RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 15/01/2015
COTRIATEC 5 mg/12,5 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ramipril.............................................................................................................. 5,00 mg
Hydrochlorothiazide............................................................................................ 12,50 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé oblong, rose, avec une barre de cassure sur les 2 faces et avec « 41/AV » gravé sur une face.
La barre de cassure nest là que pour faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
Cette association à dose fixe est indiquée chez les patients dont la pression artérielle nest pas adéquatement contrôlée par le ramipril seul ou lhydrochlorothiazide seul.
4.2. Posologie et mode d'administration
Il est recommandé de prendre COTRIATEC une fois par jour, au même moment de la journée, généralement le matin.
COTRIATEC peut être pris avant, pendant ou après les repas, la prise alimentaire ne modifiant pas sa biodisponibilité (voir rubrique 5.2).
COTRIATEC doit être avalé avec du liquide. Il ne doit être ni mâché ni écrasé.
Adultes
La dose sera individualisée selon le profil du patient (voir rubrique 4.4) et le contrôle tensionnel.
Ladministration de lassociation fixe de ramipril et dhydrochlorothiazide est généralement recommandée après ajustement posologique de lun des composants individuels.
COTRIATEC sera débuté à la posologie la plus faible disponible. Si nécessaire, la dose pourra être progressivement augmentée de manière à atteindre la pression artérielle cible ; les doses maximales autorisées sont de 10 mg de ramipril et de 25 mg dhydrochlorothiazide par jour.
Populations particulières
Patients traités par diurétiques
Chez les patients traités simultanément par des diurétiques, une hypotension pouvant suivre la mise en route du traitement, il est recommandé de prendre des précautions. La réduction de la dose du diurétique ou larrêt du diurétique doivent être envisagés avant la mise en route dun traitement par COTRIATEC.
Si larrêt nest pas possible, il est recommandé de débuter le traitement avec la dose la plus faible possible de ramipril en association (1,25 mg par jour). Ensuite, il est recommandé de modifier la dose initiale journalière sans dépasser 2,5 mg de ramipril/12,5 mg dhydrochlorothiazide.
Patients ayant une insuffisance rénale
COTRIATEC est contre-indiqué en cas dinsuffisance rénale sévère, en raison de son composant hydrochlorothiazide (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubrique 4.3).
Chez les patients présentant une insuffisance rénale, une réduction de la dose de COTRIATEC peut être nécessaire. Les patients ayant une clairance de la créatinine située entre 30 et 60 ml/min seront traités uniquement par lassociation à la dose fixe la plus faible de ramipril et dhydrochlorothiazide après administration du ramipril seul. Les doses maximales autorisées sont de 5 mg de ramipril et 25 mg dhydrochlorothiazide par jour.
Patients ayant une insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée, un traitement par COTRIATEC sera mis en route sous étroite surveillance médicale, avec des doses maximales quotidiennes de 2,5 mg de ramipril et de 12,5 mg dhydrochlorothiazide.
COTRIATEC est contre-indiqué en cas dinsuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Sujet âgé
Les doses initiales seront plus faibles, et lajustement ultérieur de la dose sera plus graduel, en raison dune plus grande probabilité de survenue deffets indésirables, en particulier chez les patients très âgés et frêles.
Population pédiatrique
Lutilisation de COTRIATEC chez lenfant et ladolescent de moins de 18 ans est déconseillée, en raison de données insuffisantes de tolérance et defficacité.
· Antécédents dangidème (héréditaire, idiopathique ou du fait dun antécédent dangidème avec les IEC ou les ARA-2).
· Traitements extracorporels impliquant une mise en contact du sang avec des surfaces chargées négativement (voir rubrique 4.5).
· Sténose artérielle rénale bilatérale significative, ou sténose artérielle rénale sur rein fonctionnellement unique.
· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6).
· Allaitement (voir rubrique 4.6).
· Insuffisance rénale sévère avec clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min chez un patient non dialysé.
· Troubles électrolytiques cliniquement significatifs susceptibles de saggraver après traitement par COTRIATEC (voir rubrique 4.4).
· Insuffisance hépatique sévère, encéphalopathie hépatique.
· Association à des médicaments contenant de laliskiren chez les patients atteints de diabète ou présentant une insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine < 60 ml/min).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Du fait de linhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, des cas dhypotension, de syncope, dhyperkaliémie et de modifications de la fonction rénale (incluant une insuffisance rénale aiguë) ont été rapportés chez des sujets prédisposés, en particulier lors de lassociation de médicaments agissant sur ce système.
Le double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (par exemple en administrant du ramipril avec dautres inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone tels que laliskiren) nest donc pas recommandé. Une surveillance étroite de la fonction rénale est conseillée si une telle association est considérée nécessaire.
