RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 02/09/2014
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS 20 mg/10 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 20 mg de rosuvastatine (sous forme de sel de zinc) et 10 mg dézétimibe.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Gélule en gélatine de taille 0, non marquée, à mécanisme de fermeture de type Coni snap, avec une tête de couleur caramel et un corps de couleur jaune contenant deux comprimés. La longueur de la gélule est denviron 21,7 mm (± 0,5 mm).
4.1. Indications thérapeutiques
4.2. Posologie et mode d'administration
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est indiqué chez les patients adultes dont lhypercholestérolémie est adéquatement contrôlée par les deux substances actives administrées simultanément à la même posologie.
Le patient doit être sous un régime alimentaire hypolipidémiant adapté et doit continuer son régime pendant le traitement avec ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS.
La dose quotidienne recommandée est de une gélule du dosage prescrit, avec ou sans nourriture.
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS ne convient pas à un traitement initial. Linstauration dun traitement ou lajustement de la posologie, si nécessaire, ne doit seffectuer quavec les substances actives individuelles et le passage à lassociation fixe nest possible quaprès détermination des doses adéquates.
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS 10 mg/10 mg et 20 mg/10 mg, gélule, ne sont pas adaptés au traitement de patients nécessitant une dose de 40 mg de rosuvastatine.
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS doit être pris soit plus de 2 heures avant, soit plus de 4 heures après ladministration dune résine échangeuse dions.
Population pédiatrique
La sécurité demploi et lefficacité de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS chez les enfants âgés de moins de 18 ans nont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques 4.8, 5.1 et 5.2, mais aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Utilisation chez les personnes âgées
Une dose initiale de 5 mg de rosuvastatine est recommandée chez les patients âgés de plus de 70 ans (voir rubrique 4.4). Lassociation nest pas adaptée à un traitement initial. Linstauration dun traitement ou lajustement de la posologie, si nécessaire, ne doit seffectuer quavec les substances actives individuelles et le passage à lassociation fixe nest possible quaprès détermination des doses adéquates.
Posologie chez les patients insuffisants rénaux
Aucun ajustement posologique nest nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée.
La dose initiale recommandée est de 5 mg de rosuvastatine chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine <60 ml/min). Lassociation fixe nest pas adaptée au traitement initial. Les substances actives individuelles doivent être utilisées pour initier le traitement ou pour modifier la dose.
Lutilisation de rosuvastatine chez des patients présentant une insuffisance rénale sévère est contre-indiquée pour toutes les doses (voir rubriques 4.3 et 5.2).
Posologie chez les patients insuffisants hépatiques
Aucun ajustement posologique nest nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (Score de Child Pugh 5 à 6). Le traitement par ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS nest pas recommandé chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée (Score de Child Pugh 7 à 9) ou sévère (Score de Child Pugh > 9) (voir rubriques 4.4 et 5.2.). ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est contre-indiqué chez les patients atteints dune affection hépatique active (voir rubrique 4.3).
Origine ethnique
Une augmentation de lexposition systémique à la rosuvastatine a pu être observée chez les patients asiatiques (voir rubriques 4.4 et 5.2). La dose initiale recommandée pour les patients dorigine asiatique est de 5 mg de rosuvastatine. Lassociation fixe ne convient pas pour le traitement initial. Les substances actives individuelles doivent être utilisées pour initier le traitement ou pour modifier la dose.
Polymorphismes génétiques
Certains types spécifiques de polymorphismes génétiques sont connus pour augmenter lexposition à la rosuvastatine (voir rubrique 5.2). Pour les patients présentant ces types spécifiques de polymorphismes, une dose quotidienne plus faible de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est recommandée.
Posologie chez des patients présentant des facteurs de prédisposition au développement dune myopathie
La dose initiale recommandée est 5 mg de rosuvastatine chez les patients présentant des facteurs de prédisposition au développement dune myopathie (voir rubrique 4.4). Lassociation fixe ne convient pas pour le traitement initial. Les substances actives individuelles doivent être utilisées pour initier le traitement ou pour modifier la dose.
Traitement concomitant
La rosuvastatine est un substrat de divers transporteurs protéiques (par ex., OATP1B1 et BCRP). Le risque de myopathie (dont la rhabdomyolyse) est accru lorsque VIAZ ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est administré en association avec certains médicaments qui peuvent augmenter la concentration plasmatique de la rosuvastatine en raison de linteraction avec ces transporteurs protéiques (par ex., ciclosporine et certains inhibiteurs de protéases, dont les associations de ritonavir avec atazanavir, lopinavir, et/ou tipranavir ; voir rubriques 4.4 et 4.5). Chaque fois que cela est possible, il faut envisager dutiliser dautres médicaments, et, si nécessaire, envisager linterruption temporaire du traitement par ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS. Dans des situations où la co-administration de ces médicaments avec ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est inévitable, le bénéfice et le risque du traitement concomitant, ainsi que des ajustements de la posologie de la rosuvastatine doivent être soigneusement envisagés (voir rubrique 4.5).
Mode dadministration
Voie orale.
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS doit être pris tous les jours au même moment dans la journée, avec ou sans nourriture.
La gélule peut savaler en entier avec un verre deau.
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est contre-indiqué (voir rubriques 4.4, 4.5 et 5.2) :
· chez les patients présentant une hypersensibilité aux substances actives (rosuvastatine, ézétimibe) ou à lun des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· chez les patients atteints dune affection hépatique active avec des élévations persistantes non expliquées des taux de transaminases sériques et toute élévation du taux de transaminases sériques dépassant 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN),
· pendant la grossesse et lallaitement et chez les femmes en âge de procréer qui nutilisent pas de moyens de contraception appropriés,
· chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min),
· chez les patients atteints de myopathie,
· chez les patients recevant de la ciclosporine en association.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Des effets musculo-squelettiques, tels que myalgie, myopathie et rarement rhabdomyolyse ont été rapportés chez des patients traités par la rosuvastatine à toutes les doses, et en particulier à des doses supérieures à 20 mg.
Dans le cadre de la surveillance depuis la mise sur le marché de lézétimibe, des cas de myopathie et de rhabdomyolyse ont été rapportés. Toutefois, la rhabdomyolyse a été rapportée très rarement avec lézétimibe en monothérapie et très rarement lorsque lézétimibe a été associé à dautres agents connus pour être associés à un risque accru de rhabdomyolyse. Si une myopathie est suspectée face à des symptômes musculaires ou est confirmée par un taux de créatine kinase, lézétimibe, toute statine, et tous les agents connus pour être associés à un risque accru de rhabdomyolyse que le patient prend de façon concomitante doivent être immédiatement arrêtés. Tous les patients débutant le traitement doivent recevoir la consigne de signaler rapidement toute douleur, sensibilité ou faiblesse musculaire inexpliquée (voir rubrique 4.8).
Effets hépatiques
Dans des essais contrôlés de co-administration chez des patients recevant de lézétimibe avec une statine, des élévations consécutives de transaminases (≥ 3 x la limite supérieure de la normale [LSN]) ont été observées.
Il est recommandé de réaliser des tests de la fonction hépatique 3 mois après linstauration du traitement par rosuvastatine. La rosuvastatine doit être interrompue ou la dose doit être réduite si le taux de transaminases sériques est supérieur à 3 fois la limite supérieure de la normale.
Chez les patients présentant une hypercholestérolémie secondaire causée par une hypothyroïdie ou un syndrome néphrotique, la maladie sous-jacente doit être traitée avant linstauration du traitement avec ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS.
En raison des effets inconnus de laugmentation de lexposition à lézétimibe chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS nest pas recommandé (voir rubrique 5.2).
Effets rénaux
Des cas de protéinurie, décelée à laide de bandelettes urinaires, principalement dorigine tubulaire, ont été observés chez des patients traités à des doses plus élevées de rosuvastatine, en particulier avec la dose de 40 mg ; elle était transitoire ou intermittente dans la plupart des cas. La protéinurie ne sest pas avérée prédictive dune affection rénale aiguë ou évolutive (voir rubrique 4.8).
