Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 16/12/2013

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

UMATROPE 24 mg/3 ml, poudre et solvant pour solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

La cartouche contient:

Somatropine ...................................................................................................................................... 24 mg

Une fois reconstituée, elle contient 7,6 mg/ml.

La concentration après reconstitution mentionnée ci-dessus est une valeur théorique.

La somatropine est produite dans des cellules d'Escherichia coli par la technique de l'ADN recombinant.

Umatrope contient moins de 1 mmol de sodium par dose, c'est-à-dire qu'il est essentiellement sans sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre et solvant pour solution injectable.

La poudre est une poudre blanche à blanchâtre. Le solvant est une solution transparente.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez l'enfant:

Traitement à long terme des enfants atteints d'un retard de croissance lié à un déficit en hormone de croissance normale endogène.

Traitement de la petite taille chez les enfants atteints du syndrome de Turner, confirmé par analyse chromosomique.

Traitement du retard de croissance chez l'enfant pré-pubère atteint d'une insuffisance rénale chronique.

Traitement des patients ayant un retard de croissance associé à un déficit du gène SHOX (Short Stature HOmeoboX- Containing gene) confirmé par un test ADN.

Umatrope est aussi indiqué dans le retard de croissance (taille actuelle < - 2,5 SDS et taille des parents ajustée < - 1 SDS) chez les enfants nés petits pour l'âge gestationnel, avec un poids et/ou une taille de naissance < - 2 DS, n'ayant pas rattrapé leur retard de croissance (vitesse de croissance < 0 SDS au cours de la dernière année) à l'âge de 4 ans ou plus.

Chez l'adulte:

Umatrope est indiqué dans le traitement substitutif chez le sujet adulte présentant un déficit en hormone de croissance sévère.

Ces patients sont définis comme présentant un déficit somatotrope sévère acquis à l'âge adulte, secondaire à une pathologie hypothalamo-hypophysaire connue et associé au minimum à un autre déficit hormonal hypophysaire (excepté le déficit en prolactine). Un seul test dynamique sera pratiqué pour affirmer ou exclure un déficit en hormone de croissance.

Chez les patients présentant un déficit somatotrope acquis dans l'enfance (sans maladie hypothalamo-hypophysaire ni antécédent d'irradiation crânienne), deux tests dynamiques sont recommandés, sauf en cas de taux bas d'IGF-I (<-2SDS) ce qui peut être considéré comme un test. Les valeurs limites des tests dynamiques doivent être strictement définies.

4.2. Posologie et mode d'administration

Umatrope doit être administré par voie sous-cutanée après reconstitution.

Le schéma posologique et d'administration doit être personnalisé pour chaque patient; cependant, pour:

· les enfants atteints d'un déficit somatotrope:
la posologie recommandée est de 0,025 à 0,035 mg/kg de poids corporel et par jour, en injection sous-cutanée, soit environ 0,7 à 1,0 mg/m2 par jour.

· les adultes atteints d'un déficit somatotrope:
la posologie recommandée à l'initiation du traitement est de 0,15 à 0,30 mg/jour. Une dose de départ plus faible peut être préférable chez les patients âgés et /ou obèses.
La dose doit être augmentée progressivement suivant les besoins du patient, en fonction de la réponse clinique et du taux sérique d'IGF-I. La dose journalière ne doit généralement pas dépasser 1 mg. La concentration en IGF-I doit être maintenue à des valeurs ne dépassant pas la limite normale supérieure en fonction de l'âge.
La dose minimale efficace devra être utilisée; les besoins peuvent diminuer avec l'âge.
La dose de somatropine devra être réduite en cas d'œdème persistant ou de paresthésies sévères, pour éviter un syndrome du canal carpien (voir rubrique 4.8 Effets indésirables).

· les patientes atteintes du syndrome de Turner:
la posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel et par jour, administrée en injection sous cutanée de préférence le soir, soit environ 1,4 mg/m2 par jour.

· les enfants pré-pubères atteints d'insuffisance rénale chronique:
la posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel et par jour administrée en injection sous-cutanée.

