RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 16/02/2015
PRIMPERAN 10 mg, suppositoire sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Métoclopramide ................................................................................................................................. 0,01 g
Pour un suppositoire sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Suppositoire sécable.
4.1. Indications thérapeutiques
PRIMPERAN 10 mg, suppositoire sécable est indiqué chez ladulte dans :
- la prévention des nausées et vomissements retardés induits par les antimitotiques
- la prévention des nausées et vomissements induits par une radiothérapie.
4.2. Posologie et mode d'administration
La dose recommandée est de 10 mg par prise, 1 à 3 fois par jour.
La dose journalière maximale recommandée est de 30 mg ou 0,5 mg/kg.
La durée de traitement maximale recommandée est de 5 jours.
Mode dadministration :
Un intervalle minimal de 6 heures entre 2 administrations doit être respecté, même en cas de vomissements ou de rejet de la dose (voir rubrique 4.4).
Populations particulières
Sujet âgé
Chez les sujets âgés, une diminution de la dose doit être envisagée, en tenant compte de la fonction rénale et hépatique et de la fragilité globale de létat de santé.
Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale au stade terminal (clairance de la créatinine ≤15 ml/min), la dose journalière doit être diminuée de 75%.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine comprise entre 15 et 60 ml/min), la dose doit être diminuée de 50% (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, la dose doit être diminuée de 50% (voir rubrique 5.2).
Dautres formes pharmaceutiques/dosages peuvent être plus appropriés pour une utilisation dans cette population.
· Hypersensibilité à la substance active ou à lun des excipients listé dans la rubrique 6.1.
· Lorsque la stimulation de la motricité gastro-intestinale présente un danger : hémorragie gastro-intestinale, obstruction mécanique ou perforation digestive.
· Chez les porteurs, connus ou suspectés, de phéochromocytome, en raison du risque dépisodes dhypertension sévère.
· Antécédent connu de dyskinésie tardive aux neuroleptiques ou au métoclopramide.
· Epilepsie (augmentation de la fréquence et de l'intensité des crises)
· Maladie de Parkinson
· En association avec la lévodopa ou les agonistes dopaminergiques (voir rubrique 4.5)
· Antécédent connu de méthémoglobinémie avec le métoclopramide ou de déficit en NADH cytochrome-b5 réductase.
· Antécédents récents de rectite ou de rectorragie.
· Chez l'enfant de moins de 18 ans.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Des troubles extrapyramidaux peuvent survenir, en particulier chez lenfant et ladulte jeune, et/ou quand des doses élevées sont utilisées. Ces réactions surviennent, en général, en début de traitement et peuvent apparaître après une seule administration. En cas dapparition de ces symptômes extrapyramidaux, il convient darrêter immédiatement le métoclopramide. Ces effets sont, en général, complètement réversibles après larrêt du traitement, mais peuvent nécessiter un traitement symptomatique (benzodiazépines chez lenfant, et/ou antiparkinsoniens anticholinergiques chez ladulte).
Un intervalle dau moins six heures doit être respecté entre chaque prise (voir rubrique 4.2), même en cas de vomissements ou de rejet de la dose, afin déviter un surdosage.
Le traitement prolongé par métoclopramide peut entraîner des dyskinésies tardives, potentiellement irréversibles en particulier chez le sujet âgé. La durée de traitement ne doit pas être supérieure à 3 mois en raison du risque de dyskinésie tardive (voir rubrique 4.8). En cas dapparition de signes cliniques de dyskinésie tardive, le traitement doit être arrêté.
Un syndrome malin des neuroleptiques a été décrit avec le métoclopramide en association avec des neuroleptiques ou en monothérapie (voir rubrique 4.8). Le métoclopramide doit être arrêté immédiatement en cas de survenue de symptômes de syndrome malin des neuroleptiques et un traitement approprié doit être mis en uvre.
Une attention particulière sera portée chez les patients ayant des pathologies neurologiques sous-jacentes et chez les patients traités par dautres médicaments ayant une action centrale (voir rubrique 4.3).
Les symptômes de la maladie de Parkinson peuvent également être exacerbés par le métoclopramide.
Méthémoglobinémie
Des cas de méthémoglobinémie, pouvant être dus à un déficit en NADH cytochrome-b5 réductase, ont été rapportés. Dans ce cas, le traitement doit être arrêté immédiatement et définitivement, et les mesures appropriées doivent être prises (tel que le traitement par le bleu de méthylène).
Troubles cardiaques
Des effets indésirables cardiovasculaires graves incluant des cas de bradycardie sévère, de collapsus cardio-vasculaire, darrêt cardiaque et dallongement de lintervalle QT ont été rapportés lors de ladministration de métoclopramide par voie injectable, en particulier par voie intraveineuse (voir rubrique 4.8).
