RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 14/01/2015
INEXIUM 40 mg, poudre pour solution injectable ou pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Esoméprazole ............................................................................................................................... 40,00 mg
Sous forme d'ésoméprazole sodique
Pour un flacon.
Un flacon contient < 1 mmol de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution injectable ou pour perfusion.
Poudre blanche à pratiquement blanche.
4.1. Indications thérapeutiques
INEXIUM, solution injectable ou pour perfusion, est indiqué comme:
Adultes
· Traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n'est pas possible, par exemple dans:
o le reflux gastro-sophagien (RGO) chez les patients ayant une sophagite et/ou des symptômes sévères de reflux,
o la cicatrisation des ulcères gastriques associés à la prise d'AINS,
· la prévention des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d'AINS, chez les patients à risque.
· Prévention de la récidive hémorragique après endoscopie thérapeutique pour un ulcère hémorragique gastrique ou duodénal.
Enfants et adolescents âgés de 1 à 18 ans
· Traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n'est pas possible, par exemple dans:
o le reflux gastro-sophagien (RGO) chez les patients ayant une sophagite érosive par reflux et/ou des symptômes sévères de reflux.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Adultes
Traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n'est pas possible.
Les patients ne pouvant pas prendre le médicament par voie orale peuvent être traités par voie parentérale, à la posologie de 20 à 40 mg une fois par jour.
Chez les patients ayant une sophagite par reflux gastro-sophagien, la dose recommandée est de 40 mg une fois par jour. Chez les patients traités pour un reflux gastro-sophagien symptomatique, la dose recommandée est de 20 mg une fois par jour.
Pour la cicatrisation des ulcères gastriques associés à la prise d'AINS: 20 mg une fois par jour. Pour la prévention des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d'AINS chez les patients à risque: 20 mg une fois par jour.
Habituellement, la durée du traitement par voie intraveineuse est courte et le relais par la voie orale doit être fait dès que possible.
Prévention de la récidive hémorragique d'un ulcère gastrique ou duodénal.
Après endoscopie thérapeutique pour un ulcère hémorragique gastrique ou duodénal, une dose de 80 mg doit être administrée, sous forme d'un bolus en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes, suivie par une perfusion intraveineuse continue de 8 mg/h pendant 3 jours (72 heures).
Le traitement parentéral doit être suivi par un traitement antisécrétoire par voie orale.
Mode d'administration
Pour la préparation de la solution reconstituée, voir la rubrique 6.6.
Injection
· Dose de 40 mg
5 ml de la solution reconstituée (8 mg/ml) doit être administrée en injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes.
· Dose de 20 mg
2,5 ml ou la moitié de la solution reconstituée (8 mg/ml) doit être administrée en injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
Perfusion
· Dose de 40 mg
La solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes.
· Dose de 20 mg
La moitié de la solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
· Dose de 80 mg en bolus
La solution reconstituée doit être administrée sous forme d'une perfusion intraveineuse continue pendant 30 minutes.
· Dose de 8 mg/h
La solution reconstituée doit être administrée sous forme d'une perfusion intraveineuse continue pendant une durée de 71,5 heures (débit calculé de perfusion de 8 mg/h, voir rubrique 6.3 pour la durée de conservation de la solution reconstituée).
Insuffisants rénaux
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale.
En raison de l'expérience limitée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère, l'utilisation d'INEXIUM devra être prudente chez ces patients (voir rubrique 5.2).
Insuffisants hépatiques
RGO: Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 20 mg d'INEXIUM (voir rubrique 5.2).
Ulcère hémorragique: aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée. Pour les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, après un bolus initial de 80 mg d'INEXIUM pour perfusion, une dose de 4 mg/h en perfusion intraveineuse continue administrée pendant 71,5 heures peut être suffisante (voir rubrique 5.2).
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Population pédiatrique
Posologie
Enfants et adolescents âgés de 1 à 18 ans
Traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n'est pas possible
Les patients qui ne peuvent pas prendre de médicament par voie orale, peuvent être traités par voie parentérale une fois par jour, pour une partie de la durée totale du traitement pour le RGO (voir les doses dans le tableau ci-dessous).
Généralement la durée du traitement intraveineux doit être courte et le relais par traitement oral doit être réalisé dès que possible.
Doses d'ésoméprazole recommandées pour la voie intraveineuse
|
Age |
Traitement de l'sophagite érosive par reflux |
Traitement des symptômes de reflux (RGO) |
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1-11 ans |
Poids < 20 kg: 10 mg une fois par jour |
10 mg une fois par jour |
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12-18 ans |
40 mg une fois par jour |
20 mg une fois par jour |
Méthode d'administration
Pour la préparation de la solution reconstituée, voir rubrique 6.6.
Injection
Dose de 40 mg
5 ml de la solution reconstituée (8 mg/ml) doivent être administrés sous forme d'injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes.
Dose de 20 mg
2,5 ml ou la moitié de la solution reconstituée (8 mg/ml) doivent être administrés sous forme d'injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
Dose de 10 mg
1,25 ml de la solution reconstituée (8 mg/ml) doit être administré sous forme d'injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
Perfusion
Dose de 40 mg
La solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes.
