RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 24/10/2014
COTAREG 80 mg/12,5 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 80 mg de valsartan et 12,5 mg dhydrochlorothiazide.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé de couleur orange clair, ovale, avec « HGH » imprimé sur une face du comprimé et « CG » sur lautre face.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de lhypertension artérielle essentielle chez ladulte.
Cotareg, association à dose fixe, est indiqué chez les patients dont la pression artérielle nest pas suffisamment contrôlée par le valsartan ou lhydrochlorothiazide en monothérapie.
4.2. Posologie et mode d'administration
La posologie recommandée de COTAREG est un comprimé pelliculé une fois par jour. Une titration de la dose de chaque composant est recommandée. Dans chaque cas, laugmentation de la dose dun composant à la dose immédiatement supérieure doit être surveillée afin de réduire le risque dhypotension et dautres effets indésirables.
Lorsque cela est cliniquement approprié, un passage direct de la monothérapie à lassociation fixe peut être envisagé chez les patients dont la pression artérielle nest pas suffisamment contrôlée par le valsartan ou lhydrochlorothiazide en monothérapie, à condition que la séquence de titration recommandée de la dose de chaque composant soit suivie.
La réponse clinique à COTAREG doit être évaluée après le début du traitement et si la pression artérielle nest toujours pas contrôlée, la dose peut être augmentée en augmentant lun des composants jusquà une posologie maximale de 320 mg/25 mg.
Leffet antihypertenseur est nettement perceptible en lespace de 2 semaines.
Chez la plupart des patients, leffet maximal est observé en lespace de 4 semaines. Cependant, chez certains patients un traitement de 4 à 8 semaines peut être nécessaire. Ceci doit être pris en compte lors de la titration de la dose.
Mode dadministration
COTAREG peut être pris pendant ou en dehors des repas et doit être administré avec de leau.
Populations particulières
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique nest nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (Débit de Filtration Glomérulaire (DFG) ≥ 30 ml/min). Du fait du composant hydrochlorothiazide, COTAREG est contre-indiqué chez les patients atteints dinsuffisance rénale sévère (DFG < 30 ml/min) et les patients présentant une anurie (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2). Lutilisation concomitante du valsartan avec laliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale (DFG < 60 mL/min/1.73 m2) (voir rubrique 4.3).
Diabète
Lutilisation concomitante du valsartan avec laliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète (voir rubrique 4.3).
Insuffisance hépatique
Chez les patients souffrant dinsuffisance hépatique légère à modérée, sans cholestase, la dose de valsartan ne doit pas dépasser 80 mg (voir rubrique 4.4). Aucun ajustement de la dose de lhydrochlorothiazide nest nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. En raison de la présence du valsartan, COTAREG est contre-indiqué chez les patients atteints dinsuffisance hépatique sévère ou présentant une cirrhose biliaire et une cholestase (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2).
Sujets âgés
Aucune adaptation posologique nest nécessaire chez le sujet âgé.
Patients pédiatriques
COTAREG nest pas recommandé chez les enfants de moins de 18 ans compte tenu de labsence de données concernant la sécurité et lefficacité.
· Deuxième et troisième trimestres de grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6).
· Insuffisance hépatique sévère, cirrhose biliaire et cholestase.
· Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), anurie.
· Hypokaliémie réfractaire, hyponatrémie, hypercalcémie et hyperuricémie symptomatique.
· Utilisation concomitante des antagonistes des récepteurs de langiotensine II (ARA II), incluant le valsartan, ou des inhibiteurs de lenzyme de conversion de langiotensine (IEC) avec laliskiren chez les patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG< 60 mL/min/1.73 m2) (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Modifications des électrolytes sériques
Valsartan
Ladministration concomitante de suppléments potassiques, de diurétiques épargneurs de potassium, de substituts du sel contenant du potassium ou dautres agents pouvant augmenter les taux de potassium (héparine, etc.) est déconseillée. Un contrôle du potassium doit être mis en uvre le cas échéant.
Hydrochlorothiazide
Des cas dhypokaliémie ont été rapportés pendant le traitement par des diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide. Une surveillance fréquente de la kaliémie est recommandée.
Ladministration de diurétiques thiazidiques, incluant lhydrochlorothiazide, a été associée à une hyponatrémie et à une alcalose hypochlorémique. Les diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, augmentent lexcrétion urinaire du magnésium, ce qui peut entraîner une hypomagnésémie. Les diurétiques thiazidiques diminuent lexcrétion du calcium, ce qui peut provoquer une hypercalcémie.
Comme chez tout patient recevant un traitement diurétique, les taux délectrolytes sériques doivent être contrôlés régulièrement à des intervalles appropriés.
Déplétion sodée et/ou volumique
Les signes cliniques de déséquilibre hydro-électrolytique doivent être surveillés chez les patients recevant des diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide.
Dans de rares cas, une hypotension artérielle symptomatique peut survenir après linstauration du traitement par COTAREG chez les patients présentant une déplétion sodée et/ou volumique sévère (par ex. chez les patients recevant des doses élevées de diurétiques). Un déficit sodé et/ou volumique doit être corrigé avant le début dun traitement par COTAREG.
Patients présentant une insuffisance cardiaque chronique sévère ou dautres pathologies accompagnées dune stimulation du système rénine-angiotensine-aldostérone
Chez les patients dont la fonction rénale dépend de lactivité du système rénine-angiotensine-aldostérone (ex. patients atteints dinsuffisance cardiaque congestive sévère), le traitement par un inhibiteur de lenzyme de conversion de langiotensine a été associé à une oligurie et/ou une azotémie progressive et, dans de rares cas, à une insuffisance rénale aiguë et/ou au décès. Lévaluation des patients souffrant dinsuffisance cardiaque ou après un infarctus du myocarde doit toujours inclure une évaluation de la fonction rénale. Lutilisation de COTAREG chez les patients atteints dinsuffisance cardiaque chronique sévère na pas été établie.
