RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 12/12/2014
PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sous forme de périndopril arginine ................................................................................................. 2,5000 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipients à effet notoire : 36,29 mg lactose monohydraté par comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé blanc, rond et convexe.
4.1. Indications thérapeutiques
Hypertension
Traitement de l'hypertension artérielle
Insuffisance cardiaque
Traitement de l'insuffisance cardiaque symptomatique
Maladie coronaire stable
Réduction du risque d'évènements cardiaques chez les patients ayant un antécédent d'infarctus du myocarde et/ou de revascularisation.
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie doit être adaptée au profil du patient (voir rubrique 4.4) et à sa réponse tensionnelle.
Hypertension artérielle
PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg peut être utilisé en monothérapie ou en association avec dautres médicaments antihypertenseurs.
La dose initiale recommandée est de 5 mg par jour en une prise matinale.
Les patients dont le système rénine-angiotensine-aldostérone est très stimulé (en particulier, une hypertension rénovasculaire, une déplétion hydrosodée, une décompensation cardiaque ou une hypertension sévère) peuvent faire lobjet dune brusque chute tensionnelle après la première prise. Une posologie initiale de 2,5 mg est recommandée chez ces patients et linstauration du traitement se fera sous surveillance médicale.
La posologie peut être augmentée à 10 mg une fois par jour après un mois de traitement.
Une hypotension symptomatique peut apparaître après le début du traitement avec PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg, en particulier chez des patients traités par diurétiques. Une attention particulière est recommandée chez ces patients pouvant faire lobjet dune déplétion hydrosodée.
Si possible, le traitement par diurétique devra être interrompu 2 à 3 jours avant linstauration du traitement par PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg (voir rubrique 4.4).
Chez les patients hypertendus pour lesquels le diurétique ne peut être arrêté, le traitement par PERINDOPRIL ARGININE SERVIER devra être initié à la dose de 2,5 mg. La fonction rénale et la kaliémie devront être surveillées. La posologie de PERINDOPRIL ARGININE SERVIER sera ensuite ajustée en fonction de la réponse tensionnelle. Si besoin, le traitement par diurétiques sera réintroduit.
Chez les sujets âgés, le traitement sera instauré à une posologie de 2,5 mg puis il pourra être augmenté progressivement à 5 mg après un mois de traitement puis à 10 mg si nécessaire, suivant létat de la fonction rénale (cf. le tableau ci-dessous).
Insuffisance cardiaque symptomatique
Il est recommandé dinitier le traitement par PERINDOPRIL ARGININE SERVIER, généralement utilisé en association avec un diurétique non épargneur de potassium et/ou de la digoxine et/ou un bétâ-bloquant, sous stricte surveillance médicale, à la posologie initiale de 2,5 mg en une prise matinale. En fonction de la tolérance, cette posologie peut être augmentée en respectant un intervalle de 2 semaines minimum, de 2,5 mg à 5 mg par jour. La posologie sera adaptée en fonction de la réponse du patient au traitement.
Chez les patients ayant une insuffisance cardiaque sévère, et chez ceux considérés à haut risque (patients avec une insuffisance rénale et une tendance à avoir des troubles électrolytiques, patients recevant un traitement concomitant par des diurétiques et/ou des vasodilatateurs), le traitement devra être instauré sous stricte surveillance médicale (voir rubrique 4.4).
Les patients à haut risque dhypotension symptomatique tels que les patients ayant une déplétion hydrosodée avec ou sans hyponatrémie, les patients ayant une hypovolémie ou les patients traités par de fortes doses de diurétiques doivent être équilibrés, si possible avant linstauration du traitement par PERINDOPRIL ARGININE SERVIER. La pression artérielle, la fonction rénale et la kaliémie doivent être étroitement contrôlées, à la fois avant et pendant le traitement par PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg (voir rubrique 4.4).
Maladie coronaire stable
Le traitement par PERINDOPRIL ARGININE SERVIER devra être initié à la dose de 5 mg une fois par jour pendant deux semaines, puis augmenté à 10 mg une fois par jour, selon la fonction rénale et si la dose de 5 mg est bien tolérée.
Les patients âgés recevront 2,5 mg une fois par jour pendant une semaine, puis 5 mg par jour la semaine suivante, puis la dose sera augmentée à 10 mg une fois par jour selon la fonction rénale (voir Tableau 1 « adaptation posologique en cas dinsuffisance rénale »).
La posologie ne sera augmentée que si la dose précédente est bien tolérée.
Populations particulières
Patients insuffisants rénaux
La posologie chez les insuffisants rénaux doit être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine comme souligné dans le tableau 1 ci-dessous :
Tableau 1 : adaptation posologique en cas dinsuffisance rénale
|
Clairance de la créatinine (ml/min) |
Posologie recommandée |
|
ClCR ≥ 60 |
5 mg par jour |
|
30 < ClCR < 60 |
2,5 mg par jour |
|
15 < ClCR < 30 |
2,5 mg un jour sur deux |
|
Patients hémodialysés * |
|
|
ClCR < 15 |
2,5 mg les jours de dialyse |
* la clairance de dialyse du périndoprilate est de 70 ml/min. Pour les patients hémodialysés, le médicament doit être pris après la dialyse.
