Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 10/10/2013

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ACECLOFENAC EG 100 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé pelliculé contient 100 mg d'acéclofénac

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé blanc, biconcave.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement symptomatique de la douleur et de l'inflammation dans l'arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante.

4.2. Posologie et mode d'administration

Voie orale

Le comprimé d'ACECLOFENAC EG doit être avalé avec au moins un demi verre d'eau ou un autre liquide. ACECLOFENAC EG peut être pris pendant les repas.

Adultes

La dose maximale recommandée est de 200 mg par jour, répartie en deux prises de 100 mg, soit un comprimé le matin et un comprimé le soir.

Sujets âgés

En général, il n'est pas nécessaire de réduire la posologie; cependant, des précautions sont à prendre (voir rubrique 4.4).

Enfants

La sécurité et l'efficacité du produit n'ont pas été démontrées chez l'enfant et l'adolescent.

Insuffisants hépatiques

En cas d'insuffisance hépatique légère à modérée, la posologie devra être réduite. La posologie initiale recommandée est de 100 mg par jour.

Insuffisants rénaux

En cas d'insuffisance rénale légère, il n'est pas nécessaire de diminuer la posologie; cependant, des précautions sont à prendre.

La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte, nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.4).

4.3. Contre-indications

L’acéclofénac est contre-indiqué dans les situations suivantes :

· patients ayant des antécédents d'hémorragie ou de perforation gastro-intestinale, associés à un traitement antérieur par AINS,

· patients ayant un ulcère peptique évolutif, des antécédents d’ulcère peptique ou une hémorragie récurrente (2 épisodes distincts ou plus d’hémorragie ou d’ulcération objectivés),

· patients ayant des hémorragies actives ou des affections hémorragiques,

· patients ayant une altération sévère de la fonction hépatique ou rénale,

· patients ayant une insuffisance cardiaque sévère,

· grossesse, en particulier pendant le troisième trimestre de grossesse (voir rubrique 4.6),

· patients ayant une sensibilité préalable à l’acéclofénac, à l’un des excipients ou chez qui l’administration d’acide acétylsalicylique ou d’AINS précipite la survenue de crises d’asthme, de rhinite aiguë ou d’urticaire, ou patients hypersensibles à ces médicaments,

· patients avec des antécédents de greffe de rein,

· patient souffrant du syndrome néphrotique.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Il est possible de minimiser les effets indésirables en utilisant la dose efficace la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible nécessaire pour contrôler les symptômes (voir rubrique 4.2).

L'utilisation concomitante d’Aceclofenac EG avec d'autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2 (cox-2), doit être évitée.

Au niveau gastro-intestinal

Une surveillance médicale étroite est nécessaire chez les patients ayant les affections suivantes, car elles peuvent s’aggraver (voir rubrique 4.8) :

· symptômes indicateurs d’affections gastro-intestinales impliquant les voies gastro-intestinales supérieures ou inférieures,

· symptômes évocateurs d’ulcération, d’hémorragie ou de perforation gastro-intestinale,

· colite ulcérative,

· maladie de Crohn,

· anomalies hématologiques.

Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.

Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinale augmente avec la dose d'AINS utilisée chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible.

Un traitement associé protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'aspirine ou traités par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).

Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement. Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie systémique, les anticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires comme l'aspirine (voir rubrique 4.5).

En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération chez un patient recevant de l’acéclofénac, le traitement doit être arrêté.

Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroite surveillance chez les malades présentant des antécédents de maladies gastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).

Hypersensibilité et réactions cutanées

Comme c’est le cas avec d’autres AINS, des réactions allergiques, y compris des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent également survenir sans exposition préalable au médicament. Des réactions cutanées sévères, dont certaines sont fatales et incluent une dermatite exfoliative, un syndrome de Stevens-Johnson et une nécrolyse épidermique toxique, ont été très rarement rapportées en association avec l'utilisation d'AINS (voir rubrique 4.8). Le risque de développer ces réactions est le plus élevé au début de la thérapie et dans la majorité des cas, l’apparition de la réaction survient pendant le premier mois du traitement. Arrêter le traitement par acéclofénac dès les premiers signes d'éruption cutanée, de lésions muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité.