Mesure de la créatinine phosphokinase
La créatine phosphokinase (CPK) ne doit pas se mesurer à la suite dexercices physiques vigoureux ou en présence dune autre cause plausible daugmentation de la CPK, qui pourraient fausser linterprétation des résultats.
Si les valeurs de référence de CPK sont significativement élevées (> 5 x LSN) il est nécessaire de réaliser un test de confirmation dans les 5 à 7 jours. Si le test répété confirme une valeur de CPK de référence > 5 x LSN, le traitement ne doit pas être débuté.
Avant le traitement
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS, comme dautres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, doit être prescrit avec prudence chez les patients présentant des facteurs de prédisposition au développement dune myopathie/rhabdomyolyse. Ces facteurs comprennent :
· Insuffisance rénale,
· Hypothyroïdie,
· Antécédents personnels ou familiaux de troubles musculaires héréditaires,
· Antécédent de toxicité musculaire avec un autre inhibiteur de la HMG-CoA réductase ou avec un fibrate,
· Alcoolisme,
· Âge supérieur à 70 ans,
· Situations au cours desquelles une augmentation des taux plasmatiques peut se produire (voir rubrique 5.2),
· Utilisation concomitante de fibrates.
Chez ces patients, le risque lié au traitement doit être pesé au regard du bénéficie éventuel et il est recommandé de mettre en place une surveillance clinique. Si les valeurs de référence de CPK sont significativement élevées (> 5 x LSN), le traitement ne doit pas être débuté.
Pendant le traitement
Les patients doivent recevoir pour consigne de signaler immédiatement toute douleur, faiblesse ou crampe musculaire inexpliquée, en particulier si celles-ci saccompagnent dun malaise ou de fièvre. Les taux de CPK doivent être mesurés chez ces patients. Le traitement doit être interrompu si les taux de CPK sont significativement élevés (> 5 x LSN) ou si les symptômes musculaires sont sévères et entrainent une gêne quotidienne (même si les taux de CPK sont £ 5 x LSN). La surveillance en routine des taux de CPK chez les patients asymptomatiques nest pas obligatoire.
De très rares cas de myopathie nécrosante à médiation immunitaire (MNMI) ont été signalés pendant ou après un traitement par des statines, dont la rosuvastatine. La MNMI est cliniquement caractérisée par une faiblesse musculaire proximale et des taux sériques élevés de créatine kinase, qui persistent malgré larrêt du traitement par les statines.
Au cours des essais cliniques, aucune augmentation des effets musculo-squelettiques na été mise en évidence parmi le faible nombre de patients recevant de la rosuvastatine avec un traitement concomitant. Toutefois, une augmentation de lincidence de myosite et de myopathie a été observée chez ses patients recevant dautres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase conjointement à des dérivés dacide fibrique, dont le gemfibrozil, la ciclosporine, lacide nicotinique, les antifongiques azolés, les inhibiteurs de protéases et les antibiotiques macrolides. Le gemfibrozil augmente le risque de myopathie lorsquil est administré en association avec certains inhibiteurs de la HMG-CoA réductase. Par conséquent, lassociation de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS avec du gemfibrozil nest pas recommandée. Le bénéfice obtenu en associant ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS avec des fibrates ou de la niacine sur les paramètres lipidiques doit être prudemment pondéré par rapport aux risques potentiels de telles associations.
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS ne doit pas être utilisé chez des patients présentant une affection aiguë, grave, suggérant une myopathie ou prédisposant au développement dune insuffisance rénale secondaire à une rhabdomyolyse (par ex., sepsis, hypotension, intervention chirurgicale majeure, traumatisme, grave trouble métabolique, endocrinien et des électrolytes ; ou crises convulsives non contrôlées).
Origine ethnique
Les études de la pharmacocinétique de la rosuvastatine montrent une augmentation de lexposition chez les sujets asiatiques comparativement aux sujets caucasiens (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Inhibiteurs de protéases
Une augmentation de lexposition systémique à la rosuvastatine a été observée chez des sujets recevant de la rosuvastatine prise de façon concomitante avec divers inhibiteurs de protéases en association avec du ritonavir. Il faut tenir compte à la fois du bénéfice hypolipidémiant de lutilisation de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS chez des patients atteints du VIH recevant des inhibiteurs de protéases et de laugmentation possible des concentrations plasmatiques de la rosuvastatine lors de linitiation et de laugmentation des doses de la rosuvastatine chez des patients traités par inhibiteurs de protéases.
Lutilisation concomitante avec certains inhibiteurs de protéases nest pas recommandée sauf si la dose de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est ajustée (voir rubriques 4.2 et 4.5).
Pneumopathie interstitielle
Des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle ont été rapportés avec certaines statines, en particulier dans le cadre du traitement à long terme (voir rubrique 4.8). Le tableau clinique peut comprendre la dyspnée, la toux non productive et la détérioration de létat de santé général (fatigue, perte de poids et fièvre). En cas de suspicion de développement dune pneumopathie interstitielle, le traitement par statine doit être interrompu.
Diabète sucré
Certaines données suggèrent que les médicaments de la classe des statines peuvent entrainer une élévation des taux de glycémie ; chez certains patients à haut risque de développer un diabète dans lavenir, elles peuvent produire un niveau dhyperglycémie pour lequel les soins antidiabétiques dusage sont adaptés. Toutefois, ce risque est pondéré par la diminution du risque vasculaire avec les statines et par conséquent, il ne doit pas constituer une raison darrêter le traitement par statines. Les patients à risque (glycémie à jeun de 5,6 à 6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m², taux de triglycérides élevés, hypertension) doivent être surveillés à la fois sur le plan clinique et sur le plan biochimique, conformément aux recommandations nationales.
Dans létude JUPITER, la fréquence globale rapportée de diabète sucré était de 2,8 % sous rosuvastatine et de 2,3 % sous placebo, principalement chez les patients dont le taux de glycémie à jeun était compris entre 5,6 et 6,9 mmol/l.
Fibrates
La sécurité et lefficacité de lézétimibe administré avec des fibrates nont pas été établies.
En cas de suspicion de lithiase biliaire chez un patient recevant ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS et du fénofibrate, il est indiqué de procéder à des analyses de la vésicule biliaire et ce traitement doit être interrompu (voir sections 4.5 et 4.8).
Anticoagulants
Si ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est pris en association avec de la warfarine, autre anticoagulant à base de coumarine, ou de la fluindione, le rapport international normalisé (INR) doit être surveillé de manière appropriée (voir rubrique 4.5).
Ciclosporine : voir rubriques 4.3 et 4.5.
Population pédiatrique
La sécurité et lefficacité de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS chez les enfants âgés de moins de 18 ans nont pas été établies et son utilisation nest donc pas recommandée dans ce groupe dâge.
Affection hépatique et consommation dalcool
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS doit être utilisé avec prudence chez les patients qui consomment des quantités excessives dalcool et/ou ont des antécédents dune affection hépatique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Ciclosporine : Lors dun traitement concomitant par la rosuvastatine et la ciclosporine, les valeurs de lASC (aire sous la courbe) de la rosuvastatine étaient 7 fois plus élevées que celles observées chez des volontaires sains (voir rubrique 4.3). Ladministration concomitante na pas affecté les concentrations plasmatiques de ciclosporine.
La co-administration de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS avec la ciclosporine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Une étude portant sur huit patients transplantés rénaux dont la clairance de la créatinine était > 50 ml/min recevant une dose fixe de ciclosporine et une dose unique de 10 mg dézétimibe a montré une augmentation de lASC moyenne de lézétimibe total de 3,4 (facteur de 2,3 à 7,9) comparé à des volontaires sains, recevant ézétimibe seul, dans une autre étude (n = 17). Dans une étude différente chez un patient transplanté rénal qui présentait une insuffisance rénale sévère et recevait de la ciclosporine et plusieurs autres médicaments, lexposition totale à lézétimibe était 12 fois supérieure à celle des témoins qui recevaient de lézétimibe seul.Dans une étude en cross-over en deux phases menée chez douze sujets sains, ladministration quotidienne de 20 mg dézétimibe pendant 8 jours avec une dose unique de 100 mg de ciclosporine au 7ème jour a entrainé une augmentation moyenne de 15 % de lASC de la ciclosporine (allant dune augmentation de 10 % à 51 %) comparativement à une dose unique de 100 mg de ciclosporine seule. Aucune étude contrôlée sur leffet de lézétimibe en co-administration sur lexposition à la ciclosporine chez des patients transplantés rénaux na été menée.