Patients insuffisants hépatiques
Aucune adaptation posologique nest nécessaire chez les patients atteints dinsuffisance hépatique (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
La sécurité demploi et lefficacité du PERINDOPRIL ARGININE SERVIER nont pas été établies chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Les données actuellement disponibles sont décrites dans la rubrique 5.1, mais ne permettent pas détablir une recommandation de posologie.
De ce fait, lutilisation chez lenfant et chez ladolescent nest pas recommandée.
Mode dadministration
Voie orale
Il est recommandé de prendre PERINDOPRIL ARGININE SERVIER en une prise quotidienne le matin avant le repas.
· Hypersensibilité à la substance active, à lun des excipients listés en rubrique 6.1 ou à un autre inhibiteur de lenzyme de conversion (IEC).
· Antécédent dangio-dème lié à la prise dun IEC.
· Angio-dème héréditaire ou idiopathique.
· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (cf. rubriques 4.4 et 4.6).
· Utilisation concomitante de laliskiren chez les patients atteints de diabète ou dinsuffisance rénale (DFG < 60 ml/min/1,73 m²) (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Si un épisode dangor instable (majeur ou non) se produit durant le premier mois de traitement par le périndopril, une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque devra être effectuée avant la poursuite du traitement.
Hypotension
Les IEC peuvent provoquer une chute de la pression artérielle. Lhypotension symptomatique est rarement observée chez les patients hypertendus sans complication, mais se produit préférentiellement chez les patients ayant une déplétion volumique cest à dire traités par un diurétique, sous régime restrictif en sel, sous dialyse, ayant des diarrhées ou vomissements, ou chez ceux ayant une hypertension sévère rénine-dépendante (voir rubriques 4.5 et 4.8). Une hypotension symptomatique a été observée chez les patients ayant une insuffisance cardiaque, avec ou sans insuffisance rénale associée. Elle se produit préférentiellement chez ces patients qui présentent un degré sévère dinsuffisance cardiaque, en rapport avec lutilisation de fortes doses de diurétiques de lanse, une hyponatrémie ou une insuffisance rénale fonctionnelle. Linitiation du traitement et ladaptation posologique devront être réalisées sous stricte surveillance médicale chez les patients à haut risque dhypotension symptomatique (voir rubriques 4.2 et 4.8). Les mêmes précautions sappliquent aux patients souffrant dischémie cardiaque ou de maladie cérébrovasculaire chez lesquels une chute tensionnelle excessive peut conduire à un infarctus du myocarde ou à un accident vasculaire cérébral.
Si une hypotension se produit, le patient doit être placé en décubitus dorsal et, si nécessaire, recevoir une perfusion intraveineuse dune solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %). Une hypotension transitoire nest pas une contre-indication à la poursuite du traitement, qui pourra être généralement poursuivi sans problème une fois la pression artérielle remontée suite à laugmentation de la volémie.
Une diminution supplémentaire de la pression artérielle peut se produire avec PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg chez certains patients en insuffisance cardiaque, ayant une pression artérielle normale ou basse. Cet effet attendu ne nécessite généralement pas larrêt du traitement. Si lhypotension devient symptomatique, une diminution de la posologie ou larrêt de PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg peut être nécessaire.
Sténose des valves aortique et mitrale / cardiomyopathie hypertrophique
Comme avec les autres IEC, PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg doit être donné avec précaution chez les patients ayant une sténose de la valve mitrale et une obstruction du débit ventriculaire gauche telle quune sténose aortique ou une cardiomyopathie hypertrophique.
Insuffisance rénale
En cas dinsuffisance rénale, (clairance de la créatinine < 60 ml/min) la posologie initiale du périndopril devra être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine du patient (voir rubrique 4.2) et ensuite en fonction de la réponse du patient au traitement. Un contrôle périodique du potassium et de la créatinine fait partie des examens de routine chez ces patients (voir rubrique 4.8).
Une hypotension secondaire à linstauration du traitement par IEC peut conduire à des troubles de la fonction rénale chez les patients en insuffisance cardiaque. Dans de tels cas, une insuffisance rénale aiguë, généralement réversible, a été observée.
Des augmentations de lurée sanguine et de la créatinine sérique, généralement réversibles à larrêt du traitement, ont été observées chez certains patients ayant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose de lartère sur rein unique, traités par des IEC. Ceci a notamment été observé chez les insuffisants rénaux. Il existe un risque augmenté dhypotension sévère et dinsuffisance rénale si une hypertension rénovasculaire est aussi présente.
Chez ces patients, le traitement doit être initié sous surveillance médicale stricte avec une posologie faible et une augmentation progressive de celle-ci. Le traitement par diurétiques étant un facteur supplémentaire de risque, celui-ci doit être arrêté et la fonction rénale surveillée pendant les premières semaines de traitement par PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg.
Des augmentations souvent faibles et transitoires des taux durée sanguine et de créatinine sérique, surtout lorsque PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg était associé à un diurétique, ont été observées chez certains patients hypertendus sans antécédent de maladie réno-vasculaire. Ceci concerne particulièrement les patients ayant une insuffisance rénale préexistante. Une réduction de la posologie et/ou un arrêt du diurétique et/ou de PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg peut être nécessaire.
Patients hémodialysés
Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées chez les patients dialysés avec des membranes de haute perméabilité, et traités concomitamment par un IEC. Il conviendra dutiliser un autre type de membrane de dialyse ou un agent antihypertenseur de classe différente chez ces patients.
Transplantation rénale
Il nexiste pas de données relatives à ladministration de PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg chez les patients ayant subi une transplantation rénale récente.