Dose de 20 mg
La moitié de la solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
Dose de 10 mg
Un quart de la solution reconstituée doit être administré en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
· Hypersensibilité connue à l'ésoméprazole, aux dérivés benzimidazolés ou à l'un des composants.
· L'ésoméprazole, comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons, ne doit pas être administré avec l'atazanavir (voir rubrique 4.5).
· L'ésoméprazole ne doit pas être utilisé de façon concomitante avec le nelfinavir (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le traitement par IPP pourrait légèrement augmenter le risque d'infections gastro-intestinales dues à des germes tels que Salmonella et Campylobacter (voir rubrique 5.1).
Lassociation de lésoméprazole avec latazanavir nest pas recommandée (voir rubrique 4.5). Si lassociation de latazanavir avec un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique étroite est recommandée associée à une augmentation de la dose datazanavir à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; une dose maximale de 20 mg désoméprazole ne doit pas être dépassée.
Comme tous les médicaments visant à diminuer la sécrétion dacides gastriques, lésoméprazole peut diminuer labsorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) en raison de lhypo- ou de lachlorhydrie. Cela devra être pris en compte lors dun traitement au long cours chez des patients ayant une réserve en vitamine B12 diminuée ou des facteurs de risque entrainant la diminution de labsorption de la vitamine B12.
Lésoméprazole est un inhibiteur du CYP2C19. Au début ou à la fin dun traitement avec lésoméprazole, le risque dinteractions avec les médicaments métabolisés par le CYP2C19 doit être envisagé. Une interaction entre le clopidogrel et lésoméprazole a été observée (voir rubrique 4.5). La pertinence clinique de cette interaction est incertaine. Par précaution, lutilisation concomitante désoméprazole et de clopidogrel doit être déconseillée.
Des cas dhypomagnésémies sévères ont été rapportés chez des patients traités par des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tels que l'ésoméprazole pendant au moins trois mois, et dans la plupart des cas pendant un an. Lhypomagnésémie peut se manifester par des signes cliniques graves tels que fatigue, tétanie, bouffées délirantes, convulsions, sensations vertigineuses, arythmie ventriculaire mais elle peut débuter de façon insidieuse et passer inaperçue. Chez la plupart des patients, lhypomagnésémie sest améliorée après supplémentation en magnésium et arrêt de l'IPP.
Chez les patients nécessitant un traitement prolongé ou en cas dassociation des IPP avec de la digoxine ou avec des médicaments pouvant induire une hypomagnésémie (par exemple des diurétiques), un dosage du taux de magnésium sanguin doit être envisagé par les professionnels de santé avant de commencer le traitement par lIPP puis régulièrement pendant le traitement.
Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier s ils sont utilisés à fortes doses et sur une durée prolongée (> 1 an), peuvent augmenter modérément le risque de fracture de la hanche, du poignet et des vertèbres, principalement chez les patients âgés ou en présence d'autres facteurs de risque identifiés. Des études observationnelles suggèrent que les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque global de fracture de 10 à 40%. Cette augmentation peut être en partie due à dautres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d'ostéoporose doivent être pris en charge conformément aux recommandations en vigueur et recevoir un apport approprié en vitamine D et en calcium.
Interférence avec les tests de laboratoire
Une augmentation de la concentration en Chromogranine A (CgA) peut interférer lors dinvestigations réalisées pour des tumeurs neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement avec lésoméprazole doit être arrêté pendant au moins 5 jours avant le dosage de la CgA (voir rubrique 5.1).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les études dinteraction ont été réalisées uniquement chez les adultes.
Effets de lésoméprazole sur la pharmacocinétique des autres médicaments
Médicaments dont labsorption est dépendante du pH
Linhibition de lacide gastrique au cours du traitement avec lésoméprazole et dautres IPP pourrait diminuer ou augmenter labsorption de médicaments si celle-ci est dépendante du pH gastrique.
Comme avec les autres médicaments qui diminuent lacidité intragastrique, labsorption de certains médicaments, tels que le kétoconazole, litraconazole et lerlotinib peut être diminuée alors que labsorption de médicaments tels que la digoxine peut augmenter pendant le traitement par ésoméprazole. Un traitement concomitant avec de loméprazole (20 mg par jour) et de la digoxine chez des sujets sains a augmenté la biodisponibilité de la digoxine de 10 % (jusquà 30 % chez deux des dix sujets). La toxicité de la digoxine a été rarement rapportée. Cependant une attention particulière doit être portée lorsque lésoméprazole est donné à fortes doses chez des patients âgés. La surveillance thérapeutique de la digoxine doit donc être renforcée.