Associations déconseillées
Inhibiteurs de protéases : Même si le mécanisme exact de linteraction est inconnu, lutilisation concomitante dun inhibiteur de protéases peut augmenter fortement lexposition à la rosuvastatine (voir le tableau de la rubrique 4.5). Par exemple, dans une étude de pharmacocinétique, la co-administration de 10 mg de rosuvastatine et dune association de deux inhibiteurs de protéase (atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg) chez des volontaires sains a entrainé une augmentation denviron trois fois et sept fois des valeurs de lASC et de la Cmax de la rosuvastatine, respectivement. Lutilisation concomitante de la rosuvastatine et de certaines associations dinhibiteurs de protéase peut être envisagée après un examen attentif dun ajustement posologique de la rosuvastatine en fonction de laugmentation attendue de lexposition à la rosuvastatine (voir rubriques 4.2, 4.4 et tableau 4.5). Lassociation nest pas adaptée à un traitement initial. Linstauration dun traitement ou lajustement de la posologie, si nécessaire, ne doit seffectuer quavec les substances actives individuelles et le passage à lassociation fixe nest possible quaprès détermination des doses adéquates.
Inhibiteurs des transporteurs protéiques : La rosuvastatine est un substrat pour certains transporteurs protéiques, dont le transporteur hépatocytaire dinflux OATP1B1 et le transporteur defflux BCRP. Ladministration concomitante de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS avec des médicaments qui sont des inhibiteurs de ces transporteurs protéiques peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de la rosuvastatine et une augmentation du risque de myopathie (voir rubriques 4.2, 4.4, et Tableau 4.5).
Gemfibrozil et autres produits hypolipidémiants : Lutilisation concomitante de rosuvastatine et de gemfibrozil a entraîné une augmentation deux fois plus importante des valeurs de la Cmax et de lASC de la rosuvastatine (voir rubrique 4.4). Sur la base de données provenant détudes dinteraction spécifiques, aucune interaction pharmacocinétique pertinente avec du fénofibrate nest anticipée ; toutefois, une interaction pharmacodynamique pourrait se produire.
Le gemfibrozil, le fénofibrate, dautres fibrates et des doses hypolipidémiantes (supérieures ou égales à 1 g/jour) de niacine (acide nicotinique) augmentent le risque de myopathie lorsquils sont administrés en association avec des inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, probablement car ils peuvent eux-mêmes être à lorigine dune myopathie lorsquils sont administrés en monothérapie.
Chez des patients recevant du fénofibrate et de lézétimibe, les médecins doivent être conscients du risque éventuel de lithiase biliaire et daffection de la vésicule biliaire (voir rubriques 4.4 et 4.8). En cas de suspicion de lithiase biliaire chez un patient recevant de lézétimibe et du fénofibrate, il est indiqué de procéder à des analyses de la vésicule biliaire et ce traitement doit être interrompu (voir section 4.8). Ladministration concomitante de fénofibrate ou de gemfibrozil a augmenté modestement les concentrations totales dézétimibe (environ 1,5 fois et 1,7 fois, respectivement).
La co-administration dézétimibe avec dautres fibrates na pas été étudiée. Les fibrates peuvent augmenter lexcrétion de cholestérol dans la bile, et entraîner une lithiase biliaire. Dans les études effectuées chez lanimal, lézétimibe a parfois augmenté le taux de cholestérol de la vésicule biliaire, mais pas chez toutes les espèces (voir rubrique 5.3). Un risque lithogène associé à lutilisation dézétimibe à des doses thérapeutiques ne peut pas être exclu.
Autres interactions
Antiacides : Ladministration simultanée de rosuvastatine avec une suspension antiacide contenant de lhydroxyde daluminium et de magnésium a entraîné une diminution des concentrations plasmatiques de rosuvastatine denviron 50 %. Cet effet a été atténué lorsque lantiacide a été administré 2 heures après la rosuvastatine. La signification clinique de cette interaction na pas été étudiée.
Ladministration concomitante dantiacides a diminué la vitesse dabsorption de lézétimibe mais na pas eu deffet sur la biodisponibilité de lézétimibe. Cette diminution de la vitesse dabsorption nest pas considérée comme significative sur le plan clinique.
Érythromycine : Lutilisation concomitante de rosuvastatine et dérythromycine a entraîné une diminution de 20 % de lASC0-t et une diminution de 30 % de la Cmax de la rosuvastatine. Cette interaction peut être causée par laugmentation de motilité intestinale provoquée par lérythromycine.
Enzymes du cytochrome P450 : Les résultats provenant détudes in vitro et in vivo montrent que la rosuvastatine nest ni un inhibiteur ni un inducteur des isoenzymes du cytochrome P450. En outre, la rosuvastatine est un substrat mineur pour ces isoenzymes. Par conséquent, aucune interaction médicamenteuse résultant du métabolisme médié par le cytochrome P450 nest anticipée.
Aucune interaction cliniquement pertinente na été observée entre la rosuvastatine et le fluconazole (un inhibiteur du CYP2C9 et du CYP3A4) ou le kétoconazole (un inhibiteur du CYP2A6 et du CYP3A4).
Dans des études précliniques, il a été démontré que lézétimibe ninduit pas les enzymes du cytochrome P450 métabolisant le médicament. Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative na été observée entre lézétimibe et des médicaments connus pour être métabolisés par les cytochromes P450 1A2, 2D6, 2C8, 2C9, et 3A4, ou la N-acétyltransférase.
Antivitamine K : Comme avec les autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, linstauration du traitement ou laugmentation de la posologie de la rosuvastatine chez des patients traités en association avec des antivitamines K (par ex., warfarine ou un autre anticoagulant coumarinique) peut entraîner une augmentation du rapport international normalisé (INR). Larrêt ou la diminution de la posologie de la rosuvastatine peut entraîner une diminution de lINR. Dans de tels cas, il est souhaitable de mettre en place une surveillance de lINR.
Ladministration concomitante dézétimibe (10 mg une fois par jour) na pas eu deffet sur la biodisponibilité de la warfarine ni sur le temps de prothrombine dans une étude menée chez 12 volontaires sains. Cependant, des cas ont été rapportés en post-commercialisation daugmentation de lINR chez des patients chez qui lézétimibe avait été ajouté à la warfarine ou la fluindione. Si ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est ajouté à de la warfarine, autre anticoagulant à base de coumarine, ou de la fluindione, le rapport international normalisé (INR) doit être surveillé de manière appropriée (voir rubrique 4.4).
Contraceptif oral/traitement hormonal substitutif (THS) : Lutilisation concomitante de rosuvastatine avec un contraceptif oral a entraîné une augmentation de lASC de léthinylestradiol et du norgestrel, respectivement de 26 % et 34 %. Cette augmentation des concentrations plasmatiques doit être prise en compte lors de la sélection des doses du contraceptif oral. Aucune donnée pharmacocinétique nest disponible chez les sujets prenant simultanément de la rosuvastatine et un THS et un effet similaire ne peut donc pas être exclu. Cependant, lassociation a été largement utilisée chez les femmes au cours des essais cliniques et a été bien tolérée.
Dans des études cliniques dinteraction, lézétimibe na pas eu deffet sur la pharmacocinétique des contraceptifs oraux (éthinylestradiol et lévonorgestrel).
Cholestyramine : Ladministration concomitante de cholestyramine a diminué denviron 55 % laire sous la courbe (ASC) moyenne de lézétimibe total (ézétimibe + glucuronide dézétimibe). La diminution supplémentaire du cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL cholestérol) liée à lassociation dézétimibe à la cholestyramine peut être amoindrie par cette interaction (voir rubrique 4.2).