Hypersensibilité/Angio-dème
Des angio-dèmes de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx ont été rarement signalés chez les patients traités par un IEC, PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg inclus (voir rubrique 4.8). Ceci peut se produire à nimporte quel moment du traitement. Dans de tels cas, PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg doit être arrêté immédiatement et le patient doit être surveillé jusquà disparition complète des symptômes. Lorsque ldème nintéresse que la face et les lèvres, lévolution est en général régressive sans traitement, bien que des antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
Langio-dème associé à un dème laryngé peut être fatal. Lorsquil y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, un traitement durgence doit être administré rapidement. Ce dernier peut inclure ladministration dadrénaline et/ou le dégagement des voies aériennes. Le patient doit être maintenu sous surveillance médicale stricte jusquà disparition complète des symptômes.
Les patients ayant un antécédent dangio-dème non lié à la prise dun IEC sont sujets à un risque accru de faire un angio-dème sous IEC (voir rubrique 4.3).
Un angio-dème intestinal a été rarement signalé chez des patients traités par inhibiteur de lenzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ou vomissements) ; dans certains cas, ce nétait pas précédé dun angio-dème facial et les taux de C-1 estérase étaient normaux. Le diagnostic a été effectué par un scanner abdominal, une échographie, ou lors dune chirurgie et les symptômes ont disparu à larrêt de lIEC. Langio-dème intestinal doit faire partie du diagnostic différentiel en cas de douleur abdominale chez un patient sous IEC.
Réactions anaphylactoïdes pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité (LDL)
Ont rarement été rapportées, des réactions anaphylactoïdes menaçant la vie du patient chez ceux recevant des IEC pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité avec adsorption sur du sulfate de dextran. Ces réactions peuvent être évitées en interrompant transitoirement le traitement par lIEC avant chaque aphérèse.
Réactions anaphylactoïdes lors de désensibilisation
Certains patients sous IEC pendant un traitement de désensibilisation (par exemple avec du venin dhyménoptère) ont eu des réactions anaphylactoïdes. Ces réactions ont pu être évitées chez ces patients en interrompant transitoirement les IEC lors de la désensibilisation, mais elles sont réapparues lors de la reprise par inadvertance du traitement.
Insuffisance hépatique
Les IEC ont été rarement associés à un syndrome commençant par une jaunisse cholestatique et pouvant conduire à une hépatite nécrosante fulminante et (parfois) à la mort. Le mécanisme de ce syndrome nest pas élucidé. Les patients sous IEC qui développent une jaunisse ou qui présentent une élévation marquée des enzymes hépatiques doivent arrêter le traitement par IEC et bénéficier dune surveillance médicale appropriée (voir rubrique 4.8).
Neutropénie/Agranulocytose/Thrombocytopénie/Anémie
Des neutropénie/agranulocytose, thrombocytopénie et anémie ont été rapportées chez certains patients sous IEC. Chez les patients ayant une fonction rénale normale et sans autre facteur de risque, une neutropénie est rarement observée. Le périndopril doit être utilisé avec une extrême précaution chez les patients atteints de maladies du collagène vasculaire, chez les patients sous immunosuppresseur, chez les patients traités par allopurinol ou procaïnamide, ou chez les patients présentant une association de ces facteurs de risque, tout particulièrement en cas d insuffisance rénale pré-existante. Certains de ces patients ont développé des infections sérieuses, qui, dans quelques cas, nont pas répondu à un traitement antibiotique intensif. Si le périndopril est utilisé chez ces patients, un suivi périodique du nombre de globules blancs est conseillé et les patients doivent être informés afin de signaler tout signe dinfection (exemple mal de gorge, fièvre).
Particularités ethniques
Les IEC provoquent un plus grand taux dangio-dème chez les patients noirs.
De même que pour les autres IEC, le périndopril peut être moins efficace sur la diminution de la pression artérielle chez les patients noirs, en raison de la possibilité dune plus grande prévalence de faibles taux de rénine dans ce type de population.
Toux
Une toux a été rapportée avec lutilisation des IEC. Dune façon caractéristique, la toux est non-productive, persistante et disparaît à larrêt du traitement. La toux induite par les IEC devra faire partie du diagnostic différentiel de la toux.
Intervention chirurgicale/Anesthésie
Chez les patients devant subir une intervention chirurgicale majeure ou une anesthésie par des agents provoquant une hypotension, PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg peut bloquer la production de langiotensine II secondaire à la libération de rénine. Le traitement doit être interrompu un jour avant lintervention. Si une hypotension se produit et quelle est attribuée à ce mécanisme, elle peut être corrigée par une augmentation de la volémie.
Hyperkaliémie
Des élévations de la kaliémie ont été observées chez certains patients traités avec des IEC, dont périndopril. Les facteurs de risque dhyperkaliémie sont une insuffisance rénale, une dégradation de la fonction rénale, lâge (> 70 ans), le diabète, les événements intercurrents tels que déshydratation, décompensation cardiaque aigüe, acidose métabolique, utilisation concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par exemple : spironolactone, éplérénone, triamtérène, amiloride), de suppléments potassiques ou de substituts du sel contenant du potassium ou la prise dautres traitements augmentant la kaliémie (par exemple : héparine). Lutilisation de suppléments potassiques, de diurétiques épargneurs de potassium, ou de substituts de sel contenant du potassium, en particulier chez des patients ayant une fonction rénale altérée, peut provoquer une élévation significative de la kaliémie. Lhyperkaliémie peut entraîner des arythmies graves, parfois fatales. Si lutilisation concomitante des agents mentionnés ci-dessus est jugée nécessaire, ils doivent être utilisés avec précaution et un contrôle fréquent de la kaliémie doit être effectué (voir rubrique 4.5.).
