RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 20/02/2015
TILDIEM 60 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de diltiazem ................................................................................................................... 60 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement préventif des crises d'angine de poitrine, notamment dans l'angor d'effort, l'angor spontané dont l'angor de Prinzmétal.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes:
La posologie usuelle est de 1 comprimé (60 mg) trois fois par jour au début des repas.
Dans les cas sévères, la posologie peut être portée à 4 (soit 240 mg), voire 6 comprimés (soit 360 mg) par jour.
Enfants:
La tolérance et l'efficacité n'ayant pas été établies, l'utilisation du diltiazem est déconseillée chez l'enfant.
Voie d'administration:
Voie orale.
Le comprimé doit être avalé avec un peu de liquide, sans être croqué.
Le diltiazem devra être utilisé avec prudence chez les patients ayant une insuffisance rénale ou hépatique (voir rubrique 4.4).
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE en cas de :
· hypersensibilité au diltiazem ou à l'un des excipients,
· dysfonction sinusale,
· blocs auriculo-ventriculaires du deuxième et troisième degré non appareillés,
· insuffisance ventriculaire gauche avec stase pulmonaire,
· bradycardie sévère (inférieure ou égale à 40 battements par min),
· association avec :
o le dantrolène en perfusion,
o le pimozide,
o la dihydroergotamine,
o l'ergotamine,
o la nifédipine,
o livabradine.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le chlorhydrate de diltiazem EST GÉNÉRALEMENT DÉCONSEILLÉ dans les cas suivants :
· En association avec :
o lesmolol (en cas daltération de la fonction ventriculaire gauche),
o les bêta-bloquants utilisés dans linsuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol),
o les autres bêta-bloquants,
o le fingolimod.
· Chez la femme enceinte ou susceptible de lêtre (voir rubrique 4.6).
· Une surveillance doit être exercée chez les patients présentant une altération de la fonction ventriculaire gauche, une bradycardie (risque de majoration), un bloc auriculo-ventriculaire du 1er degré à l'électrocardiogramme (risque de majoration et, exceptionnellement de bloc complet). En revanche, pas de précaution particulière en cas de bloc de branche isolé.
· Chez les sujets âgés, les patients insuffisants rénaux et les patients insuffisants hépatiques, les concentrations plasmatiques de diltiazem peuvent être augmentées. Il est recommandé d'être particulièrement attentif aux contre-indications et précautions d'emploi et d'exercer une surveillance attentive, en particulier de la fréquence cardiaque et de l'électrocardiogramme, en début de traitement.
· Le diltiazem est susceptible d'entraîner une chute de tension et une bradycardie importante, notamment chez les sujets âgés.
· En cas d'anesthésie générale, informer l'anesthésiste de la prise du médicament.
· Au cours de l'anesthésie générale, le diltiazem entraîne généralement une baisse modérée de la pression artérielle et des résistances vasculaires systémiques et un léger ralentissement de la fréquence cardiaque. La vasodilatation induite par les anesthésiques pourrait être potentialisée par le diltiazem. Leur dose doit être adaptée à la réponse hémodynamique.
· Le diltiazem peut être utilisé sans danger chez les patients souffrant de troubles respiratoires chroniques.
· Les antagonistes des canaux calciques, tels que le diltiazem, peuvent être associés à des troubles de l'humeur, notamment la dépression.
· Comme les autres antagonistes des canaux calciques, le diltiazem a un effet inhibiteur sur la motilité intestinale. Par conséquent, il doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant un risque de développer une obstruction intestinale.
· Une augmentation de la glycémie étant possible, une surveillance attentive est nécessaire chez les patients présentant un diabète latent ou avéré.
· Ce médicament contient de lhuile de ricin et peut provoquer des troubles digestifs (effet laxatif léger, diarrhée).
· Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de lautomatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaques.
Lassociation dantiarythmiques de classes différentes peut apporter un effet thérapeutique bénéfique, mais savère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de lECG. Lassociation dantiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone, disopyramide, quinidiniques, sotalol ) est contre-indiquée.
Lassociation dantiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf cas exceptionnel, en raison du risque accru deffets indésirables cardiaques.
Lassociation à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et /ou ralentissant la conduction auriculo-ventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de lECG.
