Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 03/06/2013

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

EDLUAR 10 mg, comprimé sublingual

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Tartrate de zolpidem ........................................................................................................................... 10 mg

Pour un comprimé sublingual.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sublingual.

Comprimé blanc, rond, à faces planes et à bords biseautés, d’environ 7,5 mm de diamètre avec X gravé sur une face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement à court terme de l’insomnie.

Les médicaments hypnotiques / sédatifs ne sont indiqués que lorsque le trouble est sévère, invalidant ou soumet le sujet à une détresse extrême.

4.2. Posologie et mode d'administration

Durée du traitement

Le traitement doit être aussi court que possible. En général, la durée du traitement varie de quelques jours à deux semaines, avec un maximum de quatre semaines, phase de diminution progressive incluse. La diminution progressive doit être adaptée à chaque individu.

Comme pour tous les hypnotiques, une utilisation à long terme n’est pas recommandée et la durée du traitement ne doit pas être supérieure à quatre semaines. Dans certains cas, il peut être nécessaire de prolonger le traitement au-delà de la durée maximale recommandée ; dans ce cas, cela ne doit pas se faire sans une ré-évaluation de l’état du patient.

Posologie

Adultes

Chez l’adulte, la posologie quotidienne recommandée est de 10 mg.

La dose totale de zolpidem ne doit pas dépasser 10 mg quel que soit le patient.

Patients âgés (plus de 65 ans) ou affaiblis

Chez les patients âgés ou affaiblis qui peuvent être particulièrement sensibles aux effets de Zolpidem, la dose recommandée est de 5 mg. Ces doses recommandées ne doivent pas être dépassées.

Insuffisance hépatique

Les patients présentant une insuffisance hépatique n’éliminent pas le médicament aussi rapidement que les sujets normaux ; chez ces patients, il convient donc de commencer le traitement par une dose de 5 mg en prêtant une attention particulière aux patients âgés. Chez l’adulte (moins de 65 ans), la posologie peut être augmentée à 10 mg uniquement si la réponse clinique n’est pas suffisante et si le médicament est bien toléré. L’insuffisance hépatique sévère est une contre-indication (voir rubrique 5.2).

Enfants et adolescents

Les enfants et les adolescents de moins de 18 ans ne doivent pas être traités par zolpidem.

Mode d’administration

Voie sublinguale.

Le zolpidem agit rapidement et doit donc être pris par le patient juste avant de se coucher ou une fois qu’il est au lit. Le comprimé doit être mis sous la langue et y être gardé jusqu’à dissolution. Edluar ne doit pas être pris pendant ou immédiatement après un repas (voir rubrique 5.2).

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité au tartrate de zolpidem ou à l’un des excipients listés dans la rubrique 6.1.

· Insuffisance hépatique sévère.

· Syndrome d’apnée du sommeil.

· Myasthénie.

· Insuffisance respiratoire aiguë et/ou sévère.

· Enfants et adolescents de moins de 18 ans.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde générales

Dans la mesure du possible, la cause de l’insomnie doit être identifiée. Les facteurs responsables doivent être traités avant qu’un hypnotique ne soit prescrit. La persistance d’une insomnie après 7 - 14 jours de traitement peut indiquer l’existence d’un trouble psychiatrique primaire ou physique qui doit être évalué.

Les informations générales mentionnées ci-dessous sur les effets observés après administration de benzodiazépines ou d’autres agents hypnotiques doivent être prises en compte par le médecin prescripteur.

Tolérance pharmacologique

Les effets hypnotiques des benzodiazépines à courte durée d’action et des médicaments apparentés aux benzodiazépines peuvent diminuer progressivement en cas d’administration répétée durant quelques semaines.

Dépendance

L’utilisation des benzodiazépines ou des médicaments apparentés aux benzodiazépines peut entraîner le développement d’une dépendance physique et psychique à ces substances. Le risque de dépendance augmente avec la dose et la durée du traitement et est également plus important chez les patients ayant des antécédents de dépendance aux drogues, à l’alcool, d’usage de substances toxiques ou abus de médicaments.