Exceptionnellement, une varicelle peut déclencher des complications infectieuses sévères au niveau de la peau et des tissus mous. A ce jour, il est impossible d’exclure une contribution des AINS dans l’aggravation de ces infections. Il est donc conseillé d’éviter l’utilisation d’acéclofénac en cas de varicelle.

Au niveau rénal

L’administration d’un AINS peut causer une réduction dose-dépendante de la formation de prostaglandines et précipiter la survenue d’une insuffisance rénale. Tenir compte de l’importance des prostaglandines dans le maintien du débit sanguin rénal chez les patients ayant une altération de la fonction cardiaque ou rénale, une dysfonction hépatique, et chez les patients traités par des diurétiques ou récupérant d’une chirurgie majeure, ainsi que chez les patients âgés.

Garder sous surveillance les patients ayant une insuffisance rénale légère à modérée, car l'utilisation d'AINS peut provoquer une détérioration de la fonction rénale. Utiliser la dose efficace la plus faible possible et surveiller régulièrement la fonction rénale. Les effets sur la fonction rénale sont généralement réversibles à l'arrêt du traitement par acéclofénac.

Au niveau hépatique

Une surveillance médicale étroite est nécessaire chez les patients souffrant d’une altération légère à modérée de la fonction hépatique.

Arrêter le traitement par acéclofénac si les anomalies des tests de fonction hépatique persistent ou s'aggravent, si des signes ou des symptômes cliniques évocateurs d’une maladie hépatique se développent ou si d’autres manifestations surviennent (éosinophilie, éruption cutanée).

Une hépatite peut survenir sans symptômes prodromiques.

L'utilisation d'AINS chez des patients atteints de porphyrie hépatique peut déclencher une crise.

Au niveau cardiovasculaire et vasculaire cérébral

Une surveillance adéquate et des précautions sont requises chez les patients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisance cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d'œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.

L’acécofénac devra être administré avec prudence et sous surveillance médicale étroite chez les patients présentant des antécédents d’hémorragie cérébrovasculaire.

Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de certains AINS (surtout à doses élevées et sur une longue durée) peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènements thrombotiques artériels (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Les données sont actuellement insuffisantes pour écarter cette augmentation du risque pour l'acéclofénac.

Les patients ayant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive, une cardiopathie ischémique établie, une maladie artérielle périphérique et/ou une maladie vasculaire cérébrale ne doivent être traités par acéclofénac qu'après une évaluation attentive. Une évaluation similaire doit être réalisée avant d’instaurer un traitement à long terme chez des patients présentant des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire (par exemple : hypertension, hyperlipidémie, diabète ou tabagisme).

Au niveau hématologique

L’acéclofénac peut inhiber de manière réversible l’agrégation plaquettaire (voir rubrique 4.5 « Interactions », paragraphe « anticoagulants »).

Affections respiratoires

Il est nécessaire d’être prudent en cas d'administration d’acéclofénac à des patients souffrant d’asthme bronchique ou ayant des antécédents de cette affection, car on a rapporté que les AINS déclenchent la survenue d’un bronchospasme chez ces patients.

Les sujets âgés

Les sujets âgés présentent un risque accru d’effets indésirables aux AINS, en particulier d’hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales (voir rubrique 4.2).

Les hémorragies gastro-intestinales ou les perforations surviennent de façon plus sévère et sans qu’il y ait nécessairement de signes d’alerte ou d’antécédents d’effets indésirables, et ce à n’importe quel moment du traitement. Les sujets âgés sont aussi plus prédisposés à une altération des fonctions rénale, hépatique ou cardiaque.

Traitement à long terme

Pour les patients traités de façon prolongée par les AINS, il est recommandé de contrôler les fonctions hépatique, rénale et hématologique. L’acéclofénac devra être administré avec prudence et sous surveillance médicale étroite chez les patients présentant des antécédents de lupus érythémateux disséminé, de porphyrie, de troubles de la coagulation ou de l’hématopoïèse.

