RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 27/11/2013
BACLOFENE ZENTIVA 10 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Baclofène ..................................................................................................................................... 10,00 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé.
4.1. Indications thérapeutiques
Le baclofène est indiqué comme traitement des :
· Contractures spastiques de la sclérose en plaques.
· Contractures spastiques des affections médullaires (d'étiologie infectieuse, dégénérative, traumatique, néoplasique).
· Contractures spastiques d'origine cérébrale.
Population pédiatrique (6 à 18 ans)
Le baclofène est indiqué comme traitement symptomatique de :
· Contractures spastiques d'origine cérébrale (infirmité motrice cérébrale infantile, accident cérébro-vasculaire, maladie cérébrale néoplasique ou dégénérative).
· Spasticité musculaire survenant dans les maladies de la moelle épinière d'origine infectieuse dégénérative, traumatique, néoplasique ou secondaire à une sclérose en plaques, une paralysie spinale spastique, une sclérose latérale amyotrophique, une syringomyélie, une myélite transverse.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adaptée individuellement, la posologie est lentement progressive.
La dose la plus faible possible compatible avec une réponse optimale est recommandée.
La posologie optimale doit être ajustée individuellement de sorte à réduire les clonies, les spasmes des muscles fléchisseurs/extenseurs et la spasticité, tout en évitant le plus possible la survenue deffets indésirables.
Pour prévenir une faiblesse excessive et les chutes, BACLOFENE ZENTIVA doit être utilisé avec prudence lorsque la spasticité est nécessaire pour permettre le maintien de la station debout, léquilibre de lappareil locomoteur ou dautres fonctions. Un certain degré de clonie musculaire et des spasmes occasionnels peuvent être importants pour soutenir les fonctions circulatoires et prévenir éventuellement une thrombose veineuse profonde.
Si lobjectif thérapeutique nest pas atteint après 6 à 8 semaines de traitement aux doses maximales, le traitement sera réévalué.
A lexception des situations durgence liées au surdosage ou à la survenue deffets indésirables graves, larrêt du traitement devra toujours être progressif (en 1 à 2 semaines, par paliers de 10 ou 15 mg) (voir rubrique 4.4). Si les symptômes réapparaissent, le traitement doit être repris à la dose antérieure.
Adulte
Débuter le traitement par 15 mg par jour, de préférence en 2 à 3 prises, et augmenter les doses progressivement avec prudence (par exemple 15 mg tous les 3-4 jours) jusquà obtention de la dose quotidienne optimale qui se situe habituellement entre 30 et 80 mg par jour. Une prise au coucher peut être recommandée dans les cas dune spasticité douloureuse nocturne.
Chez certains patients particulièrement sensibles aux médicaments, il est préférable de débuter avec une dose quotidienne moins élevée (5 ou 10 mg) et daugmenter cette dose de manière très progressive (voir rubrique 4.4).
En milieu hospitalier, des posologies journalières pouvant aller jusquà 100 à 120 mg peuvent être administrées sous surveillance clinique étroite.
Au cours de rééducation des spasticités neurologiques, une posologie journalière de 30 à 40 mg est souvent suffisante.
Populations particulières
Population pédiatrique (6 à 18 ans) :
Le traitement est débuté avec de très faibles doses de lordre de 0,3 mg/kg/jour réparties en 2 à 4 prises (4 prises de préférence). Compte tenu des doses recommandées et des présentations disponibles, BACLOFENE ZENTIVA ne convient pas aux enfants de moins de 33 kg. Le dosage quotidien doit être augmenté avec précaution par période dune à deux semaines jusquà la posologie optimale pour lenfant.
A titre indicatif, le dosage quotidien usuel dentretien, varie entre 0,75 et 2 mg/kg de poids corporel en trois prises. La dose totale quotidienne ne doit pas dépasser 40 mg/jour chez les enfants de moins de 8 ans. Chez les enfants de plus de 8 ans, une dose maximale de 60 mg/jour peut être administrée.
Sujets âgés et patients avec une spasticité dorigine cérébrale ou médullaire :
Afin de diminuer la fréquence dapparition des effets indésirables, ladministration dune dose initiale plus faible et son augmentation progressive sous surveillance sont recommandées.