Ladministration du ramipril en association avec laliskiren est contre-indiquée chez les patients atteints de diabète ou présentant une insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 60 ml/min) (voir rubrique 4.3).
Populations particulières
Patients à risque particulier dhypotension
· Patients à système rénine-angiotensine-aldostérone fortement activé
Les patients ayant un système rénine-angiotensine-aldostérone fortement activé sont à risque dune chute brutale de la pression artérielle et dune altération de la fonction rénale en raison de linhibition de lenzyme de conversion, en particulier lorsquun IEC ou un diurétique concomitant est administré pour la première fois ou lors de la première augmentation de dose.
Une activation significative du système rénine-angiotensine-aldostérone est à prévoir, et une surveillance médicale, y compris le contrôle de la pression artérielle, est nécessaire par exemple en cas de :
o patients ayant une hypertension sévère,
o patients ayant une insuffisance cardiaque congestive décompensée,
o patients ayant une obstruction hémodynamique significative au remplissage ou à léjection du ventricule gauche (par ex. une sténose de la valve aortique ou mitrale),
o patients ayant une sténose artérielle rénale unilatérale avec un second rein fonctionnel,
o patients ayant ou susceptibles de développer une déplétion hydrosodée (y compris les patients sous diurétiques),
o patients ayant une cirrhose hépatique et/ou une ascite,
o patients subissant une intervention chirurgicale majeure ou durant une anesthésie par des agents entraînant une hypotension.
En général, il est recommandé de corriger toute déshydratation, hypovolémie ou déplétion sodée avant la mise en route du traitement (chez les patients en insuffisance cardiaque toutefois, une telle action correctrice doit être soigneusement pesée contre le risque de surcharge volumique).
· Patients à risque dischémie cardiaque ou cérébrale en cas dhypotension aiguë
La phase initiale de traitement nécessite une surveillance médicale particulière.
Hyperaldostéronisme primaire
Lassociation de ramipril + hydrochlorothiazide ne représente pas un traitement de choix pour lhyperaldostéronisme primaire. Si lassociation ramipril + hydrochlorothiazide est utilisée chez un patient souffrant dhyperaldostéronisme primaire, une surveillance soigneuse de la kaliémie est nécessaire.
Patients âgés
Voir rubrique 4.2.
Patients souffrant de maladie du foie
Des troubles électrolytiques dus à un traitement diurétique, y compris lhydrochlorothiazide, peuvent entraîner une encéphalopathie hépatique chez les patients souffrant de pathologies hépatiques.
Chirurgie
Il est recommandé darrêter un traitement par les inhibiteurs de lenzyme de conversion de langiotensine tels que le ramipril si possible un jour avant lintervention.
Surveillance de la fonction rénale
La fonction rénale sera évaluée avant et durant le traitement, et la posologie ajustée, en particulier au cours des premières semaines du traitement. Une surveillance particulièrement soigneuse est requise chez les patients insuffisants rénaux (voir rubrique 4.2). Le risque daltération de la fonction rénale existe, en particulier chez les patients en insuffisance cardiaque congestive ou après une transplantation rénale ou avec une maladie réno-vasculaire y compris les patients avec une sténose unilatérale de lartère rénale hémodynamiquement pertinente.
Insuffisance rénale
Chez les patients souffrant de néphropathies, les thiazidiques peuvent précipiter une urémie. Des effets cumulés du principe actif peuvent se développer chez les patients insuffisants rénaux. En cas de manifestation dune insuffisance rénale progressive, telle quindiquée par une élévation de l'azotémie, une réévaluation soigneuse du traitement est nécessaire, et larrêt du traitement diurétique à envisager (voir rubrique 4.3).
Déséquilibre électrolytique
Comme pour tout patient recevant un traitement diurétique, une détermination périodique des électrolytes sanguins sera réalisée à intervalles appropriés. Les thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, peuvent entraîner un déséquilibre hydro-électrolytique (hypokaliémie, hyponatrémie et alcalose hypochlorémique). Bien quune hypokaliémie puisse se développer avec la prise de diurétiques thiazidiques, le traitement simultané par ramipril pourrait réduire lhypokaliémie induite par le diurétique. Le risque dhypokaliémie est le plus élevé chez les patients atteints dune cirrhose hépatique, les patients ayant une diurèse rapide, les patients recevant un traitement électrolytique inadéquat, et les patients recevant un traitement simultané de corticoïdes ou dACTH (voir rubrique 4.5). La première mesure des taux plasmatiques de potassium sera menée au cours de la première semaine de traitement. Si de faibles taux de potassium sont décelés, une correction est requise.
Une hyponatrémie de dilution peut survenir. La réduction des taux de sodium peut initialement être asymptomatique et une vérification régulière est donc nécessaire. Les tests seront plus fréquents chez les patients âgés et cirrhotiques. Les thiazidiques se sont avérés augmenter lexcrétion urinaire du magnésium, avec pour résultat possible une hypomagnésémie.