Des interactions entre l'oméprazole et certains inhibiteurs de protéases ont été rapportées. L'importance clinique et le mécanisme de ces interactions ne sont pas toujours connus. L'augmentation du pH gastrique observée lors dun traitement par oméprazole peut modifier l'absorption des inhibiteurs de protéases. Il existe d'autres mécanismes d'interactions qui se font via linhibition du CYP 2C19. Pour l'atazanavir et le nelfinavir, une diminution des concentrations plasmatiques a été rapportée lorsquils sont associés à l'oméprazole ; l'administration concomitante d'oméprazole et de ces médicaments n'est donc pas recommandée. Loméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en association avec latazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg, chez des volontaires sains, a entraîné une diminution substantielle des concentrations plasmatiques datazanavir (approximativement une diminution de 75 % de lASC, Cmax et Cmin). Laugmentation de la posologie de latazanavir à 400 mg na pas compensé leffet de loméprazole sur les concentrations plasmatiques de latazanavir.
Lassociation doméprazole (20 mg une fois par jour) avec latazanavir 400 mg/ritonavir 100 mg chez des volontaires sains a diminué approximativement de 30% l exposition à latazanavir en comparaison à lexposition observée avec latazanavir 300 mg/ ritonavir 100 mg une fois par jour administré seul. Lassociation doméprazole (40 mg une fois par jour), a diminué de 36-39% les moyennes des ASC, Cmax et Cmin du nelfinavir et de 75-92% les moyennes des ASC, Cmax et Cmin de son métabolite pharmacologiquement actif M8.
Pour le saquinavir (en association avec le ritonavir), une augmentation de la concentration plasmatique (80-100%) a été rapportée en association avec loméprazole (40 mg une fois par jour). Un traitement avec loméprazole 20 mg une fois par jour na pas modifié lexposition au darunavir (associé au ritonavir) , ni celle à lamprenavir (associé au ritonavir).
Un traitement avec lésoméprazole 20 mg une fois par jour na pas modifié lexposition à lamprenavir (associé ou non au ritonavir). Un traitement avec loméprazole 40 mg na pas modifié lexposition au lopinavir (associé au ritonavir).
Du fait de la similarité des effets pharmacodynamiques et des propriétés pharmacocinétiques de loméprazole et de lésoméprazole, une administration concomitante désoméprazole et datazanavir nest pas recommandée, et une administration concomitante désoméprazole et de nelfinavir est contre-indiquée.
Médicaments métabolisés par le CYP2C19
Lésoméprazole inhibe le CYP2C19, principal enzyme de métabolisation de lésoméprazole. De ce fait, lors dune administration concomitante avec des médicaments métabolisés par le CYP2C19, tels que le diazépam, le citalopram, limipramine, la clomipramine, la phénytoïne, etc , les concentrations plasmatiques de ces médicaments peuvent être augmentées et une réduction des doses peut être nécessaire. Ceci doit être particulièrement pris en compte lorsque lésoméprazole est prescrit pour un traitement à la demande.
Une administration concomitante de 30 mg désoméprazole par voie orale et de diazepam entraîne une diminution de 45 % de la clairance du diazépam, métabolisé par le CYP2C19.
Ladministration concomitante de 40 mg désoméprazole par voie orale et de phénytoïne conduit à une augmentation de 13 % des concentrations plasmatiques de phénytoïne chez les patients épileptiques. Il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques de la phénytoïne lors de la mise en oeuvre ou à larrêt du traitement avec lésoméprazole. Loméprazole (à la dose de 40 mg en une prise par jour) a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de voriconazole (un substrat du CYP2C19), avec une Cmax et une ASCt augmentées respectivement de 15 et 41 %.
Un essai clinique a montré que lors de ladministration orale de 40 mg désoméprazole chez les patients traités par warfarine, les temps de coagulation restent dans les valeurs normales. Cependant depuis la mise sur le marché, quelques cas délévation de lINR cliniquement significatifs ont été rapportés lors dun traitement concomitant. Une surveillance est recommandée à linitiation et à la fin du traitement concomitant de lésoméprazole avec la warfarine ou dautres dérivés coumariniques.
Comme l'oméprazole, l'ésoméprazole est un inhibiteur du CYP2C19. Dans une étude en cross over, l'oméprazole, administré à la dose de 40 mg à des sujets sains a augmenté la Cmax et l'ASC du cilostazol de 18% et 26% respectivement, et de l'un de ses métabolites actifs de 29% et 69% respectivement.
Chez les volontaires sains, ladministration concomitante de 40 mg désoméprazole et du cisapride conduit à une augmentation de 32 % de laire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) et à une prolongation de 31 % de la demi-vie délimination (t1/2) sans augmentation significative du pic plasmatique du cisapride. La légère prolongation de lespace QTc observée après administration du cisapride seul nest pas majorée lors de ladministration concomitante du cisapride avec lésoméprazole.
Lésoméprazole na pas deffet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de lamoxicilline ou de la quinidine.
Aucune étude d'interaction in vivo n'a été réalisée avec des fortes doses d'INEXIUM intraveineux à la posologie de 80 mg puis de 8 mg/h. Leffet de lésoméprazole sur les médicaments métabolisés par le CYP2C19 peut être plus prononcé durant ce traitement et les patients doivent être surveillés attentivement pour les effets indésirables pendant la période de trois jours de traitement intraveineux.