Cependant, du fait de linhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, il ne peut pas être exclu que lutilisation de COTAREG puisse également être associée à une altération de la fonction rénale. COTAREG ne doit pas être administré chez ces patients.
Sténose de lartère rénale
COTAREG ne doit pas être utilisé pour traiter lhypertension chez les patients présentant une sténose unilatérale ou bilatérale de lartère rénale ou une sténose de lartère rénale sur rein unique, compte tenu de laugmentation possible de lurée sanguine et de la créatinine sérique chez ces patients.
Hyperaldostéronisme primaire
Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne doivent pas être traités par COTAREG car leur système rénine-angiotensine nest pas activé.
Sténose des valves aortique et mitrale, cardiomyopathie obstructive hypertrophique
Comme avec tous les autres vasodilatateurs, des précautions particulières devront être prises chez les patients présentant une sténose aortique ou mitrale ou une cardiomyopathie obstructive hypertrophique (CMOH).
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique nest nécessaire chez les patients atteints dinsuffisance rénale dont la clairance de la créatinine est ≥ 30 ml/min (voir rubrique 4.2). Il est recommandé de surveiller régulièrement la kaliémie, la créatininémie et le taux dacide urique en cas dadministration de COTAREG chez des patients présentant une insuffisance rénale.
Lutilisation concomitante des ARAII, incluant le valsartan, ou des IEC avec laliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale (DFG <60 mL/min/1.73m2) (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Transplantation rénale
Il ny a actuellement pas dexpérience sur linnocuité de COTAREG chez les patients ayant récemment subi une transplantation rénale.
Insuffisance hépatique
COTAREG doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints dinsuffisance hépatique légère à modérée sans cholestase (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Antécédent dangidème
Un angidème avec gonflement du larynx et de la glotte, entraînant une obstruction des voies aériennes et/ou un gonflement de la face, des lèvres, du pharynx et/ou de la langue a été observé chez des patients traités par valsartan; certains de ces patients avaient précédemment présenté un angidème avec dautres médicaments dont les IEC. COTAREG doit immédiatement être arrêté chez les patients qui développent un angioedème et ne doit pas être ré-administré (voir rubrique 4.8).
Lupus érythémateux
Des cas dexacerbation ou dactivation dun lupus érythémateux disséminé ont été rapportés avec les diurétiques thiazidiques, incluant lhydrochlorothiazide.
Autres troubles métaboliques
Les diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, peuvent diminuer la tolérance au glucose et augmenter les taux sériques de cholestérol, de triglycérides et dacide urique. Il peut être nécessaire dadapter la posologie de linsuline ou des hypoglycémiants oraux chez les patients diabétiques.
Les diurétiques thiazidiques peuvent diminuer lexcrétion de calcium urinaire et entraîner une élévation légère et transitoire de la calcémie en labsence de troubles connus du métabolisme calcique. Une hypercalcémie sévère peut être le signe dune hyperparathyroïdie sous-jacente. Les diurétiques thiazidiques doivent être arrêtés avant les explorations de la fonction parathyroïdienne.
Photosensibilité
Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés avec les diurétiques thiazidiques (voir rubrique 4.8). Il est recommandé darrêter le traitement en cas de survenue dune réaction de photosensibilité. Si la réintroduction du diurétique est jugée nécessaire, il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.
Grossesse
Les antagonistes des récepteurs à langiotensine II (ARAII) ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par ARAII ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé chez les patientes qui envisagent une grossesse de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par ARAII doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Générales
La prudence simpose chez les patients ayant des antécédents dhypersensibilité à dautres antagonistes des récepteurs à langiotensine II. Les patients allergiques et asthmatiques sont plus susceptibles de présenter des réactions dhypersensibilité à lhydrochlorothiazide.
Glaucome aigu à angle fermé
Lhydrochlorothiazide, une sulfonamide, a été associé à une réaction idiosyncratique conduisant à une myopie transitoire aigüe et un glaucome aigu à angle fermé. Les symptômes comprennent lapparition brutale dune diminution de lacuité visuelle ou une douleur oculaire et surviennent typiquement dans les quelques heures à une semaine après linitiation du médicament. En l'absence de traitement, le glaucome aigu à angle fermé peut provoquer une perte de vision permanente.
Le traitement initial est dinterrompre lhydrochlorothiazide le plus rapidement possible. Un traitement médical ou chirurgical rapide peut être nécessaire si la pression intraoculaire reste incontrôlée. Les facteurs de risque de développement dun glaucome aigu à angle fermé peuvent inclure des antécédents dallergie à la sulfonamide ou à la pénicilline.
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Des cas dhypotension, de syncope, daccident vasculaire cérébral, dhyperkaliémie, et des modifications de la fonction rénale (incluant une insuffisance rénale aiguë) ont été rapportés chez des sujets prédisposés, en particulier lors de lassociation de médicaments agissant sur ce système. Le double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone par lassociation daliskiren avec un inhibiteur de lenzyme de conversion de langiotensine (IEC) ou un antagoniste des récepteurs de langiotensine II (ARAII) nest donc pas recommandé.
Lutilisation de laliskiren en association avec COTAREG est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG <60 mL/min/1.73m2) (voir rubrique 4.3).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions liées à la fois au valsartan et à lhydrochlorothiazide
Association déconseillée
+ Lithium
Des augmentations réversibles des concentrations sériques de lithium et de la toxicité ont été rapportées lors de ladministration concomitante de lithium avec les IEC, les antagonistes des récepteurs de langiotensine II ou les diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide. La clairance rénale du lithium étant réduite par les thiazides, le risque de toxicité du lithium peut sans doute être encore augmenté avec COTAREG. Si cette association est nécessaire, une surveillance stricte de la lithémie est recommandée.
Associations faisant lobjet de précautions demploi
+ Autres antihypertenseurs
COTAREG peut majorer les effets des autres agents ayant des effets antihypertenseurs (par exemple guanéthidine, méthyldopa, vasodilatateurs, IEC, ARAII, bêta-bloquants, inhibiteurs calciques et inhibiteurs directs de la rénine).