Surveillance des électrolytes
Hyperkaliémie
Une hyperkaliémie a été observée chez certains patients traités par les IEC, y compris COTRIATEC. Les patients à risque de développer une hyperkaliémie incluent ceux ayant une insuffisance rénale, un âge > 70 ans, un diabète sucré non contrôlé, ou ceux utilisant des sels de potassium, des diurétiques épargneurs de potassium ou dautres substances actives augmentant le taux plasmatique du potassium, ou ceux présentant des pathologies telles quune déshydratation, une décompensation cardiaque aiguë, une acidose métabolique. Si ladministration simultanée des agents susmentionnés est jugée appropriée, une surveillance régulière du potassium sérique est recommandée (voir rubrique 4.5).
Hyponatrémie
Un syndrome de sécrétion inappropriée dhormone anti-diurétique (SIADH), avec une hyponatrémie consécutive, a été observé chez quelques patients traités avec du ramipril. Il est recommandé de surveiller régulièrement les taux de sodium sérique chez les patients âgés et chez les autres patients à risque dhyponatrémie.
Encéphalopathie hépatique
Les troubles électrolytiques dus à un traitement diurétique, y compris lhydrochlorothiazide, peuvent entraîner une encéphalopathie hépatique chez les patients atteints de maladie du foie. Le traitement sera immédiatement stoppé en cas dencéphalopathie hépatique.
Hypercalcémie
Lhydrochlorothiazide stimule la réabsorption rénale du calcium et peut entraîner une hypercalcémie. Ceci peut interférer avec les tests de la fonction parathyroïdienne.
Angidème
Un angidème a été rapporté chez des patients traités par des IEC, y compris le ramipril (voir rubrique 4.8).
En cas dangidème, COTRIATEC doit être arrêté.
Un traitement durgence sera promptement instauré. Le patient sera maintenu sous observation durant au moins 12 à 24 heures et libéré après résolution complète des symptômes.
Un angidème intestinal a été rapporté chez des patients traités par des IEC, y compris COTRIATEC (voir rubrique 4.8). Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ou vomissements).
Les symptômes de langioedème intestinal ont disparu après larrêt du traitement par IEC.
Réactions anaphylactiques au cours dune désensibilisation
La probabilité et la sévérité des réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes au venin dinsecte et à dautres allergènes sont augmentées lors de linhibition de lenzyme de conversion. Une interruption temporaire de COTRIATEC sera envisagée avant une désensibilisation.
Neutropénie/agranulocytose
Une neutropénie/agranulocytose a été rarement observée, et une dépression médullaire a également été rapportée. Il est recommandé de surveiller la numération leucocytaire afin de permettre la détection dune éventuelle leucopénie. Une surveillance plus fréquente est conseillée au cours de la phase initiale du traitement et chez les patients ayant une altération de la fonction rénale, ceux atteints dune maladie concomitante du collagène (tel le lupus érythémateux ou la sclérodermie), et ceux traités par dautres médicaments entraînant des modifications de la formule sanguine (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Myopie aiguë et glaucome par fermeture dangle
Lhydrochlorothiazide, un sulfamide, peut déclencher une réaction idiosyncrasique, aboutissant à une myopie aiguë transitoire et un glaucome aigu par fermeture dangle. Les symptômes, qui apparaissent typiquement des heures ou des semaines après le début du traitement, incluent lapparition brutale dune diminution de lacuité visuelle ou une douleur oculaire. Un glaucome aigu par fermeture dangle non traité peut conduire à une perte définitive de la vision. Le premier traitement consiste à arrêter lhydrochlorothiazide aussi rapidement que possible. Un traitement médical ou chirurgical rapide peut être considéré si la pression intraoculaire reste incontrôlée. Les facteurs de risque pour développer un glaucome aigu par fermeture dangle peuvent inclure des antécédents dallergie aux sulfamides ou à la pénicilline.
Particularités ethniques
Les IEC entraînent un taux plus élevé dangidème chez les patients noirs que chez les patients non noirs. Comme pour les autres IEC, le ramipril pourrait être moins efficace en termes de diminution de la pression artérielle chez les sujets issus de populations noires que chez les sujets dautres populations, peut-être en raison dune prévalence plus élevée de lhypertension à faible taux de rénine chez la population hypertendue noire.
Athlètes
Lhydrochlorothiazide peut produire un résultat danalyse positif lors dun test antidopage.
Effets métaboliques et endocriniens
Un traitement thiazidique peut entraîner une intolérance glucidique. Chez les patients diabétiques, des ajustements posologiques de linsuline ou des agents hypoglycémiants oraux pourraient être requis. Un diabète sucré latent pourrait devenir manifeste au cours dun traitement thiazidique.