Les résultats des études chez des sujets sains ont montré une interaction pharmacocinétique (PK)/ pharmacodynamique (PD) entre le clopidogrel (dose de charge de 300 mg/ suivie dune dose dentretien 75 mg par jour) et lésoméprazole (40 mg/jour par voie orale), entraînant une diminution de lexposition au métabolite actif du clopidogrel de 40% en moyenne et une diminution de l'inhibition maximale de lagrégation plaquettaire (induite par l'ADP) de 14% environ.
Dans une étude chez des sujets sains, une diminution de lexposition denviron 40% du métabolite actif du clopidogrel a été observée lors de la prise dune association fixe désoméprazole 20 mg et dacide acétylsalicylique (AAS) 81 mg avec du clopidogrel en comparaison avec le clopidogrel seul. Cependant, les niveaux maximum dinhibition de lagrégation plaquettaire (induite par lADP) chez ces patients étaient identiques dans le groupe clopidogrel et le groupe clopidogrel + association fixe (ésoméprazole + acide acétylsalicylique).
Des données contradictoires sur les conséquences cliniques d'une interaction PK/PD de l'ésoméprazole en termes d'événements cardiovasculaires majeurs ont été rapportées à la fois dans les études observationnelles et cliniques. Par mesure de précaution, lutilisation concomitante de clopidogrel doit être déconseillée.
Mécanisme inconnu
Une augmentation des concentrations sériques de tacrolimus a été observée lors dune administration concomitante avec lésoméprazole.
Une augmentation des concentrations de méthotrexate a été observée chez certains patients en cas dadministration concomitante de méthotrexate avec les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Lors de l'administration de fortes doses de méthotrexate, un arrêt provisoire du traitement par ésoméprazole peut être nécessaire.
Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de lésoméprazole.
Lésoméprazole est métabolisé par le CYP2C19 et le CYP3A4.
Ladministration concomitante désoméprazole avec un inhibiteur du CYP3A4, la clarithromycine (500 mg deux fois par jour) conduit à un doublement de laire sous la courbe (ASC) de lésoméprazole.
Ladministration concomitante désoméprazole et dun inhibiteur combiné du CYP2C19 et du CYP3A4, peut entraîner une augmentation de plus du double du Cmax et de lASC de lésoméprazole.
Le voriconazole, inhibiteur des CYP2C19 et CYP3A4 a entraîné une augmentation de lASCt de loméprazole de 280 %.
Un ajustement systématique de la dose désoméprazole nest pas nécessaire dans lune ou lautre de ces situations.
Cependant, un ajustement de la dose doit être envisagé chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, et si un traitement au long cours est indiqué.
Des médicaments connus pour induire le CYP2C19 ou le CYP3A4 ou les deux (comme la rifampicine et le millepertuis) peuvent conduire à une diminution des taux sériques désoméprazole par augmentation du métabolisme de lésoméprazole.
Il existe des données cliniques limitées avec l'ésoméprazole au cours de la grossesse.
Les études chez l'animal avec l'ésoméprazole n'ont révélé aucun effet direct ou indirect malformatif ou ftotoxique. Les études chez l'animal avec le mélange racémique n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects quant à la grossesse, l'accouchement ou le développement postnatal. INEXIUM doit être prescrit avec précaution au cours de la grossesse.
L'excrétion dans le lait maternel de l'ésoméprazole n'est pas connue. Il n'y a pas d'étude chez la femme allaitante. En conséquence, INEXIUM ne doit pas être utilisé au cours de l'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il est peu probable qu'INEXIUM ait des effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés ou suspectés au cours des essais cliniques de lésoméprazole administré par voie orale ou intraveineuse et depuis sa mise sur le marché lors dadministration par voie orale. Aucun des effets na été dose-dépendant. Les effets indésirables sont classés par fréquence : très fréquent ≥ 1/10 ; fréquent ≥ 1/100 à < 1/10 ; peu fréquent ≥ 1/1000 à <1/100 ; rare ≥ 1/10000 à < 1/1000 ; très rare < 1/10000 ; indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : leucopénie, thrombocytopénie.
Très rare : agranulocytose, pancytopénie.
Affections du système immunitaire
Rare : réactions dhypersensibilité telles que fièvre, angio-dème, réaction/choc anaphylactique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Peu fréquent : dème périphérique.
Rare : hyponatrémie.
Fréquence indéterminée : hypomagnésémie (voir rubrique 4.4), une hypomagnésémie sévère peut être associée à une hypocalcémie. Une hypomagnésémie peut également être associée à une hypokaliémie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent : insomnie.
Rare : agitation, confusion, dépression.
Très rare : agressivité, hallucinations.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Peu fréquent : étourdissements, paresthésie, somnolence.
Rare : troubles du goût.
Affections oculaires
Peu fréquent : vision trouble.
Affections de loreille et du labyrinthe
Peu fréquent : vertiges.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rare : bronchospasme.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulence, nausées/vomissements.
Peu fréquent : sécheresse buccale.
Rare : stomatite et candidose gastro-intestinale.
Fréquence indéterminée : colite microscopique.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : augmentation des enzymes hépatiques.
