de 10 mg dénalapril chez 2 mères. Les concentrations dénalapril nont pas été dosées.
Pharmacocinétique de la lercanidipine
Absorption
La lercanidipine est totalement absorbée après administration orale et les pics de concentration plasmatiques sont atteints après 1,5 à 3 heures environ.
Les deux énantiomères de la lercanidipine ont un profil pharmacocinétiques similaire. Le délai pour atteindre le pic plasmatique est identique et le pic plasmatique et lAUC sont, en moyenne, 1,2 fois plus élevés pour lénantiomère S. La demi-vie délimination des deux énantiomères est pratiquement identique. Aucune interconversion des deux énantiomères na été observée in vivo.
En raison de leffet de premier passage hépatique important, la biodisponibilité absolue de lercanidipine après administration orale et après prise de nourriture est denviron 10%. Cependant, la biodisponibilité après administration à des volontaires sains à jeun est réduite à 1/3.
La biodisponibilité orale de la lercanidipine augmente de 4 fois lorsquelle est administrée dans les 2 heures suivant un repas riche en graisses. Par conséquent, le médicament doit être pris avant les repas.
Distribution
La distribution depuis le plasma dans les tissus et organes est rapide et importante.
La liaison de la lercanidipine aux protéines plasmatiques est supérieure à 98%. Comme les taux de protéines plasmatiques sont diminués chez les patients atteints dune insuffisance rénale ou hépatique sévère, la fraction libre du médicament peut être plus élevée chez ces patients.
Biotransformation
La lercanidipine est largement métabolisée par le CYP3A4. On ne retrouve aucune substance mère dans lurine ou les selles. La lercanidipine est principalement métabolisée en métabolites inactifs et environ 50% de la dose est éliminée dans lurine.
Les essais in vitro sur des microsomes hépatiques humains ont démontré que la lercanidipine montre une légère inhibition des deux enzymes CYP3A4 et CYP2D6 à des concentrations 160 fois et 40 fois supérieures aux pics de concentration plasmatique obtenus après ladministration dune dose de 20 mg.
De plus, des études dinteraction chez lhomme ont montré que la lercanidipine ne modifie pas les concentrations plasmatiques du midazolam, un substrat typique du CYP3A4 ou du métoprolol, un substrat typique du CYP2D6. Par conséquent, aux doses thérapeutiques, une inhibition par la lercanidipine de la biotransformation des substances métabolisées par le CYP3A4 ou le CYP2D6, nest pas attendue.
Elimination
Lélimination se fait essentiellement par biotransformation.
La demi-vie moyenne de lélimination terminale est de 8 à 10 heures, et du fait de la forte liaison aux membranes lipidiques, leffet thérapeutique dure 24 heures. Aucune accumulation na été mise en évidence après administration répétée.
Linéarité/Non linéarité
Ladministration orale de la lercanidipine entraîne des concentrations plasmatiques non directement proportionnelles à la dose (cinétique non linéaire). Après ladministration de 10, 20 ou 40 mg, les pics de concentration plasmatique étaient dans les proportions de 1:3:8 et les aires sous les courbes des concentrations plasmatiques en fonction du temps dans les proportions de 1:4:18, ce qui évoque une saturation progressive de leffet de premier passage hépatique. Par conséquent, la biodisponibilité augmente avec laccroissement de la dose.
Autres informations sur des populations particulières
Le comportement pharmacocinétique de la lercanidipine chez les patients âgés et chez les patients atteints dinsuffisance rénale ou hépatique légère à modérée est similaire à celui observé dans la population générale. Des concentrations plus élevées du médicament (environ 70%) ont été mises en évidence chez les patients atteints dinsuffisance rénale sévère ou dialysés. Chez les patients atteints dinsuffisance hépatique modérée à sévère, la biodisponibilité systémique de la lercanidipine est probablement augmentée car le médicament est largement métabolisé par le foie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Association énalapril et lercanidipine
La toxicité potentielle de lassociation fixe dénalapril et de lercanidipine a été étudiée chez le rat après administration orale, et ce jusquà 3 mois, lors de 2 études de génotoxicité. Lassociation na pas modifié le profil toxicologique de chacun des 2 composants.