Des élévations des taux de cholestérol et de triglycérides ont été associées à un traitement par diurétique thiazidique. Une hyperuricémie peut survenir, ou une crise franche de goutte être précipitée chez certains patients recevant un traitement thiazidique.
Toux
Une toux a été rapportée lors de la prise des IEC. Typiquement, la toux est non productive, persistante et résolutive après arrêt du traitement. La toux induite par les IEC doit être envisagée lors du diagnostic différentiel dune toux.
Autres
Des réactions de sensibilité peuvent survenir chez des patients avec ou sans antécédents dallergie ou dasthme bronchique. La possibilité dune exacerbation ou dune activation dun lupus érythémateux systémique a été rapportée.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les traitements extracorporels impliquant une mise en contact du sang avec des surfaces chargées négativement tels que la dialyse ou lhémofiltration utilisant certaines membranes de haute perméabilité (par ex. les membranes en polyacrylonitrile) et laphérèse des lipoprotéines de faible densité sur sulfate de dextran, en raison du risque accru de réactions anaphylactoïdes sévères (voir rubrique 4.3). Si un tel traitement est requis, le recours à un type différent de membrane de dialyse ou à une classe différente dagents antihypertenseurs doit être envisagé.
Médicaments contenant de laliskiren : lassociation de ramipril avec des médicaments contenant de laliskiren est contre-indiquée chez les patients atteints de diabète ou ayant une insuffisance rénale modérée et nest pas recommandée chez les autres patients (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Associations faisant lobjet de précautions demploi
+ Sels de potassium, héparine, diurétiques épargnants potassiques et autres substances actives augmentant les taux plasmatiques du potassium (y compris les antagonistes de langiotensine II, le triméthoprime, le tacrolimus, la ciclosporine)
Une hyperkaliémie peut survenir, par conséquent, une surveillance étroite du potassium sérique est requise.
+ Agents antihypertenseurs (par ex. les diurétiques) et autres substances pouvant abaisser la pression artérielle (par ex. les nitrates, les antidépresseurs tricycliques, les anesthésiques, la prise aiguë dalcool, le baclofène, lalfuzosine, la doxazosine, la prazosine, la tamsulosine, la térazosine)
Une potentialisation du risque dhypotension est à prévoir (voir rubrique 4.2 concernant les diurétiques)
+ Sympathomimétiques vasopresseurs et autres substances (épinéphrine) susceptibles de réduire leffet antihypertenseur du ramipril
Une surveillance de la pression artérielle est recommandée.
De plus, leffet des sympathomimétiques vasopresseurs peut être atténué par lhydrochlorothiazide.
+ Allopurinol, immunosuppresseurs, corticoïdes, procaïnamide, cytostatiques et autres substances susceptibles de modifier la numération sanguine
Probabilité accrue de réactions hématologiques (voir rubrique 4.4).
+ Sels de lithium
Lexcrétion du lithium pourrait être réduite par les IEC, et par conséquent la toxicité du lithium augmentée. Les taux de lithium doivent être surveillés. La prise simultanée de diurétiques thiazidiques peut augmenter le risque de toxicité du lithium et aggraver le risque déjà élevé de toxicité du lithium avec les IEC. Lassociation de ramipril et dhydrochlorothiazide au lithium nest par conséquent par recommandée.
+ Agents antidiabétiques, y compris linsuline
Des réactions hypoglycémiques peuvent survenir. Lhydrochlorothiazide peut atténuer leffet des médicaments antidiabétiques. Une surveillance glycémique particulièrement étroite est donc recommandée lors de la phase initiale dadministration conjointe.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens et acide acétylsalicylique
Une réduction de leffet antihypertenseur de COTRIATEC est à prévoir. En outre, un traitement concomitant dIEC et dAINS peut entraîner un risque accru daggravation de la fonction rénale ainsi quune élévation de la kaliémie.
+ Anticoagulants oraux
Leffet anticoagulant peut être diminué par la prise simultanée dhydrochlorothiazide.
+ Corticoïdes, ACTH, amphotéricine B, carbénoxolone, quantités importantes de réglisse, laxatifs (en cas dutilisation prolongée), et autres agents kaliurétiques ou hypokaliémiants
Risque accru dhypokaliémie.
+ Préparations digitaliques, substances actives connues pour allonger lintervalle QT, et antiarythmiques
Leur toxicité arythmogène peut être accrue ou leur effet antiarythmique diminué en présence de troubles électrolytiques (tels une hypokaliémie, une hypomagnésémie).
+ Méthyldopa
Hémolyse possible.
+ Cholestyramine ou autres échangeurs dions administrés par voie entérale
Absorption réduite de lhydrochlorothiazide. Les diurétiques sulfamides seront pris au moins une heure avant ou quatre à six heures après ces médicaments.
+ Myorelaxants de type curare
Intensification et prolongation possible de leffet myorelaxant.