Médicaments bradycardisants
De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. Cest le cas notamment des antiarythmiques de classe Ia, des bêta-bloquants, de certains antiarythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, des digitaliques, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques etc.
Associations contre-indiquées
+ Dantrolène administré par perfusion
Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant quelques patients ont reçu lassociation nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
+ Dihydroergotamine
Ergotisme avec possibilité de nécroses des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de lalcaloïde de lergot de seigle).
+ Ergotamine
Ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de lalcaloïde de lergot de seigle).
+ Ivabradine
Augmentation des concentrations plasmatiques de livabradine et de ses effets indésirables, notamment cardiaques (inhibition de son métabolisme hépatique par le diltiazem), qui sajoutent aux effets bradycardisants de ces molécules.
+ Nifédipine
Augmentation importantes des concentrations de nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec risque dhypotension sévère.
+ Pimozide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Associations déconseillées
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Troubles de lautomatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire, et défaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
+ Bêta-bloquants dans linsuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol)
Effet inotrope négatif avec risque de décompensation de linsuffisance cardiaque, troubles de lautomatisme (bradycardie, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire.
+ Esmolol, en cas daltération de la fonction ventriculaire gauche
Troubles de lautomatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire et défaillance cardiaque.
+ Fingolimod
Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquences fatales. Les bêta-bloquants sont dautant plus à risque quils empêchent les mécanismes de compensation adrénergique.
Surveillance clinique et ECG continu pendant les 24 heures suivant la première dose.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Alfentanil
Augmentation de leffet dépresseur respiratoire de lanalgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Adapter la posologie de lanalgésique en cas de traitement par le diltiazem.
+ Amiodarone
Risque de bradycardie ou de bloc auriculo-ventriculaire. Si lassociation ne peut être évitée, surveillance clinique et ECG.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques
Diminution des concentrations plasmatiques de lantagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de lantagoniste du calcium pendant le traitement par l'anticonvulsivant et après son arrêt.
+ Atorvastatine
Risque majoré deffets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse, par diminution du métabolisme hépatique de lhypocholestérolémiant.
Utiliser des doses plus faibles dhypocholestérolémiant ou une autre statine non concernée par ce type dinteraction.
+ Buspirone
Augmentation des concentrations plasmatiques de la buspirone par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec augmentation de ses effets indésirables.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buspirone si nécessaire.
+ Dronédarone
Risque de bradycardie ou de bloc auriculo-ventriculaire, notamment chez le sujet âgé. Par ailleurs, légère augmentation des concentrations de dronédarone par diminution de son métabolisme par I'antagoniste des canaux calciques.
Débuter le traitement par l'antagoniste calcique aux posologies minimales recommandées et ajuster les doses en fonction de I'ECG.
+ Esmolol, en cas de fonction ventriculaire gauche normale
Troubles de lautomatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculo-ventriculaire et défaillance cardiaque.
Surveillance clinique et ECG.
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus, temsirolimus)
Augmentation des concentrations sanguines de limmunosuppresseur par diminution de son métabolisme.
Dosage des concentrations sanguines de limmunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant lassociation et après son arrêt.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4
Majoration des effets indésirables de lantagonisme des canaux calciques, le plus souvent à type dhypotension notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation posologique pendant le traitement par linhibiteur enzymatique et après son arrêt.
+ Midazolam
Augmentation des concentrations plasmatiques du midazolam par diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation.
Surveillance clinique et réduction de la posologie pendant le traitement par le diltiazem.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques de lantagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de lantagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
+ Simvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse, par diminution du métabolisme hépatique de l'hypocholestérolémiant. Ne pas dépasser la posologie de 20 mg/jour de simvastatine. Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint à cette posologie, utiliser une autre statine non concernée par ce type d'interaction.
+ Tamsulosine
Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, par inhibition de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la tamsulosine pendant le traitement par linhibiteur enzymatique et après son arrêt, le cas échéant.
Associations à prendre en compte
+ Alpha-bloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine)
Majoration de leffet hypotenseur. Risque dhypotension orthostatique majoré.
+ Antihypertenseur alpha-bloquants
Majoration de leffet hypotenseur. Risque majoré dhypotension orthostatique.