+ Amines pressives (par exemple noradrénaline, adrénaline)
Diminution possible de la réponse aux amines pressives. La signification clinique de cet effet est incertaine et insuffisante pour exclure leur utilisation.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris les inhibiteurs sélectifs de la COX-2, lacide acétylsalicylique à plus de 3 g/jour et les AINS non sélectifs
En cas dadministration concomitante, les AINS peuvent diminuer leffet antihypertenseur des antagonistes de langiotensine II et de lhydrochlorothiazide. De plus, la co-administration de COTAREG et dAINS peut entraîner une détérioration de la fonction rénale et une augmentation de la kaliémie. Par conséquent, il convient de surveiller la fonction rénale en début de traitement et de maintenir un état dhydratation approprié du patient.
Interactions liées au valsartan
+ Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) avec les ARAII, IEC, ou laliskiren
La prudence est requise en cas de co-administration des ARAII, incluant le valsartan, avec dautres agents bloquant le SRAA tels que les IEC ou laliskiren (voir rubrique 4.4).
Lutilisation concomitante des antagonistes des récepteurs de langiotensine II (ARAII), incluant le valsartan, ou des inhibiteurs de lenzyme de conversion de langiotensine (IEC) avec laliskiren chez des patients présentant un diabète ou une insuffisance rénale (FDG < 60 mL/min/1,73 m2) est contre-indiqué (voir rubrique 4.3).
Associations déconseillées
+ Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments potassiques, substituts du sel contenant du potassium et autres substances pouvant augmenter les taux de potassium
Une surveillance des concentrations plasmatiques de potassium est recommandée en cas dassociation jugée nécessaire de valsartan avec un médicament agissant sur les taux de potassium.
+ Transporteurs
Les résultats dune étude in vitro menée sur du tissu hépatique humain indique que le valsartan est un substrat du transporteur hépatique dinflux OATP1B1 et du transporteur hépatique defflux MRP2. La co-administration des inhibiteurs du transporteur dinflux (rifampicine, ciclosporine) ou du transporteur defflux (ritonavir) peut augmenter lexposition systémique du valsartan. Une attention appropriée doit être apportée lors de linitiation ou de larrêt dun traitement concomitant avec de tels médicaments.
+ Absence dinteraction
Dans les études dinteraction médicamenteuse avec valsartan, aucune interaction cliniquement significative na été observée entre le valsartan et lune des substances suivantes : cimétidine, warfarine, furosémide, digoxine, aténolol, indométacine, hydrochlorothiazide, amlodipine, glibenclamide. La digoxine et lindométhacine pourraient interagir avec la composante hydrochlorothiazide de COTAREG (voir interactions liées à lhydrochlorothiazide).
Interactions liées à lhydrochlorothiazide
Associations faisant lobjet de précautions demploi
+ Médicaments agissant sur la kaliémie.
Leffet hypokaliémiant de lhydrochlorothiazide peut être augmenté par lutilisation concomitante des diurétiques kaliurétiques, des corticoïdes, des laxatifs, de lACTH, de lamphotéricine, de la carbénoxolone, de la pénicilline G, de lacide salicylique et ses dérivés.
Une surveillance de la kaliémie est recommandée si ces médicaments doivent être prescrits avec lassociation valsartan-hydrochlorothiazide (voir rubrique 4.4).
+ Médicaments qui pourraient induire des torsades de pointe
Du fait du risque dhypokaliémie, lhydrochlorothiazide devrait être administré avec précaution lorsquil est associé à des médicaments qui pourraient induire des torsades de pointe, en particulier avec des antiarythmiques de classe Ia et de classe III et avec certains antipsychotiques.
+ Médicaments agissant sur la natrémie
Leffet hyponatrémique des diurétiques peut être accentué par lutilisation concomitante des médicaments, tels que les antidépresseurs, les antipsychotiques, les antiépileptiques, etc. La prudence est recommandée si ces médicaments doivent être administrés au long cours.
+ Digitaliques
Des effets indésirables dhypokaliémie ou dhypomagnésémie induites par les thiazidiques peuvent survenir et favoriser lapparition darythmies cardiaques induites par les digitaliques (voir rubrique 4.4).
+ Sels de calcium et vitamine D
Ladministration de diurétiques thiazidiques, incluant lhydrochlorothiazide, avec la vitamine D ou avec des sels de calcium peut majorer lélévation de la calcémie. Lutilisation concomitante des diurétiques thiazidiques avec des sels de calcium peut induire une hypercalcémie chez les patients prédisposés à lhypercalcémie (par exemple lhyperparathyroïdie, les maladies cancéreuses ou liés à la vitamine-D) par augmentation de la réabsorption tubulaire du calcium.
+ Antidiabétiques (agents oraux et insuline)
Les diurétiques thiazidiques peuvent altérer la tolérance au glucose. Il peut être nécessaire dadapter la posologie du médicament antidiabétique.
La metformine doit être utilisée avec prudence en raison du risque dacidose lactique induite par léventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée à lhydrochlorothiazide.
+ Bêta-bloquants et diazoxide
Le risque dhyperglycémie peut être majoré en cas dadministration concomitante de diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, avec des bêta-bloquants. Les diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, peuvent potentialiser leffet hyperglycémiant du diazoxide.
+ Médicaments anti-goutteux (probénécide, sulfinpyrazone et allopurinol)
Il peut être nécessaire dadapter la posologie des médicaments uricosuriques car lhydrochlorothiazide peut augmenter le taux sérique dacide urique. Une augmentation de la dose de probénécide ou de sulfinpyrazole peut être nécessaire. Lincidence de réactions dhypersensibilité à lallopurinol peut être majorée en cas dadministration concomitante de diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide.
+ Anticholinergiques et autres médicaments affectant la motilité gastrique
Les agents anticholinergiques (par exemple atropine, bipéridène) peuvent augmenter la biodisponibilité des diurétiques thiazidiques, du fait apparemment de la diminution de la motilité gastro-intestinale et de la vitesse de vidange gastrique. A linverse, les médicaments prokinétiques, tel que le cisapride pourraient diminuer la biodisponibilité des diurétiques thiazidiques.