+ Sels de calcium et médicaments élevant la calcémie
Une élévation des taux de calcium est à prévoir en cas dadministration simultanée dhydrochlorothiazide ; par conséquent, une surveillance étroite de la calcémie est requise.
+ Carbamazépine
Risque dhyponatrémie en raison dun effet additif avec lhydrochlorothiazide.
+ Produits de contraste iodés
En cas de déshydratation induite par les diurétiques, y compris lhydrochlorothiazide, il existe un risque accru dinsuffisance rénale, en particulier lorsque des doses importantes de produits de contraste iodés sont utilisées.
+ Pénicilline
Lhydrochlorothiazide est éliminé au niveau du tubule distal, et réduit lexcrétion de la pénicilline.
+ Quinine
Lhydrochlorothiazide réduit lexcrétion de la quinine.
+ Héparine
Elévation possible des taux de potassium.
+ Vildagliptine
Une augmentation de lincidence des angioedèmes a été mise en évidence chez les patients prenant des IEC et de la vildagliptine
Lutilisation de COTRIATEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4).
Lutilisation de COTRIATEC est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant, une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement, et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
Lexposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une ftotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard dossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3). En cas dexposition à un IEC à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé deffectuer une échographie ftale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mères traitées par IEC doivent être surveillés à la recherche dune hypotension, dune oligurie et dune hyperkaliémie (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Lhydrochlorothiazide, en cas dexposition prolongée au cours du troisième trimestre de la grossesse, peut entraîner une ischémie fto-placentaire et un risque de retard de croissance. En outre, de rares cas dhypoglycémie et de thrombocytopénie ont été rapportés chez des nouveau-nés en cas dexposition à lapproche du terme. Lhydrochlorothiazide peut réduire le volume plasmatique ainsi que le débit sanguin utéroplacentaire.
COTRIATEC est contre-indiqué durant lallaitement.
Le ramipril et lhydrochlorothiazide sont excrétés dans le lait maternel à un degré tel que des effets sur lenfant allaité sont probables si des doses thérapeutiques de ramipril et dhydrochlorothiazide sont administrées à la mère nourricière.
Les informations disponibles concernant lutilisation du ramipril au cours de lallaitement sont insuffisantes, et des traitements alternatifs disposant de profils de tolérance mieux établis durant lallaitement sont préférables, en particulier lors de lallaitement dun nouveau-né ou dun nourrisson prématuré.
Lhydrochlorothiazide est excrété dans le lait humain. La prise de thiazidiques par des femmes allaitantes a été associée à une diminution voire une suppression de la lactation. Une hypersensibilité aux substances actives dérivées des sulfamides, une hypokaliémie ou un ictère nucléaire peuvent survenir.
En raison du potentiel de réactions graves à ces deux substances actives chez les enfants allaités, une décision devra être prise concernant larrêt de lallaitement ou du traitement, en tenant compte de limportance de ce traitement pour la mère.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Ceci peut avoir lieu en particulier au début du traitement, ou lors du remplacement dautres préparations. Après la première dose ou des augmentations ultérieures de la dose, il nest pas conseillé de conduire ni dutiliser des machines durant plusieurs heures.
Le profil de tolérance du ramipril + hydrochlorothiazide comporte des réactions indésirables survenant dans un contexte dhypotension et/ou de déplétion hydrique due à une diurèse accrue. Le ramipril peut induire une toux sèche persistante, alors que la substance active lhydrochlorothiazide peut entraîner une aggravation du métabolisme du glucose, des lipides et de lacide urique. Les deux substances actives ont des effets inverses sur la kaliémie. Les réactions indésirables graves comprennent un angidème ou une réaction anaphylactique, une insuffisance rénale ou hépatique, une pancréatite, des réactions cutanées sévères et une neutropénie/agranulocytose.