Statines : Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative na été observée lorsque lézétimibe a été co-administré avec latorvastatine, la simvastatine, la pravastatine, la lovastatine, la fluvastatine ou la rosuvastatine.
Autres médicaments : Selon les données provenant détudes spécifiques dinteraction, aucune interaction pertinente sur le plan clinique entre la rosuvastatine et la digoxine nest anticipée.
Dans des études cliniques dinteraction, lézétimibe na pas eu deffet sur la pharmacocinétique de la dapsone, du dextrométhorphane, de la digoxine, du glipizide, du tolbutamide, ou du midazolam, lors de la co-administration. La cimétidine, co-administrée avec de lézétimibe, na pas eu deffet sur la biodisponibilité de lézétimibe.
Interactions nécessitant des ajustements de la posologie de la rosuvastatine (voir également le tableau ci-dessous) : Lorsquil est nécessaire de co-administrer la rosuvastatine avec dautres médicaments connus pour augmenter lexposition à la rosuvastatine, la posologie doit être ajustée. Commencer avec une dose de 5 mg de rosuvastatine une fois par jour si laugmentation attendue de lexposition (ASC) est denviron 2 fois sa valeur ou plus. La dose journalière maximale doit être ajustée afin que lexposition attendue à la rosuvastatine ne dépasse pas celle dune dose journalière de 40 mg de rosuvastatine sans interaction médicamenteuse ; par exemple, une dose de 20 mg de rosuvastatine avec du gemfibrozil (augmentation 1,9 fois plus importante), et une dose de 10 mg de rosuvastatine avec lassociation datazanavir/ritonavir (augmentation 3,1 fois plus importante).
Effet de ladministration concomitante de médicaments sur lexposition à la rosuvastatine (ASC ; par ordre décroissant de surface) observé dans des essais cliniques publiés
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Schéma posologique du médicament administré en association |
Schéma posologique de la rosuvastatine |
Variation delASC de la rosuvastatine* |
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Ciclosporine 75 mg 2xj à 200 mg 2xj, 6 mois |
10 mg 1xj, 10 jours |
7,1 fois ↑ |
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Atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg 1xj, 8 jours |
10 mg, dose unique |
3,1 fois ↑ |
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Lopinavir 400 mg/ritonavir 100 mg 2xj, 17 jours |
20 mg 1xj, 7 jours |
2,1 fois ↑ |
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Gemfibrozil 600 mg 2xj, 7 jours |
80 mg, dose unique |
1,9 fois ↑ |
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Eltrombopag 75 mg 1xj, 10 jours |
10 mg, dose unique |
1,6 fois ↑ |
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Darunavir 600 mg/ritonavir 100 mg 2xj, 7 jours |
10 mg 1xj, 7 jours |
1,5 fois ↑ |
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Tipranavir 500 mg/ritonavir 200 mg 2xj, 11 jours |
10 mg, dose unique |
1,4 fois ↑ |
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Dronédarone 400 mg 2xj |
Indisponible |
1,4 fois ↑ |
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Itraconazole 200 mg 1xj, 5 jours |
10 mg, dose unique |
1,4 fois ↑** |
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Fosamprénavir 700 mg/ritonavir 100 mg 2xj, 8 jours |
10 mg, dose unique |
↔ |
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Aléglitazar 0,3 mg, 7 jours |
40 mg, 7 jours |
↔ |
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Silymarin 140 mg 3xj, 5 jours |
10 mg, dose unique |
↔ |
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Fénofibrate 67 mg 3xj, 7 jours |
10 mg, 7 jours |
↔ |
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Rifampine 450 mg 1xj, 7 jours |
20 mg, dose unique |
↔ |
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Kétoconazole 200 mg 2xj, 7 jours |
80 mg, dose unique |
↔ |
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Fluconazole 200 mg 1xj, 11 jours |
80 mg, dose unique |
↔ |
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Érythromycine 500 mg 4xj, 7 jours |
80 mg, dose unique |
28 % ↓ |
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Baicaline 50 mg 3xj, 14 jours |
20 mg, dose unique |
47 % ↓ |
*Données présentées en multiples de (ou x-fois) représentant le rapport entre ladministration concomitante des deux produits et la rosuvastatine seule. Les données présentées en % représentent la différence relative en % par rapport à la rosuvastatine seule.
Une augmentation est indiquée par une « ↑ », pas de changement est indiqué par « ↔ » et une diminution est indiquée par « ↓ »
**Plusieurs études dinteraction ont été menées avec différentes posologies de rosuvastatine, et le tableau affiche le rapport le plus significatif.
1xj = une fois par jour ; 2xj = deux fois par jour ; 3xj = trois fois par jour ; 4xj = quatre fois par jour
Lassociation nest pas adaptée à un traitement initial. Linstauration dun traitement ou lajustement de la posologie, si nécessaire, ne doit seffectuer quavec les substances actives individuelles et le passage à lassociation fixe nest possible quaprès détermination des doses adéquates.
ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est contre-indiqué pendant la grossesse et lallaitement.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace.
Grossesse
Rosuvastatine :
Étant donné que le cholestérol et dautres produits de la biosynthèse du cholestérol sont essentiels au développement du ftus, le risque potentiel de linhibition de la HMG-CoA réductase lemporte sur le bénéfice attendu du traitement pendant la grossesse. Les études effectuées chez lanimal ont mis en évidence une toxicité limitée sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Si une patiente tombe enceinte durant lutilisation de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS, le traitement doit être immédiatement arrêté.
Ézétimibe :
Aucune donnée clinique nest disponible sur lutilisation dézétimibe pendant la grossesse.
Les études effectuées chez lanimal sur lutilisation dézétimibe en monothérapie nont pas mis en évidence deffets délétères directs ou indirects sur la grossesse, le développement embryo-ftal, la naissance ou le développement post-natal (voir rubrique 5.3).
Allaitement
Rosuvastatine :
Chez le rat, la rosuvastatine est excrétée dans le lait. Il nexiste aucune donnée sur lexcrétion de la rosuvastatine dans le lait maternel chez la femme (voir rubrique 4.3).
Ézétimibe :
Les études effectuées chez les rats ont montré que lézétimibe est excrété dans le lait maternel. On ne sait pas si lézétimibe est excrété dans le lait maternel chez la femme.
Fertilité
Il nexiste aucune donnée dessai clinique disponible sur les effets de lézétimibe sur la fertilité humaine. Lézétimibe na aucun effet sur la fertilité des rats mâles ou femelles (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables observés avec la rosuvastatine sont généralement légers et transitoires. Dans les essais cliniques contrôlés, moins de 4 % des patients traités par rosuvastatine ont dû arrêter le traitement en raison deffets indésirables.
Dans les études cliniques dont la durée allait jusquà 112 semaines, lézétimibe à 10 mg par jour a été administré en monothérapie chez 2 396 patients, ou avec une statine chez 11 308 patients ou avec du fénofibrate chez 185 patients. Les effets indésirables étaient généralement légers et transitoires. Lincidence globale des effets secondaires était similaire entre lézétimibe et le placebo. De même, le taux darrêt du traitement en raison deffets indésirables était comparable entre lézétimibe et le placebo.
Selon les données disponibles, 1 200 patients ont pris de la rosuvastatine et de lézétimibe en association dans des études cliniques. Comme cela a été rapporté dans la littérature publiée, les événements indésirables les plus fréquents liés à lassociation de rosuvastatine et dézétimibe chez des patients souffrant dhypercholestérolémie sont laugmentation des transaminases hépatiques, les problèmes gastro-intestinaux et la douleur musculaire. Il sagit deffets indésirables connus des substances actives. Toutefois, une interaction pharmacodynamique en matière deffets indésirables entre la rosuvastatine et lézétimibe ne peut pas être exclue (voir rubrique 5.2).