Rare : hépatite avec ou sans ictère.
Très rare : insuffisance hépatique, encéphalopathie chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère préexistante.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent : réactions au site dadministration*
Peu fréquent : dermatite, prurit, rash, urticaire.
Rare : alopécie, photosensibilisation.
Très rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Peu fréquent : Fracture de la hanche, du poignet ou des vertèbres (voir rubrique 4.4)
Rare : arthralgies, myalgies.
Très rare : faiblesses musculaires.
Affections du rein et des voies urinaires
Très rare : néphrite interstitielle ; chez quelques patients une insuffisance rénale a été rapportée de façon concomitante.
Affections des fonctions reproductives et du sein
Très rare : gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site dadministration
Rare : malaise, augmentation de la sudation.
*Les réactions au site dadministration ont principalement été observées dans une étude avec une exposition à de fortes doses pendant 3 jours (72 heures) (voir rubrique 5.3).
Des cas datteintes visuelles irréversibles pouvant aller jusquà la cécité ont été décrits chez un nombre isolé de patients présentant une altération sévère de leur état général et ayant reçu de loméprazole (le racémique) par voie intraveineuse, essentiellement à fortes doses, sans quun lien de causalité nait été établi.
Population pédiatrique
Une étude multinationale en ouvert, randomisée, a été réalisée pour évaluer la pharmacocinétique de doses intraveineuses répétées désoméprazole une fois par jour pendant 4 jours chez les patients pédiatriques âgés de 0 à 18 ans (voir rubrique 5.2). Un total de 57 patients (8 enfants âgés de 1 à 5 ans) ont été inclus pour lévaluation de la tolérance. Les résultats de tolérance sont en accord avec le profil de tolérance connu de lésoméprazole et aucun nouveau signal de tolérance na été identifié.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarer tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet : www.ansm.sante.fr.
A ce jour, l'expérience relative à un surdosage volontaire est très limitée. Les symptômes décrits lors d'une prise d'une dose 280 mg par voie orale sont des symptômes gastro-intestinaux et des signes de fatigue. Des doses orales uniques de 80 mg par jour et des doses de 308 mg d'ésoméprazole sur 24 heures par voie intraveineuse ont été bien tolérées. Il n'existe pas d'antidote spécifique connu. L'ésoméprazole est fortement lié aux protéines plasmatiques et donc n'est pas aisément dialysable. En cas de surdosage le traitement sera symptomatique et des mesures générales de support devront être utilisées.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : INHIBITEUR DE LA POMPE A PROTONS
Code ATC : A02BC05
Lésoméprazole est lisomère S de loméprazole et diminue la sécrétion gastrique acide par un mécanisme daction spécifiquement ciblé. Cest un inhibiteur spécifique de la pompe à protons au niveau de la cellule pariétale. Les deux isomères R et S de loméprazole ont une activité pharmacodynamique similaire.
Site et mécanisme daction
Lésoméprazole est une base faible. Il est concentré et converti en forme active dans lenvironnement acide des canalicules sécrétoires des cellules pariétales, où il inhibe lenzyme H+K+-ATPase (la pompe à protons), la sécrétion acide basale et la sécrétion acide stimulée.
Activité anti-sécrétoire
Après 5 jours de prises orales de 20 mg et 40 mg désoméprazole, un pH intragastrique supérieur à 4 était maintenu respectivement pendant en moyenne 13 et 17 heures sur 24 heures chez les patients ayant un reflux gastro-oesophagien (RGO) symptomatique. Les effets sont similaires, que lésoméprazole soit administré par voie orale ou par voie intraveineuse.
En utilisant laire sous la courbe (ASC), comme paramètre reflétant la concentration plasmatique, une relation entre linhibition de la sécrétion gastrique acide et laire sous la courbe (ASC) a été démontrée après administration par voie orale désoméprazole.
Chez le volontaire sain, durant ladministration intraveineuse dun bolus de 80 mg désoméprazole pendant 30 minutes suivi dune perfusion intraveineuse continue de 8 mg/h pendant 23,5 heures, un pH intragastrique supérieur à 4 et un pH intragastrique supérieur à 6, ont été maintenus en moyenne pendant respectivement 21 heures et 1113 heures sur 24 heures.
Effets thérapeutiques de laction anti-sécrétoire
La cicatrisation de lsophagite par reflux gastro-oesophagien avec l'ésoméprazole 40 mg est obtenue chez environ 78 % des patients après 4 semaines et chez 93 % des patients après 8 semaines de traitement.
Dans une étude clinique randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, des patients avec une hémorragie ulcéreuse gastroduodénale confirmée par endoscopie (Forrest Ia, Ib, IIa ou IIb, pour respectivement 9%, 43%, 38% et 10% des patients) ont été randomisés pour recevoir INEXIUM solution pour perfusion (n=375) ou un placebo (n=389). Après hémostase endoscopique, les patients recevaient soit 80 mg désoméprazole en perfusion intraveineuse de 30 minutes suivi par une perfusion continue de 8 mg/h pendant 72 heures, soit un placebo. Après la période initiale de 72 heures, tous les patients recevaient de lINEXIUM 40 mg per os en ouvert pendant 27 jours pour réduire la sécrétion acide. La survenue dune récidive hémorragique dans les 3 jours était de 5,9% dans le groupe traité par INEXIUM, comparé à 10,3% dans le groupe placebo. Après 30 jours de traitement, la survenue dune récidive hémorragique dans le groupe traité par INEXIUM était de 7,7% versus 13, 6% dans le groupe placebo.