Ces patients doivent faire l’objet d’une surveillance attentive lorsqu’ils reçoivent des hypnotiques.

La dépendance peut également apparaître à des doses thérapeutiques et/ou chez des sujets qui ne présentent pas de facteur de risque particulier.

Une fois que la dépendance physique s’est développée, l’arrêt brutal du traitement sera accompagné de symptômes de sevrage qui peuvent se manifester par des céphalées ou des myalgies, une anxiété et une tension extrêmes, nervosité, confusion, irritabilité et insomnie. Dans les cas sévères, les symptômes suivants peuvent apparaître : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissement et fourmillements au niveau des extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique, hallucinations ou crises d’épilepsie.

Insomnie de rebond

L’arrêt du médicament hypnotique peut faire apparaître un syndrome transitoire au cours duquel les symptômes qui avaient motivé le traitement par benzodiazépines ou médicaments apparentés aux benzodiazépines récidivent sous une forme amplifiée. Il peut être accompagné d’autres réactions telles que troubles de l’humeur, anxiété et nervosité.

Il est important que le patient soit averti de la possibilité d’un phénomène de rebond pour permettre de minimiser l’anxiété face à de tels symptômes qui peuvent apparaître à l’arrêt du traitement. Il y a des indications qui portent à croire que pour les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines à courte durée d'action, le phénomène de sevrage peut se manifester dans l'intervalle de temps qui sépare deux prises, surtout à doses élevées.

Comme le risque de symptôme de sevrage/phénomène de rebond est plus susceptible de survenir après un arrêt brutal du traitement, il est recommandé de diminuer progressivement la dose.

Durée du traitement

La durée de traitement doit être aussi courte que possible (voir rubrique 4.2) et ne doit pas dépasser 4 semaines, phase de diminution progressive comprise. Il ne doit pas y avoir de prolongation de ces périodes de traitement sans ré-évaluation de la situation.

Au début du traitement, il peut être utile d’informer le patient que son traitement sera de durée limitée.

Amnésie

Les benzodiazépines ou les médicaments apparentés aux benzodiazépines peuvent induire une amnésie antérograde. Cette situation apparaît habituellement plusieurs heures après l’ingestion du médicament. Afin d’en réduire le risque, les patients doivent s’assurer qu’ils seront en mesure de dormir de façon ininterrompue pendant 7 à 8 heures (voir rubrique 4.8).

Réactions psychiatriques et « paradoxales »

L’utilisation de benzodiazépines ou de médicaments apparentés aux benzodiazépines est connue pour faire apparaître les réactions suivantes : nervosité, agitation, irritabilité, agressivité, délire, colères, cauchemars, hallucinations, psychoses, augmentation de l’insomnie et autres troubles du comportement. Dans de tels cas, l’administration du médicament doit être arrêtée. Ces réactions sont plus susceptibles d’apparaître chez les patients âgés.

Somnambulisme et comportements associés

Des cas de somnambulisme et d’autres comportements associés tels que la « conduite en état de sommeil », la préparation et la consommation d’un repas, effectuer des appels téléphoniques ou avoir des relations sexuelles, associés à une amnésie de l’événement, ont été rapportés chez des patients qui ont pris du zolpidem et qui n’étaient pas totalement réveillés. La consommation d’alcool et d’autres substances à effet dépresseur du SNC avec la prise de zolpidem semble augmenter le risque de tels comportements. Il en va de même en cas d’utilisation du zolpidem à des doses dépassant la dose maximale recommandée. L’arrêt du zolpidem doit être fortement envisagé chez les patients qui rapportent de tels comportements (voir rubriques 4.5 et rubrique 4.8).

Groupes de patients particuliers

Les patients âgés ou affaiblis doivent recevoir une plus faible dose : voir posologie recommandée (rubrique 4.2).

En raison de l’effet myorelaxant et sédatif, il existe un risque de chutes et par conséquent de blessures en particulier chez les patients âgés lorsqu’ils se lèvent la nuit.

Bien qu’un ajustement posologique ne soit pas nécessaire, la prudence est de rigueur chez les patients atteints d’insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).