+ Amantadine
Les diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, peuvent majorer le risque deffets indésirables de lamantadine.
+ Résines échangeuses d'ions
Labsorption des diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, est diminuée par la cholestyramine ou le colestipol. Cela pourrait entraîner des effets sub-thérapeutiques des diurétiques thiazidiques. Cependant léchelonnement des prises de lhydrochlorothiazide et de la résine, de façon à ce que lhydrochlorothiazide soit administré au moins 4 h avant ou 4-6 h après ladministration de résines, pourrait minimiser cette interaction.
+ Agents cytotoxiques
Les diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, peuvent diminuer lexcrétion rénale des agents cytotoxiques (par exemple cyclophosamide, méthotrexate) et potentialiser leurs effets myélosuppresseurs.
+ Myorelaxants non dépolarisants (par exemple tubocurarine)
Les diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, potentialisent laction des myorelaxants comme les dérivés du curare.
+ Ciclosporine
Le risque dhyperuricémie et de complications de type goutte peut être majoré en cas dadministration concomitante avec la ciclosporine.
+ Alcool, barbituriques ou narcotiques
Ladministration concomitante des diurétiques thiazidiques avec des substances qui ont un effet hypotenseur (par exemple par réduction de lactivité du système nerveux central sympathique ou par effet vasodilatateur direct) peut potentialiser lhypotension orthostatique.
+ Méthyldopa
Des cas isolés danémie hémolytique ont été rapportés chez des patients recevant de façon concomitante de la méthyldopa et de lhydrochlorothiazide.
+ Produits de contraste iodés
En cas de déshydratation induite par les diurétiques, il existe un risque accru dinsuffisance rénale aiguë, en particulier en cas dadministration de doses élevées dun produit de contraste iodé. Les patients doivent être réhydratés avant ladministration.
+ Valsartan
Lutilisation dARAII est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.4). Lutilisation des ARAII est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. Il nexiste pas détudes épidémiologiques disponibles concernant lutilisation des inhibiteurs des récepteurs à langiotensine II (ARAII) au 1er trimestre de la grossesse, cependant un risque similaire à celui des IEC pourrait exister pour cette classe. A moins que le traitement ARAII ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé chez les patientes qui envisagent une grossesse de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par ARAII doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
Lexposition aux ARAII au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une ftotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard dossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3).
En cas dexposition à partir du 2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie ftale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voute du crâne.
Les nouveau-nés de mère traitée par ARAII doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir rubriques 4.3 et 4.4).
+ Hydrochlorothiazide
Les données concernant lutilisation de lhydrochlorothiazide pendant la grossesse, notamment pendant le 1er trimestre, sont limitées. Les études animales sont insuffisantes. Lhydrochlorothiazide traverse la barrière placentaire. Sur la base du mécanisme daction pharmacologique de lhydrochlorothiazide, son utilisation pendant le 2ème et le 3ème trimestre de grossesse peut diminuer la perfusion fto‑placentaire et entraîner des effets ftaux et néonataux tels quictère, déséquilibres électrolytiques et thrombopénie.
Aucune information nest disponible sur lutilisation de valsartan au cours de lallaitement. Lhydrochlorothiazide passe dans le lait maternel. Par conséquent, lutilisation de COTAREG pendant lallaitement est déconseillé. Il est préférable dutiliser dautres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant lallaitement, particulièrement chez le nouveau-né ou le prématuré.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les événements indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Tableau 1. Fréquence des effets indésirables avec valsartan/hydrochlorothiazide
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Peu fréquent |
Déshydratation |
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Affections du système nerveux |
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Très rare |
Sensations vertigineuses |
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Peu fréquent |
Paresthésies |
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Fréquence indéterminée |
Syncope |
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Affections oculaires |
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Peu fréquent |
Vision trouble |
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Affections de loreille et du labyrinthe |
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Peu fréquent |
Acouphènes |
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Affections vasculaires |
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Peu fréquent |
Hypotension |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Peu fréquent |
Toux |
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Fréquence indéterminée |
dème pulmonaire non cardiogénique |
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Affections gastro-intestinales |
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Très rare |
Diarrhées |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Peu fréquent |
Myalgies |
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Très rare |
Arthralgies |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Fréquence indéterminée |
Fonction rénale altérée |
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Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
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Peu fréquent |
Fatigue |
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Investigations |
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Fréquence indéterminée |
Elévation du taux sérique dacide urique, élévation de la bilirubinémie et de la créatininémie, hypokaliémie, hyponatrémie, élévation de lurée sanguine, neutropénie |
Informations supplémentaires sur chaque composant
Les effets indésirables rapportés antérieurement avec un des composants peuvent être des effets indésirables potentiels de COTAREG également, même sils nont pas été observés dans les études cliniques ou dans la période suivant la mise sur le marché.