Autres effets de laction anti-sécrétoire
Au cours dun traitement par anti-sécrétoires, la concentration sérique de gastrine augmente en réponse à la diminution de la sécrétion acide. La CgA augmente également à cause de la diminution de lacidité gastrique. L'augmentation de la concentration de CgA peut interférer avec les résultats des examens pour les tumeurs neuroendocrines. Les données issues de la littérature indiquent que le traitement par un inhibiteur de la pompe à proton doit être arrêté au moins 5 jours avant la mesure de la CgA. Si les concentrations de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisées après 5 jours, des dosages doivent être répétées 14 jours après l'arrêt du traitement par ésoméprazole.
Une augmentation du nombre de cellules ECL en relation possible avec laugmentation des concentrations sériques de la gastrine a été observée à la fois chez les enfants et les adultes traités au long cours avec lésoméprazole administré par voie orale. Les résultats sont considérés comme étant non cliniquement significatif.
Lors dun traitement oral au long cours avec des anti-sécrétoires, des kystes glandulaires gastriques ont été rapportés avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modifications, qui sont une conséquence physiologique dune inhibition prononcée de la sécrétion acide, sont bénignes et apparaissent réversibles.
La diminution de la sécrétion dacide gastrique quelle quen soit la cause, notamment celle induite par les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) augmente dans lestomac la quantité de bactéries normalement présentes dans le tube digestif. Le traitement par IPP pourrait augmenter légèrement le risque d'infections gastro-intestinales dues à des germes tels que Salmonella et Campylobacter et possiblement dues au Clostridium difficile chez les patients hospitalisés.
Population pédiatrique
Dans une étude contrôlée versus placebo (98 patients âgés de 1-11 mois), lefficacité et la tolérance ont été évaluées chez des patients ayant des signes et des symptômes de RGO. Lésoméprazole 1 mg/kg une fois par jour a été administré par voie orale pendant 2 semaines (phase ouverte) et 80 patients ont été inclus pour une durée de 4 semaines supplémentaires (double aveugle, phase darrêt de traitement). Il ny a pas eu de différence significative entre lésoméprazole et le placebo pour le critère principal (délai jusquà larrêt du traitement pour une aggravation des symptômes).
Dans une étude contrôlée versus placebo (52 patients âgés de moins de 1 mois), lefficacité et la tolérance ont été évaluées chez des patients ayant des symptômes de RGO. Lésoméprazole 0,5 mg/kg une fois par jour a été administré par voie orale pendant un minimum de 10 jours. Il ny a pas eu de différence significative entre lésoméprazole et le placebo pour le critère principal (modification du nombre dépisodes de symptômes de RGO par rapport à létat de base).
Les résultats des études pédiatriques montrent également que lésoméprazole 0,5 mg/kg et 1 mg/kg, chez les nourrissons âgés de moins de 1 mois et entre 1-11mois réduit le pourcentage moyen du temps passé avec un pH intra-sophagien < 4.
Le profil de tolérance apparait similaire à celui observé chez les adultes.
Dans une étude réalisée dans une population pédiatrique (enfants âgés de moins de 1 an à 17 ans) atteints de RGO et recevant un traitement par IPP au long cours, 61% des enfants ont présenté des niveaux faibles dhyperplasie des cellules ECL sans signification clinique connue et sans développement d'une gastrite atrophique ou de tumeurs carcinoïdes.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le volume de distribution apparent à l'état d'équilibre chez le sujet sain est d'environ 0,22 l/kg. La liaison de l'ésoméprazole aux protéines plasmatiques est de 97 %.
Métabolisme et élimination
L'ésoméprazole est totalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP). La majeure partie de son métabolisme est dépendante de l'enzyme polymorphe CYP2C19, responsable de la formation des métabolites hydroxy et déméthyl de l'ésoméprazole. La partie restante est dépendante d'un autre isoenzyme spécifique, le CYP3A4, responsable de la formation de sulfone ésoméprazole, principal métabolite plasmatique.
Les paramètres ci-dessous reflètent principalement la pharmacocinétique chez les individus ayant un enzyme CYP2C19 fonctionnel ou qui sont dits « métaboliseurs rapides ».
La clairance plasmatique totale est d'environ 17 l/h après une dose unique et d'environ 9 l/h après administrations répétées. La demi-vie plasmatique d'élimination est d'environ 1,3 heure après administrations répétées d'une prise par jour. L'exposition totale (ASC) augmente avec des administrations répétées d'ésoméprazole. Cette augmentation est dose-dépendante et résulte en une relation dose-aire sous la courbe (ASC) non linéaire après administrations répétées. Cet effet temps-dépendant et dose-dépendant est dû à une diminution du métabolisme de premier passage et de la clairance systémique probablement causée par inhibition de l'enzyme CYP2C19 par l'ésoméprazole et /ou son métabolite sulfone.