La prudence doit être observée lorsque le zolpidem est prescrit à des patients présentant une insuffisance respiratoire chronique puisque les benzodiazépines se sont révélés altérer le contrôle respiratoire. Il faut également tenir compte du fait que l’anxiété ou l’agitation ont été décrites comme des signes de détérioration de l’insuffisance respiratoire.

Les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines ne sont pas indiqués pour le traitement des patients atteints d’insuffisance hépatique sévère car ils peuvent entraîner une encéphalopathie.

Utilisation chez les patients atteints de maladie psychotique : les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines ne sont pas recommandés comme traitement de première intention.

Dépression

Les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines ne doivent pas être utilisés seuls pour traiter une dépression ou une anxiété associée à une dépression (un suicide peut être provoqué chez de tels patients). Le zolpidem doit être administré avec prudence chez les patients présentant des symptômes de dépression. Des tendances suicidaires peuvent exister. En raison de la possibilité d’un surdosage volontaire du médicament par le patient, il convient de délivrer la plus faible quantité de médicament possible à ces patients. Une dépression pré-existante peut être révélée pendant l’utilisation de zolpidem. Comme l’insomnie peut être un symptôme de dépression, le patient doit faire l’objet d’une ré-évaluation si l’insomnie persiste.

Utilisation chez les patients présentant des antécédents d’abus de médicaments, de drogues ou d’alcool : les benzodiazépines et les médicaments apparentés aux benzodiazépines doivent être utilisés avec une extrême prudence chez les patients présentant des antécédents d’abus d’alcool, de médicaments ou de drogues. Ces patients doivent faire l’objet d’une surveillance attentive pendant leur traitement par zolpidem puisqu’ils présentent un risque d’accoutumance et de dépendance psychique.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

La prudence est de rigueur lorsque d’autres médicaments psychotropes sont utilisés.

Le zolpidem ne doit pas être pris en association avec de l’alcool. L’effet sédatif peut être majoré lorsque le médicament est utilisé en association avec de l’alcool. Cela affecte l’aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines.

Une majoration de l’effet dépresseur central peut apparaître en cas d’utilisation concomitante avec des antipsychotiques (neuroleptiques), hypnotiques, anxiolytiques/sédatifs/myorelaxants, antidépresseurs, analgésiques narcotiques, antiépileptiques, anesthésiques et antihistaminiques sédatifs. La prudence est donc de rigueur lorsque zolpidem est utilisé en association avec d’autres dépresseurs du SNC (voir rubriques 4.8 et 5.1).

Dans le cas des analgésiques narcotiques, une majoration de l’euphorie peut également apparaître et entraîner une augmentation de la dépendance psychique.

Aucune interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique cliniquement significative n’a été décrite avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (fluoxétine et sertraline).

Le zolpidem est métabolisé par certaines enzymes de la famille du cytochrome P450. La principale enzyme est la CYP3A4, mais la CYP1A2 est également impliquée.

La rifampicine induit le métabolisme du zolpidem, entraînant ainsi une réduction d’environ 60% du pic des concentrations plasmatiques et une éventuelle diminution de l’efficacité. Des effets similaires peuvent également être attendus avec d’autres puissants inducteurs des enzymes du cytochrome P450.

Les composés qui inhibent les enzymes hépatiques (en particulier la CYP3A4) peuvent augmenter les concentrations plasmatiques du zolpidem et majorer son activité. Cependant, lorsque le zolpidem est administré avec le kétoconazole (200 mg deux fois par jour), un puissant inhibiteur de la CYP3A4, l’ASC augmente de 83 %. Habituellement, il n’est pas nécessaire d’ajuster la posologie du zolpidem mais le patient doit être informé que l’utilisation du zolpidem avec le kétoconazole peut augmenter l’effet sédatif.