Le métoclopramide doit être administré avec précaution, en particulier par voie intraveineuse chez les sujets âgés, les patients ayant des troubles de la conduction cardiaque (incluant un allongement de lintervalle QT), les patients présentant un déséquilibre de la balance électrolytique, une bradycardie et ceux prenant dautres médicaments connus pour allonger lintervalle QT.
Insuffisance rénale et hépatique
En cas dinsuffisance rénale ou hépatique sévère, il est recommandé de diminuer la posologie (voir rubrique 4.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Antagonisme réciproque entre les agonistes dopaminergiques ou la lévodopa et le métoclopramide (voir rubrique 4.3).
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du métoclopramide.
Associations à prendre en compte
En raison de leffet prokinétique du métoclopramide, labsorption de certains médicaments peut être modifiée.
Anticholinergiques et dérivés morphiniques
Antagonisme réciproque entre les anticholinergiques et dérivés morphiniques et le métoclopramide sur la motricité digestive.
Dépresseurs du système nerveux central (dérivés morphiniques, anxiolytiques, antihistaminiques sédatifs H1, antidépresseurs sédatifs, barbituriques, clonidine et apparentés)
Addition des effets sédatifs des dépresseurs du système nerveux central et du métoclopramide.
Neuroleptiques
Risque daddition des effets sur la survenue de troubles extrapyramidaux.
Médicaments sérotoninergiques
Augmentation du risque de syndrome sérotoninergique en cas dassociation avec les médicaments sérotoninergiques tels que les ISRS.
Digoxine
Le métoclopramide peut diminuer la biodisponibilité de la digoxine. Une surveillance étroite des concentrations plasmatiques de la digoxine est nécessaire.
Ciclosporine
Le métoclopramide augmente la biodisponibilité de la ciclosporine (Cmax augmentée de 46% et exposition systémique augmentée de 22%). Une surveillance étroite des concentrations plasmatiques de la ciclosporine est nécessaire. La conséquence clinique est incertaine.
Mivacurium and suxaméthonium
Linjection de métoclopramide peut prolonger la durée du blocage neuromusculaire, par inhibition de la cholinestérase plasmatique.
Inhibiteurs puissants du CYP2D6
Augmentation des paramètres dexposition au métoclopramide en cas dassociation avec les inhibiteurs puissants du CYP2D6 tels que la fluoxétine et la paroxétine. Bien que la pertinence clinique soit inconnue, une surveillance des effets indésirables est requise.
Un nombre important de données chez la femme enceinte (plus de 1000 grossesses) na mis en évidence aucun effet malformatif, ni foetotoxique. Le métoclopramide peut être utilisé au cours de la grossesse si nécessaire. Pour des raisons pharmacologiques (par analogie avec dautres neuroleptiques), si le métoclopramide est administré en fin de grossesse, un syndrome extrapyramidal néonatal ne peut être exclu. Le métoclopramide doit être évité en fin de grossesse. Sil est utilisé, une surveillance du nouveau-né doit être mise en uvre.
Le métoclopramide passe faiblement dans le lait maternel. Des effets indésirables chez le nouveau-né allaité ne peuvent être exclus. Par conséquent, le métoclopramide nest pas recommandé pendant lallaitement. Une interruption du traitement pendant lallaitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables sont listés par système-organe. Les effets indésirables ont été classés par ordre de fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (³ 1/10) ; fréquent (³ 1/100 à <1/10) ; peu fréquent (³1/1000 à <1/100) ; rare (³ 1/10000 à <1/1000) ; très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Système Organe |
Fréquence |
Effets indésirables |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
||
|
Fréquence indéterminée |
Méthémoglobinémie, pouvant être due à un déficit de la NADH cytochrome-b5 réductase, en particulier chez le nouveau-né (voir rubrique 4.4) Sulfhémoglobinémie, essentiellement lors de l'administration concomitante de fortes doses de médicaments libérateurs de sulfate |
Affections cardiaques |
||
|
Peu fréquent |
Bradycardie, en particulier avec la voie intraveineuse |
|
Fréquence indéterminée |
Arrêt cardiaque, survenant rapidement après ladministration par voie injectable, et pouvant faire suite à une bradycardie (voir rubrique 4.4); bloc auriculo-ventriculaire, pause sinusale en particulier avec la voie intraveineuse ; allongement de lintervalle QT à lélectrocardiogramme ; Torsades de Pointes |
Affections endocriniennes* |
||
|
Peu fréquent |
Aménorrhée, Hyperprolactinémie |
|
Rare |
Galactorrhée |
|
Fréquence indéterminée |
Gynécomastie |
Affections gastro-intestinales |
||
|
Fréquent |
Diarrhée |
Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
||
|