Tableau 2. Fréquence des effets secondaires avec valsartan
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Fréquence indéterminée |
Diminution de lhémoglobine, diminution de lhématocrite, thrombopénie |
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Affections du système immunitaire |
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Fréquence indéterminée |
Autres réactions dhypersensibilité/allergies y compris maladie sérique |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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Fréquence indéterminée |
Augmentation du potassium sérique, hyponatrémie |
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Affections de loreille et du labyrinthe |
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Peu fréquent |
Vertige |
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Affections vasculaires |
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Fréquence indéterminée |
Vascularite |
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Affections gastro-intestinales |
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Peu fréquent |
Douleurs abdominales |
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Affections hépatobiliaires |
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Fréquence indéterminée |
Elévation des valeurs de la fonction hépatique |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Fréquence indéterminée |
Angio-dème, dermatite bulleuse, éruption cutanée, prurit |
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Troubles rénaux et urinaires |
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Fréquence indéterminée |
Insuffisance rénale |
Tableau 3. Fréquence des effets secondaires avec hydrochlorothiazide
Lhydrochlorothiazide est largement prescrit depuis de nombreuses années, souvent à des doses supérieures à celles administrées avec COTAREG. Les effets indésirables ci-dessous ont été rapportés chez des patients traités par des diurétiques thiazidiques, y compris lhydrochlorothiazide, en monothérapie :
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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Rare |
Thrombopénie, parfois accompagnée de purpura |
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Très rare |
Agranulocytose, leucopénie, anémie hémolytique, aplasie médullaire |
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Indéterminée |
Anémie aplasique |
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Affections du métabolisme et de la nutrition |
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Très fréquent |
Hypokaliémie, augmentation du taux de lipides dans le sang (principalement à fortes doses) |
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Fréquent |
Hyponatrémie, hypomagnésémie, hyperuricémie |
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Rare |
Hypercalcémie, hyperglycémie, glycosurie et aggravation de léquilibre du diabète |
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Très rare |
Alcalose hypochlorémique |
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Affections du système immunitaire |
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Très rare |
Réactions dhypersensibilité |
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Affections psychiatriques |
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Rare |
Dépression, troubles du sommeil |
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Affections du système nerveux |
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Rare |
Céphalée, sensations vertigineuses, paresthésie |
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Affections oculaires |
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Rare |
Vision trouble |
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Indéterminée |
Glaucome aigu à angle fermé |
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Affections cardiaques |
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Rare |
Arythmies cardiaques |
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Affections vasculaires |
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Fréquent |
Hypotension orthostatique |
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Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
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Très rare |
Détresse respiratoire, incluant pneumopathie et dème pulmonaire |
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Affections gastro-intestinales |
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Fréquent |
Perte dappétit, nausées et vomissements bénins |
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Rare |
Constipation, gêne gastro-intestinale, diarrhée |
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Très rare |
Pancréatite |
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Affections hépatobiliaires |
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Rare |
Cholestase intrahépatique ou ictère |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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Indéterminée |
Dysfonction rénale, insuffisance rénale aigüe |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
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Fréquent |
Urticaire et autres formes déruptions |
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Rare |
Photosensibilisation |
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Très rare |
Vascularite nécrosante et syndrome de Lyell, réactions de type lupus érythémateux cutané, réactivation dun lupus érythémateux cutané |
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Indéterminée |
Érythème polymorphe |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
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Indéterminée |
Fièvre, asthénie |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
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Indéterminée |
Spasmes musculaires |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
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Fréquent |
Impuissance |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/ risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance Site internet : www.ansm.sante.fr.
Le surdosage avec valsartan peut se manifester par une hypotension importante pouvant aller jusquà une diminution du niveau de conscience, un collapsus cardio-vasculaire et/ou un état de choc. De plus, les signes et symptômes suivants peuvent survenir du fait du surdosage du composant hydrochlorothiazide : nausées, somnolence, hypovolémie et déséquilibres électrolytiques accompagnés darythmies cardiaques et de spasmes musculaires.
Traitement
Les mesures thérapeutiques dépendent du moment de lingestion et du type et de la sévérité des symptômes ; la stabilisation de létat circulatoire est dimportance primordiale.
En cas dhypotension, le patient doit être placé en position couchée et une supplémentation hydrosodée doit être administrée rapidement.
Le valsartan ne peut pas être éliminé par hémodialyse en raison de sa forte liaison aux protéines plasmatiques, tandis que lhydrochlorothiazide est dialysable.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Valsartan/hydrochlorothiazide
Dans une étude en double aveugle randomisée contrôlée contre comparateur actif menée chez des patients qui nétaient pas suffisamment contrôlés par lhydrochlorothiazide 12,5 mg, des diminutions significativement plus importantes de la pression artérielle moyenne systolique et diastolique ont été observées avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide 80/12,5 mg (14,9/11,3 mmHg) par rapport à lhydrochlorothiazide 12,5 mg (5,2/2,9 mmHg) et à lhydrochlorothiazide 25 mg (6,8/5,7 mmHg). De plus, le pourcentage de patients présentant une réponse tensionnelle (PA diastolique < 90 mmHg ou réduction ≥ 10 mmHg) a été significativement plus élevé avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide 80/12,5 mg (60 %) quavec lhydrochlorothiazide 12,5 mg (25 %) et lhydrochlorothiazide 25 mg (27 %).
Dans une étude en double aveugle randomisée contrôlée contre comparateur actif menée chez des patients qui nétaient pas suffisamment contrôlés par le valsartan 80 mg, des diminutions significativement plus importantes de la pression artérielle moyenne systolique et diastolique ont été observées avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide 80/12,5 mg (9,8/8,2 mmHg) par rapport au valsartan 80 mg (3,9/5,1 mmHg) et au valsartan 160 mg (6,5/6,2 mmHg). De plus, le pourcentage de patients présentant une réponse tensionnelle (PA diastolique < 90 mmHg ou réduction ≥ 10 mmHg) a été significativement plus élevé avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide 80/12,5 mg (51 %) quavec le valsartan 80 mg (36 %) et le valsartan 160 mg (37 %).
Dans une étude en double aveugle randomisée contrôlée contre placebo à plan factoriel menée pour comparer différents dosages de lassociation valsartan/hydrochlorothiazide par rapport à chacun des composants individuels, des réductions moyennes significativement plus importantes de la PA systolique et diastolique ont été observées avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide 80/12,5 mg (16,5/11,8 mmHg) par rapport au placebo (1,9/4,1 mmHg) et à lhydrochlorothiazide 12,5 mg (7,3/7,2 mmHg) et au valsartan 80 mg (8,8/8,6 mmHg). De plus, le pourcentage de patients présentant une réponse tensionnelle (PA diastolique < 90 mmHg ou réduction ≥ 10 mmHg) a été significativement plus élevé avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide 80/12,5 mg (64 %) quavec le placebo (29 %) et lhydrochlorothiazide (41 %).
Des diminutions dose-dépendantes de la kaliémie ont été observées dans les études cliniques contrôlées menées avec le valsartan plus hydrochlorothiazide. Les réductions de la kaliémie ont été plus fréquentes chez les patients recevant 25 mg dhydrochlorothiazide que chez ceux qui recevaient la dose de 12,5 mg. Dans les études cliniques contrôlées menées avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide, leffet hypokaliémant de lhydrochlorothiazide a été atténué par leffet dépargne potassique du valsartan.
Les effets bénéfiques supplémentaires du valsartan en association avec lhydrochlorothiazide sur la mortalité et la morbidité cardiovasculaires sont actuellement inconnus.
Des études épidémiologiques ont montré quun traitement au long cours par lhydrochlorothiazide réduit le risque de mortalité et de morbidité cardiovasculaires.
Valsartan
Le valsartan, en administration orale, est un antagoniste puissant et spécifique du récepteur de langiotensine II. Il inhibe de manière sélective le récepteur AT1, responsable des effets connus de langiotensine II. Laugmentation des concentrations plasmatiques dangiotensine II secondaire au blocage du récepteur AT1 pourrait stimuler le récepteur AT2 non bloqué, ce qui semble compenser leffet du récepteur AT1. Aucune activité agoniste partielle sur le récepteur AT1 na été mise en évidence pour le valsartan dont laffinité pour le récepteur AT1 est beaucoup plus forte (environ 20 000 fois) que pour le récepteur AT2. Le valsartan ne se lie à aucun autre récepteur hormonal et ne bloque aucun canal ionique dont limportance pour la régulation cardiovasculaire soit connue.
Le valsartan na pas daction inhibitrice sur lECA (également appelée kinase II) qui convertit langiotensine I en angiotensine II et qui dégrade la bradykinine. Les antagonistes de langiotensine II ne devraient pas provoquer de toux, dans la mesure où ils nagissent pas sur lenzyme de conversion et ne potentialisent pas laction de la bradykinine ou de la substance P. Les études cliniques comparant le valsartan et un IEC ont montré que lincidence dune toux sèche était significativement plus faible (p < 0,05) sous valsartan que sous IEC (2,6 % contre 7,9 % respectivement). Au cours dune étude clinique incluant des patients ayant des antécédents de toux sèche sous IEC, cette toux est apparue chez 19,5 % des sujets sous valsartan et chez 19,0 % de ceux sous diurétique thiazidique contre 68,5 % de ceux sous IEC (p < 0,05).
Ladministration de valsartan à des patients hypertendus diminue la pression artérielle sans toutefois influencer la fréquence cardiaque. Chez la plupart des patients, leffet antihypertenseur se manifeste dans les 2 heures après administration dune dose orale unique, la réduction maximale de la pression artérielle étant obtenue dans les 4 à 6 heures. Leffet antihypertenseur persiste pendant 24 heures suivant la prise. Lors de ladministration répétée, la réduction maximale de la pression artérielle avec toute dose est généralement obtenue en 2 à 4 semaines et se maintient lors du traitement à long terme. Lassociation de valsartan et dhydrochlorothiazide permet dobtenir une réduction supplémentaire significative de la pression artérielle.
Linterruption subite du traitement avec valsartan na pas été associée à un rebond de lhypertension ou à dautres événements cliniques indésirables.
Il a été montré que le valsartan diminuait lexcrétion urinaire dalbumine chez les patients hypertendus diabétiques de type 2 ayant une microalbuminurie. Létude MARVAL (Micro Albuminuria Reduction with Valsartan) évaluait la diminution de lexcrétion urinaire dalbumine (EUA) sous un traitement par valsartan (80 à 160 mg une fois par jour) en comparaison à lamlodipine (5 à 10 mg une fois par jour), chez 332 patients diabétiques de type 2 (âge moyen : 58 ans ; 265 hommes) présentant une microalbuminurie (valsartan : 58 µg/min ; amlodipine : 55,4 µg/min), hypertendus ou non, avec une fonction rénale préservée (créatininémie < 120 µmol/l). A 24 semaines, lEUA était abaissée (p < 0,001) de 42 % (24,2 µg/min ; IC 95 % : 40,4 à 19,1) pour le valsartan et denviron 3 % (1,7 µg/min ; IC 95 % : 5,6 à 14,9) pour lamlodipine en dépit dune baisse de pression artérielle similaire dans les deux groupes. Létude DROP (Diovan Reduction of Proteinuria) a examiné plus en détail lefficacité du valsartan sur la réduction de lEUA chez 391 patients hypertendus (PA = 150/88 mmHg) diabétiques de type 2, albuminuriques (moyenne = 102 µg/min ; 20700 µg/min) et dont la fonction rénale était préservée (créatininémie moyenne = 80 µmol/l). Les patients ont été randomisés pour recevoir lune des 3 doses de valsartan (160, 320 ou 640 mg une fois par jour) et ont été traités pendant 30 semaines. Lobjectif de cette étude était de déterminer la dose optimale de valsartan afin de réduire lEUA chez les patients hypertendus diabétiques de type 2. A 30 semaines, le pourcentage de variation de lEUA était significativement réduit de 36 % par rapport à linclusion sous valsartan 160 mg (IC à 95 % : 22 à 47 %), et de 44 % sous valsartan 320 mg (IC à 95 % : 31 à 54 %). Il a été conclu que 160 à 320 mg de valsartan entraînaient des réductions cliniquement pertinentes de lEUA chez les patients hypertendus diabétiques de type 2.
Hydrochlorothiazide
Le tube contourné distal du rein est le site daction principal des diurétiques thiazidiques. Il a été démontré quun récepteur à haute affinité présent dans le cortex rénal est le site de liaison principal pour laction diurétique des thiazidiques et linhibition du transport du NaCl dans les tubes contournés distaux. On pense que le mode daction des thiazidiques est linhibition du cotransporteur du Na+Cl-, peut-être par compétition pour le site Cl-, ce qui affecte ainsi les mécanismes de réabsorption des électrolytes : directement en augmentant lexcrétion de sodium et de chlorure en quantités sensiblement égales et indirectement en réduisant le volume plasmatique par cette action diurétique, avec par conséquent une augmentation de lactivité rénine plasmatique (ARP), de la sécrétion daldostérone et de la perte de potassium urinaire et une diminution du potassium sérique. Langiotensine II étant responsable du lien rénine-aldostérone, la diminution de la kaliémie est moins prononcée en cas de co-administration de valsartan que celle qui est observée avec lhydrochlorothiazide en monothérapie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La disponibilité systémique de lhydrochlorothiazide est diminuée denviron 30 % en cas de co-administration avec le valsartan. Ladministration concomitante dhydrochlorothiazide ne modifie pas significativement la cinétique du valsartan. Cette interaction observée na pas deffet sur ladministration du valsartan et de lhydrochlorothiazide en association, puisque les études cliniques contrôlées ont montré un effet antihypertenseur net, supérieur à celui obtenu avec une des deux substances actives administrées en monothérapie ou avec le placebo.
Valsartan
Absorption
Après administration orale de valsartan seul, les pics de concentration plasmatique de valsartan sont atteints après 2 à 4 heures. La biodisponibilité absolue moyenne est de 23 %. Les concentrations sanguines de valsartan (mesurées par lAUC) et les pics plasmatiques (Cmax) diminuent respectivement denviron 40 % et 50 % si le valsartan est administré au cours dun repas, mais les taux plasmatiques sont similaires 8 heures après la prise, que le patient ait été à jeun ou non. Toutefois, cette réduction de lAUC nest pas associée à une diminution cliniquement significative de leffet thérapeutique, cest pourquoi le valsartan peut être pris pendant ou en dehors des repas.
Distribution
Le volume de distribution à létat déquilibre du valsartan après administration intraveineuse est denviron 17 litres, ce qui indique quil ny a pas de distribution importante du valsartan dans les tissus. La liaison du valsartan aux protéines sériques est forte (94 à 97 %) ; il se lie principalement à lalbumine.
Biotransformation
Le valsartan nest pas largement biotransformé puisque seuls 20 % de la dose sont retrouvés sous forme de métabolites. De faibles concentrations plasmatiques dun métabolite hydroxy ont été retrouvées (moins de 10 % de lAUC du valsartan). Ce métabolite est inactif sur le plan pharmacologique.
Elimination
Le valsartan se caractérise par une décroissance cinétique multiexponentielle (t½α < 1 h et t½ß denviron 9 heures). Lexcrétion du valsartan se fait principalement par voie biliaire dans les fèces (environ 83 % de la dose) mais également par voie rénale dans les urines (environ 13 % de la dose), essentiellement sous forme inchangée. Après administration intraveineuse, la clairance plasmatique du valsartan est denviron 2 l/h et sa clairance rénale de 0,62 l/h (environ 30 % de la clairance totale). La demi-vie du valsartan est de 6 heures.
Hydrochlorothiazide
Absorption
Après administration dune dose orale, lhydrochlorothiazide est absorbé rapidement (Tmax denviron 2 heures). Laugmentation de lAUC moyenne est linéaire et proportionnelle à la dose dans lintervalle thérapeutique.
Leffet du repas sur labsorption de lhydrochlorothiazide, le cas échéant, a peu de répercussions cliniques. Après administration orale, la biodisponibilité absolue de lhydrochlorothiazide est de 70%.
Distribution
Le volume apparent de distribution est de 4 à 8 l/kg.
Lhydrochlorothiazide circulant est lié aux protéines sériques (40 % à 70 %), essentiellement à lalbumine sérique. Lhydrochlorothiazide saccumule également dans les érythrocytes à une concentration représentant environ 3 fois la concentration plasmatique.
Elimination
Lhydrochlorothiazide est excrété principalement sous forme inchangée. Lélimination de lhydrochlorothiazide du plasma se fait avec une demi-vie moyenne de 6 à 15 heures en phase délimination terminale. La pharmacocinétique de lhydrochlorothiazide nest pas modifiée après des administrations répétées et laccumulation est minime lorsque le médicament est pris une fois par jour. Plus de 95 % de la dose absorbée est excrétée sous forme inchangée dans les urines. La clairance rénale implique une filtration passive et une sécrétion active dans les tubules rénaux.
Populations particulières
Sujets âgés
Chez certaines personnes âgées, une exposition sanguine au valsartan légèrement plus élevée que chez des sujets jeunes a été constatée, sans toutefois que cela ait une signification clinique.
Des données limitées semblent indiquer que la clairance systémique de lhydrochlorothiazide est diminuée chez les sujets âgés sains ou hypertendus par rapport à des volontaires sains jeunes.
Insuffisance rénale
A la posologie recommandée de COTAREG, aucune adaptation de la dose nest nécessaire chez les patients ayant une Débit de Filtration Glomérulaire (DFG) comprise entre 30 et 70 ml/min.
Il nexiste pas de données concernant lutilisation de COTAREG chez les patients atteints dinsuffisance rénale sévère (DFG < 30 ml/min) et chez les patients sous dialyse. Le valsartan est fortement lié aux protéines plasmatiques et il ne peut pas être éliminé par dialyse, tandis que lhydrochlorothiazide est dialysable.
En cas dinsuffisance rénale, le pic moyen de concentrations plasmatiques et les valeurs de lAUC de lhydrochlorothiazide sont augmentées et le taux dexcrétion urinaire est réduit. Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée, une augmentation de lAUC (x 3) de lhydrochlorothiazide a été observée. Chez les patients atteints dinsuffisance rénale sévère, une augmentation de lAUC (x 8) de lhydrochlorothiazide a été observée. Lhydrochlorothiazide est contre-indiqué chez les patients atteints dinsuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance hépatique
Dans une étude pharmacocinétique menée chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère (n = 6) à modérée (n = 5), lexposition au valsartan a été multipliée par 2 environ par rapport à des volontaires sains (voir les rubriques 4.2 et 4.4).
