RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 31/10/2012
NALTREXONE MYLAN 50 mg, comprimé pelliculé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de naltrexone ................................................................................................................. 50 mg
Pour un comprimé pelliculé sécable.
Excipient: lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé beige sécable.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement adjuvant utilisé comme aide au maintien de l'abstinence chez les patients alcoolodépendants, dans le cadre d'une prise en charge globale comprenant un suivi psychologique.
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie de naltrexone recommandée chez l'adulte est de 50 mg par jour (soit 1 comprimé par jour).
Les patients susceptibles de consommer des opiacés, qu'ils soient ou non dépendants aux opiacés, doivent subir un test à la naloxone (voir rubrique 4.4), à moins que l'absence de prise d'opiacés au cours des 7 jours précédant l'instauration du traitement par naltrexone ait pu être établie.
NALTREXONE MYLAN est un traitement adjuvant et le processus de récupération complète est variable d'un individu à l'autre dans la dépendance à l'alcool; la durée de traitement optimale n'est donc pas établie. Une période de traitement initiale de trois mois est à envisager. Cependant, une prolongation de traitement peut être nécessaire.
Enfants et adolescents
La naltrexone ne doit pas être utilisée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, en l'absence de données cliniques. La sécurité d'emploi n'est pas établie dans cette population.
Patients âgés
Les données cliniques sur l'efficacité et la sécurité d'emploi de la naltrexone chez le sujet âgé dans cette indication sont insuffisantes.
· hypersensibilité à la naltrexone ou à lun des excipients,
· hépatite aiguë,
· insuffisance hépatique sévère ou insuffisance rénale sévère,
· patients dépendants aux opiacés et consommateurs actuels dopiacés en raison du risque d'apparition d'un syndrome de sevrage aigu,
· patients pour lesquels la recherche dopiacés sest avérée positive, ou ceux ayant refusé le test à la naloxone,
· en association avec des médicaments contenant des opiacés.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Conformément à la réglementation nationale, la prescription initiale pourra éventuellement être réservée à un médecin expérimenté dans la prise en charge de la dépendance alcoolique.
Il nest pas rare de constater une insuffisance hépatique chez les patients consommateurs excessifs dalcool.
Des anomalies des tests hépatiques sous naltrexone ont été rapportées chez des patients obèses et âgés recevant des posologies (jusqu'à 300 mg/j) supérieures à celles préconisées dans le traitement de la dépendance alcoolique. Des contrôles de la fonction hépatique doivent être réalisés avant et pendant le traitement. Une attention particulière est nécessaire chez les patients présentant une élévation des enzymes hépatiques sériques de plus de trois fois les valeurs normales et chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Si malgré la contre-indication, létat du patient nécessiterait un traitement par opiacés, par exemple analgésie ou anesthésie en situation durgence, la dose dopiacés nécessaire à lobtention de l'effet thérapeutique recherché peut dépasser les doses usuelles. Dans ce cas, la dépression respiratoire et les effets circulatoires seront plus profonds et de durée prolongée. Des symptômes liés à la libération d'histamine (diaphorèse, démangeaisons et autres manifestations cutanéo-muqueuses) sont également favorisés. Une surveillance particulière du sujet est alors nécessaire.
Durant le traitement par NALTREXONE MYLAN, la prise en charge de la douleur doit se limiter aux analgésiques non-opiacés.
Les patients doivent être avertis que la levée du blocage induit par la naltrexone, au moyen de doses d'opiacés accrues, entraînera un risque dintoxication aiguë aux opiacés à larrêt de la naltrexone, potentiellement fatale, cest pourquoi la prise de médicaments contenant des opiacés en association avec la naltrexone est contre-indiquée.
Une sensibilité accrue aux opiacés au décours du traitement par NALTREXONE MYLAN nest pas exclue.
Un test à la naloxone est recommandé pour détecter lexistence dune consommation d'opiacés ; un syndrome de sevrage induit par la naloxone sera de plus courte durée quun syndrome de sevrage induit par NALTREXONE MYLAN.
La procédure du test à la naloxone est la suivante :
· injection intraveineuse de 0,2 mg de naloxone,
· en l'absence deffet indésirable au bout de 30 secondes, une nouvelle injection de 0,6 mg de naloxone peut être faite,
· le patient doit être observé sans interruption pendant 30 minutes pour sassurer de labsence de tout signe décelable de syndrome de sevrage.