Patients diabétiques
Chez les patients diabétiques traités par des antidiabétiques oraux ou par linsuline, le contrôle de la glycémie doit être étroitement surveillé pendant le premier mois de traitement par lIEC (voir rubrique 4.5).
Lithium
Lassociation du lithium et du périndopril nest généralement pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments en potassium ou substituts contenant des sels de potassium
Lassociation du périndopril et de diurétiques épargneurs de potassium, de suppléments potassiques ou de substituts contenant des sels de potassium nest généralement pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Il a été rapporté chez des individus à risque, des cas dhypotension, de syncope, daccident vasculaire cérébral, dhyperkaliémie, et de modification de la fonction rénale (incluant linsuffisance rénale aiguë), en particulier lors dassociations avec des médicaments affectant le SRAA. Le double blocage du SRAA associant un IEC avec un antagoniste des récepteurs de langiotensine II (ARA II) ou avec laliskiren, nest donc pas recommandé.
Lassociation avec laliskiren est contre-indiquée chez les patients atteints de diabète ou dinsuffisance rénale (DFG < 60 ml/min/1.73m²) (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Grossesse
Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Médicaments entrainant une hyperkaliémie
Certains médicaments ou certaines classes thérapeutiques peuvent augmenter lapparition dhyperkaliémie comme : laliskiren, les sels de potassium, les diurétiques épargneurs de potassium, les IEC, les ARA II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les héparines, les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus et le triméthoprime. Lassociation de ces médicaments augmente le risque dhyperkaliémie.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Aliskiren
Le risque dhyperkaliémie, de dégradation de la fonction rénale et de la morbi-mortalité cardiovasculaire augmente chez les patients diabétiques ou insuffisants rénaux.
Associations non recommandées (voir rubrique 4.4)
+ Aliskiren
Le risque dhyperkaliémie, de dégradation de la fonction rénale et de la morbi-mortalité cardiovasculaire augmente chez les patients autres que les patients diabétiques ou insuffisants rénaux.
+ Traitement associant un IEC avec un ARA II
Il a été rapporté dans la littérature que chez les patients atteints dathérosclérose diagnostiquée, dinsuffisance cardiaque ou chez les patients diabétiques ayant des lésions organiques, le traitement concomitant par IEC et ARA II est associé à une fréquence plus élevée dhypotension, de syncope, dhyperkaliémie et de dégradation de la fonction rénale (incluant linsuffisance rénale aigue) en comparaison au traitement en monothérapie par une molécule agissant sur le système rénine-angiotensine-aldostérone. Le double blocage (ex : association dun IEC avec un ARA II) doit être limité à des cas individuels et définis, avec une surveillance renforcée de la fonction rénale, du taux de potassium et de la pression artérielle.
+ Estramustine
Risque daugmentation des effets indésirables tel quun dème angioneurotique (angio-dème).
+ Diurétiques épargneurs de potassium (ex : triamtérène, amiloride ), potassium (sels)
Hyperkaliémie (potentiellement mortelle), en particulier dans un contexte dinsuffisance rénale (effets hyperkaliémiants cumulés).
Lassociation du périndopril avec les médicaments mentionnés ci-dessus nest pas recommandée (voir rubrique 4.4). Si une utilisation concomitante est toutefois indiquée, ces médicaments doivent être utilisés avec précaution et un contrôle périodique de la kaliémie doit être effectué. Pour lutilisation de la spironolactone dans linsuffisance cardiaque voir ci-dessous.
+ Lithium
Des augmentations réversibles des concentrations sériques du lithium et donc de sa toxicité ont été rapportées pendant ladministration concomitante de lithium avec des IEC. Lutilisation du périndopril avec le lithium nest pas recommandée, mais si lassociation savère nécessaire, un suivi attentif des taux de lithémie devra être réalisé (voir rubrique 4.4).
Associations déconseillées
+ Antidiabétiques (insulines, hypoglycémiants oraux)
Des études épidémiologiques ont suggéré que lassociation dIEC et dantidiabétiques (insulines, hypoglycémiants oraux) peut provoquer une majoration de leffet hypoglycémiant avec un risque dhypoglycémie. Ce phénomène semble se produire plus particulièrement au cours des premières semaines de lassociation de ces traitements et chez les patients présentant une insuffisance rénale.
+ Baclofène
Augmentation de leffet antihypertenseur. Si nécessaire, surveiller la tension artérielle et adapter la posologie de lantihypertenseur.
+ Diurétiques non-épargneurs de potassium
Les patients traités par diurétiques, et en particulier ceux présentant une hypovolémie et/ou une déplétion hydrosodée, peuvent être sujets à une forte diminution de la pression sanguine après linstauration du traitement par un IEC. Leffet hypotenseur peut être diminué en interrompant le diurétique, en augmentant le volume ou la prise de sel avant dinstaurer le traitement par des doses faibles et progressives du périndopril.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique antérieur peut avoir causé une hypovolémie et/ou une déplétion hydrosodée, le diurétique doit être interrompu avant dinstaurer un IEC ; dans ce cas, un diurétique non épargneur de potassium peut être ensuite réintroduit ou lIEC doit être instaurée à une dose faible augmentée progressivement.