Les données suivantes sont disponibles pour chaque composant (énalapril et lercanidipine) :
Énalapril
Les données précliniques ne révèlent aucun risque particulier pour lhomme daprès les études conventionnelles de pharmacologie sur la sécurité demploi, de toxicité à doses répétées, de génotoxicité et de potentiel carcinogène.
Les études de toxicité sur la reproduction suggèrent que lénalapril na aucun effet sur la fertilité et les capacités reproductives chez le rat, et quil nest pas tératogène. Dans une étude au cours de laquelle des rates ont été traitées avant la période allant de laccouplement à la gestation, une augmentation de lincidence de la mortalité de la descendance est survenue au cours de lallaitement. Il a été montré que ce produit traversait la barrière placentaire et était excrété dans le lait maternel. Les IEC induisent globalement des effets indésirables sur le développement ftal tardif, provoquant une mortalité ftale et des anomalies congénitales, en particulier au niveau du crâne. Une ftotoxicité, des retards de croissance intra-utérins et une persistance du canal artériel ont été notifiés. Ces anomalies du développement semblent être dues pour partie à laction directe des IEC sur le système rénine-angiotensine du ftus, et pour partie à lischémie provenant de lhypotension maternelle et à la diminution de lirrigation sanguine fto-placentaire avec pour conséquence une réduction de lapport en oxygène et en nutriments au ftus.
Lercanidipine
Les données précliniques ne révèlent aucun risque particulier pour lhomme daprès les études conventionnelles de pharmacologie sur la sécurité demploi, de toxicité à doses répétées, de génotoxicité, de carcinogénicité, de toxicité sur la reproduction
Des effets significatifs observés au cours détudes à long terme chez le rat et le chien ont été imputés, directement ou indirectement, aux effets connus de doses élevées dinhibiteurs calciques, reflétant principalement une activité pharmacodynamique exagérée.
Le traitement par la lercanidipine na eu aucun effet sur la fertilité ou les capacités reproductives en général, chez le rat, mais à hautes doses, il induit des pertes survenant avant et après limplantation et des retards du développement ftal. Il nexiste aucun élément attestant dun effet tératogène chez le rat et le lapin, mais dautres dihydropyridines ont provoqué des effets tératogènes chez lanimal. La lercanidipine a induit une dystocie lorsquelle a été administrée à doses élevées (12 mg/kg/jour) au cours de la parturition.
La distribution de la lercanidipine et/ou de ses métabolites chez les femelles gestantes et leur excrétion dans le lait maternel na pas été étudiée chez lanimal.
Noyau :
Lactose monohydraté
Cellulose microcristalline
Carboxyméthylamidon sodique (type A)
Povidone K30
Bicarbonate de sodium
Stéarate de magnésium.
Pelliculage :
Hypromellose 5cP
Dioxyde de titane (E171)
Macrogol 6000
Oxyde de fer jaune (E172)
Talc
Oxyde de fer rouge (172)
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans lemballage extérieur dorigine, à labri de la lumière et de lhumidité.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 14, 28, 30, 35, 42, 50, 56, 90, 98 ou 100 comprimés sous plaquette (Polyamide-Aluminium-PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
IMMEUBLE LE WILSON
70 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE
92 800 PUTEAUX
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 054 3 9 : 7 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 054 4 6 : 14 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 054 5 3 : 28 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 054 6 0 : 30 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 054 7 7 : 35 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 054 8 4 : 42 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 055 0 7 : 50 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 055 1 4 : 56 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 300 055 2 1 : 90 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 550 020 3 1 : 98 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
· 34009 550 020 5 5 : 100 comprimés sous plaquettes (Polyamide-aluminium-PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I.