Résumé sous forme de tableau des réactions indésirables
La fréquence de survenue des événements indésirables est classée comme suit : fréquent (³ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (³ 1/1 000, < 1/100) ; rare (³ 1/10,000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
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Base de données MedDRA des classes de systèmes dorganes |
Fréquent
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Peu fréquent |
Rare |
Très rare |
Fréquence indéterminée |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
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thrombocytopénie2 |
|
thrombocytopénie5
|
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Affections du système immunitaire |
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|
réactions dhypersensibilité, dont angio-dème2 |
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hypersensibilité (dont éruption cutanée, urticaire, anaphylaxie et angio-dème) 5 |
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Affections endocriniennes |
diabète sucré1, 2
|
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
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diminution de lappétit3 |
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Affections psychiatriques |
|
|
|
|
dépression2,5 |
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Affections du système nerveux |
céphalées2,4, sensations vertigineuses2 |
paresthésie4 |
|
polyneuropathie2, perte de mémoire2 |
neuropathie périphérique2 troubles du sommeil (incluant insomnie et cauchemars) 2 sensations vertigineuses 5 ; paresthésie5 |
|
Affections vasculaires |
|
bouffées vasomotrices3 ; hypertension3 |
|
|
|
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
toux3 |
|
|
toux2, dyspnée2,5 |
|
Affections gastro-intestinales |
constipation2, nausée2, douleur abodminale2,3 diarrhée3 ; flatulence3 |
dyspepsie3 ; reflux gastro-sophagien3 ; nausée3 bouche sèche4 ; gastrite4 |
pancréatite2 |
|
diarrhée2 pancréatite5 ; constipation5 |
|
Affections hépatobiliaires |
|
|
augmentation du taux de transaminases hépatiques2 |
ictère2, hépatite2 |
hépatite5, lithiase biliaire5, cholécystite5 |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
prurit2,4, éruption cutanée2,4, urticaire2,4 |
|
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syndrome de Stevens-Johnson2 érythème multiforme5 |
|
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
myalgie2,4 |
arthralgie3 ; spasmes musculaires3 ; douleur au cou3 douleur dorsale4 ; faiblesse musculaire4 ; douleur dans les membres4 |
myopathie (dont la myosite) 2, rhabdomyolyse2 |
arthralgie2 |
myopathie nécrosante à médiation immunitaire2, troubles des tendons, parfois compliqués par une déchirure2, arthralgie5, myalgie5 ; myopathie/rhabdomyolyse 5 (voir rubrique 4.4)
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Affections du rein et des voies urinaires |
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hématurie2 |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
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gynécomastie2 |
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Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
asthénie2 fatigue3 |
douleur thoracique3, douleur3 asthénie4 ; dème périphérique4 |
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dème2 asthénie5
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Investigations |
augmentation des taux dALAT et/ou dASAT4 |
augmentation des taux dALAT et/ou dASAT3 ; augmentation du taux de CPK sérique3 ; augmentation du taux de gamma-glutamyltransférase3 ; résultats anormaux aux tests de la fonction hépatique3 |
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|
1La fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risque (glycémie à jeun ≥ 5,6 mmol/l, IMC > 30 kg/m2, augmentation du taux de triglycérides, antécédents dhypertension) pour la rosuvastatine.
2 Profil deffets indésirables pour la rosuvastatine basé sur les données provenant des études cliniques et de la vaste expérience depuis la mise sur le marché.
3 Ézétimibe en monothérapie. Effets indésirables observés chez les patients traités par ézétimibe (N = 2 396) et à une plus grande incidence quavec le placebo (N = 1 159)
4 Ézétimibe co-administré avec une statine. Effets indésirables observés chez les patients traités par ézétimibe co-administré avec une statine (N = 11 308) et à une plus grande incidence quavec la statine administrée seule (N = 9 361).
5 Effets indésirables supplémentaires dézétimibe, signalés dans le cadre de lexpérience depuis la mise sur le marché. Étant donné que les effets indésirables ont été identifiés à partir de notifications spontanées, leur véritable fréquence est inconnue et ne peut pas être estimée.
Comme avec les autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, lincidence des effets indésirables dus au médicament a tendance à être dépendante de la dose.
Effets rénaux : des cas de protéinurie, détectée par bandelette urinaire et principalement dorigine tubulaire, ont été observés chez des patients traités par la rosuvastatine. Des variations dans les taux de protéines urinaires allant daucune ou de traces à ++ ou plus ont été observées chez moins de 1 % des patients à un moment donné durant le traitement avec la dose de 10 et 20 mg, et chez environ 3 % des patients traités à la dose de 40 mg. Une augmentation mineure dans la variation entre aucune ou trace et + a été observée avec la dose de 20 mg. Dans la plupart des cas, la protéinurie diminue ou disparaît spontanément alors que le traitement est poursuivi. Lexamen des données provenant des essais cliniques et de lexpérience depuis la mise sur le marché jusquà ce jour na pas permis didentifier de lien de causalité entre la protéinurie et une affection rénale aiguë ou évolutive. Des cas dhématurie ont été observés chez des patients traités avec la rosuvastatine et les données cliniques montrent que le taux de survenue est faible.
Effets musculo-squelettiques : Des effets musculo-squelettiques, tels que la myalgie, la myopathie (dont la myosite), et rarement la rhabdomyolyse avec et sans insuffisance rénale aigüe ont été rapportés chez des patients traités par la rosuvastatine à toutes les doses, et en particulier aux doses supérieures à 20 mg.
Une augmentation dose-dépendante des taux de CPK a été observée chez des patients prenant de la rosuvastatine ; la majorité des cas étaient légers, asymptomatiques et transitoires. Si les taux de CPK sont élevés (> 5 x LSN), le traitement doit être arrêté (voir rubrique 4.4).
Effets hépatiques : Comme avec les autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, une augmentation dose-dépendante des transaminases a été observée chez un petit nombre de patients prenant de la rosuvastatine ; la majorité des cas étaient bénins, asymptomatiques et transitoires.
Les événements indésirables suivants ont été rapportés avec certaines statines :
· troubles sexuels,
· des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle ont été rapportés avec certaines statines, en particulier dans le cadre du traitement à long terme (voir rubrique 4.4).
Les taux de rapport de rhabdomyolyses, dévénements rénaux graves et dévénements hépatiques graves (constitués principalement daugmentations des transaminases) sont plus élevés à la dose de 40 mg de rosuvastatine.
Résultats des analyses de laboratoire :
Dans des essais cliniques contrôlés en monothérapie, lincidence délévations cliniquement significatives des transaminases sériques (ALAT et/ou ASAT ≥ 3 x LSN, consécutivement) était similaire entre lézétimibe (0,5 %) et le placebo (0,3 %). Dans les essais portant sur la co-administration, lincidence était de 1,3 % pour les patients traités par ézétimibe co-administré avec une statine et de 0,4 % pour les patients traités par une statine en monothérapie. Ces élévations étaient généralement asymptomatiques, non associées à une cholestase, et les valeurs revenaient aux valeurs de référence après larrêt du traitement ou lors de la poursuite du traitement (voir rubrique 4.4).
Dans les essais cliniques, des taux de CPK > 10 x LSN ont été rapportés pour 4 des 1 674 (0,2 %) patients qui avaient reçu de lézétimibe en monothérapie par rapport à 1 des 786 (0,1 %) patients qui avaient reçu du placebo, et pour 1 des 917 (0,1 %) patients qui avaient reçu de lézétimibe co-administré avec une statine par rapport à 4 des 929 (0,4 %) patients qui avaient reçu une statine en monothérapie. Il ny a pas eu daugmentation datteinte musculaire ou de rhabdomyolyse associée à lézétimibe comparé au groupe contrôle (placebo ou statine en monothérapie) (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
La sécurité demploi et lefficacité de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS chez les enfants âgés de moins de 18 ans nont pas été établies (voir rubrique 5.1).
Rosuvastatine : Des élévations du taux de créatine kinase > 10 x LSN et des symptômes musculaires après un lexercice physique ou une activité physique accrue ont été observées plus fréquemment dans un essai clinique de 52 semaines chez des enfants et des adolescents comparativement à des adultes. Par ailleurs, le profil de sécurité de la rosuvastatine était similaire chez les enfants et les adolescents comparativement à celui des adultes.