Dans le traitement diurétique de linsuffisance cardiaque congestive, lIEC doit être instauré à une dose très faible et après avoir réduit la dose du diurétique non épargneur de potassium associé.
Dans tous les cas, la fonction rénale (taux de créatinine) doit être surveillée lors des premières semaines de traitement par IEC.
+ Diurétiques épargneurs de potassium (éplérénone, spironolactone)
Avec léplérénone et la spironolactone à des doses comprises entre 12.5 mg et 50 mg par jour et avec de faibles doses dIEC :
Dans le traitement de linsuffisance cardiaque de classe II-IV (NYHA) avec une fraction déjection <40%, et précédemment traitée avec un IEC et un diurétique de lanse, il existe un risque dhyperkaliémie, potentiellement mortel, particulièrement en cas de non-respect des recommandations de prescription de cette association. Avant instauration de lassociation, vérifier labsence dhyperkaliémie et dinsuffisance rénale.
Un contrôle strict de la kaliémie et de la créatinémie est recommandé une fois par semaine le premier mois du traitement et une fois par mois les mois suivants.
+ Anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) y compris laspirine ³ 3 g/jour
Quand les IEC sont administrés simultanément à des AINS (tels que acétylsalicylique utilisé comme anti-inflammatoire, inhibiteurs COX-2 et AINS non sélectifs) une atténuation de leffet antihypertenseur peut se produire.
La prise concomitante dIEC et dAINS peut conduire à un risque accru daggravation de la fonction rénale, incluant un risque dinsuffisance rénale aiguë, et à une augmentation de la kaliémie, notamment chez les patients avec une altération pré-existante de la fonction rénale. Lassociation doit être administrée avec prudence, particulièrement chez les sujets âgés. Les patients doivent être correctement hydratés et des mesures doivent être prises pour contrôler la fonction rénale, en début de traitement, puis périodiquement.
Associations faisant l'objet de précautions demploi
+ Antihypertenseurs et vasodilatateurs
Lutilisation concomitante de ces agents peut augmenter les effets hypotenseurs du périndopril. Lutilisation concomitante de nitroglycérine et dautres dérivés nitrés, ou autres vasodilatateurs, peut diminuer la pression artérielle.
+ Gliptines (linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine)
Augmentation du risque dangio-oedème imputable à la diminution de lactivité de la dipeptidylpeptidase IV (DPP-IV) causée par la gliptine, chez les patients co-traités avec un IEC.
+ Antidépresseurs tricycliques/Antipsychotiques/Anesthésiques
Lutilisation concomitante de certains anesthésiques, antidépresseurs tricycliques et antipsychotiques avec les IEC peut conduire à une accentuation de la diminution de la pression artérielle (voir rubrique 4.4).
+ Sympathomimétiques
Les sympathomimétiques peuvent réduire les effets antihypertenseurs des IEC.
+ Or
Des réactions nitritoïdes (symptômes comprenant flush facial, nausées, vomissement et hypotension) ont été rarement rapportées chez des patients recevant des injections dor (aurothiomalate de sodium) et un IEC (dont périndopril) de façon concomitante
Lutilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4). Lutilisation des IEC est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse.
En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
Lexposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une ftotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard dossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3). En cas dexposition à un IEC à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé deffectuer une échographie ftale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Allaitement
En raison de labsence dinformation disponible sur lutilisation de PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg au cours de lallaitement, PERINDOPRIL ARGININE SERVIER 2,5 mg est déconseillé. Il est préférable dutiliser dautres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant lallaitement, particulièrement chez le nouveau-né ou le prématuré.
Fécondité
Il ny a pas deffet sur les fonctions de reproduction ou sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
PERINDOPRIL ARGININE SERVIER n'affecte pas directement la vigilance, mais des sensations de vertiges ou de fatigue en relation avec une baisse de la pression artérielle peuvent survenir chez certains patients.
Par conséquent, l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines peut être diminuée.
a. Résumé du profil de sécurité
Le profil de sécurité du périndopril correspond à celui des autres IEC.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les essais cliniques et observés avec le périndopril sont : étourdissement, céphalée, paresthésie, vertige, troubles visuels, acouphène, hypotension, toux, dyspnée, douleurs abdominales, constipation, diarrhée, dysgueusie, dyspepsie, nausée, vomissement, prurit, rash, crampes musculaires et asthénie.
b. Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés lors des essais cliniques et/ou de lutilisation post-AMM du périndopril et sont classés en fonction de leur fréquence.