· les enfants présentant un déficit du gène SHOX:
la posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour, en injection sous-cutanée.

· les enfants nés petits pour l'âge gestationnel:
La posologie recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel et par jour, en injection sous-cutanée (soit 1,0 mg/m2 de surface corporelle par jour) jusqu'à ce que la taille finale soit atteinte (voir rubrique 5.1). Le traitement devra être interrompu après la première année de traitement, si la vitesse de croissance est inférieure à +1,0 SDS. Le traitement devra être interrompu si la vitesse de croissance est < 2 cm par an et, si une confirmation est nécessaire, l'âge osseux est > 14 ans (pour les filles) ou > 16 ans (pour les garçons), correspondant à la soudure des cartilages de conjugaison.

Afin d'éviter des lipoatrophies les sites d'injection sous-cutanée doivent varier.

4.3. Contre-indications

La somatropine ne doit pas être utilisée en présence d’une preuve quelconque d’activité d’une tumeur. Les tumeurs intracrâniennes doivent être inactives et tout traitement anti-tumoral doit être terminé avant de commencer un traitement par l’hormone de croissance. Le traitement doit être interrompu en présence d’une preuve de croissance tumorale.

Umatrope ne doit pas être reconstitué avec le solvant joint chez les sujets ayant une hypersensibilité au métacrésol ou au glycérol.

Umatrope ne doit pas être utilisé pour favoriser la croissance chez les enfants dont les épiphyses sont soudées.

Le traitement par hormone de croissance ne doit pas être entrepris chez les patients présentant un état critique aigu du fait de complications d’interventions chirurgicales à cœur ouvert ou abdominales, d'un polytraumatisme, ou chez les patients en insuffisance respiratoire aiguë (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et Précautions d’emploi).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

La dose maximale quotidienne recommandée ne doit pas être dépassée (voir rubrique 4.2).

Le déficit somatotrope des sujets ayant été traités pendant l'enfance et jusqu'à leur taille finale par l'hormone de croissance doit être réévalué après la soudure des cartilages de conjugaison avant l'instauration du traitement substitutif aux doses recommandées pour l'adulte.

Le diagnostic et le traitement par Umatrope doivent être réalisés et suivis par un médecin spécialisé et expérimenté dans le diagnostic et le traitement de patients atteints d'un déficit en hormone de croissance.

A ce jour, il n'a pas été montré que la substitution en hormone de croissance influence le taux de récidive ou la progression des néoplasies intracrâniennes ; cependant en pratique clinique, des contrôles réguliers d’imagerie hypophysaire sont nécessaires chez les patients ayant des antécédents de pathologie hypophysaire. Une imagerie de base est recommandée chez ces patients avant d'instaurer le traitement substitutif par hormone de croissance.

Un risque plus élevé de second néoplasme (bénin ou malin) a été rapporté chez les patients traités par somatropine, ayant survécu à un cancer durant leur enfance. Parmi ces seconds néoplasmes, les tumeurs intracrâniennes, en particulier, ont été les plus fréquentes.

En cas de céphalées sévères ou récidivantes, de problèmes visuels, de nausées et/ou vomissements, il est conseillé de pratiquer un examen du fond de l'œil à la recherche d'un œdème papillaire. En cas d'œdème papillaire confirmé, il faut envisager un diagnostic d'hypertension intracrânienne bénigne et le cas échéant, le traitement par hormone de croissance doit être interrompu.

L’état actuel des connaissances ne permet pas de recommander la poursuite du traitement chez des patients ayant une hypertension intracrânienne résolue. Si le traitement par hormone de croissance est réinstitué, une surveillance rapprochée à la recherche de signes d'hypertension intracrânienne s'impose.

Les patients atteints de pathologies endocriniennes, dont le déficit en hormone de croissance, peuvent présenter plus fréquemment une épiphysiolyse de hanche. Tout enfant présentant une claudication au cours du traitement par l'hormone de croissance devra être examiné.

L'hormone de croissance augmente la conversion périphérique de T4 en T3 et peut ainsi révéler une hypothyroïdie débutante. C'est pourquoi la surveillance thyroïdienne devrait être effectuée chez tous les patients.