La fréquence des réactions indésirables est définie selon la convention suivante :
Très fréquentes (≥ 1 / 10) ; fréquentes (≥ 1 / 100 à < 1 / 10) ; peu fréquentes (≥ 1 / 1000 à < 1 / 100) ; rares (≥ 1 / 10000 à < 1 / 1000) ; très rares (< 1 / 10000) ; de fréquence inconnue (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
|
|
Fréquents |
Peu fréquents |
Très rares |
Fréquence inconnue |
|
Affections cardiaques |
|
Ischémie myocardique, y compris angor, tachycardie, arythmies, palpitations, dèmes périphériques |
|
Infarctus du myocarde |
|
Troubles du sang et du système lymphatique |
|
Réduction du nombre de leucocytes, réduction du nombre dhématies, réduction de lhémoglobine, anémie hémolytique, réduction du nombre de plaquettes |
|
Insuffisance médullaire, neutropénie y compris agranulocytose pancytopénie, éosinophilie Hémoconcentration dans un contexte de déplétion hydrique |
|
Affections du système nerveux |
Céphalées, étourdisse-ments |
Vertiges, paresthésies, tremblements, trouble de léquilibre, sensation de brûlure, dysgueusie, agueusie |
|
Ischémie cérébrale, y compris accident vasculaire cérébral ischémique et accident ischémique transitoire, perturbation des aptitudes psychomotrices, parosmie
|
|
Affections ophtalmologiques |
|
Troubles visuels, y compris vision trouble, conjonctivite |
|
Xanthopsie, réduction du larmoiement dû à lhydrochlorothiazide Glaucome aigu par fermeture dangle dû à lhydrochlorothiazide. |
|
Affections auriculaires et labyrinthiques |
|
Acouphènes |
|
Troubles de laudition |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Toux irritative non-productive, bronchite |
Sinusite, dyspnée, congestion nasale |
|
Bronchospasme y compris asthme aggravé Alvéolite allergique, dème pulmonaire non cardiogénique dus à lhydrochlorothiazide |
|
Affections gastro-intestinales |
|
Inflammation gastro-intestinale, troubles digestifs, gêne abdominale, dyspepsie, gastrite, nausées, constipation Gingivite due à lhydrochlorothiazide |
Vomissement, stomatite aphteuse, glossite, diarrhée, douleurs abdominales hautes, sécheresse buccale |
Pancréatite (des cas avec issue fatale ont été très exceptionnellement rapportés sous IEC), élévation des enzymes pancréatiques, angidème de lintestin grêle Sialo-adénite due à lhydrochlorothiazide |
|
Affections rénales et urinaires |
|
Altération de la fonction rénale, y compris insuffisance rénale aiguë, augmentation du volume urinaire, élévation de lurée sanguine, élévation de la créatininémie |
|
Aggravation dune protéinurie préexistante Néphrite interstitielle due à lhydrochlorothiazide |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Angidème ; très exceptionnellement, une obstruction des voies aériennes résultant dun angidème peut entraîner une issue fatale ; dermatite psoriasiforme ; hyperhidrose ; rash, en particulier maculo-papulaire ; prurit, alopécie |
|
Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, pemphigus, psoriasis aggravé, dermatite exfoliante, réaction de photosensibilité, onycholyse, exanthème ou énanthème pemphigoïde ou lichenoïde, urticaire Lupus érythémateux systémique dû à lhydrochlorothiazide |
|
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
|
Myalgie |
|
Arthralgie, spasmes musculaires Faiblesse musculaire, raideur musculo-squelettique, tétanie dues à lhydrochlorothiazide |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Contrôle inadéquat dun diabète sucré, diminution de la tolérance glucidique, élévation de la glycémie, élévation de luricémie, aggravation dune goutte, élévation de taux sanguin de cholestérol et/ou de triglycérides dus à lhydrochloro-thiazide |
Anorexie, perte dappétit Baisse de la kaliémie, soif dues à lhydrochlorothiazide |
Elévation de la kaliémie due au ramipril |
Baisse de la natrémie Glycosurie, alcalose métabolique, hypochlorémie, hypomagnésémie, hypercalcémie, déshydratation dues à lhydrochlorothiazide |
|
Affections vasculaires |
|
Hypotension, chute de la pression artérielle orthostatique, syncope, bouffées vasomotrices |
|
Thrombose dans un contexte de déplétion hydrique sévère, sténose vasculaire, hypoperfusion, syndrome de Raynaud, vasculite |
|
Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
Fatigue, asthénie |
Douleur thoracique, pyrexie |
|
|
|
Affections du système immunitaire |
|
|
|
Réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes au ramipril ou à lhydrochlorothiazide, augmentation de lanticorps anti-nucléaire |
|
Affections hépatobiliaires |
|
Hépatite cholestatique ou cytolytique (très exceptionnellement dissue fatale), élévation des enzymes hépatiques et/ou de la bilirubine conjuguée Cholécystite lithiasique due à lhydrochlorothiazide |
|
Insuffisance hépatique aiguë, ictère cholestatique, lésions hépato-cellulaires |
|
Affections du système reproductif et des seins |
|
Dysfonction érectile transitoire |
|
Diminution de la libido, gynécomastie |
|
Affections psychiatriques |
|
Humeur dépressive, apathie, anxiété, nervosité, troubles du sommeil y compris somnolence |
|
Etat confus, agitation, trouble de lattention |
|
Affections endocriniennes |
|
|
|
Syndrome de sécrétion inappropriée dhormone anti-diurétique (SIADH). |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Les symptômes associés à un surdosage des IEC peuvent comporter une vasodilatation périphérique excessive (avec hypotension marquée, collapsus), une bradycardie, des troubles électrolytiques, une insuffisance rénale, une arythmie cardiaque, des troubles de la conscience y compris un coma, des convulsions cérébrales, des parésies et un iléus paralytique.