Très fréquent (³1/10); fréquent (³1/100, <1/10); peu fréquent (³1/1000, <1/100); rare (³1/10000, <1/1000); très rare (<1/10000), inconnu (ne pouvant être estimé à partir des données disponibles).
|
Classification MedDRA Système Organe Classe |
Effets indésirables |
Fréquence |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Eosinophilie |
Peu fréquent* |
|
Agranulocytose ou pancytopénie |
Très rare |
|
|
Diminution de lhémoglobine et de lhématocrite |
Très rare |
|
|
Leucopénie/neutropénie |
Très rare |
|
|
Anémie hémolytique chez les patients ayant un déficit congénital en G6P-DH (voir rubrique 4.4) |
Très rare |
|
|
Thrombocytopénie |
Très rare |
|
|
Affections du métabolisme et de la nutrition |
Hypoglycémie (voir rubriques 4.4 et 4.5) |
Peu fréquent* |
|
Hyperkaliémie, réversible à larrêt du traitement (voir rubrique 4.4) |
Peu fréquent* |
|
|
Hyponatrémie |
Peu fréquent* |
|
|
Affections psychiatriques |
Troubles de lhumeur |
Peu fréquent |
|
Troubles du sommeil |
Peu fréquent |
|
|
Affections du système nerveux |
Céphalée |
Fréquent |
|
Etourdissement |
Fréquent |
|
|
Vertige |
Fréquent |
|
|
Paresthésie |
Fréquent |
|
|
Somnolence |
Peu fréquent* |
|
|
Syncope |
Peu fréquent* |
|
|
Confusion |
Très rare |
|
|
Affections oculaires |
Troubles visuels |
Fréquent |
|
Affections de loreille et du labyrinthe |
Acouphène |
Fréquent |
|
Affections cardiaques |
Palpitations |
Peu fréquent* |
|
Tachycardie |
Peu fréquent* |
|
|
Angine de poitrine (voir rubrique 4.4) |
Très rare |
|
|
Arythmie |
Très rare |
|
|
Infarctus du myocarde, éventuellement consécutif à une forte hypotension chez les patients à haut risque (voir rubrique 4.4) |
Très rare |
|
|
Affections vasculaires |
Hypotension et effets liés à une hypotension |
Fréquent |
|
Vascularite |
Peu fréquent* |
|
|
Accident vasculaire cérébral, éventuellement secondaire à une hypotension excessive chez des patients à haut risque (voir rubrique 4.4) |
Très rare |
|
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Toux |
Fréquent |
|
Dyspnée |
Fréquent |
|
|
Bronchospasme |
Peu fréquent |
|
|
Pneumonie à éosinophiles |
Très rare |
|
|
Rhinite |
Très rare |
|
|
Affections gastro-intestinales |
Douleurs abdominales |
Fréquent |
|
Constipation |
Fréquent |
|
|
Diarrhée |
Fréquent |
|
|
Dysgueusie |
Fréquent |
|
|
Dyspepsie |
Fréquent |
|
|
Nausée |
Fréquent |
|
|
Vomissement |
Fréquent |
|
|
Sécheresse buccale |
Peu fréquent |
|
|
Pancréatite |
Très rare |
|
|
Affections hépatobiliaires |
Hépatite cytolytique ou cholestatique (voir rubrique 4.4) |
Très rare |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Prurit |
Fréquent |
|
Rash |
Fréquent |
|
|
Urticaire (voir rubrique 4.4) |
Peu fréquent |
|
|
Angio-dème de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx |
Peu fréquent |
|
|
Réactions de photosensibilité |
Peu fréquent* |
|
|
Pemphygoïde |
Peu fréquent* |
|
|
Hyperhidrose |
Peu fréquent |
|
|
Erythème multiforme |
Très rare |
|
|
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Crampes musculaires |
Fréquent |
|
Arthralgie |
Peu fréquent* |
|
|
Myalgie |
Peu fréquent* |
|
|
Affections du rein et des voies urinaires |
Insuffisance rénale |
Peu fréquent |
|
Insuffisance rénale aiguë |
Très rare |
|
|
Affections des organes de reproduction et du sein |
Impuissance |
Peu fréquent |
|
Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
Asthénie |
Fréquent |
|
Douleur thoracique |
Peu fréquent* |
|
|
Malaise |
Peu fréquent* |
|
|
dème périphérique |
Peu fréquent* |
|
|
Fièvre |
Peu fréquent* |
|
|
Investigations |
Elévation de la bilirubinémie |
Rare |
|
Elévation des enzymes hépatiques |
Rare |
|
|
Augmentation de l'urée sanguine |
Peu fréquent* |
|
|
Augmentation de la créatinine plasmatique |
Peu fréquent* |
|
|
Blessure, empoisonnement et complications d'une intervention |
Chute |
Peu fréquent* |
* Fréquence estimée à partir des données des essais cliniques pour les effets indésirables rapportés après la commercialisation (notifications spontanées).
Essais cliniques
Pendant la période de randomisation de létude EUROPA, seuls les effets indésirables graves ont été collectés. Peu de patients ont présenté des effets indésirables graves : 16 (0,3 %) des 6 122 patients sous périndopril et 12 (0,2 %) des 6 107 patients sous placebo. Chez les patients traités par le périndopril, une hypotension a été observée chez 6 patients, un angio-dème chez 3 patients et un arrêt cardiaque chez 1 patient. Larrêt du traitement en raison dune toux, dune hypotension ou dune autre intolérance a été observé chez plus de patients sous périndopril que sous placebo, respectivement 6 % (n= 366) versus 2,1 % (n=129).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
Peu de données sont disponibles en cas de surdosage chez l'homme. Les symptômes associés à un surdosage peuvent comprendre une hypotension, un choc circulatoire, des troubles électrolytiques, une insuffisance rénale, une hyperventilation, une tachycardie, des palpitations, de la bradycardie, des vertiges, de l'anxiété et de la toux.