L'utilisation d'Acéclofénac EG, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse des cyclo-oxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité et son utilisation n'est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir un enfant. Chez les femmes qui présentent des difficultés pour procréer, ou chez lesquelles des investigations sur la fonction de reproduction sont en cours, un arrêt du traitement par l'Acéclofénac EG doit être envisagé.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d’interaction pharmacocinétique (sauf avec la warfarine) n’a été effectuée.

L’acéclofénac est métabolisé par l’intermédiaire du cytochrome P450 2C9 et des données in vitro indiquent que l’acéclofénac pourrait être un inhibiteur de cette enzyme. Il existe donc un risque d’interaction pharmacocinétique avec la phénytoïne, la cimétidine, le tolbutamide, la phénylbutazone, l’amiodarone, le miconazole et le sulfaphénazole.

Comme avec les autres AINS, il existe un risque d’interaction pharmacocinétique avec les médicaments ayant une élimination rénale active, tels que le méthotrexate et le lithium.

L’acéclofénac est presque complètement lié aux protéines plasmatiques (Albumine). La possibilité d’interaction avec des médicaments fortement liés aux protéines plasmatiques doit être prise en compte.

En raison de l’absence d’études d’interaction pharmacocinétique, les recommandations suivantes sont basées sur l’information avec les autres AINS.

Associations déconseillées

+ Méthotrexate (fortes doses)

Les AINS inhibent sa sécrétion tubulaire. Une légère interaction métabolique par réduction de la clairance du méthotrexate peut être observée.

En conséquence, il faut toujours éviter la prescription d’AINS au cours d’un traitement par le méthotrexate à fortes doses.

+ Méthotrexate (faibles doses)

Une éventuelle interaction entre un AINS et le méthotrexate même utilisé à des doses faibles doit être envisagée, particulièrement chez les patients dont la fonction rénale est diminuée.

Si l'association ne peut être évitée au cours d'une même période de 24 heures, la fonction rénale doit être surveillée en raison de l'augmentation du taux de méthotrexate pouvant atteindre des valeurs toxiques.

+ Lithium et digoxine

Plusieurs AINS inhibent la clairance rénale du lithium, augmentant ainsi la concentration sérique des deux médicaments.

Si l’association ne peut être évitée, une surveillance accrue des taux de lithium et de digoxine doit être effectuée.

+ Diurétiques

Comme les autres AINS, l'acéclofénac peut inhiber l'activité des diurétiques. Même si aucune altération de la tension artérielle n’a été observée en cas d'administration concomitante avec du bendrofluazide, il est impossible d’exclure l’existence d’interactions avec d'autres diurétiques.

L'administration concomitante avec les diurétiques potassiques peut être accompagnée d'une élévation de la concentration sérique du potassium. Cette dernière doit alors être surveillée.

+ Antihypertenseurs

Les AINS peuvent diminuer l’effet des antihypertenseurs. Le risque d’insuffisance rénale aiguë, qui est généralement réversible, peut augmenter chez certains patients ayant une altération de la fonction rénale (p. ex. patients déshydratés ou patients âgés) lorsqu’on associe des IEC ou des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II avec des AINS. Cette association doit donc s’administrer avec prudence, en particulier chez les patients âgés. Veiller à hydrater correctement les patients et envisager une surveillance de la fonction rénale après l’instauration de la thérapie concomitante, puis d’une manière périodique.

+ Anticoagulants

Comme les autres AINS, l’acéclofénac peut augmenter l'activité des anticoagulants. Surveiller étroitement les patients recevant un traitement combiné par anticoagulant et acéclofénac.

+ Agents antiplaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

En cas d'association avec les AINS, ils peuvent augmenter le risque d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).

+ Antidiabétiques

Dans le cadre d'études cliniques il a été montré que le diclofénac pouvait être administré en association à des antidiabétiques oraux sans influencer leur efficacité clinique. Toutefois, des cas isolés d'hypoglycémie et d'hyperglycémie ont été rapportés avec l'acéclofénac. Les doses des médicaments pouvant entraîner une hypoglycémie doivent donc être ajustées en cas d'association avec l'acéclofénac.

+ Autres AINS

Un traitement concomitant par acide acétylsalicylique et d'autres AINS peut augmenter la fréquence des effets indésirables.