Chez les patients prédisposés (par ex. une hyperplasie prostatique), un surdosage en hydrochlorothiazide peut induire une rétention aiguë durine.
Le patient sera étroitement surveillé, avec traitement symptomatique et de soutien. Les mesures suggérées comportent une détoxification primaire (lavage gastrique, administration dadsorbants) et des mesures visant à restaurer la stabilité hémodynamique, y compris ladministration dagonistes alpha 1 adrénergiques ou ladministration dangiotensine II (angiotensinamide). Le ramiprilate, métabolite actif du ramipril, est faiblement éliminé de la circulation générale par une hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ramipril et diurétiques, code ATC : C09BA05
Mécanisme daction
Ramipril
Le ramiprilate, le métabolite actif de la promolécule ramipril, inhibe lenzyme dipeptidylcarboxypeptidase I (synonymes : enzyme de conversion de langiotensine ; kininase II). Dans le plasma et les tissus, cette enzyme catalyse la conversion de langiotensine I en une substance vasoconstrictrice active, langiotensine II, ainsi que la dégradation de la bradykinine, substance vasodilatatrice active. Une réduction de la formation dangiotensine II et une inhibition de la dégradation de la bradykinine entraînent une vasodilatation.
Langiotensine II stimulant également la libération de laldostérone, le ramiprilate entraîne une réduction de la sécrétion daldostérone. La réponse moyenne à une monothérapie dIEC sest avérée plus faible chez les patients hypertendus noirs (Afro-Antillais) (généralement une population hypertendue à faible taux de rénine) que chez les patients non noirs.
Hydrochlorothiazide
Lhydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique. Le mécanisme de leffet antihypertenseur des diurétiques thiazidiques nest pas entièrement connu. Il inhibe la réabsorption du sodium et du chlorure au niveau du tubule distal. Lexcrétion rénale accrue de ces ions saccompagne dun volume urinaire augmenté (en raison dune liaison osmotique de leau). Lexcrétion du potassium et du magnésium sont augmentées, lexcrétion dacide urique est diminuée. Les mécanismes possibles de laction antihypertensive de lhydrochlorothiazide sont : une homéostasie modifiée du sodium, une réduction du volume de leau extracellulaire et du plasma, une modification des résistances vasculaires rénales, ainsi quune réponse réduite à la norépinéphrine et à langiotensine II.
Effets pharmacodynamiques
Ramipril
Ladministration de ramipril entraîne une réduction marquée des résistances artérielles périphériques. En général, on nobserve pas de changements majeurs du débit plasmatique rénal ni du taux de filtration glomérulaire. Ladministration de ramipril à des patients hypertendus entraîne une réduction de la pression artérielle couché et debout sans élévation compensatrice de la fréquence cardiaque.
Chez la majorité des patients, le début de leffet antihypertenseur dune dose unique apparait 1 à 2 heures après administration orale. La concentration maximale après administration dune dose unique est généralement atteinte 3 à 6 heures après administration orale. Leffet antihypertenseur dune dose unique dure en général 24 heures.
Leffet antihypertenseur maximal dun traitement continu de ramipril apparait généralement au bout de 3 à 4 semaines. Il a été démontré que leffet antihypertenseur persiste lors dun traitement à long terme durant 2 ans.
Linterruption brutale du ramipril nentraîne pas daugmentation rapide et excessive avec effet rebond de la pression artérielle.
Hydrochlorothiazide
Avec lhydrochlorothiazide, le début de la diurèse a lieu dans les 2 heures, et leffet maximal est obtenu environ 4 heures après la prise, alors que laction persiste durant environ 6 à 12 heures.
Le début de leffet antihypertenseur apparait au bout de 3 à 4 jours et peut persister jusquà une semaine après larrêt du traitement.
Leffet hypotenseur saccompagne de discrètes élévations de la fraction de filtration, des résistances vasculaires rénales et de lactivité de la rénine plasmatique.
Administration conjointe de ramipril-hydrochlorothiazide
Lors dessais cliniques, lassociation a entraîné des réductions plus importantes de la pression artérielle que lun ou lautre produit administré seul. Vraisemblablement via un blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone, ladministration conjointe du ramipril et de lhydrochlorothiazide tend à inverser la perte potassique associée aux diurétiques. Lassociation dun IEC à un diurétique thiazidique produit un effet synergique et diminue également le risque dhypokaliémie provoqué par le diurétique seul.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Pharmacocinétique et métabolisme
Ramipril
Absorption
Après administration orale, le ramipril est rapidement absorbé au niveau du tube digestif : le pic de concentration plasmatique de ramipril est atteint dans lheure qui suit. Sur la base de la récupération urinaire, labsorption est dau moins 56 % et nest pas significativement influencée par la présence daliments dans le tube digestif. La biodisponibilité du métabolite actif, le ramiprilate, après administration orale de 2,5 mg et de 5 mg de ramipril est de 45 %. Le pic de concentration plasmatique du ramiprilate, le seul métabolite actif du ramipril, est atteint 2 à 4 heures après la prise du ramipril. Les concentrations plasmatiques à létat déquilibre du ramiprilate après une unique prise quotidienne des doses habituelles de ramipril sont atteintes aux alentours du quatrième jour du traitement.