Autres interactions : quand le tartrate de zolpidem a été administré avec de l’halopéridol, de la chlorpromazine, de l’itraconazole, de la digoxine, de la ranitidine ou de la cimétidine, aucune interaction pharmacocinétique significative n’a été observée.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les données disponibles sont insuffisantes pour permettre une évaluation de la sécurité du zolpidem pendant la grossesse et l’allaitement. Bien que les études réalisées chez l’animal n’aient montré aucun effet tératogène ou embryotoxique, la sécurité pendant la grossesse n’a pas été établie chez l’homme. Le zolpidem ne doit donc pas être utilisé pendant la grossesse en particulier au cours du premier trimestre.

Si le zolpidem a été prescrit à une femme en âge de procréer, elle doit être encouragée à contacter son médecin pour arrêter le traitement si elle envisage d’avoir un enfant ou si elle pense être enceinte.

Si, pour une raison médicale absolue, le zolpidem est administré en fin de grossesse ou pendant l’accouchement, il faut s’attendre à des effets chez le nouveau-né tels qu’une hypothermie, une hypotonie et une dépression respiratoire modérée en raison de l’action pharmacologique du médicament.

Les enfants nés de mères ayant pris de façon chronique des benzodiazépines ou des médicaments apparentés aux benzodiazépines au cours des derniers mois de grossesse, peuvent développer des symptômes de sevrage pendant la période post-natale par suite d’une dépendance physique.

Allaitement

Le zolpidem passe en faibles quantités dans le lait maternel. Par conséquent, le zolpidem ne doit pas être utilisé par les mères qui allaitent puisque les effets sur le nourrisson n’ont pas été étudiés.

Fertilité

Chez des rats recevant des doses orales de 4, 20 et 100 mg/kg de zolpidem ou environ 5, 24 et 120 fois la dose maximale recommandée chez l’homme (MRHD : maximum recommended human dose) sur une base en mg/m2, avant et pendant l’accouplement, ainsi qu’au cours du postpartum jusqu’au jour 25 chez les femelles, des cycles ovariens irréguliers et des intervalles pré-coïtal prolongés ont été observés, mais sans engendrer de perte de fertilité. Aucun effet sur d’autres paramètres de fertilité n’a été rapporté. La dose sans aucun effet était de 20 mg/kg/jour (environ 24 fois la MRHD sur une base en mg/m2).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines peut être altérée par une sédation, une amnésie, une baisse de la concentration et un affaiblissement de la fonction musculaire. Une durée de sommeil insuffisante (moins de 7 - 8 heures) peut augmenter la probabilité de présenter une baisse de la vigilance (voir rubrique 4.5).

4.8. Effets indésirables

Ces effets semblent être liés à la sensibilité individuelle et apparaissent le plus souvent dans l’heure qui suit la prise du médicament si le patient ne se couche pas ou ne dort pas immédiatement (voir rubrique 4.2).

Les réactions indésirables du médicament sont présentées dans le tableau ci-dessous en utilisant les conventions suivantes :

Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) ; rare (≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rare (<1/10 000); fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Il a été démontré que les réactions associées à l’utilisation du zolpidem, en particulier certaines réactions au niveau du SNC, étaient dose-dépendantes. Théoriquement, elles doivent être moins importantes si le zolpidem est pris juste avant le coucher. Ces réactions apparaissent plus fréquemment chez les patients âgés.

Classe de systèmes d’organes

Fréquence

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Fréquence indéterminée

Affections du système immunitaire

Troubles angioneurotiques

Affections psychiatriques

Hallucination, agitation, cauchemars, émotions atténuées, confusion

Irritabilité

Diminution de la libido

Nervosité, agression, délire, colère, psychose, comportement anormal, somnambulisme (voir rubrique 4.4), dépendance (des symptômes de sevrage ou des effets de rebond peuvent apparaître à l’arrêt du traitement), dépression

Affections du système nerveux

Somnolence, céphalées, étourdissements, augmentation de l’insomnie, amnésie antérograde : (des effets amnésiques peuvent être associés à un comportement inapproprié) somnolence le lendemain, baisse de vigilance

Ataxie

Altération de la conscience

Affections oculaires

Vision double

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Vertige

Affections gastro-intestinales

Diarrhées, nausées, vomissement, douleur abdominale

Affections hépatobiliaires

Élévation des enzymes hépatiques

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Réactions cutanées

Éruption cutanée, prurit, urticaire, hyperhydrose

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Faiblesse musculaire

Troubles généraux

Fatigue

Réactions paradoxales

Trouble de la marche, tolérance, chute (principalement chez les patients âgés et lorsque le zolpidem n’a pas été pris conformément aux recommandations de prescription)

Ces phénomènes apparaissent essentiellement au début du traitement ou chez les patients âgés et disparaissent habituellement en cas d’administration répétée.