Insuffisance rénale ou dialyse :
Choisir une posologie quotidienne initiale d'environ 5 mg/jour. Des signes et symptômes de surdosage ont été rapportés avec des doses supérieures à 5 mg par jour.
La posologie du baclofène doit être ajustée en fonction de sa concentration plasmatique chez les insuffisants rénaux. Une courte hémodialyse est un moyen efficace déliminer le baclofène en excès dans la circulation sanguine.
Insuffisance hépatique
Aucune étude na été menée chez les patients ayant une insuffisance hépatique et traités par BACLOFENE ZENTIVA. Le foie ne joue pas un rôle primordial dans le métabolisme du baclofène administré par voie orale (voir rubrique 5.2). Cependant, BACLOFENE ZENTIVA peut provoquer une augmentation des enzymes hépatiques. BACLOFENE ZENTIVA doit être administré avec prudence chez les patients ayant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4).
Mode dadministration
Voie orale.
Les comprimés sont à absorber au cours des repas avec un verre d'eau.
En raison de sa forme pharmaceutique, BACLOFENE ZENTIVA nest pas adapté chez lenfant de moins de 6 ans (environ 33 kg).
Ce médicament est contre-indiqué dans le cas suivant :
· hypersensibilité connue au baclofène ou à lun des excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Population pédiatrique
Lexpérience clinique de lutilisation du baclofène chez lenfant de moins de 1 an est très limitée.
Interruption du traitement
Ne pas interrompre brutalement le traitement en raison du risque de syndrome de sevrage. En effet un arrêt brutal du traitement (par analogie avec ce qui a été observé en cas dadministration par voie intrathécale) peut entraîner un syndrome de sevrage parfois létal avec les symptômes suivants en relation avec une probable élévation du tonus sérotoninergique : troubles neuromusculaires (spasticité, dyskinésies, rhabdomyolyse, paresthésie, convulsions voire état de mal épileptique), prurit, dysautonomie (hyperthermie, hypotension), troubles de la conscience et du comportement (état confusionnel, hallucinations, état psychotique maniaque ou paranoïde) et coagulopathie.
Sauf urgence liée à un surdosage ou à la survenue deffets indésirables graves, le traitement doit toujours être arrêté progressivement (sur une période d'environ 1 à 2 semaines).
Troubles respiratoires
Le risque de dépression respiratoire lors de la co-prescription de médicaments dépresseurs du SNC est augmenté. Une surveillance particulière des fonctions respiratoires et cardio-vasculaires est essentielle chez les patients souffrant de maladies cardio-pulmonaires ou de parésie des muscles respiratoires.
Porphyrie
Lutilisation de ce médicament est déconseillée chez les patients atteints de porphyrie, par extrapolation à partir de données animales.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Précautions demploi
Insuffisance rénale:
BACLOFENE ZENTIVA doit être utilisé avec précaution chez linsuffisant rénal et ne peut être administré lors dune insuffisance rénale terminale que si le bénéfice attendu est supérieur au risque encouru (voir rubrique 4.2).Des précautions particulières sont nécessaires lorsque BACLOFENE ZENTIVA est associé à des médicaments qui peuvent avoir un impact significatif sur la fonction rénale. La fonction rénale doit être étroitement contrôlée et le dosage quotidien de BACLOFENE ZENTIVA doit être ajusté pour prévenir la toxicité du baclofène. Les patients doivent être surveillés étroitement pour un diagnostic rapide des signes et/ou symptômes précoces de toxicité (ex : somnolence, léthargie) (voir rubrique 4.9).
Epilepsie:
Chez les patients épileptiques souffrant de spasticité, des crises comitiales peuvent survenir à doses thérapeutiques ou en cas de surdosage ou lors dun sevrage. Chez ces patients poursuivre le traitement anti-épileptique et renforcer la surveillance (voir rubrique 4.8).
Troubles urinaires
Lors dune hypertonie sphinctérienne préexistante, la survenue possible dune rétention aiguë durine nécessite une utilisation prudente du baclofène.
Analyses biologiques
En cas daffections hépatiques ou de diabète, des contrôles réguliers des transaminases, des phosphatases alcalines sériques ou de la glycémie sont nécessaires.
Troubles psychiatriques :
Utilisation prudente chez des patients ayant des antécédents de troubles psychotiques, détats confusionnels et de dépression.
Autres situations nécessitant une utilisation prudente chez les patients ayant actuellement, ou ayant des antécédents :
· daffection vasculaire cérébrale,
· dinsuffisance respiratoire,
· dulcère gastrique ou duodénal,
· maladie de Parkinson.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par lalcool de leffet sédatif du baclofène. Laltération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et lutilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de lalcool.
Association faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antihypertenseurs
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
Associations à prendre en compte
+ Antidépresseurs imipraminiques
Risque d'augmentation de l'hypotonie musculaire.
+ Médicaments sédatifs :
Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, thalidomide.
Majoration de la dépression centrale. Laltération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et lutilisation des machines (voir rubrique 4.7).
+ Levodopa
Risque daggravation du syndrome parkinsonien ou deffets indésirables centraux (hallucinations visuelles, état confusionnel, céphalées)
+ Médicaments à lorigine dune hypotension orthostatique
Risque de majoration dune hypotension, notamment orthostatique.
Des études effectuées chez lanimal ont mis en évidence un effet tératogène du baclofène par voie orale. Administré par voie orale chez lanimal, le baclofène traverse le placenta.
En clinique, il nexiste pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou ftotoxique du baclofène lorsquil est administré pendant la grossesse.
En conséquence, le baclofène par voie orale ne doit pas être utilisé en cours de grossesse que si nécessaire. En cas dutilisation du baclofène par voie orale jusquà laccouchement un syndrome de sevrage est possible chez le nouveau-né.
Allaitement
Très peu de données concernant lutilisation du baclofène au cours de lallaitement sont disponibles.
En conséquence, lallaitement est à éviter.
Fertilité
Aucune donnée nest disponible concernant leffet du baclofène sur la fertilité humaine. Chez le rat, le baclofène administré à des doses non toxiques pour la mère na pas eu dincidence sur la fertilité des mâles ou des femelles.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les patients doivent être avertis sur limportance déviter de conduire des véhicules ou dutiliser des machines sils ressentent ces effets indésirables.
Ils sont parfois plus sévères chez les personnes âgées, ou ayant des antécédents psychiatriques ou des troubles vasculaires cérébraux.
Le seuil épileptogène pouvant être abaissé, des crises peuvent survenir en particulier chez les épileptiques.
Les effets indésirables sont présentés ci-dessous par ordre décroissant de fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (³ 1/1 000 et < 1/100), rare (³ 1/10 000 et < 1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base de données disponibles).
Affections du système nerveux |
|
Très fréquent : |
sédation, somnolence surtout en début de traitement |
Fréquent : |
confusion, vertiges, céphalées, insomnie, ataxie, tremblements |
Rare : |
paresthésie, dysarthrie, dysgueusie, acouphène |
Fréquence indéterminée : |
abaissement du seuil épileptogène chez les épileptiques, augmentation paradoxale de la spasticité chez certains patients |
Affections psychiatriques |
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Fréquent |
état euphorique, depression, hallucinations |
Affections oculaires |
|
Fréquent : |
troubles de laccommodation |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Rare : |
hypotonie musculaire pouvant être corrigée par une diminution de la dose administrée en journée et par une augmentation éventuelle de la dose vespérale |
Affections cardiaques |
|
Rare : |
bradycardie |
Affections respiratoires |
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Fréquent : |
dépression respiratoire |
Affections vasculaires |
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Fréquent : |
hypotension |
Affections gastro-intestinales |
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Très fréquent : |
nausées |
Fréquent : |
vomissements, constipation, diarrhées, sécheresse buccale |
Rare : |
douleurs abdominales, anorexie |
Affections hépatobiliaires |
|
Rare : |
fonction hépatique anormale (augmentation des phosphatases alcalines et des transaminases) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Fréquent : |
hyperhidrose, éruption cutanée |
Fréquence indéterminée : |
urticaire |
Affections du rein et des voies urinaires |
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Fréquent : |
aggravation dune dysurie préexistante |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
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Très frequent : |
asthénie |
Très rare : |
hypothermie dose dépendante |
Investigations |
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Fréquence indéterminée : |
augmentation de la glycémie (voir rubrique 4.4) |
Des effets indésirables supplémentaires ont été observés avec la solution injectable pour perfusion par voie intrathécale de baclofène : troubles de la vigilance (très fréquent), anxiété, désorientation, hypersalivation, dyspnée, bradypnée, prurit, dème facial et ou périphérique, pyrexie ,douleurs, frissons, incontinence urinaire et rétention urinaire (fréquent), tentative de suicide, léthargie, hypertension, thrombose veineuse, flush cutané, pâleur, hypertonie musculaire, dysphagie, nystagmus (peu fréquent), idées suicidaires, agitation, réactions paranoïdes, iléus, déshydratation, alopécie, troubles de lérection (rare), troubles mnésiques, pneumonie, pneumopathie dinhalation (fréquence indéterminée).
Syndrome de sevrage
Larrêt du traitement, notamment sil est brutal peut induire un syndrome de sevrage parfois létal. Les réactions de sevrage les plus fréquemment rapportées (par analogie avec ce qui a été observé en cas dadministration par voie intrathécale) sont les suivantes : troubles neuromusculaires (spasticité, dyskinésies, rhabdomyolyse, paresthésie, convulsions voire état de mal épileptique), prurit, dysautonomie (hyperthermie, hypotension), troubles de la conscience et du comportement (état confusionnel, anxiété, état psychotique maniaque ou paranoïde) et coagulopathie.
Sauf urgence liée à un surdosage ou à la survenue deffets indésirables graves, le traitement doit toujours être arrêté progressivement (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. www.ansm.sante.fr.
Signes cliniques dun surdosage :
· troubles de conscience pouvant aller jusquau coma,
· hypotonie musculaire qui peut durer pendant 72 heures, pouvant atteindre les muscles respiratoires.
· dautres manifestations à type de confusion mentale, hallucinations, vertiges, nausées, vomissements, hypersialorrhée, convulsion, modification de lEEG (tracé de type « bouffée suppressives » et des ondes triphasiques), bradycardie, hypotension et hypothermie peuvent être observées.
Conduite à tenir:
· il nexiste pas dantidote spécifique
· arrêt immédiat du traitement,
· transfert immédiat en milieu hospitalier,
· élimination rapide du produit ingéré.
Après l'ingestion d'une quantité potentiellement toxique, ladministration de charbon activé peut être envisagée, spécialement au cours des premières heures suivant l'ingestion. Le lavage gastrique peut être envisagé au cas par cas, particulièrement dans les 60 minutes qui suivent l'ingestion d'une surdose potentiellement mortelle.
Les patients comateux ou présentant des crises convulsives devront être intubés avant la mise en route dune évacuation gastrique. En complément de linterruption du traitement, une hémodialyse non programmée peut être envisagée comme alternative chez les patients présentant une toxicité sévère due au baclofène. Lhémodialyse facilite lélimination du baclofène, soulage les symptômes cliniques de surdosage et raccourcit le temps de guérison chez ces patients.
· traitement symptomatique des défaillances viscérales,
· en cas dutilisation du diazépam IV pour des convulsions, ladministrer avec précaution.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES MEDICAMENTS A ACTION CENTRALE, Code ATC: M03BX01.
Mécanisme daction
Le baclofène est un analogue structural de lacide gamma-aminobutyrique (GABA). Ce produit possède une action antispastique avec point dimpact médullaire : il ralentit la transmission des réflexes mono et polysynaptiques par stimulation des récepteurs GABA B de la moelle épinière.
Pharmacodynamie
La transmission neuromusculaire nest pas affectée par le baclofène. Le baclofène possède une action antinociceptive. Dans les atteintes neurologiques qui saccompagnent de spasmes des muscles squelettiques, BACLOFENE ZENTIVA produit un effet clinique favorable sur les contractions musculaires réflexes et atténue considérablement les spasmes douloureux, les automatismes et les clonies.
Il a été montré que le baclofène peut être à lorigine dune dépression du système nerveux central, saccompagnant dune sédation, dune somnolence et dune dépression respiratoire et cardiovasculaire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le baclofène est rapidement et complètement absorbé dans le tractus digestif.
Lors d'administration orale de doses uniques de 10, 20 et 30 mg de baclofène, on a enregistré, 30 min à 1 h 30 plus tard, des concentrations plasmatiques maximales qui s'élevaient en moyenne à environ 180, 340 et 650 nanogrammes/mL respectivement. Les aires sous les courbes de concentration plasmatique augmentent proportionnellement à la dose administrée.
Distribution
Le volume de distribution du baclofène est de 0,7 L/kg.
Le taux de liaison aux protéines sériques est approximativement de 30 % et reste constant dans lintervalle de concentrations allant de 10 nanogrammes/mL à 300 nanogrammes/mL.
Dans le liquide céphalo-rachidien, la substance active atteint des concentrations environ 8,5 fois plus faibles que dans le plasma.
Traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
La demi-vie plasmatique du baclofène est en moyenne de 3 à 4 heures
Métabolisme
Le baclofène est métabolisé en faible proportion, son métabolite principal lacide b-(p-chlorophényl)-4-hydroxybutirique, est pharmacologiquement inactif (désamination).
Elimination-excrétion
Le temps de demi-vie délimination plasmatique se situe en moyenne entre 3 et 4 h.
Le baclofène est éliminé principalement sous forme inchangée.
En 72 h, 75% de la dose est excrété par voie rénale dont 5% environ sous forme de métabolites.
Le reste de la dose est éliminé dans les selles.
Populations particulières
Patients âgés (65 ans ou plus)
Chez les patients âgés, la pharmacocinétique du baclofène correspond pratiquement à celle des patients âgés de moins de 65 ans.
Population pédiatrique
Après administration dun comprimé par voie orale de 2,5 mg de BACLOFENE ZENTIVA chez des enfants âgés de 2 à 12 ans, une Cmax comprise entre 55 et 100 nanogrammes/mL et un Tmax compris entre 0,95-2 h ont été rapportés. Une clairance plasmatique moyenne (Cl) de 315,9 mL/h/kg et une demi-vie plasmatique (T1/2) de 5,10 h ont été rapportés. Tmax et T1/2 sont comparables à ceux des profils pharmacocinétiques adultes.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée pharmacocinétique obtenue après administration de BACLOFENE ZENTIVA nest disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Il paraît peu probable que la pharmacocinétique du baclofène soit significativement changée chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
Aucune étude clinique contrôlée évaluant la pharmacocinétique du baclofène après administration de BACLOFENE ZENTIVA nest disponible chez les patients présentant une insuffisance rénale. Le baclofène est principalement éliminé dans lurine sous forme inchangée.
Quelques données chez des patientes sous hémodialyse au long cours ou avec une insuffisance rénale contrôlée indiquent que la clairance du baclofène est diminuée et sa demi-vie augmentée de façon significative chez ces patientes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans une étude dune durée de 2 ans réalisée chez le rat par voie orale, il a été observé une augmentation de la survenue de kystes ovariens et une légère augmentation dose dépendante du volume des glandes surrénales. La pertinence clinique de ces effets nest pas connue.
Reprotoxicité
Des études chez lanimal ont montré que le baclofène administré par voie orale est tératogène. Des omphalocèles (hernies ventrales) ont été observes chez le rat mais pas chez la souris ni le lapin.
Génotoxicité et cancérogenèse
Le baclofène na pas montré de potentiel génotoxique sur la base des résultats dune batterie d'études in vitro et in vivo.
Une étude dune durée de 2 ans réalisée chez le rat par voie orale a montré que le baclofène n'était pas cancérogène.
Cellulose microcristalline (AVICEL PH 102), lactose monohydraté, hydrogénophosphate de calcium anhydre, carboxyméthylamidon sodique, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.
Sans objet.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pour le flacon: A conserver à température ambiante et à l'abri de l'humidité.
Pour la plaquette thermoformée: A conserver à une température inférieure à 25° C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 comprimés en flacon (polyéthylène).
30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/PVC/PVDC).
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI-AVENTIS FRANCE
1-13, boulevard Romain Rolland
75014 Paris
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 367 430-2: 30 comprimés en flacon (polyéthylène).
· 367 431-9: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/PVC/PVDC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.