+ Autres bradycardisants
Risque de bradycardie excessive (addition des effets).
+ Clonidine
Troubles de lautomatisme (troubles de la conduction auriculo-ventriculaire par addition des effets négatifs sur la conduction).
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque dhypotension, notamment orthostatique.
+ Médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique (notamment des dérivés nitrés, des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à visée urologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques phénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa).
Risque de majoration dune hypotension, notamment orthostatique.
+ Pilocarpine
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).
+ Ticagrelor
Risque daugmentation des concentrations plasmatiques de ticagrelor par diminution de son métabolisme hépatique.
Les études effectuées chez l'animal (rat, souris, lapin) ont mis en évidence un effet tératogène.
Il n'existe pas actuellement de données en nombre suffisant sur un éventuel effet malformatif ou ftotoxique du chlorhydrate de diltiazem lorsqu'il est administré pendant la grossesse. En conséquence, l'utilisation du chlorhydrate de diltiazem est déconseillée pendant la grossesse et également chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Le diltiazem est retrouvé à des concentrations très faibles dans le lait maternel.
Toutefois, l'allaitement lors d'un traitement par diltiazem est à éviter. Si l'utilisation du diltiazem est nécessaire, l'alimentation du nourrisson devra être réalisée par une méthode alternative.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sur la base des effets indésirables rapportés tels que les vertiges (fréquents), les malaises (fréquents), l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être altérée. Néanmoins, aucune étude n'a été réalisée.
Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Affections cardiaques
· Fréquent : blocs auriculo-ventriculaires (pouvant être de 1er, 2ème ou 3ème degré ; possibles blocs de branche), palpitations.
· Peu fréquent : bradycardie.
· Fréquence indéterminée : blocs sino-auriculaires et insuffisance cardiaque congestive.
Affections vasculaires
Les manifestations correspondant à une vasodilatation (céphalées, bouffées vasomotrices et en particulier dème des membres inférieurs) sont dose-dépendantes, liées à lactivité pharmacologique du principe actif. Elles surviennent plus volontiers chez le sujet âgé.
· Fréquent : bouffées vasomotrices.
· Peu fréquent : hypotension orthostatique.
· Fréquence indéterminée : vascularites (incluant vascularite leucocytoclastique).
Affections gastro-intestinales
· Fréquent : constipation, dyspepsies, épigastralgie, nausées.
· Peu fréquent : vomissements, diarrhée.
· Rare : sécheresse buccale.
· Fréquence indéterminée : hyperplasie gingivale.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
· Fréquence indéterminée : hyperglycémie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
· Fréquent : érythèmes.
· Rare : urticaires.
· Fréquence indéterminée : dème de Quincke, rash, érythème polymorphe (notamment syndrome de Stevens-Johnson et nécrose épidermique toxique), dermatite exfoliative, pustuloses exanthématiques aiguës généralisées, réactions de photosensibilité (notamment kératose lichénoïde sur les zones de peau exposées au soleil), transpiration, érythèmes pouvant éventuellement être fébriles et/ou desquamatifs.
Affections hépatobiliaires
· Peu fréquent : des augmentations isolées, modérées et en règle générale transitoires, des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT, LDH, phosphatase alcaline) ont été observées à la période initiale du traitement.
· Fréquence indéterminée : hépatites cliniques réversibles à larrêt du traitement.
Affections du système nerveux
· Fréquent : maux de tête, vertiges.
· Fréquence indéterminée: symptômes extrapyramidaux généralement réversibles à larrêt du traitement.
Affections psychiatriques
· Peu fréquent : nervosité, insomnie.
· Fréquence indéterminée : changements dhumeur (notamment dépression).
Affections du système de reproduction
· Fréquence indéterminée: gynécomasties généralement réversibles à larrêt du traitement.
Troubles généraux et anomalies au site dadministration
· Très fréquent : dèmes des membres inférieurs.
· Fréquent : malaise, asthénie.
Affections du sang et du système lymphatique
· Fréquence indéterminée : thrombocytopénie.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Le tableau clinique de l'intoxication aiguë massive peut comporter une hypotension marquée pouvant aller jusqu'au collapsus, une bradycardie sinusale avec ou sans dissociation isorythmique et des troubles de la conduction auriculo-ventriculaire.