Amnésie

Une amnésie antérograde peut apparaître aux doses thérapeutiques, le risque augmente aux doses plus élevées. Afin de réduire ce risque, les patients doivent s’assurer qu’ils seront en mesure de dormir de façon ininterrompue pendant 7 à 8 heures. Les effets amnésiques peuvent être accompagnés d’un comportement inapproprié (voir rubrique 4.4).

Dépression

Une dépression pré-existante peut se manifester pendant un traitement par benzodiazépines ou médicaments apparentés aux benzodiazépines (voir rubrique 4.4).

Réactions psychiatriques et « paradoxales »

Des réactions telles que nervosité, agitation, irritabilité, agressivité, délires, colère, cauchemars, augmentation de l’insomnie, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié et autres effets comportementaux indésirables peuvent apparaître au cours d’un traitement par benzodiazépines ou médicaments apparentés aux benzodiazépines. De telles réactions ont plus de risque d’apparaître chez les patients âgés (voir rubrique 4.4).

Dépendance

L’utilisation du médicament (même aux doses thérapeutiques) peut entraîner une dépendance physique : l’arrêt du traitement peut entraîner un phénomène de sevrage ou de rebond (voir rubrique 4.4).

Une dépendance psychique peut apparaître. Un abus a été rapporté chez les patients faisant un usage abusif de multiples médicaments.

4.9. Surdosage

Dans les cas de surdosage avec du zolpidem seul ou associé à d’autres agents dépresseurs du SNC (alcool y compris), il a été rapporté une altération de la conscience allant d’une somnolence jusqu’au coma ainsi que des issues fatales.

Des patients ayant présentés des cas de surdosage allant jusqu’à 400 mg de zolpidem, soit 40 fois la dose recommandée, ont totalement récupéré.

Un traitement symptomatique et des mesures thérapeutiques de soutien doivent être mis en œuvre. Un lavage gastrique immédiat doit être pratiqué si nécessaire. Des solutions intraveineuses doivent être administrées en cas de besoin. S’il n’existe aucun intérêt à vider l’estomac, il convient d’administrer du charbon activé pour réduire l’absorption. Une surveillance des fonctions respiratoire et cardio-vasculaire doit être envisagée dans les unités de soins intensifs. Il convient de ne pas utiliser de médicaments sédatifs même en cas d’excitation.

L’utilisation de flumazénil peut être envisagée si des symptômes graves sont observés. L’administration de flumazénil peut favoriser l’apparition de symptômes neurologiques (convulsions).

Dans le traitement du surdosage de tout médicament, il faut garder à l’esprit que de multiples substances peuvent avoir été absorbées.

En raison de l’important volume de distribution et de la fixation protéique du zolpidem, une hémodialyse et une diurèse forcée ne sont pas des mesures efficaces.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : hypnotiques et sédatifs, médicaments apparentés aux benzodiazépines, code ATC : N05CF02

Le zolpidem, une imidazopyridine, est un agent hypnotique apparenté aux benzodiazépines. Des études expérimentales ont montré qu’il a des effets sédatifs à de plus faibles doses que celles nécessaires pour provoquer des effets anticonvulsivants, myorelaxants ou anxiolytiques. Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique au niveau des récepteurs centraux appartenant au complexe du « récepteur macromoléculaire GABAA-ω (BZ1 & BZ2) », qui module l’ouverture du canal des ions chlore. Le zolpidem agit principalement sur les sous-types de récepteur ω1 (BZ1).