Chez les patients présentant un hypopituitarisme, les autres traitements substitutifs doivent être adaptés étroitement lors de l’introduction du traitement par l’hormone de croissance.

Chez les enfants, le traitement doit être poursuivi jusqu'à l'achèvement de la croissance. Il est conseillé de ne pas dépasser la posologie recommandée étant donné les risques potentiels d'acromégalie, d'hyperglycémie et de glycosurie.

Avant d'instaurer le traitement par de la somatropine pour le retard de la croissance secondaire à une insuffisance rénale chronique, les patients doivent avoir été suivis pendant un an afin de confirmer ce retard. Un traitement conservateur de l'insuffisance rénale (incluant le contrôle de l'acidose, de l'hyperparathyroïdie et de l'état nutritionnel pendant l'année précédant l'instauration du traitement) doit avoir été établi et doit être maintenu pendant toute la durée de traitement. Le traitement par la somatropine doit être arrêté au moment de la transplantation rénale.

Les effets de l'hormone de croissance sur l'évolution d'un état critique ont été étudiés dans deux essais contrôlés versus placebo chez 522 adultes présentant des complications secondaires à une intervention chirurgicale à cœur ouvert ou abdominale, un polytraumatisme, ou une insuffisance respiratoire aiguë. La mortalité a été plus élevée dans le groupe de patients traités par l'hormone de croissance (doses de GH : 5,3-8 mg/jour) que dans le groupe sous placebo (41,9% versus 19,3%).

La sécurité d'emploi sur la poursuite du traitement par l'hormone de croissance chez les patients recevant des doses substitutives dans les indications validées et qui développeraient parallèlement ces pathologies n'a pas été établie. En conséquence, le bénéfice potentiel de la poursuite du traitement chez les patients en état critique aigu doit être évalué au regard de ce risque potentiel.

Selon la dose et la voie d’administration, un traitement par œstrogènes peut affecter la réponse au traitement par hormone de croissance. De plus fortes doses d’hormone de croissance peuvent être nécessaires pour obtenir une augmentation équivalente du taux d’IGF-I chez la femme comparativement à l’homme, surtout chez les femmes sous traitement oestrogénique substitutif par voie orale. La dose administrée d'hormone de croissance devra être réadaptée lors de toute modification de la voie d'administration des œstrogènes (voie orale vers voie transdermique ou vice-versa) (voir rubrique 4.5). Une augmentation de la sensibilité à l’hormone de croissance (se traduisant par un changement du taux d’IGF-I à la même dose d’hormone de croissance) peut apparaître en cours de traitement notamment chez l’homme.

A moins que les patients ayant un syndrome de Prader-Willi ne présentent un déficit en hormone de croissance, Umatrope n’est pas indiqué pour le traitement des patients atteints d’un retard de croissance lié à un syndrome de Prader-Willi confirmé génétiquement.

Des cas d’apnée du sommeil et de mort subite ont été rapportés après l’initiation d’un traitement par hormone de croissance chez des patients présentant un syndrome de Prader-Willi et ayant un ou plusieurs facteurs de risque suivants : obésité sévère, antécédents d’obstruction des voies aériennes supérieures, d’apnée du sommeil, ou d’infection respiratoire non identifiée.

La somatropine pouvant réduire la sensibilité à l’insuline, les patients doivent être surveillés à la recherche d’une intolérance au glucose. Il peut être nécessaire d’ajuster la dose d’insuline après l’instauration d’un traitement par de la somatropine chez les patients diabétiques. Les patients diabétiques ou intolérants au glucose doivent être étroitement surveillés lors du traitement par de la somatropine.

Les patients âgés (âge ≥ 65 ans) sont plus sensibles à l’action d’Umatrope et peuvent être plus prédisposés à développer des effets indésirables (sévères).

Les données concernant les patients âgés de plus de 80 ans sont limitées.

Il n’y a pas de données concernant le traitement prolongé chez l’adulte.

Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, les autres causes ou traitements pouvant expliquer un retard de croissance doivent être exclus avant d’initier le traitement.

Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer l’insulinémie et la glycémie à jeun avant de commencer le traitement, puis annuellement. Chez les patients présentant un risque accru de diabète (antécédents familiaux de diabète, obésité, insulino-résistance sévère, acanthosis nigricans, par exemple), un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale doit être réalisé. Si un diabète est diagnostiqué, l’hormone de croissance ne devra pas être administrée tant que le diabète n’est pas équilibré. L’hormone de croissance pourra ensuite être instaurée avec un étroit contrôle de l’équilibre glycémique. Une augmentation de la dose d’insuline pourra être nécessaire.

Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer la concentration plasmatique d’IGF-I avant d’initier le traitement, et par la suite de le faire 2 fois par an. Si sur des mesures répétées, les taux d’IGF-I sont supérieurs à + 2 DS comparés aux valeurs standard pour le sexe, l’âge et le stade pubertaire, le ratio IGF-I/IGFBP-3 devrait être pris en considération pour l’ajustement de la dose.

Chez les patients nés petits pour l’âge gestationnel ou les enfants présentant un déficit du gène SHOX, il n’est pas recommandé d’initier le traitement proche du début de la puberté, l’expérience étant limitée.

Une partie du gain de taille obtenu chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel pourrait être perdue si le traitement est arrêté avant que la taille finale ne soit atteinte.

Pancréatite chez les enfants

Les enfants traités par somatropine ont un risque accru de développer une pancréatite comparé aux adultes traités par somatropine. Bien que rare, une pancréatite doit être envisagée chez les enfants traités par somatropine et qui présentent une douleur abdominale.

Progression de la scoliose chez les enfants

Une scoliose peut progresser chez tout enfant lors d’une croissance rapide. Les signes de scoliose doivent être surveillés pendant le traitement.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Il peut être nécessaire d'ajuster les doses d'insuline et/ou d'antidiabétiques chez les patients diabétiques qui reçoivent concomitamment de la somatropine. Si un traitement substitutif par glucocorticoïdes est requis, la dose de glucocorticoïdes et l'observance du traitement devront être étroitement surveillées afin d'éviter une insuffisance surrénalienne ou une inhibition de la croissance staturale. Chez les patients traités par somatropine, une insuffisance surrénalienne secondaire non diagnostiquée auparavant peut être démasquée, nécessitant ainsi un traitement substitutif par glucocorticoïdes.

Chez les femmes ayant un traitement oral substitutif par estrogènes, une dose plus élevée d'hormone de croissance est parfois nécessaire pour obtenir le résultat escompté (voir rubrique 4.4).

La somatropine peut augmenter l'activité de l'enzyme cytochrome P450 (CYP) chez l'Homme et peut conduire à une diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des médicaments métabolisés par le CYP3A tels que les stéroïdes sexuels, les corticostéroïdes, la ciclosporine et les anticonvulsivants.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Aucune étude de reproduction animale n'a été réalisée avec Umatrope. L'éventualité d'un effet nocif d'Umatrope sur le fœtus lors de l'administration chez la femme enceinte ou sur la capacité de reproduction n'est pas connue. Umatrope ne doit être administré à la femme enceinte qu'en cas de nécessité.

Allaitement

Aucune étude n'a été réalisée avec Umatrope chez la femme en période de lactation. Il n'existe aucune donnée sur la sécrétion du produit dans le lait. Etant donné le grand nombre de médicaments sécrétés dans le lait, la prudence s'impose lorsque Umatrope est administré chez la femme en période de lactation.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Umatrope n'a aucun effet connu sur la capacité de conduire des véhicules ou à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

La liste suivante détaille les effets indésirables ainsi que leur fréquence basée sur les essais cliniques et rapports spontanés de post-marketing :

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité aux solvants (métacrésol/glycérol) : 1%-10%.

Affections endocriniennes

Hypothyroïdisme : 1%-10%.

Affections des organes de reproduction et du sein

Gynécomastie : < 0,01% enfants ; 0,1%-1% adultes.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hyperglycémie modérée : 1% enfants ; 1%-10% adultes.