+ Quinolones

Des convulsions peuvent survenir, en raison de l'interaction entre les quinolones et les AINS. Celles-ci peuvent apparaitre chez les patients avec ou sans antécédent de convulsions ou d'épilepsie.

+ Corticoïde

Risque accru d’ulcération ou d’hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4).

+ Ciclosporine, tacrolimus

L’association d’un AINS avec la ciclosporine ou le tacrolimus augmente le risque de néphrotoxicité, en raison de la diminution de la synthèse des prostacyclines rénales.

En cas d’association, il est important de contrôler la fonction rénale.

+ Zidovudine

Il existe un risque accru de toxicité hématologique si l’on administre simultanément des AINS avec la zidovudine.

Il a été montré une augmentation du risque des hémato-arthroses et des hématomes chez les hémophiles HIV(+) recevant simultanément un traitement de zidovudine et d'ibuprofène.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe aucune information concernant l’utilisation d’acéclofénac pendant la grossesse. Les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent affecter la grossesse et/ou le développement embryofoetal. Des données d’études épidémiologiques montrent une augmentation du risque d’avortement spontané, de malformation cardiaque ou de gastroschisis après l’utilisation d’inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiaque augmente de moins de 1 % à environ 1,5 %. Ce risque semble augmenter avec la dose et la durée de traitement. Chez les animaux, il a été montré que l’administration d’inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines était liée à une perte pré et post-implantatoire et à une létalité embryofoetale.

Par ailleurs, l’augmentation de l’incidence de diverses malformations (par exemple cardiovasculaires) a été rapportée chez les animaux recevant des inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines pendant l’organogénie. Lors des 1er et 2e trimestres de la grossesse, les AINS ne doivent être administrés qu’en cas de nécessité clairement identifiée. Dans le cas où les AINS sont administrés chez la femme souhaitant être enceinte ou au cours des 1er et 2ème trimestres de grossesse, les doses et durées de traitement doivent être les plus faibles possibles.

Au cours du 3ème trimestre de grossesse, l’administration d’inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines expose le fœtus à :

· Une toxicité cardio-pulmonaire (avec la fermeture prématurée du canal artériel et une hypertension pulmonaire) ;

· Un dysfonctionnement rénal pouvant évoluer vers une insuffisance rénale avec oligo-hydroamnios.

L’administration d’inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines à la fin de la grossesse expose la mère et le futur nouveau-né à :

· une prolongation possible de l’hémorragie, un effet anti-agrégant plaquettaire pouvant survenir même à faible dose ;

· une inhibition des contractions utérines résultant au retard et à la prolongation du travail.

Par conséquent, les AINS sont contre-indiqués pendant le 3e trimestre de grossesse (voir rubrique 4.3).

Allaitement

Il n'existe aucune information concernant la sécrétion de l'acéclofénac dans le lait maternel ; aucun passage significatif d'acéclofénac radio-marqué (14C) dans le lait de rates allaitantes n’a cependant été constaté.

Par conséquent, la poursuite de l'allaitement ou du traitement par acéclofénac doit être envisagé si les bénéfices potentiels du traitement pour la mère contrebalancent les risques éventuels de l’allaitement pour l’enfant.

Fécondité

Les AINS peuvent altérer la fertilité et leur utilisation est donc déconseillée chez les femmes tentant de concevoir un enfant. Envisager une interruption temporaire du traitement par acéclofénac chez les femmes ayant des difficultés à concevoir un enfant ou subissant des tests d’infertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les patients souffrant d’étourdissements, de vertiges ou d’autres effets indésirables du système nerveux central lors de la prise d’AINS doivent s’abstenir de conduire un véhicule ou de manipuler des machines dangereuses.

4.8. Effets indésirables

Gastro-intestinal

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont de nature gastro-intestinal.

Ulcère peptique, perforation ou hémorragie gastro-intestinal parfois fatal, en particuliers chez les personnes âgées peuvent apparaitre pendant le traitement par des AINS (voir rubrique 4.4). Il a également été rapporté suite à l'administration d'AINS des nausées, vomissement, diarrhée, flatulence, constipation, dyspepsie, douleurs abdominal, méléna, hématémèse, ulcère de l'estomac, exacerbation de colique et maladie de Crohn (voir rubrique 4.4). Des gastrites ont été observées moins fréquemment.