Le traitement recommandé en cas de surdosage est la perfusion intraveineuse d'une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %). Si une hypotension se produit, le patient devra être placé en décubitus. Si possible, une perfusion intraveineuse d'angiotensine II et/ou de catécholamines peut aussi être réalisée. Le périndopril peut être retiré de la circulation générale par hémodialyse (voir rubrique 4.4).
Un pacemaker est indiqué lors d'une bradycardie résistante au traitement. Les signes cliniques vitaux, les concentrations sériques en électrolytes et en créatinine doivent être continuellement contrôlés.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe Pharmacothérapeutique : Inhibiteurs de lEnzyme de Conversion (IEC) non associés
Code ATC: C09AA04
Mécanisme daction
Le périndopril est un inhibiteur de lenzyme qui transforme langiotensine I en angiotensine II (Enzyme de Conversion de lAngiotensine ECA). Cette enzyme de conversion, ou kinase, est une exopeptidase qui permet la conversion de langiotensine I en angiotensine II vasoconstrictrice provoquant la dégradation de la bradykinine vasodilatatrice en un heptapeptide inactif.
Linhibition de lECA induit une diminution de langiotensine II dans le plasma, conduisant à une augmentation de lactivité plasmatique de la rénine (par inhibition du rétrocontrôle négatif de la libération de rénine) et à une diminution de la sécrétion daldostérone. Comme lECA inactive la bradykinine, linhibition de lECA conduit aussi à une augmentation de lactivité des systèmes kallikreine-kinine locaux et circulant (et par conséquent aussi à une activation du système prostaglandines). Ce mécanisme peut contribuer à laction hypotensive des IEC et est partiellement responsable de certains de leurs effets indésirables (comme la toux).
Le périndopril agit par lintermédiaire de son métabolite actif, le périndoprilate. Les autres métabolites ne présentent pas dinhibition de lECA in vitro.
Efficacité clinique et sécurité demploi
Hypertension
Le périndopril est actif à tous les stades de lhypertension artérielle : légère, modérée, sévère ; on observe une réduction des pressions systolique et diastolique, à la fois en décubitus et en orthostatisme.
Le périndopril réduit les résistances périphériques vasculaires, conduisant à une diminution de la pression artérielle. Par conséquent, le débit sanguin périphérique augmente, sans effet sur la fréquence cardiaque.
Le débit sanguin rénal augmente, en règle générale, avec un débit de filtration glomérulaire (DFG) restant habituellement inchangé.
Lactivité anti-hypertensive est maximale entre 4 et 6 heures après une prise unique et se maintient pendant au moins 24 heures : le ratio vallée/pic est de lordre de 87 100 %.
La diminution de la pression artérielle se produit rapidement. Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle intervient durant le premier mois de traitement, et se maintient sans échappement.
Larrêt du traitement ne saccompagne pas dun effet rebond sur la pression artérielle.
Le périndopril réduit lhypertrophie ventriculaire gauche.
Chez lhomme, les propriétés vasodilatatrices du périndopril ont été confirmées. Il améliore lélasticité des gros troncs artériels et diminue le ratio média/lumen des petites artères.
Lassociation à un diurétique thiazidique produit une synergie additive. Lassociation dun IEC et dun thiazidique diminue aussi le risque dhypokaliémie induit par le traitement diurétique.
Insuffisance cardiaque
Le périndopril réduit le travail cardiaque en diminuant la pré-charge et la post-charge.
Les études chez linsuffisant cardiaque ont démontré :
· une baisse des pressions de remplissage ventriculaire gauche et droit,
· une diminution des résistances vasculaires périphériques totales,
· une augmentation du débit cardiaque et une amélioration de lindex cardiaque.
Dans des études comparatives, la première administration de 2,5 mg du périndopril arginine aux patients souffrant dune insuffisance cardiaque légère à modérée na pas été associée à une diminution significative de la pression artérielle par rapport au placebo.
Patients atteints dune maladie coronaire stable
Létude clinique EUROPA, multicentrique, internationale, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo a duré 4 ans.
Douze mille deux cent dix-huit (12218) patients âgés de plus de 18 ans ont été randomisés sous périndopril 8 mg (équivalent à périndopril arginine 10 mg) (n=6110) ou sous placebo (n=6108).
Les patients de létude présentaient une maladie coronaire sans signe clinique dinsuffisance cardiaque. Au total, 90 % des patients avaient un antécédent dinfarctus du myocarde et/ou un antécédent de revascularisation coronaire. La plupart des patients recevaient le traitement étudié en plus de leur thérapie usuelle incluant des antiagrégants plaquettaires, des hypolipémiants et des bêta-bloquants.
Le critère principal defficacité était un critère combiné associant la mortalité cardiovasculaire, linfarctus du myocarde non fatal et/ou larrêt cardiaque récupéré. Le traitement par le périndopril à la dose de 8 mg (équivalent à périndopril arginine 10 mg) une fois par jour a abouti à une réduction absolue significative du critère principal de 1,9 % (Réduction du Risque Relatif de 20 %, IC 95 % [9,4 ; 28,6] - p<0,001).
Par rapport au placebo, une réduction absolue de 2,2 % correspondant à un RRR de 22,4 % (IC 95 % [12,0 ; 31,6] - p<0,001) du critère principal a été observée chez les patients ayant un antécédent dinfarctus du myocarde et/ou de revascularisation.