Ézétimibe : Dans une étude portant sur des adolescents (âgés de 10 à 17 ans) atteints dhypercholestérolémie hétérozygote familiale (n = 248), des élévations des taux dALAT et/ou dASAT (≥ 3 x LSN, consécutivement) ont été observées chez 3 % des patients (4 patients) traités par ézétimibe/simvastatine comparativement à 2 % (2 patients) dans le groupe de la simvastatine en monothérapie ; ces chiffres étaient respectivement 2 % (2 patients) et 0 % pour les élévations des taux de CPK (≥ 10 x LSN). Aucun cas de myopathie na été rapporté. Cet essai navait pas pour objet la comparaison des effets indésirables rares liés au médicament.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Il nexiste aucune donnée publiée dans la littérature concernant le surdosage avec la rosuvastatine.
Il ny a pas de traitement spécifique en cas de surdosage avec la rosuvastatine.
Dans les études cliniques, ladministration dézétimibe, à la dose de 50 mg/jour, à 15 volontaires sains sur une période allant jusquà 14 jours, ou à la dose de 40 mg/jour à 18 patients atteints dhypercholestérolémie primaire sur une période allant jusquà 56 jours a généralement été bien tolérée. Chez lanimal, aucune toxicité na été observée après ladministration de doses uniques par voie orale de 5 000 mg/kg dézétimibe chez les rats et les souris et de 3 000 mg/kg chez les chiens.
Quelques cas de surdosage avec lézétimibe ont été rapportés : la plupart nont pas été associés à des effets indésirables. Les effets indésirables rapportés nont pas été graves.
En cas de surdosage, il convient demployer des mesures symptomatiques et de soutien. La fonction hépatique et les taux de CPK doivent être surveillés. Il est peu probable que lhémodialyse apporte un bénéfice.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : agents modificateurs des lipides ; inhibiteurs de la HMG-CoA réductase en association avec dautres agents modificateurs des lipides, code ATC C
Rosuvastatine
Mécanisme daction
La rosuvastatine est un inhibiteur sélectif et compétitif de la HMG-CoA réductase, lenzyme responsable du contrôle de la transformation de la 3‑hydroxy‑3‑méthylglutaryl coenzyme A en mévalonate, précurseur du cholestérol. Le principal site daction de la rosuvastatine est le foie, lorgane cible pour la baisse des taux de cholestérol.
La rosuvastatine augmente le nombre de récepteurs des LDL hépatiques à la surface des cellules, augmentant ainsi la captation et le catabolisme des LDL et inhibant la synthèse hépatique des VLDL, en réduisant ainsi le nombre total de particules de VLDL et de LDL.
Effets pharmacodynamiques
La rosuvastatine réduit les taux élevés de LDL-cholestérol, de cholestérol total et de triglycérides et augmente les taux de HDL-cholestérol. Elle abaisse également les taux dApoB, du non-HDL-C, du VLDL-TG et augmente les taux dApoA I (voir Tableau ci-dessous). La rosuvastatine abaisse également les rapports entre LDL-C/HDL-C, cholestérol total/HDL-C, non-HDL-C/HDL-C et ApoB/ApoA I.
Réponse en fonction de la dose chez des patients atteints dhypercholestérolémie primaire (type IIa et IIb)
(Variation moyenne ajustée en pourcentage par rapport à la valeur initiale)
|
Administration |
N |
LDL-C |
Total-C |
HDL-C |
TG |
non-HDL-C |
ApoB |
ApoA I |
|
Placebo |
13 |
-7 |
-5 |
3 |
-3 |
-7 |
-3 |
0 |
|
5 mg |
17 |
-45 |
-33 |
13 |
-35 |
-44 |
-38 |
4 |
|
10 mg |
17 |
-52 |
-36 |
14 |
-10 |
-48 |
-42 |
4 |
|
20 mg |
17 |
-55 |
-40 |
8 |
-23 |
-51 |
-46 |
5 |
|
40 mg |
18 |
-63 |
-46 |
10 |
-28 |
-60 |
-54 |
0 |
Un effet thérapeutique est obtenu dans la semaine qui suit linstauration du traitement et 90 % de la réponse maximale est atteinte au bout de 2 semaines. La réponse maximale est généralement atteinte au bout de 4 semaines et se maintient par la suite.
Ézétimibe
Lézétimibe est un hypocholestérolémiant qui inhibe sélectivement labsorption intestinale du cholestérol et des phytostérols apparentés. Lézétimibe est utilisé par voie orale, et possède un mécanisme daction qui diffère des autres clases dagent hypocholestérolémiants (par ex., statines, résines échangeuses dions, dérivés dacide fibrique et stanols végétaux). La cible moléculaire de lézétimibe est le transporteur de stérols, lanalogue 1 de C1 de Niemann-Pick (NPC1L1), qui est responsable de labsorption intestinale du cholestérol et des phytostérols.
Lézétimibe se localise au niveau de la bordure en brosse de lintestin grêle et inhibe labsorption du cholestérol, entraînant une diminution du transfert du cholestérol intestinal vers le foie ; les statines diminuent la synthèse du cholestérol dans le foie et ensemble, ces mécanismes distincts permettent une diminution complémentaire du cholestérol. Dans une étude clinique de 2 semaines menée auprès de 18 patients hypercholestérolémiques, lézétimibe a inhibé labsorption intestinale du cholestérol de 54 %, comparativement au placebo.
Une série détudes précliniques a été réalisée afin de déterminer la sélectivité de lézétimibe sur linhibition de labsorption du cholestérol. Lézétimibe a inhibé labsorption du [14C]‑cholestérol sans effet sur labsorption des triglycérides, des acides gras, des acides biliaires, de la progestérone, de léthinylestradiol ou des vitamines A et D liposolubles.
Des études épidémiologiques ont établi que la morbidité et la mortalité cardiovasculaires variaient directement avec le taux de cholestérol total et de LDL-C, et inversement avec le taux de HDL-C. Aucun effet bénéfique de lézétimibe sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires na encore été démontré.
Co-administration de la rosuvastatine et de lézétimibe
Efficacité clinique
Un essai clinique randomisé de 6 semaines, en double aveugle avec groupes parallèles, a évalué la sécurité et lefficacité de lézétimibe (10 mg) associé à un traitement fixe par rosuvastatine versus une augmentation de la posologie de rosuvastatine de 5 à 10 mg ou de 10 à 20 mg (n = 440). Les données groupées ont démontré que lézétimibe associé à une posologie stable de rosuvastatine de 5 mg ou 10 mg réduisait le LDL cholestérol de 21 %. Par ailleurs, un doublement de la dose de rosuvastatine jusquà 10 mg ou 20 mg a permis de réduire le cholestérol de 5,7 % (différence entre les groupes de 15,2 %, p < 0,001). Individuellement, lézétimibe associé à la rosuvastatine à 5 mg a réduit davantage le LDL cholestérol que la rosuvastatine à 10 mg (différence de 12,3 %, p < 0,001), et lézétimibe associé à la rosuvastatine à 10 mg a réduit davantage le LDL cholestérol que la rosuvastatine à 20 mg (différence de 17,5 %, p < 0,001).
Une étude randomisée de 6 semaines a été conçue pour étudier lefficacité et la sécurité de la rosuvastatine à 40 mg en monothérapie ou en association avec lézétimibe à 10 mg chez des patients à haut risque de développer une maladie coronarienne (n = 469). De manière significative, un nombre plus important de patients recevant lassociation rosuvastatine/ézétimibe que ceux recevant la rosuvastatine en monothérapie ont atteint leur objectif de LDL cholestérol selon la classification ATP III (< 100 mg/dl, 94,0 % contre 79,1 %, p < 0,001). La rosuvastatine à 40 mg a été efficace pour améliorer le profil lipidique athérogène dans cette population à haut risque.