Diabète de type 2 : 0,1% - 1% enfants ; des cas adultes ont été rapportés spontanément avec une fréquence indéterminée.

Résistance à l’insuline.

Affections du système nerveux

Hypertension intracrânienne bénigne : 0,01%-0,1%.

Maux de tête : > 10% adultes.

Insomnie : < 0,01% enfants ; 1%-10% adultes.

Paresthésie : 0,01%-0,1% enfants ; 1%-10% adultes.

Syndrome du canal carpien : 1%-10% adultes.

Affections vasculaires

Hypertension : < 0,01% enfants ; 1%-10% adultes.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée : 1 %-10 % adultes.

Apnée du sommeil : 1 %-10 % adultes.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Douleur musculaire localisée (myalgie) : 1%-10% adultes ; 0,01%-0,1% enfants.

Douleur et trouble articulaire (arthralgie) : > 10% adultes.

Progression de la scoliose : 1%-10% enfants.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Faiblesse : 0,1%-1%.

Douleur au niveau du site d’injection (réaction) : 1%-10%.

Œdème (local et généralisé) : 1%-10% enfants ; 10% adultes.

Investigations

Glycosurie : < 0,01% enfants ; 0,01%-0,1% adultes

Chez l'enfant :

Dans les études cliniques réalisées chez des patients ayant un déficit en hormone de croissance, environ 2 % des patients ont développé des anticorps contre l'hormone de croissance. Dans les études réalisées dans le cas de syndrome de Turner et comportant l'administration de fortes doses, jusqu'à 8 % des patients ont développé des anticorps contre l'hormone de croissance.

La capacité de fixation de ces anticorps était faible et la vitesse de croissance n'était pas perturbée. La présence d'anticorps contre l'hormone de croissance doit être recherchée chez tout patient qui ne répond pas au traitement.

Un léger œdème transitoire précoce a été observé au cours du traitement.

Des cas de leucémies ont été rapportés chez un petit nombre d'enfants traités par l'hormone de croissance. Cependant, il n’y a pas de preuve que l’incidence de leucémies soit augmentée chez les patients traités par l’hormone de croissance, en l’absence de facteurs prédisposant.

Chez l'adulte :

Chez les adultes qui ont un déficit en hormone de croissance, des phénomènes d'œdème, de douleur musculaire, de douleur et d'affection articulaires ont été rapportés en début de traitement et étaient le plus souvent transitoires.

La fréquence des effets indésirables est plus faible chez les adultes traités par hormone de croissance qui ont un déficit somatotrope depuis l’enfance que ceux ayant un déficit acquis à l’âge adulte.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr

4.9. Surdosage

Un surdosage aigu provoquerait d'abord une hypoglycémie, suivie d'une hyperglycémie. Un surdosage chronique entraînerait une symptomatologie d'acromégalie concordant avec les effets connus d'un excès d'hormone de croissance.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : hormones de l'anté-hypophyse et analogues,

Code ATC : H01AC01

La somatropine est une hormone polypeptidique obtenue par recombinaison génétique. Elle est formée de 191 résidus d'acides aminés et a un poids moléculaire de 22 125 daltons. La séquence d'acides aminés du produit est identique à celle de l'hormone de croissance humaine d'origine hypophysaire. Umatrope est synthétisée à partir d'une souche d'Escherichia coli modifiée par l'insertion du gène codant pour l'hormone de croissance humaine.

Les effets biologiques d'Umatrope sont équivalents à ceux de l'hormone de croissance d'origine hypophysaire.

L'effet principal d'Umatrope est la stimulation des cartilages de conjugaison des os longs. Elle facilite la synthèse protéique et la rétention d'azote.

Umatrope stimule le métabolisme lipidique, elle augmente le taux d'acides gras et d'HDL cholestérol et diminue le cholestérol total.

Un traitement par Umatrope a un effet bénéfique sur la composition corporelle des patients qui ont un déficit en hormone de croissance en diminuant l'accumulation des graisses et en augmentant la masse maigre. Un traitement à long terme chez les sujets déficitaires en hormone de croissance augmente la densité minérale osseuse.