Distribution
La liaison du ramipril aux protéines sériques est denviron 73 %, et celle du ramiprilate denviron 56 %.
Métabolisme
Le ramipril est presque complètement métabolisé en ramiprilate, en ester dicétopipérazine, en acide dicétopipérazine, et en glucoroconjugués du ramipril et du ramiprilate
Élimination
Lexcrétion des métabolites se fait principalement par voie rénale. Les concentrations plasmatiques du ramiprilate diminuent de manière polyphasique. En raison de sa liaison forte et saturable à lECA et de sa dissociation lente de lenzyme, le ramiprilate présente une phase délimination terminale prolongée à de très faibles concentrations plasmatiques. Après administration répétée de doses uniques quotidiennes de ramipril, la demi-vie effective des concentrations du ramiprilate est de 13 - 17 heures pour les doses de 5 - 10 mg et plus longue pour les doses plus faibles de 1,25 - 2,5 mg. Cette différence est liée à la capacité saturable de lenzyme à se lier au ramiprilate.
Ladministration dune dose orale unique de 10 mg de ramipril a été suivie dun taux indétectable de ramipril et de son métabolite dans le lait maternel. Toutefois, leffet de ladministration de doses répétées nest pas connu.
Patients ayant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.2)
Lexcrétion rénale du ramiprilate est réduite chez les patients ayant une insuffisance rénale, et la clairance rénale du ramiprilate est proportionnellement liée à la clairance de la créatinine. Ceci entraîne une élévation des concentrations plasmatiques du ramiprilate, qui diminuent plus lentement que chez les sujets à fonction rénale normale.
Patients ayant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2)
Chez les patients ayant une insuffisance hépatique, le métabolisme du ramipril en ramiprilate est retardé en raison de la baisse dactivité des estérases hépatiques, et les taux plasmatiques de ramipril sont élevés. Les concentrations maximales du ramiprilate chez ces patients ne sont toutefois pas différentes de celles observées chez les sujets à fonction hépatique normale.
Hydrochlorothiazide
Absorption
Après administration orale, environ 70% de lhydrochlorothiazide sont absorbés au niveau du tube digestif. Les pics de concentration plasmatique sont atteints en 1,5 à 5 heures.
Distribution
La liaison de lhydrochlorothiazide aux protéines plasmatiques est de 40 %.
Métabolisme
Lhydrochlorothiazide subit un métabolisme hépatique négligeable.
Elimination
Lhydrochlorothiazide est éliminé presque complètement (> 95 %) sous forme inchangée par le rein ; 50 à 70 % dune dose unique sont éliminés dans les 24 heures. La demi-vie délimination est de 5 à 6 heures.
Patients ayant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.2)
Lexcrétion rénale de lhydrochlorothiazide est réduite chez les patients insuffisants rénaux, la clairance rénale de lhydrochlorothiazide est proportionnellement liée à la clairance de la créatinine. Ceci entraîne des concentrations plasmatiques élevées dhydrochlorothiazide, qui décroissent plus lentement que chez les sujets à fonction rénale normale.
Patients ayant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2)
Chez les patients atteints de cirrhose hépatique, la pharmacocinétique de lhydrochlorothiazide nest pas significativement modifiée. La pharmacocinétique de lhydrochlorothiazide na pas été étudiée chez les patients ayant une insuffisance cardiaque.
Ramipril et Hydrochlorothiazide
Ladministration conjointe de ramipril et dhydrochlorothiazide naffecte par leur biodisponibilité. Lassociation de ces 2 substances au sein dun seul produit peut être considérée bioéquivalente aux produits contenant les composants individuels.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucune étude du potentiel mutagène et carcinogène na été menée sur lassociation, les études des composants individuels ayant montré labsence de risque.
Les études de la reproduction chez le rat et le lapin ont révélé que lassociation était quelque peu plus toxique que lun ou lautre des composants seul, mais aucune des études na révélé un effet tératogène de lassociation.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
14, 15, 20, 28, 30, 50, 56, 60, 84, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas dexigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
sanofi-aventis France
1-13, boulevard romain rolland
75014 PARIS
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 369 626 1 3 : 14 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 369 627 8 1 : 15 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 073 4 1 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 369 628 4 2 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 369 629 0 3 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 073 5 8 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 369 630 9 2 : 56 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 369 631 5 3 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 369 632 1 4 : 84 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 369 633 8 2 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 567 144 3 8 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire].
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire].
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.