Une étude randomisée, en ouvert, de 12 semaines, a étudié le niveau de réduction du taux de LDL dans chaque bras de traitement (rosuvastatine 10 mg/ézétimibe 10 mg, rosuvastatine 20 mg/ézétimibe 10 mg, simvastatine 40/ézétimibe 10 mg, simvastatine 80/ézétimibe 10 mg). La diminution, par rapport aux valeurs de référence, avec les associations à faible dose de rosuvastatine était de 59,7 %, significativement supérieure à celle des associations de simvastatine à faible dose, 55,2 % (p < 0,05). Le traitement avec lassociation à dose élevée de rosuvastatine a réduit le LDL cholestérol de 63,5 % versus une réduction de 57,4 % avec lassociation à dose élevée de simvastatine (p < 0,001).
Population pédiatrique
LAgence européenne des médicaments a accordé une dérogation à lobligation de soumettre les résultats détudes réalisées avec ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de taux élevés de cholestérol (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant lutilisation pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Association rosuvastatine et ézétimibe
Lutilisation concomitante de 10 mg de rosuvastatine et de 10 mg dézétimibe a entraîné une augmentation 1,2 fois supérieure des valeurs de lASC de la rosuvastatine chez des sujets hypercholestérolémiques. Une interaction pharmacodynamique en matière deffets indésirables entre la rosuvastatine et lézétimibe ne peut pas être exclue.
Rosuvastatine
Absorption
Les concentrations plasmatiques maximales de la rosuvastatine sont atteintes environ 5 heures après ladministration par voie orale. La biodisponibilité absolue est denviron 20 %.
Distribution
La rosuvastatine est majoritairement captée par le foie, qui est le site principal de la synthèse du cholestérol et de la clairance du LDL-C. Le volume de distribution de la rosuvastatine est denviron 134 litres. Environ 90 % de la rosuvastatine est lié aux protéines plasmatiques, principalement à lalbumine.
Biotransformation
La rosuvastatine subit un métabolisme limité (environ 10 %). Des études portant sur le métabolisme in vitro qui utilisaient des hépatocytes humains indiquent que la rosuvastatine est un mauvais substrat pour le métabolisme basé sur le cytochrome P450. Le CYP2C9 était la principale isoenzyme impliquée, avec dans une moindre mesure le 2C19, le 3A4 et le 2D6. Les principaux métabolites identifiés sont les métabolites N‑desméthyl et la forme lactone. Le métabolite N-desméthyl est environ 50 % moins actif que la rosuvastatine, alors que la forme lactone est considérée comme cliniquement inactive. La rosuvastatine est responsable de plus de 90 % de lactivité inhibitrice de la HMG-CoA réductase circulante.
Élimination
Environ 90 % de la dose de rosuvastatine est excrétée sous forme inchangée dans les selles (substance active absorbée et non absorbée) et la partie restante est excrétée dans lurine.
Environ 5 % de la dose est excrétée sous forme inchangée dans lurine. La demi-vie délimination plasmatique est denviron 19 heures. La demi-vie délimination naugmente pas avec des doses plus élevées. La moyenne géométrique de la clairance plasmatique est denviron 50 litres/heure (coefficient de variation de 21,7 %).
Comme avec les autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, le passage hépatique de la rosuvastatine implique le transporteur membranaire OATP-C. Ce transporteur est important dans lélimination hépatique de la rosuvastatine.
Linéarité
Lexposition systémique à la rosuvastatine augmente proportionnellement à la dose. Il ny a pas de modifications des paramètres pharmacocinétiques après des administrations quotidiennes répétées.
Populations spéciales
Âge et sexe : Il ny a pas eu deffet cliniquement pertinent de lâge ou du sexe sur la pharmacocinétique de la rosuvastatine chez les adultes. La pharmacocinétique de la rosuvastatine chez les enfants et les adolescents atteints dhypercholestérolémie familiale hétérozygote était similaire à celle des volontaires adultes (voir « Population pédiatrique » ci-dessous).
Origine ethnique : Des études pharmacocinétiques montrent une élévation 2 fois supérieure de lASC médiane et de la Cmax chez des sujets asiatiques (japonais, chinois, philippins, vietnamiens et coréens) comparativement aux caucasiens ; une élévation environ 1,3 supérieure de lASC médiane et de la Cmax a été montrée chez les indiens.
Une analyse de pharmacocinétique de population na révélé aucune différence cliniquement significative entre les groupes caucasien et noir.
Insuffisance rénale : Dans une étude sur des sujets présentant divers degrés dinsuffisance rénale, une altération légère à modérée de la fonction rénale na eu aucune influence sur la concentration plasmatique de la rosuvastatine ou du métabolite N-desméthyl. Les sujets présentant une insuffisance rénale sévère (ClCr <30 ml/min) avaient une augmentation 3 fois supérieure de la concentration plasmatique et une augmentation 9 fois supérieure de la concentration du métabolite N-desméthyl comparés aux volontaires sains. Les concentrations plasmatiques à létat déquilibre de la rosuvastatine chez des sujets hémodialysés étaient de 50 % plus importantes que celles des volontaires sains.
Insuffisance hépatique : Dans une étude portant sur des sujets présentant divers degrés dinsuffisance hépatique, il na pas été démontré daugmentation de lexposition à la rosuvastatine chez des sujets dont les scores de Child Pugh étaient égaux ou inférieurs à 7. Cependant, deux sujets dont les scores de Child Pugh étaient de 8 et 9 ont montré une augmentation de lexposition systémique au moins 2 fois plus importante comparée aux sujets dont les scores de Child Pugh étaient inférieurs.
Il ny a pas dexpérience chez des sujets dont les scores de Child Pugh sont supérieurs à 9.
Polymorphismes génétiques : La configuration des inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, dont la rosuvastatine, implique les transporteurs protéiques OATP1B1 et BCRP. Chez les patients présentant des polymorphismes génétiques SLCO1B1 (OATP1B1) et/ou ABCG2 (BCRP), il y a un risque daugmentation de lexposition à la rosuvastatine. Les polymorphismes individuels de SLCO1B1 c.521CC et ABCG2 c.421AA sont associés à une exposition (ASC) plus élevée à la rosuvastatine comparativement aux génotypes SLCO1B1 c.521TT ou ABCG2 c.421CC. Ce génotypage spécifique nest pas établi dans la pratique clinique, mais pour les patients connus pour présenter ces types de polymorphismes, une dose quotidienne plus faible de ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS est recommandée.
Population pédiatrique : Les paramètres pharmacocinétiques de la rosuvastatine chez les patients pédiatriques atteints dhypercholestérolémie familiale hétérozygote âgés de 10 à 17 ans nont pas été entièrement caractérisés. Une petite étude de la pharmacocinétique avec la rosuvastatine (administrée sous forme de comprimés) chez 18 patients pédiatriques a démontré que lexposition semblait comparable à celle des patients adultes. En outre, les résultats indiquent quune variation importante de leffet en fonction de la dose nest pas attendue.
Ézétimibe
Absorption
Après une administration par voie orale, lézétimibe est rapidement absorbé et largement conjugué à un glycuronide phénolique pharmacologiquement actif (ézétimibe-glycuronide). Les concentrations plasmatiques maximales moyennes (Cmax) sont atteintes au bout dune à deux heures pour lézétimibe-glucuronide et au bout de 4 à 12 heures pour lézétimibe. La biodisponibilité absolue de lézétimibe ne peut pas être déterminée car le composant est pratiquement insoluble dans un milieu aqueux injectable.
Ladministration concomitante de nourriture (repas riche en matières grasses ou sans matières grasses) na pas eu deffet sur la biodisponibilité orale de lézétimibe. Lézétimibe peut être administré avec ou sans nourriture.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques humaines est de 99,7 % pour lézétimibe et de 88 à 92% pour lézétimibe-glycuronide.