Exceptionnellement, la survenue de complications infectieuses sévères au niveau de la peau et des tissus mous a été rapportée pendant la varicelle en association avec un traitement par AINS.

Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l’utilisation de certains AINS (surtout en cas d'utilisation de doses élevées et de traitement à long terme) peut être associée à un risque légèrement accru d’incidents thrombotiques artériels (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voir rubrique 4.4).

Le tableau suivant mentionne les effets indésirables rapportés au cours d’études cliniques et après l’autorisation de mise sur le marché de l’acéclofénac. Ces effets indésirables sont groupés par classe de systèmes d'organes et par fréquence estimée. Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000).

Classification MedDRa

Fréquent ≥ 1/100, ≥ 1/10

Peu fréquent

≥ 1/1 000, < 1/100

Rare

> 1/10 000, < 1/1 000

Très rare/cas isolés

< 1/10 000

Système sanguin et lymphatique

Anémie

Myelosuppression, Granulocytopénie, thrombocytopénie, neutropénie, anémie hémolytique

Système immunitaire

Réactions anaphylactiques (incluant choc anaphylactique), hypersensibilité

Métabolisme et nutrition

Hyperkaliémie

Système psychiatrique

Dépression, rêves anormaux, insomnie

Système nerveux

Etourdissements

Paresthésies, somnolence, maux de tête, dysgueusie (altération du goût)

Système oculaire

Troubles visuels

Système auditif et labyrinthique

Vertiges, acouphènes

Système cardiaque

Insuffisance cardiaque

Palpitations

Système vasculaire

Hypertension

Bouffées vasomotrices, bouffées de chaleur, vascularite

Système respiratoire, thorax et médiastin

Dyspnée

Bronchospasme

Système gastro-intestinal

Dyspepsie, douleurs abdominales, nausées, diarrhées

Flatulences, gastrites, constipation, vomissements, ulcération buccale

Méléna, diarrhée hémorragique hémorragie gastro-intestinale Ulcération gastro-intestinale

Stomatite Perforation intestinale Exacerbation d’une maladie de Crohn et d’une colite ulcérative Pancréatite Hématémèse

Peau, tissus sous-cutanés

Prurit, rash, dermatite, urticaire

Œdème de Quincke

Purpura, eczéma, réactions cutanéo-muqueuses sévères (y compris syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique)

Système rénal et urinaire

Augmentation des taux d’urée sanguine Augmentation des taux sanguins de créatinine

Syndrome néphrotique, insuffisance rénale

Affections hépatobiliaires

Augmentation des taux d’enzymes hépatiques

Atteinte hépatique (y compris hépatite) Augmentation des taux sanguins de phosphatase alcaline

Système général

Œdème, fatigue, crampes dans les jambes

Examens biologiques

Prise de poids

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des essais cliniques sont des troubles gastro-intestinaux (dyspepsie: 7,5 %, douleurs abdominales: 6,2 %, nausées: 1,5 % et diarrhées: 1,5 %) et la survenue occasionnelle d'étourdissements.

Des affectations dermatologiques telles que prurit et rash ont été rapportées. Des taux anormaux d'enzymes hépatiques et de créatinine plasmatique ont également été rapportés.

Voir rubriques 4.4 et 4.5 pour les mises en garde, les précautions et les interactions.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

4.9. Surdosage

Les données disponibles sont insuffisantes concernant les conséquences d’un surdosage d’acéclofénac chez l’être humain.

Le traitement d’une intoxication aiguë par des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens consiste essentiellement en un traitement symptomatique et de soutien pour prévenir les complications telles qu’une hypotension, une insuffisance rénale, des convulsions, une irritation gastro-intestinale et une dépression respiratoire.

La prise en charge d’une intoxication aiguë par de l’acéclofénac administré par voie orale consiste en une prévention de l’absorption, dès que possible après l’ingestion et au moyen d’un lavage gastrique, ainsi qu’en un traitement par charbon actif.

La diurèse forcée, la dialyse et l’hémoperfusion ne permettent pas l’élimination des AINS en raison de leur taux de liaison élevé aux protéines plasmatiques et de leur métabolisme important.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique: anti-inflammatoires, antirhumatismaux, non stéroïdiens, Code ATC: M01AB16.

L'acéclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien possédant des effets anti-inflammatoires et antalgiques. Son mécanisme d'action est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Après administration orale, l'acéclofénac est rapidement absorbé et sa biodisponibilité atteint presque 100 %. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 1,25 à 3 heures après ingestion. La prise simultanée d'aliments retarde le Tmax alors que l'absorption n'est pas influencée.

Distribution

L'acéclofénac est fortement lié aux protéines (> 99,7 %).

Il pénètre dans le liquide synovial où sa concentration atteint environ 60 % de la concentration plasmatique. Le volume de distribution est d'environ 30 litres.

Elimination

La demi-vie d'élimination plasmatique moyenne est de 4-4,3 heures. La clairance est estimée à 5 litres par heure. Environ deux tiers de la dose administrée sont excrétés par voie urinaire, essentiellement sous forme d'hydroxymétabolites. Après prise orale unique, seulement 1 % est excrété sous forme inchangée.

L'acéclofénac est probablement métabolisé par l'intermédiaire du CYP2C9 en son principal métabolite 4'-OH-acéclofénac, dont l'activité clinique est vraisemblablement négligeable. Parmi tous les métabolites, ont été décelés le diclofénac et le 4'-OH-diclofénac.

Caractéristiques chez certains patients

Aucune modification de la pharmacocinétique de l'acéclofénac n'a été mise en évidence chez le sujet âgé.

Un ralentissement de l'élimination du produit a été observé en cas d'altération de la fonction hépatique, après administration d'une dose unique d'acéclofénac.

Une étude à doses répétées de 100 mg par jour montre que les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés entre les sujets sains et les sujets présentant une insuffisance hépatique légère à modérée.

De même chez les malades ayant une insuffisance rénale légère à modérée, il n'y a pas de différence cliniquement significative des paramètres pharmacocinétiques, après administration d'une dose unique d'acéclofénac.

5.3. Données de sécurité préclinique

Comme les autres AINS, l'acéclofénac est mal toléré chez l'animal de laboratoire. De plus, les différences pharmacocinétiques entre les animaux et les hommes rendent difficiles l'évaluation du potentiel toxique de l'acéclofénac. Cependant, les études de toxicité effectuées avec les doses maximales tolérables chez le rat, espèce où l'acéclofénac est métabolisé en diclofénac, et chez le singe (espèce présentant une certaine exposition à l'acéclofénac) n'ont pas montré d'autres effets toxiques que ceux habituellement rencontrés avec les AINS.

Les études de carcinogénicité chez la souris (dont l'exposition systémique à l'acéclofénac est inconnue) et chez le rat (chez qui l'acéclofénac est métabolisé en diclofénac) n'ont pas montré d'effet carcinogénique et les tests de génotoxicité effectués avec l'acéclofénac se sont révélés négatifs.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau du comprimé:

Cellulose microcristalline, povidone, croscarmellose sodique, distearate de glycérol.

Pelliculage du comprimé (Sepifilm 752 blanc)

Hypromellose, cellulose microcristalline, stéarate de macrogol 2000, dioxyde de titane (E171).

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20, 30, 40, 60, 90 et 100 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EG LABO - Laboratoires EuroGenerics

"Le Quintet" - batiment A

12, rue Danjou

92517 Boulogne Billancourt Cedex

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 389 870-5 ou 34009 389 870 5 8: 20 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Alu/Alu).

· 389 871-1 ou 34009 389 871 1 9: 30 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Alu/Alu).

· 389 872-8 ou 34009 389 872 8 7: 40 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Alu/Alu).

· 389 873-4 ou 34009 389 873 4 8: 60 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Alu/Alu).

· 389 874-0 ou 34009 389 874 0 9: 100 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Alu/Alu).

· 573 920-1 ou 34009 573 920 1 7: 90 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Alu/Alu).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.