Il a été montré que le zolpidem est efficace dans le traitement à court terme de l’insomnie caractérisée par des difficultés d’endormissement. En général, les comprimés sublinguaux de zolpidem ont montré, à la dose de 10 mg, un effet inducteur du sommeil persistant environ dix minutes plus tôt que des comprimés standard de 10 mg.

Le zolpidem favorise le maintien du sommeil. Il n’existe aucune différence au niveau des paramètres d’efficacité sur le maintien du sommeil (réveil après l’installation du sommeil et durée totale du sommeil) entre les comprimés sublinguaux et les comprimés oraux standard.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

L’absorption du zolpidem et l’apparition de son effet hypnotique sont rapides. La biodisponibilité est de 70 % après administration orale. Il présente une cinétique linéaire aux doses thérapeutiques. Les concentrations plasmatiques thérapeutiques sont comprises entre 80 et 200 ng/ml. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes entre 0,25 et 3,5 heures après l’administration d’un comprimé sublingual d’Edluar. Le temps médian pour atteindre Cmax était similaire à celui d’un comprimé à formulation conventionnelle. Cependant, les concentrations plasmatiques précoces à 5-15 minutes étaient plus élevées avec Edluar.

L’ASC moyenne et la Cmax étaient diminuées respectivement de 12 % et de 34 %, alors que le tmax médian était allongé de 1,0 à 1,75 heures lorsque Edluar était administré après un repas riche en graisses. La demi-vie est restée inchangée (voir rubrique 4.2).

Distribution

Le volume de distribution chez l’adulte est de 0,54 L/kg et diminue à 0,34 L/kg chez le patient âgé.

Le taux de fixation protéique est de 92 %. Le métabolisme de premier passage hépatique représente environ 35 %. Il a été montré qu’une administration répétée ne modifiait pas la fixation aux protéines, ce qui indique une absence de compétition entre le zolpidem et ses métabolites pour les sites de fixation.

Élimination

La demi-vie d’élimination est courte. La moyenne de la demi-vie d’élimination du zolpidem après administration d’Edluar était de 2,85 heures (5 mg) et 2,65 heures (10 mg). La durée d’action du zolpidem est de 6 heures au maximum.

Tous les métabolites sont pharmacologiquement inactifs et sont éliminés dans les urines (56 %) et les selles (37 %).

Des études ont montré que le zolpidem n’est pas dialysable.

Populations spéciales

Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, y compris les patients sous dialyse, il a été observé une réduction modérée de la clairance. Les autres paramètres pharmacocinétiques sont restés inchangés.

Chez les patients âgés et ceux présentant une insuffisance hépatique, la biodisponibilité du zolpidem est augmentée. La clairance est réduite et la demi-vie d’élimination est allongée (approximativement 10 heures).

Chez les patients atteints de cirrhose hépatique, l’ASC était 5 fois plus élevée et la demi-vie 3 fois plus élevée.

5.3. Données de sécurité préclinique

Des effets précliniques n’ont été observés qu’à des doses nettement supérieures aux concentrations maximales utilisées chez l’homme et ont par conséquent peu de signification sur l’utilisation clinique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Mannitol (E421), cellulose microcristalline silicifiée (mélange de cellulose microcristalline et de silice colloïdale anhydre), silice colloïdale anhydre, croscarmellose sodique, saccharine sodique, stéarate de magnésium.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10, 14, 20, 28, 30, 60, 100 et 150 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MEDA PHARMA

25, BOULEVARD DE L’AMIRAL BRUIX

75016 PARIS

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 266 122-0 ou 34009 266 122 0 7 : 10 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

· 266 123-7 ou 34009 266 123 7 5 : 14 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

· 266 124-3 ou 34009 266 124 3 6 : 20 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

· 266 126-6 ou 34009 266 126 6 5 : 28 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

· 266 127-2 ou 34009 266 127 2 6 : 30 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

· 269 404-7 ou 34009 269 404 7 8 : 60 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

· 583 282-8 ou 34009 583 282 8 2 : 100 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

· 583 283-4 ou 34009 583 283 4 3 : 150 comprimés sublinguaux sous plaquettes (Aluminium/Aluminium)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

La durée de prescription de ce médicament ne peut dépasser 4 semaines.