Biotransformation
Lézétimibe est principalement métabolisé dans lintestin grêle et le foie par glycuroconjugaison (réaction de phase II), suivie dune excrétion biliaire. Un métabolisme oxydatif minimal (réaction de phase I) a été observé chez toutes les espèces évaluées. Lézétimibe et lézétimibe-glycuronide sont les principaux produits dérivés du médicament détectés dans le plasma, constituant respectivement environ 10 à 20 % et 80 à 90 % de la quantité totale du médicament dans le plasma. Lézétimibe et lézétimibe-glycuronide sont lentement éliminés du plasma avec des signes de recyclage entérohépatique significatif. La demi-vie de lézétimibe et de lézétimibe-glycuronide est denviron 22 heures.
Élimination
À la suite de ladministration par voie orale de 14C‑ézétimibe (20 mg) chez lhomme, lézétimibe total représentait environ 93 % de la radioactivité totale dans le plasma. Environ 78 % et 11 % de la radioactivité administrée étaient récupérés respectivement dans les selles et lurine, au cours dune période de recueil de 10 jours. Au bout de 48 heures, il ny avait plus de niveaux décelables de radioactivité dans le plasma.
Populations spéciales
Âge et sexe : Les concentrations plasmatiques de lézétimibe total sont environ 2 fois plus élevées chez les personnes âgées (≥ 65 ans) que chez les adultes plus jeunes (18 à 45 ans). La réduction de LDL-C et le profil de sécurité sont comparables chez les sujets âgés et les sujets jeunes traités avec ézétimibe. Par conséquent, aucun ajustement posologique nest nécessaire chez les personnes âgées.
Les concentrations plasmatiques de lézétimibe total sont légèrement plus élevées (environ de 20 %) chez les femmes que chez les hommes. La réduction de LDL-C et le profil de sécurité sont comparables chez les hommes et les femmes traités avec ézétimibe. Par conséquent, aucun ajustement posologique nest nécessaire en fonction du sexe.
Insuffisance rénale : Après une dose unique de 10 mg dézétimibe administrée chez des patients atteints de néphropathie sévère (n = 8 ; ClCr moyenne ≤ 30 ml/min/1,73m2), lASC moyenne pour lézétimibe total était augmentée denviron 1,5 fois comparativement aux volontaires sains (n = 9). Ce résultat na pas été considéré comme étant cliniquement significatif. Aucun ajustement posologique nest nécessaire pour les patients insuffisants rénaux.
Un patient supplémentaire dans cette étude (après une greffe de rein et qui recevait de nombreux médicaments, dont la ciclosporine) a présenté une exposition 12 fois supérieure à lézétimibe total.
Insuffisance hépatique : Après une dose unique de 10 mg dézétimibe, lASC moyenne pour lézétimibe total était augmentée denviron 1,7 fois chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child Pugh 5 ou 6), comparativement aux sujets sains. Dans une étude à doses répétées de 14 jours, (10 mg par jour) menée chez des patients présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child Pugh 7 à 9), lASC moyenne a été augmentée denviron 4 fois au Jour 1 et au Jour 14, comparativement aux sujets sains. Aucun ajustement posologique nest nécessaire pour les patients présentant une insuffisance hépatique légère. En raison des effets inconnus de laugmentation de lexposition à lézétimibe chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (score de Child Pugh > 9), le ROSUVASTATINE/EZETIMIBE EGIS nest pas recommandé (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique : Labsorption et le métabolisme de lézétimibe sont similaires chez les enfants et les adolescents (âgés de 10 à 18 ans) et les adultes. Selon la quantité dézétimibe total, il ny a aucune différence pharmacocinétique entre les adolescents et les adultes. Aucune donnée pharmacocinétique dans la population pédiatrique âgée de moins de 10 ans nest disponible. Lexpérience clinique chez les patients pédiatriques et adolescents comprend des patients atteints dHFhe, HFhe ou de sitostérolémie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans une série de tests in vivo et in vitro, lézétimibe, administré seul ou en association avec des statines, na montré aucun potentiel génotoxique. Les résultats des tests de carcinogénicité à long-terme sur lézétimibe étaient négatifs.
La co-administration dézétimibe avec des statines na pas été tératogène chez les rats. Chez des lapines gravides, un petit nombre danomalies squelettiques (vertèbres thoraciques et caudales fusionnées, nombre réduit de vertèbres caudales) a été observé.
Rosuvastatine : Les données précliniques basées sur des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de génotoxicité et de carcinogénicité nont pas mis en évidence de risque particulier pour lhomme. Les tests spécifiques pour les effets sur lhERG nont pas été évalués. Les effets indésirables non observés dans les études cliniques, mais observés chez les animaux à des taux dexposition similaires aux taux dexposition cliniques sont les suivants : dans des études de toxicité à doses répétées, des variations histopathologiques hépatiques probablement dues à laction pharmacologique de la rosuvastatine ont été observées chez les souris, les rats et dans une moindre mesure avec des effets au niveau de la vésicule biliaire chez les chiens, mais pas chez les singes. En outre, une toxicité testiculaire a été observée chez les singes et les chiens à des doses plus élevées. Une toxicité sur la reproduction a été évidente chez les rats, avec une diminution de la taille et du poids de la portée ainsi que du nombre de jeunes survivants à des doses materno-toxiques, où les expositions systémiques étaient plusieurs fois supérieures aux doses thérapeutiques.
Ézétimibe : Les études animales sur la toxicité chronique de lézétimibe nont identifié aucun organe cible pour les effets toxiques. Chez les chiens traités pendant quatre semaines avec de lézétimibe (≥ 0,03 mg/kg/jour), la concentration de cholestérol dans la bile était augmentée dun facteur de 2,5 à 3,5. Toutefois, dans une étude dun an sur des chiens recevant des doses allant jusquà 300 mg/kg/jour, aucune incidence accrue de lithiase biliaire ou dautres effets hépatobiliaires nont été observés. La signification de ces données pour lhomme est indéterminée. Un risque lithogène associé à lutilisation dézétimibe à des doses thérapeutiques ne peut pas être exclu.
Lézétimibe na pas eu deffet sur la fertilité des rats mâles ou femelles, et il na pas été démontré quil était tératogène chez les rats ou les lapins, que ce soit sur le développement prénatal ou postnatal. Lézétimibe a traversé la barrière placentaire chez les rates et les lapines gravides ayant reçu des doses multiples de 1 000 mg/kg/jour. La co-administration dézétimibe avec la lovastatine a entraîné des morts embryonnaires
Cellulose microcristalline silicifiée (cellulose microcristalline (E460) et silice colloïdale anhydre (E551))
Silice colloïdale anhydre (E551)
Stéarate de magnésium (E572)
Povidone (E1201)
Croscarmellose sodique (E468)
Cellulose microcristalline (E460)
Mannitol (E421)
Laurylsulfate de sodium (E514)
Hydroxypropylcellulose faiblement substituée (E463)
Enveloppe de la gélule
Tête : oxyde de fer rouge (E172), dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), gélatine
Corps : oxyde de fer jaune (E172), dioxyde de titane (E171), gélatine
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
À conserver dans lemballage extérieur dorigine à labri de la lumière et de lhumidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10, 28, 30, 56, 60, 84 ou 90 gélules sous plaquettes formées à froid (OPA/AL/PVC // Al).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Keresztúri út 30-38
1106 Budapest
Hongrie
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 280 002-9 ou 34009 280 002 9 3 : 10 gélules sous plaquettes (OPA/AL/PVC // Al).
· 280 003-5 ou 34009 280 003 5 4 : 28 gélules sous plaquettes (OPA/AL/PVC // Al).
· 280 004-1 ou 34009 280 004 1 5 : 30 gélules sous plaquettes (OPA/AL/PVC // Al).
· 280 005-8 ou 34009 280 005 8 3 : 56 gélules sous plaquettes (OPA/AL/PVC // Al).
· 280 006-4 ou 34009 280 006 4 4 : 60 gélules sous plaquettes (OPA/AL/PVC // Al).
· 280 007-0 ou 34009 280 007 0 5 : 84 gélules sous plaquettes (OPA/AL/PVC // Al).
· 280 008-7 ou 34009 280 008 7 3 : 90 gélules sous plaquettes (OPA/AL/PVC // Al).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste I