Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 29/02/2012

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

PROSTINE E2 1 mg/3 g, gel vaginal

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Dinoprostone ....................................................................................................................................... 1 mg

Pour une seringue pré-remplie.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Gel vaginal.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Induction du travail à terme ou à proximité du terme, quand les conditions cervicales sont favorables ou peu favorables à une induction standard du travail.

Dans cette indication, l'utilisation de la dinoprostone pour maturer le col avant l'induction standard, améliore le déroulement du déclenchement et du travail obstétrical.

4.2. Posologie et mode d'administration

Pour l'induction du travail, on administrera une dose initiale de 1 mg dans le cul de sac vaginal postérieur.

Après 6 heures, une deuxième dose de 1 ou 2 mg de PROSTINE E2 gel vaginal, peut être administrée selon les besoins, c'est-à-dire:

· qu'en l'absence de réponse à la dose initiale de 1 mg, on administrera une dose supplémentaire de 2 mg,

· alors qu'une dose supplémentaire de 1 mg sera recommandée pour accroître une réponse à la dose initiale de 1 mg.

En cas de contact de PROSTINE E2 gel vaginal avec la peau, éliminer immédiatement par un lavage abondant à l'eau et au savon.

4.3. Contre-indications

· Antécédents connus d'hypersensibilité aux prostaglandines

· Antécédents de césarienne ou de chirurgie utérine comportant un risque de rupture

· Grossesse gémellaire

· Disproportion fœto-pelvienne

· Saignements vaginaux durant la grossesse faisant suspecter un placenta praevia ou toute autre anomalie du placenta

· Présentation fœtale autre que céphalique.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Des accidents cardio-vasculaires graves, potentiellement mortels, (infarctus du myocarde et/ou fibrillation ventriculaire) ont été rapportés avec des prostaglandines et analogues de prostaglandines injectables. Le risque d'accidents est majoré par l'âge, le tabagisme chronique et la consommation récente de tabac.

Ces accidents n'ont jusqu'à présent jamais été rapportés avec le PGE2 administrée par voie vaginale.

Cependant, par mesure de prudence il sera demandé aux patientes de s'abstenir de fumer pendant les jours précédant l'administration de dinoprostone.

Outre le tabagisme et l'âge des patientes, prendre en compte les autres facteurs de risque cardio-vasculaires (hyperlipidémie, diabète, antécédents cardio-vasculaire, HTA sévère, hérédité).

Les prostaglandines potentialisent les effets de l'ocytocine (prudence en cas d'utilisation simultanée ou séquentielle).

Il a été décrit des accidents de prolifération osseuse lors du traitement prolongé d'enfants nouveaux-nés avec une autre prostaglandine: la PGE1. Il n'a pas été démontré que l'administration de courte durée de PGE2 (dinoprostone) puisse occasionner de semblables effets.

Précautions d'emploi

Lors de l'utilisation de dinoprostone, on surveillera de façon stricte et continue:

· la vitalité fœtale (rythme cardiaque fœtal)

· l'activité utérine (intensité, amplitude, fréquence des concentrations utérines)

· l'état du col

· les fonctions respiratoires et circulatoires.

Ce monitorage fœto-maternel permet de déceler toute anomalie de la contractilité utérine et toute souffrance fœtale, surtout quand il existe des antécédents d'anomalie de la contractilité (hypertonie).

· Comme avec tout ocytocique, il faut garder à l'esprit le risque d'une rupture possible de la paroi utérine en cas d'hypertonie utérine durable ou d'une douleur utérine anormale.

· Utiliser le produit avec prudence en cas de glaucome, ou de pression intra-oculaire élevée, d'asthme ou d'antécédents d'asthme, de troubles rénaux et/ou hépatiques graves.

· Utiliser le produit avec prudence chez les patientes présentant une fragilité utérine due à un utérus cicatriciel, une grande multiparité, des antécédents de travail difficile et/ou d'accouchement traumatique.