L'ésoméprazole est éliminé totalement du plasma entre deux administrations sans tendance à l'accumulation lors d'une prise par jour.
Après administrations répétées de doses de 40 mg par voie intraveineuse, le pic moyen de concentration plasmatique est d'environ 13,6 µmol/l. Le pic moyen de concentration plasmatique après administration de doses identiques par voie orale est d'environ 4,6 µmol/l.
Une augmentation moindre (d'environ 30 %) de l'exposition totale peut être observée après une administration par voie intraveineuse en comparaison à une administration par voie orale.
Après une administration intraveineuse d'ésoméprazole (40 mg, 80 mg ou 120 mg) sous forme d'une perfusion de 30 minutes suivie d'une perfusion continue (4 mg/h ou 8 mg/h) pendant 23,5 heures, il existe une augmentation de l'exposition totale proportionnelle à la dose administrée.
Les principaux métabolites de l'ésoméprazole n'ont pas d'effet sur la sécrétion gastrique acide. Environ 80 % d'une dose d'ésoméprazole administré par voie orale sont éliminés sous forme de métabolites dans les urines, le reste étant retrouvé dans les fèces. Moins de 1 % de la molécule mère est retrouvé dans les urines.
Populations spécifiques
Environ 2,9 ± 1,5 % de la population sont déficients en enzyme CYP2C19 fonctionnel et sont appelés "métaboliseurs lents". Chez ces individus, le métabolisme de l'ésoméprazole est probablement catalysé principalement par le CYP3A4. Après administrations répétées d'une prise orale de 40 mg d'ésoméprazole par jour, l'exposition totale moyenne est environ 100 % plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les sujets ayant un enzyme CYP2C19 fonctionnel (métaboliseurs rapides). Le pic plasmatique moyen est augmenté d'environ 60 %.
Des différences similaires ont été observées lors d'administration intraveineuse d'ésoméprazole. Ces observations n'ont pas de conséquence sur la posologie de l'ésoméprazole.
Le métabolisme de l'ésoméprazole n'est pas significativement modifié chez le sujet âgé (71-80 ans).
Après administration orale d'une dose unique de 40 mg d'ésoméprazole, l'exposition totale moyenne est d'environ 30 % supérieure chez la femme comparativement à l'homme. Aucune différence entre les sexes n'a été observée après administrations répétées quotidiennes d'ésoméprazole. Des différences similaires ont été observées lors d'administration intraveineuse d'ésoméprazole. Ces observations n'ont pas de conséquence sur la posologie de l'ésoméprazole.
Le métabolisme de l'ésoméprazole des patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée peut être altéré. Le taux de métabolisation est diminué chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère, résultant en un doublement de l'exposition totale de l'ésoméprazole. Par conséquent, une dose maximale de 20 mg ne doit pas être dépassée chez les patients atteints de RGO ayant une insuffisance hépatique sévère.
Pour les patients avec un ulcère hémorragique ayant une insuffisance hépatique sévère, après un bolus initial de 80 mg, une dose maximale de 4 mg/h en perfusion intraveineuse continue administrée pendant 71,5 heures peut être suffisante.
L'ésoméprazole et ses principaux métabolites ne montrent pas de tendance à l'accumulation avec une seule prise par jour.
Aucune étude n'a été réalisée chez les patients ayant une fonction rénale altérée.
Comme le rein est responsable de l'élimination des métabolites de l'ésoméprazole mais pas de l'élimination de la molécule mère, le métabolisme de l'ésoméprazole n'est pas modifié chez les patients avec insuffisance rénale.
Population pédiatrique
Dans une étude multinationale randomisée en ouvert de doses répétées, l'ésoméprazole a été administré en injection de 3 minutes, une fois par jour pendant 4 jours. Cette étude a inclus un total de 59 patients pédiatriques âgés de 0 à 18 ans parmi lesquels, 50 patients (7 enfants âgés de 1 à 5 ans) ont terminé l'étude afin d'évaluer la pharmacocinétique de l'ésoméprazole.
Le tableau ci-dessous décrit l'exposition systémique à l'esoméprazole après une administration intraveineuse de 3 minutes chez les patients pédiatriques et chez les sujets adultes sains.
Les valeurs de ce tableau sont les moyennes géométriques (valeurs extrêmes).
La dose de 20 mg pour un adulte a été administrée sous forme de perfusion de 30 minutes.
La Css, max a été mesurée 5 minutes après administration dans tous les groupes pédiatriques et 7 minutes après administration chez les adultes à la dose de 40 mg et après l'arrêt de la perfusion chez les adultes à la dose de 20 mg.
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Age |
Dose |
AUC (µmol*h/l) |
Css,max (µmol/l) |
|
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0-1 mois* |
0.5 mg/kg (n=6) |
7.5 (4.5-20.5) |
3.7 (2.7-5.8) |
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1-11 mois* |
1.0 mg/kg (n=6) |
10.5 (4.5-22.2) |
8.7 (4.5-14.0) |
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|
1-5 ans |
10 mg (n=7) |
7.9 (2.9-16.6) |
9.4 (4.4-17.2) |
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|
6-11 ans |
10 mg (n=8) |
6.9 (3.5-10.9) |
5.6 (3.1-13.2) |
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|
20 mg (n=8) |
14.4 (7.2-42.3) |
8.8 (3.4-29.4) |
||
|
20 mg (n=6)** |
10.1 (7.2-13.7) |
8.1(3.4-29.4) |
||
|
12-17 ans |
20 mg (n=6) |
8.1 (4.7-15.9) |
7.1 (4.8-9.0) |
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|
40 mg (n=8) |
17.6 (13.1-19.8) |
10.5 (7.8-14.2) |
||
|
Adultes |
20 mg (n=22) |
5.1 (1.5-11.8) |
3.9 (1.5-6.7) |
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|
40 mg (n=41) |
12.6 (4.8-21.7) |
8.5 (5.4-17.9) |
* Un patient dans le groupe d'âge de 0 à 1 mois était défini comme un patient avec un âge corrigé ≥32 semaines complètes et < 44 semaines complètes, où l'âge corrigé était la somme de l'âge gestationnel et de l'âge après la naissance et était exprimé en semaines complètes. Un patient dans le groupe d'âge de 1 à 11 mois avait un âge corrigé ≥ 44 semaines complètes.
** Deux patients ont été exclus: un probable métaboliseur lent du CYP2C19 et un patient ayant pris un traitement concomitant avec un inhibiteur du CYP 3A4.
Les modèles prédictifs indiquent que la Css,max après administration intraveineuse d'ésoméprazole en perfusions de 10 minutes, 20 minutes et 30 minutes sera réduite en moyenne d'environ 37 % à 49 %, 54 % à 66 % et 61 % à 72 %, respectivement, dans toutes les tranches d'âges et groupes de dose par rapport à la dose administrée par injection d'une durée de 3 minutes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études précliniques n'ont pas révélé de risque particulier chez l'Homme, à partir des études classiques de toxicité de doses uniques et répétées, de génotoxicité, de toxicité sur la reproduction. Les études de carcinogénèse par voie orale chez le rat avec le mélange racémique ont montré une hyperplasie des cellules ECL gastriques et des tumeurs carcinoïdes. Chez le rat, ces modifications gastriques sont le résultat d'une hypergastrinémie prolongée et importante, secondaire à la réduction de la sécrétion gastrique acide et sont observées chez cet animal lors de traitement au long cours avec des inhibiteurs de la sécrétion acide.
Dans le programme pré-clinique utilisant la formulation d'ésoméprazole intraveineux, il n'a pas été mis en évidence d'irritation des vaisseaux, mais une légère réaction inflammatoire tissulaire au site d'injection après injection sous cutanée (périveineux) a été observée (voir rubrique 4.8).
Hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH).
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, à l'exception de ceux mentionnés en rubrique 6.6.
2 ans dans toutes les zones climatiques.
Durée de conservation après reconstitution: la stabilité physicochimique du produit reconstitué a été démontrée pendant 12 heures à 30°C. Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.
Cependant, les flacons peuvent être conservés à la lumière en dehors de leur emballage extérieur jusqu'à 24 heures.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de 5 ml en verre incolore borosilicaté, de type I. Bouchon de bromobutyl, sans latex, capsule en aluminium avec sceau en plastique.
Boîte de 1 ou 10 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
La solution reconstituée doit être contrôlée visuellement pour s'assurer de l'absence de particules ou de coloration anormale avant administration. Seule une solution claire doit être utilisée.
Pour usage unique seulement.
Si la totalité de la solution reconstituée contenue dans le flacon n'est pas nécessaire, toute la solution non utilisée doit être jetée conformément à la réglementation en vigueur.
Injection I.V. 40 mg
La solution pour injection I.V. (8 mg/ml) est préparée en ajoutant 5 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 % pour voie intraveineuse au flacon d'ésoméprazole 40 mg.
La solution pour injection I.V. reconstituée est claire et incolore à jaune très pâle.
Perfusion 40 mg
La solution pour perfusion est préparée en dissolvant le contenu d'un flacon d'ésoméprazole 40 mg dans 100 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 % pour voie intraveineuse.
Perfusion 80 mg
La solution pour perfusion est préparée en dissolvant le contenu de deux flacons d'ésoméprazole 40 mg dans 100 ml d'une solution de chlorure de sodium à 0,9 % pour voie intraveineuse.
La solution pour perfusion reconstituée est claire et incolore à jaune très pâle
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ASTRAZENECA
1, PLACE RENAULT
92844 RUEIL MALMAISON CEDEX
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 364 439-9 ou 34009 364 439 9 0: poudre en flacon (verre). Boîte de 1.
· 364 440-7 ou 34009 364 440 7 2: poudre en flacon (verre). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste II.