Utilisation pédiatrique
La sécurité demploi et lefficacité du périndopril nont pas été établies chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Dans une étude clinique en ouvert, non comparative, 62 enfants hypertendus âgés de 2 à 15 ans et ayant un débit de filtration glomérulaire > 30 ml/min/1.73 m2 ont reçu du périndopril à la dose moyenne de 0.07 mg/kg.
La dose était adaptée pour chaque patient en fonction de son profil et de sa réponse tensionnelle jusquà une dose maximale de 0.135 mg/kg/jour.
59 patients ont terminé la phase initiale des 3 mois de traitement et 36 patients ont terminé la phase dextension de létude, correspondant à un suivi dau moins 24 mois (duré moyenne de létude : 44 mois).
La pression artérielle systolique et diastolique est restée stable de linclusion à la dernière évaluation chez les patients précédemment traités par dautres traitements antihypertenseurs et a diminué chez les patients nayant jamais reçu de traitement antihypertenseurs.
Plus de 75% des enfants avaient une pression artérielle systolique et diastolique inférieure au 95ème percentile lors de leur dernière évaluation.
La sécurité demploi était conforme au profil de sécurité demploi connu du périndopril
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale, labsorption de périndopril est rapide et le pic de concentration est atteint en
1 heure. La demi-vie plasmatique du périndopril est de 1 heure.
Périndopril est une prodrogue.
27 % de la dose administrée de périndopril est retrouvé dans le compartiment sanguin sous forme de périndoprilate métabolite actif. En plus du périndoprilate actif, périndopril produit 5 métabolites, tous inactifs. Le pic de concentration plasmatique du périndoprilate est atteint en 3 à 4 heures.
La prise daliments diminuant la transformation en périndoprilate, et donc sa biodisponibilité, périndopril arginine doit être administré par voie orale, en une prise quotidienne unique le matin avant le repas.
Une relation linéaire a été démontrée entre la dose de périndopril et sa concentration plasmatique.
Distribution
Le volume de distribution est approximativement de 0,2 l/kg pour la forme libre du périndoprilate. La liaison du périndoprilate aux protéines plasmatiques est de 20 %, principalement à lenzyme de conversion de langiotensine, et est concentration-dépendante.
Elimination
Le périndoprilate est éliminé dans lurine et la demi-vie terminale de la fraction libre est denviron 17 heures, permettant dobtenir un état déquilibre en 4 jours.
Population particulière
Lélimination du périndoprilate est diminuée chez le sujet âgé, ainsi que chez les insuffisants cardiaques et rénaux. Une adaptation posologique en cas dinsuffisance rénale est souhaitable en fonction du degré de cette insuffisance (clairance de la créatinine).
La clairance de dialyse du périndoprilate est de 70 ml/min.
Les cinétiques de périndopril sont modifiées chez les cirrhotiques : la clairance hépatique de la molécule-mère est réduite de moitié. Cependant, la quantité de périndoprilate formée nest pas réduite et, par conséquent, aucune adaptation posologique nest nécessaire (voir rubriques 4.2 et 4.4).
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études de toxicité chronique avec administration orale de périndopril (chez le rat et le singe), lorgane cible est le rein, où des dommages réversibles ont été observés.
Aucun effet mutagène na été observé lors des études in vitro ou in vivo.
Les études sur la toxicité de la reproduction (chez le rat, la souris, le lapin et le singe) nont montré aucun signe dembryotoxicité ou de tératogénicité. Cependant, il a été montré que les IEC, par effet de classe, ont induit des effets indésirables sur les derniers stades de développement du ftus, conduisant à une mort ftale et des effets congénitaux chez les rongeurs et les lapins : des lésions rénales et une augmentation de la mortalité péri- et post-natale ont été observées. La fécondité na pas été altérée chez les rats mâles ou femelles.
Aucune carcinogénicité na été observée lors des études à long terme chez les rats et les souris.
Lactose monohydraté, stéarate de magnésium, maltodextrine, silice colloïdale hydrophobe, carboxyméthylamidon sodique (type A).
Pelliculage: Macrogol 6000, glycérol, hypromellose, stéarate de magnésium, dioxyde de titane.
Sans objet.
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver le pilulier soigneusement fermé, à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Pilulier en polypropylène blanc avec un réducteur de débit en polyéthylène et un bouchon opaque vert contenant un gel dessiccant.
Boîtes de 5, 10, 14, 20, 30, 50, 60 (60 ou 2 piluliers de 30), 90 (90 ou 3 piluliers de 30), 100 (100 ou 2 piluliers de 50), 120 (120 ou 4 piluliers de 30) ou 500 comprimés (500 ou 10 piluliers de 50).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas dexigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LES LABORATOIRES SERVIER
22, RUE GARNIER
92200 NEUILLY SUR SEINE CEDEX
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 366 608-2 ou 34009 366 608 2 3: 5 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 366 609-9 ou 34009 366 609 9 1: 10 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 366 610-7 ou 34009 366 610 7 3: 14 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 366 611-3 ou 34009 366 611 3 4: 20 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 366 613-6 ou 34009 366 613 6 3: 30 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 366 614-2 ou 34009 366 614 2 4: 50 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 366 615-9 ou 34009 366 615 9 2: 60 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 366 616-5 ou 34009 366 616 5 3: 90 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 566 174-6 ou 34009 566 174 6 3: 100 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 566 175-2 ou 34009 566 175 2 4: 120 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
· 566 176-9 ou 34009 566 176 9 2: 500 comprimé(s) en pilulier (Polypropylène).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.