· En cas de rupture prématurée des membranes: le gel intravaginal de Prostine E2 1 mg peut être utilisé lorsque les caractéristiques du col utérin sont défavorables. Dans ce cas, en raison de l'ouverture de l'œuf, il convient de s'abstenir de toute introduction du gel dans l'orifice cervical qui pourrait provoquer une hypertonie utérine (en cas de passage intra-amniotique des prostaglandines) et surtout qui pourrait favoriser l'ascension de germes à l'intérieur de la cavité amniotique avec un risque d'infection amniotique fœtale et maternelle.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Les données disponibles à ce jour ne laissent pas supposer l'existence d'interactions cliniquement significatives.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

La dinoprostone provoque une augmentation des anomalies squelettiques chez le rat et le lapin. La dinoprostone s'est montrée embryotoxique chez ces deux espèces. Toute dose provoquant une hypertonie utérine durable peut entraîner des risques pour l'embryon ou le fœtus.

Allaitement

Les prostaglandines sont excrétées dans le lait maternel à des concentrations très faibles. L'utilisation de ce médicament pendant l'allaitement est à éviter.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les effets secondaires suivants ont été rapportés:

· Anomalies de contractilité utérine associées à des modifications du rythme cardiaque fœtal (3 %)

· Anomalies de la contractilite utérine sans retentissement fœtal (5 %)

· Modifications du rythme cardiaque fœtal pendant le travail (13 %) et détresse fœtale avant délivrance

· Dépression respiratoire du nouveau-né avec score d'Apgar inférieur à 7 à 5 minutes (1 %)

· Nausées, vomissements et diarrhée (5 %).

4.9. Surdosage

En cas de surdosage, on peut craindre principalement une exagération de la réponse utérine conduisant à des accidents d'hypercinésie ou hypertonie, avec retentissement fœtal éventuel.

Il est conseillé dans ce cas d'évacuer le gel du cul sac vaginal postérieur et de mettre la patiente en position latérale semi-assise. Le traitement sera purement symptomatique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

La dinoprostone gel, administrée par voie intravaginale, induit une maturation cervicale chez des patientes présentant des conditions cervicales défavorables à une induction du travail par méthode standard.

Son mode d'action n'est pas totalement élucidé. Toutefois, les études cliniques montrent que la dinoprostone entraîne des modifications hémodynamiques du tissu cervical, conduisant à sa maturation. Une réduction du délai induction-délivrance a été montrée.

La dinoprostone, de par l'action pharmacologique de la PGE2 sur le muscle lisse, peut induire des contractions utérines.

Enfin, l'action pharmacologique de la dinoprostone peut également induire des vomissements et de la diarrhée (stimulation des muscles lisses gastro-intestinaux).

Dans certaines conditions expérimentales animales, et à haute dose en clinique humaine, la dinoprostone peut entraîner:

· une chute de la pression artérielle, probablement en raison de son effet sur les muscles lisses des vaisseaux. A la dose de dinoprostone recommandée pour la maturation cervicale, cet effet n'est pas observé.

· une hyperthermie.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

La prostaglandine E2 est liée aux protéines plasmatiques, principalement à l'albumine.

La concentration sérique de la PGE2 peut être suivie par le dosage de son métabolite principal la PGEM (13-14-dihydro 15 keto PGE2), sa demi-vie est de 5 à 10 minutes.

Chez l'homme la PGE2 subit un captage tissulaire hépatique important au premier passage. Le coefficient d'extraction hépatique est de 80 %.

Le métabolisme s'effectue exclusivement par biotransformation avec oxydation du groupement en 15 alpha, réduction de la double liaison en 13-14 bêta ou oméga oxydation.

Dans les urines, le métabolite principale est l'acide 7 alpha hydroxy-5, 11 dioxo-tétranor, prosta 1-16 dioïque.

Enfin, la demi-vie de la prostaglandine E2, de par la rapidité de sa biotransformation, ne dépasse pas une minute.

5.3. Données de sécurité préclinique

Non renseignée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Silice colloïdale anhydre, triacétine.

6.2. Incompatibilités

Ne pas mélanger avec d'autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à l'abri de la lumière, à une température comprise entre 2°C et 8°C (au réfrigérateur).

NE PAS CONGELER

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

3 g en seringue (polyéthylène) pré-remplie.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Assemblage de la seringue:

· Retirer le capuchon du corps de la seringue.

· Insérer le capuchon dans le piston de la seringue.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PFIZER HOLDING FRANCE

23-25, AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 557 748-3: 3 g en seringue (polyéthylène) pré-remplie.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Réservé à l'usage hospitalier