Si des signes de syndrome de sevrage sont observés, la thérapie par la naltrexone ne doit pas être entreprise.
Si le résultat du test à la naloxone est négatif, le traitement peut être initié. Si des doutes persistent concernant la consommation dopiacés par le patient, le test peut être répété avec une dose de 1,6 mg de naloxone. Si aucune réaction napparaît après cette injection, une dose de 25 mg de naltrexone peut être administrée au patient.
Un test à la naloxone ne doit pas être réalisé chez les patients présentant des signes visibles de syndrome de sevrage ou en cas de test urinaire aux opiacés positif.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Actuellement, lexpérience clinique et les données expérimentales relatives à leffet de la naltrexone sur la pharmacocinétique dautres substances sont limitées. La prudence est de mise en cas dassociations médicamenteuses avec la naltrexone et un suivi particulier doit être instauré. Aucune étude dinteraction na été réalisée.
Des études in vitro ont montré que ni la naltrexone ni son métabolite actif le 6-bêta-naltrexol ne sont métabolisés par les enzymes du cytochrome P450 chez lhomme. Par conséquent, il est peu probable que la pharmacocinétique de la naltrexone soit affectée par les médicaments inhibant les enzymes du cytochrome P450.
Un cas de léthargie et de somnolence a été rapporté après utilisation concomitante de naltrexone et de thioridazine.
Les études de sécurité demploi et de tolérance sur la co-administration de naltrexone et dacamprosate dans un but non-thérapeutique chez des sujets alcoolo-dépendants ont montré que la naltrexone augmentait notablement les concentrations plasmatiques d'acamprosate.
Les interactions avec d'autres médicaments agissant sur le système nerveux central (par exemple disulfirame, amitryptiline, doxepine, lithium, clozapine, benzodiazépines) n'ont pas été étudiées.
A ce jour, aucune interaction entre la cocaïne et le chlorhydrate de naltrexone n'a été décrite.
Pour les interactions avec les médicaments opiacés, voir rubrique 4.3.
Il n'existe pas de données pertinentes sur l'utilisation de NALTREXONE MYLAN pendant la grossesse.
Les études réalisées chez le rat et le lapin ont mis en évidence un effet embryotoxique à des doses 140 fois supérieures à la dose thérapeutique chez l'Homme.
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène.
Naltrexone ne sera administré chez la femme enceinte que si, de l'avis du prescripteur, les effets bénéfiques potentiels surpassent les risques éventuels.
Le passage de la naltrexone et de son métabolite actif le 6-bêta-naltrexol dans le lait maternel n'est pas connu. NALTREXONE MYLAN ne sera administrée au cours de l'allaitement que si, de l'avis du prescripteur, les effets bénéfiques potentiels surpassent les risques éventuels.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
NALTREXONE MYLAN peut diminuer les aptitudes mentales et/ou physiques nécessaires à la réalisation de tâches potentiellement dangereuses telles que la conduite d'un véhicule ou l'utilisation d'une machine.
Classification MedDRA |
Symptômes |
Troubles gastro-intestinaux |
Douleurs abdominales, crampes abdominales Nausées, vomissements |
Troubles généraux et réactions locales au site d'administration |
Faiblesse |
Troubles de l'appareil musculo-squelettique |
Arthralgies, myalgies |
Troubles neurologiques |
Céphalées |
Fréquents (< 10 %)
Classification MedDRA |
Symptômes |
Troubles de l'il |
Augmentation des sécrétions lacrymales |
Troubles généraux et réactions locales au site d'administration |
Diminution de l'appétit |
Troubles gastro-intestinaux |
Diarrhée |
Troubles neurologiques |
Soif |
Hypersudation |
|
Troubles psychiatriques |
Energie accrue |
Troubles de l'appareil génital et du sein |
Ejaculation retardée |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux |
Douleur thoracique |
Troubles cutanéo-muqueux |
Rash cutané |
Peu fréquents (> 0,1 % à < 1 %)
Sans objet.
Rares (> 0,01 à < 0,1 % )
Classification MedDRA |
Symptômes |
Troubles gastro-intestinaux |
Manifestations hépatiques |
Troubles psychiatriques |
Dépression |
Très rares (< 0,01 %)
Classification MedDRA |
Symptômes |
Troubles sanguins et lymphatiques |
Purpura thrombopénique idiopathique |
Symptômes
L'expérience des surdosages avec NALTREXONE MYLAN est limitée.
L'administration à des patients volontaires de 800 mg de naltrexone par jour pendant 7 jours n'a pas entraîné de manifestations de toxicité.
En cas de surdosage, le patient devra être suivi et traité de façon symptomatique en milieu adapté.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE ALCOOLIQUE, Code ATC: N07BB04
(N: Système nerveux central)
La naltrexone est un antagoniste spécifique des opiacés. Elle agit par compétition stéréospécifique sur les récepteurs du système nerveux central et périphérique. La naltrexone se lie de manière compétitive à ces récepteurs et bloque l'accès aux opiacés exogènes.
Le traitement par la naltrexone n'entraîne pas de dépendance physique ou psychique. Il n'existe pas de tolérance pour l'effet d'antagonisme aux opiacés.
Le mécanisme d'action de la naltrexone chez le sujet alcoolodépendant n'est pas complètement élucidé. Toutefois, une interaction avec le système opiacé endogène semble jouer un rôle important. Chez l'Homme, la consommation d'alcool entraînerait une sécrétion d'opiacés endogènes (phénomène de renforcement positif).
La naltrexone n'entraîne pas d'effet répulsif et ne provoque pas d'effet antabuse en cas d'ingestion d'alcool.
L'effet principal du traitement par la naltrexone chez le patient alcoolodépendant serait une diminution du risque de rechute vraie (consommation incontrôlée) en cas de consommation d'alcool. Ce traitement donnerait au patient une chance supplémentaire d'échapper aux mécanismes de renforcements mutuels avec perte complète de contrôle. La naltrexone semble également avoir un effet sur l'envie de boire, mais à un degré moindre.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Lorsqu'elle est administrée par voie orale, la naltrexone est rapidement et presque complètement absorbée.
La naltrexone subit un effet de premier passage hépatique et la concentration plasmatique maximale est atteinte en une heure environ.
La naltrexone présente un large volume de distribution apparent, et 21 % environ de la dose absorbée est lié aux protéines plasmatiques.
La naltrexone est hydroxylée dans le foie essentiellement en 6 bêta-naltrexol, et de façon minoritaire en 2-hydroxy-3-méthoxy-6 bêta-naltrexol. La naltrexone et le 6 bêta-naltrexol contribuent à l'activité pharmacologique. La naltrexone est éliminée principalement dans les urines sous forme conjuguée.
La demi-vie plasmatique est de 4 heures environ pour la naltrexone, et de 13 heures pour le 6 bêta-naltrexol.
Il n'existe pas de données concernant la pharmacocinétique de la naltrexone chez l'enfant, la personne âgée, l'insuffisant hépatique ou rénal. Ce produit doit être utilisé avec prudence chez ces patients (voir rubrique 4.2).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les essais précliniques n'ont pas révélé de risques particuliers pour les études de sécurité d'emploi, de pharmacologie, de toxicité à dose répétée, et sur le potentiel de génotoxicité et de cancérogenèse. Cependant, il existe des données en faveur d'une hépatotoxicité du chlorhydrate de naltrexone à dose élevée. En effet, des élévations réversibles d'enzymes hépatiques ont été observées chez l'Homme à des doses thérapeutiques et à des doses supra-thérapeutiques (voir rubriques 4.4 et 4.8).
La naltrexone (à des doses de 100 mg/kg, soit environ 140 fois la dose thérapeutique chez l'homme) a entraîné des pseudo-grossesses chez le rat. Une diminution du taux de fécondité chez le rat femelle a également été observée. Aucune extrapolation de ces données ne peut être faite chez l'homme.
Les études réalisées chez le rat et le lapin ont mis en évidence un effet embryotoxique à des doses 140 fois supérieures à la dose thérapeutique chez l'Homme.
Cet effet a été démontré chez le rat à la dose de 100 mg/kg avant et pendant la gestation et chez le lapin à des doses de 60 mg/kg au cours de l'organogenèse.
Crospovidone, lactose monohydraté, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline, cellulose en poudre.
Pelliculage:
OPADRY 31-F-27245 BEIGE [lactose monohydraté, hypromellose, macrogol 4000, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172)].
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 14, 28, 30 ou 56 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN SAS
117, ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 367 570-9: 7 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 367 571-5: 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 367 572-1: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 377 207-4: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 573 091-5 ou 34009 573 091 5 2: 56 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.