Il nexiste pas de données sur lutilisation du valsartan chez les patients atteints de dysfonctionnement hépatique sévère (voir rubrique 4.3). La pharmacocinétique de lhydrochlorothiazide nest pas significativement modifiée en cas dhépatopathie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Il est très probable que les modifications produites par lassociation dans les études de toxicité chronique ont été causées par le composant valsartan. Lorgane cible des toxicités a été le rein, la réaction étant plus prononcée chez le ouistiti que chez le rat. Lassociation a provoqué des lésions rénales (néphropathie avec basophilie tubulaire, augmentation de lurémie, de la créatininémie et de la kaliémie, augmentation du volume mictionnel et des électrolytes urinaires à partir de 30 mg/kg/jour de valsartan + 9 mg/kg/jour dhydrochlorothiazide chez le rat et de 10 mg/kg/jour + 3 mg/kg/jour chez le ouistiti, probablement du fait dune altération de lhémodynamique rénale. Chez le rat, ces doses représentent respectivement 0,9 et 3,5 fois la dose maximale recommandée chez lhomme (DMRH) sur une base mg/m2. Chez le ouistiti, elles représentent respectivement 0,3 et 1,2 fois la dose maximale recommandée chez lhomme (DMRH) de valsartan et dhydrochlorothiazide sur une base mg/m2. (Les calculs supposent une dose orale de 320 mg/jour de valsartan en association avec 25 mg/jour dhydrochlorothiazide chez un patient de 60 kg).
Ladministration de doses élevées de lassociation valsartan/hydrochlorothiazide a entraîné une diminution des indices érythrocytaires (numération érythrocytaire, hémoglobine, hématocrite, à partir des doses de 100 + 31 mg/kg/jour chez le rat et 30 + 9 mg/kg/jour chez le ouistiti). Chez le rat, ces doses représentent respectivement 3,0 et 12 fois la dose maximale recommandée chez lhomme (DMRH) de valsartan et dhydrochlorothiazide sur une base mg/m2. Chez le ouistiti, elles représentent respectivement 0,9 et 3,5 fois la dose maximale recommandée chez lhomme (DMRH) de valsartan et dhydrochlorothiazide sur une base mg/ m2. (Les calculs supposent une dose orale de 320 mg/jour de valsartan en association avec 25 mg/jour dhydrochlorothiazide chez un patient de 60 kg).
Des lésions de la muqueuse gastrique ont été observées chez le ouistiti (à partir de 30 + 9 mg/kg/jour). Dans le rein, lassociation a également provoqué une hyperplasie des artérioles afférentes (à la dose de 600 + 188 mg/kg/jour chez le rat et à partir de 30 + 9 mg/kg/jour chez le ouistiti). Chez le ouistiti, ces doses représentent respectivement 0,9 et 3,5 fois la dose maximale recommandée chez lhomme (DMRH) de valsartan et dhydrochlorothiazide sur une base mg/ m2. Chez le rat, elles représentent respectivement 18 et 73 fois la dose maximale recommandée chez lhomme (DMRH) de valsartan et dhydrochlorothiazide sur une base mg/ m2. (Les calculs supposent une dose orale de 320 mg/jour de valsartan en association avec 25 mg/jour dhydrochlorothiazide chez un patient de 60 kg).
Les effets mentionnés ci-dessus semblent être dus aux effets pharmacologiques du valsartan à doses élevées (blocage de linhibition par langiotensine II de la libération de rénine, avec stimulation des cellules productrices de rénine) et ils surviennent également avec les IEC. Ces données ne semblent pas pertinentes en cas dadministration de doses thérapeutiques de valsartan chez lhomme.
Il na pas été mené détudes de mutagénicité, cassures chromosomiques ou cancérogenèse avec lassociation valsartan-hydrochlorothiazide car il na pas été mis en évidence dinteractions entre les deux substances. Cependant, ces études ont été conduites séparément avec le valsartan et lhydrochlorothiazide et elles nont pas révélé de signes de mutagénicité, cassures chromosomiques ou cancérogenèse.
Chez le rat, des doses toxiques maternelles (600 mg/kg/jour) dans les derniers jours de la gestation et de la lactation, ont entraîné une survie et un gain pondéral inférieurs ainsi quun retard de développement (décollement de lauricule, ouverture du conduit auditif) chez la progéniture (voir rubrique 4.6). Ces doses chez le rat (600 mg/kg/jour) représentent environ 18 fois la dose recommandée chez lhomme sur la base de mg/m² (les calculs supposent une dose orale de 320 mg/jour et un patient de 60 kg). Des résultats comparables ont été observés avec lassociation valsartan/hydrochlorothiazide chez le rat et le lapin. Les études de développement embryo-ftal (segment II) menées avec le valsartan/hydrochlorothiazide chez le rat et le lapin nont pas révélé de tératogénicité, mais une foetotoxicité associée à la toxicité maternelle a été observée.
Noyau : Cellulose microcristalline, crospovidone, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre.
Pelliculage : hypromellose, macrogol 8000, talc, oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer jaune (E172), dioxyde de titane (E171).
Sans objet.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans lemballage extérieur dorigine, à labri de lhumidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 50, 56, 84, 90, 98 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC-PE-PVDC/Aluminium)
28, 30, 50, 56, 84, 90, 98 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas dexigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
2-4 RUE LIONEL TERRAY
92500 RUEIL MALMAISON
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 344 301-1 ou 34009 344 301 1 4 : 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 344 302-8 ou 34009 344 302 8 2 : 56 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 344 303-4 ou 34009 344 303 4 3 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 371 962-5 ou 34009 371 962 5 3 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 371 961-9 ou 34009 371 961 9 2 : 84 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 371 963-1 ou 34009 371 963 1 4 : 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 381 557-6 ou 34009 381 557 6 1 : 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 381 558-2 ou 34009 381 558 2 2 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 381 559-9 ou 34009 381 559 9 0 : 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 381 560-7 ou 34009 381 560 7 2 : 56 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 381 561-3 ou 34009 381 561 3 3 : 84 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 381 563-6 ou 34009 381 563 6 2 : 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
· 381 564-2 ou 34009 381 564 2 3 : 98 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.