Le traitement à entreprendre en milieu hospitalier comprendra: lavage gastrique, diurèse osmotique.
Les troubles de la conduction peuvent bénéficier d'un entraînement électro-systolique temporaire.
Les antidotes proposés sont: l'atropine, l'adrénaline, les substances vasopressives, les agents inotropes et chronotropes positifs, le glucagon et le gluconate de calcium en perfusion.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTAGONISTE CALCIQUE SELECTIF A EFFETS CARDIAQUES DIRECTS / DERIVE DE BENZOTHIAZEPINE,
(C08DB01: système cardiovasculaire).
Le diltiazem freine l'entrée du calcium transmembranaire au niveau de la fibre musculaire myocardique et de la fibre musculaire lisse des vaisseaux et diminue ainsi la quantité de calcium intracellulaire atteignant les protéines contractiles.
Chez l'animal:
Le diltiazem augmente le débit coronaire sans entraîner de phénomène de vol coronarien. Il agit sur les petites artères coronaires, sur les gros troncs, sur les artères collatérales. Cet effet vasodilatateur, qui s'exerce de façon modérée sur les territoires artériels systémiques périphériques, s'observe à des doses qui ne sont pas inotropes négatives.
Chez l'homme :
Le diltiazem augmente le débit coronaire par diminution des résistances.
· Par son action bradycardisante modérée et la diminution modérée des résistances artérielles systémiques, le diltiazem réduit le travail cardiaque.
· Il n'a pas été mis en évidence d'effet inotrope négatif sur un myocarde sain. Le diltiazem ralentit modérément la fréquence cardiaque et peut présenter un effet dépresseur sur le nud sinusal pathologique. Il ralentit la conduction auriculo-ventriculaire, avec risque de B.A.V. Le diltiazem n'a pas d'effet sur la conduction à l'étage hisien et infrahisien.
· L'efficacité clinique du diltiazem a été démontrée lors d'études contrôlées dans toutes les formes d'angor.
A l'effort, on a constaté:
· une amélioration des performances,
· une diminution de l'amplitude de sous-décalage de ST (maximal à charge constante, à FC constante et à double produit constant).
Sa remarquable activité dans l'angor de Prinzmetal démontre en outre son effet protecteur important vis-à-vis du spasme coronarien.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez l'homme, le diltiazem a une résorption intestinale rapide. Il apparaît dans le sang 30 minutes après son administration orale.
Le pic de concentration plasmatique est atteint entre la 3ème et la 4ème heure. La demi-vie plasmatique apparente est de 4 à 8 heures. Le diltiazem est lié aux protéines dans la proportion de 80-85%. Le diltiazem est fortement métabolisé par le foie; son principal métabolite actif est le désacétyldiltiazem. L'élimination est biliaire (65%) et urinaire (35%).
On ne trouve que 0,2 à 0, 4% de diltiazem inchangé dans les urines.
D'une façon générale, il existe une relation significative entre la dose absorbée et la concentration plasmatique. Toute augmentation de cette dose est suivie d'une augmentation proportionnelle du taux plasmatique suggérant l'absence de phénomène de saturation.
A posologie constante, les taux plasmatiques sont relativement constants.
Il existe une relation concentration plasmatique efficacité. Les taux plasmatiques nécessaires à l'obtention d'une efficacité satisfaisante se situent en moyenne entre 70 et 200 ng/ml. Il semblerait également que ces taux plasmatiques doivent être d'autant plus élevés que l'angor est plus sévère.
Le profil pharmacocinétique n'est pas modifié en cas d'insuffisance rénale.
Les concentrations plasmatiques chez le sujet âgé, l'insuffisant rénal et l'insuffisant hépatique sont en moyenne plus élevées que chez le sujet jeune.
Le diltiazem et ses métabolites sont très peu dialysables.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
Lactose, polyoxyéthylène glycol 6000, huile de ricin hydrogénée, stéarate de magnésium.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30, 50, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI-AVENTIS FRANCE
1-13, boulevard Romain Rolland
75014 PARIS
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 323 817-9: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 556 819-4: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 324 855-1: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 563 131-4: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.