Fréquent |
Asthénie |
Affections du système immunitaire |
||
|
Peu fréquent |
Hypersensibilité |
|
Fréquence indéterminée |
Réaction anaphylactique (incluant le choc anaphylactique) en particulier avec la voie intraveineuse |
Affections du système nerveux |
||
|
Très fréquent |
Somnolence |
|
Fréquent |
Troubles extrapyramidaux (en particulier chez les enfants et les jeunes adultes et/ou lorsque la dose conseillée est dépassée, y compris après administration dune dose unique) (voir rubrique 4.4), syndrome parkinsonien, akathisie |
|
Peu fréquent |
Dystonie, dyskinésie, troubles de la conscience |
|
Rare |
Convulsion en particulier chez les patients épileptiques |
|
Fréquence indéterminée |
Dyskinésie tardive pouvant être persistante, au cours ou après un traitement prolongé, en particulier chez les sujets âgés (voir rubrique 4.4), syndrome malin des neuroleptiques (voir rubrique 4.4) |
Affections psychiatriques |
||
|
Fréquent |
Dépression |
|
Peu fréquent |
Hallucination |
|
Rare |
Etat confusionnel |
Affections vasculaires |
||
|
Fréquent |
Hypotension, en particulier avec la voie intraveineuse |
|
Fréquence indéterminée |
Choc, syncope après utilisation de la forme injectable. Crise hypertensive chez les patients ayant un phéochromocytome (voir rubrique 4.3) |
* Affections endocriniennes pendant un traitement prolongé en relation avec une hyperprolactinémie (aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie).
Les effets suivants, parfois associés, surviennent plus fréquemment lors de lutilisation de doses élevées :
- Symptômes extrapyramidaux : dystonie aiguë et dyskinésie, syndrome parkinsonien, akathisie, y compris après ladministration dune dose unique du médicament, en particulier chez les enfants et les jeunes adultes (voir rubrique 4.4).
- Somnolence, troubles de la conscience, confusion, hallucination.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet : www.ansm.sante.fr.
Des symptômes extrapyramidaux, une somnolence, des troubles de la conscience, une confusion, des hallucinations, voire un arrêt cardio-respiratoire peuvent survenir.
Conduite à tenir
En cas de symptômes extra-pyramidaux liés ou non à un surdosage, le traitement est uniquement symptomatique (benzodiazépines chez l'enfant, et/ou antiparkinsoniens anticholinergiques chez l'adulte). Un traitement symptomatique et une surveillance continue des fonctions cardiovasculaire et respiratoire doivent être mis en uvre en fonction de l'état clinique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : STIMULANT DE LA MOTRICITE INTESTINALE.
Code ATC : A03FA01.
(A : voies digestives et métabolisme).
Le métoclopramide est un neuroleptique antagoniste de la dopamine. Il prévient les vomissements par blocage des sites dopaminergiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption :
Le métoclopramide est rapidement absorbé du tractus digestif. La biodisponibilité est généralement de 80%, toutefois il existe une variabilité inter-individuelle liée à un effet de premier passage hépatique.
Distribution :
Le métoclopramide est largement distribué dans les tissus. Le volume de distribution est de 2,2 à 3,4 l/kg. Il se fixe peu aux protéines plasmatiques. Il passe à travers le placenta et dans le lait.
Métabolisme :
Le métoclopramide est peu métabolisé.
Excrétion :
Le métoclopramide est principalement éliminé dans les urines sous forme libre ou sulfoconjuguée. La demi-vie d'élimination est de 5 à 6 heures. Elle augmente en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
Insuffisance rénale
La clairance du métoclopramide est diminuée jusquà 70% chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère, alors que la demi-vie délimination plasmatique est augmentée (environ 10 heures pour une clairance de la créatinine de 10-50 mL/minute et de 15 heures pour une clairance de la créatinine <10 mL/minute).
Insuffisance hépatique
Une accumulation du métoclopramide a été observée chez les patients présentant une cirrhose hépatique, associée à une diminution de 50% de la clairance plasmatique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
Glycérides hémi-synthétiques solides (de type Suppocire NAI 50).
Sans objet.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquette thermoformée (PVC/polyéthylène) de 5 ou 6 suppositoires.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI-AVENTIS FRANCE
1-13, BOULEVARD ROMAIN ROLLAND
75014 PARIS
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 316 953-8 : 6 suppositoires sous plaquettes thermoformées (PVC/polyéthylène).
· 323 179-2 : 10 suppositoires sous plaquettes thermoformées (PVC/polyéthylène).
· 551 044-4 : 100 suppositoires sous plaquettes thermoformées (PVC/polyéthylène).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.