Umatrope peut induire un état de résistance à l'insuline. De fortes doses d'hormone de croissance humaine peuvent perturber la tolérance au glucose.

Les données disponibles à partir des études cliniques réalisées chez les patients ayant un syndrome de Turner montrent, alors que certains patients peuvent ne pas répondre à ce traitement, qu’une augmentation de la taille prédite a été observée, le gain moyen étant de 3,3 ± 3,9 cm.

Dans un essai clinique, des patients nés petits pour l’âge gestationnel (moyenne d’âge 9,5 ± 0,9 ans) traités par Umatrope pendant 2 ans à la dose 0,067 mg/kg/jour ont obtenu un gain de taille moyen de + 1,2 DS. Les résultats obtenus dans cet essai sont comparables à ceux décrits pour les autres spécialités d’hormone de croissance recombinante. Les données de tolérance à long terme sont encore limitées.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Une dose de 100 µg/kg chez le volontaire sain de sexe masculin entraîne un pic de concentration sérique (Cmax) d'environ 55 ng/ml, une demi-vie (t1/2) de presque 4 heures et une absorption maximale (AUC0-) d'environ 475 ng.h/ml.

5.3. Données de sécurité préclinique

Umatrope est une hormone de croissance humaine obtenue par génie génétique.

Aucun événement indésirable grave n'a été rapporté dans les études de toxicologie subchronique. Aucune étude de carcinogénicité et de fertilité à long terme chez l'animal n'a été réalisée avec cette hormone de croissance humaine. Il n'y a à ce jour aucun argument en faveur d'un effet mutagène d'Umatrope.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cartouches de poudre:

Mannitol, glycine, phosphate disodique, acide phosphorique et hydroxyde de sodium.

Seringues de solvant:

Glycérol, métacrésol, eau pour préparations injectables, acide chlorhydrique et hydroxyde de sodium.

6.2. Incompatibilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

Avant reconstitution:

3 ans.

Après reconstitution, le produit peut être conservé jusqu'à 28 jours entre 2°C et 8°C. L'exposition quotidienne à une température ambiante ne doit pas excéder 30 minutes.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

Ne pas congeler.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Umatrope est disponible dans les boîtes suivantes:

1 cartouche (verre de type I) de 24 mg de poudre pour solution injectable et 3,15 ml d'une solution de solvant en seringue pré-remplie (verre de type I) munie d'un piston (caoutchouc). Boîte de 1, 5 ou 10.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Instructions de préparation et de manipulation:

Reconstitution:

Chaque cartouche d'Umatrope doit être reconstituée à l'aide de la seringue de solvant. Pour reconstituer, fixer la cartouche à la seringue de solvant préremplie puis injecter la totalité du contenu de la seringue de solvant dans la cartouche. L'aiguille de la seringue de solvant permet de diriger automatiquement le jet de liquide contre la paroi en verre de la cartouche. Après reconstitution, retourner doucement la cartouche dix fois jusqu'à ce que le contenu soit complètement dissout. NE PAS AGITER. La solution obtenue doit être claire et exempte de particules. Si la solution est trouble ou contient des particules le contenu ne DOIT PAS être injecté.

Les cartouches d'Umatrope peuvent être utilisées avec des systèmes de stylo injecteur compatible, avec marquage CE.

Les instructions du fabricant accompagnant le stylo injecteur doivent être suivies pour charger la cartouche, fixer l'aiguille et pratiquer l'injection d'Umatrope.

La seringue de solvant est à usage unique. La jeter après usage. Utiliser une aiguille stérile pour chaque administration d'Umatrope.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LILLY FRANCE

24, BOULEVARD VITAL BOUHOT

CS 50004

92521 NEUILLY-SUR–SEINE cedex

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 342 160-1: poudre en cartouche (verre de type I) + 3,15 ml de solvant en seringue. Boîte de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes en pédiatrie et/ou en endocrinologie et maladies métaboliques exerçant dans les services spécialisés en pédiatrie et/ou en endocrinologie et maladies métaboliques.