Résumé des Caractéristiques du Produit

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT

ANSM - Mis à jour le : 22/03/2013

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg, comprimé gastro-résistant

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé gastro-résistant contient :

40 mg de pantoprazole (équivalent à 45,1 mg de pantoprazole sodique sesquihydraté)

Excipient : chaque comprimé gastro-résistant contient 76,85 mg de maltitol et 0,690 mg de lécithine de soja (voir rubrique 4.4).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé gastro-résistant

Comprimé jaune, ovale.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez l’adulte et l’adolescent âgé de 12 ans et plus

Œsophagite par reflux gastro-oesophagien.

Chez l’adulte

· Eradication de Helicobacter pylori (H. pylori) en association à une bithérapie antibiotique appropriée chez les patients présentant un ulcère lié à l’infection à H. pylori.

· Ulcère gastrique et duodénal.

· Syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations hypersécrétoires pathologiques.

4.2. Posologie et mode d'administration

Les comprimés ne doivent pas être croqués ni écrasés, mais avalés entiers avec un peu d’eau avant un repas.

Posologie recommandée

Chez l’adulte et l’adolescent âgé de 12 ans et plus

Œsophagite par reflux gastro-oesophagien

Un comprimé de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg par jour. Dans certains cas, la dose peut être doublée (en passant à 2 comprimés de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg par jour) notamment lorsqu’il n’y a pas eu de réponse à un autre traitement.

Une durée de traitement de 4 semaines est habituellement nécessaire pour la cicatrisation des lésions d’oesophagite. Si cette durée n’est pas suffisante, la guérison sera obtenue en général par un traitement de 4 semaines supplémentaires.

Chez l’adulte

Éradication de H. pylori en association à deux antibiotiques appropriés

Chez les patients atteints d’ulcères gastriques et duodénaux dus à Helicobacter pylori, l’éradication du germe nécessite de recourir à une association thérapeutique. Il faut tenir compte des directives officielles locales (par exemple recommandations nationales) concernant la résistance bactérienne ainsi que le bon usage et la prescription des agents antibactériens. En fonction du schéma de résistance, les associations suivantes peuvent être recommandées pour l’éradication de H. pylori:

a) un comprimé de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg deux fois par jour

+ 1000 mg d’amoxicilline deux fois par jour

+ 500 mg de clarithromycine deux fois par jour

b) un comprimé de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg deux fois par jour

+ 400 à 500 mg de métronidazole (ou 500 mg de tinidazole) deux fois par jour

+ 250 à 500 mg clarithromycine deux fois par jour

c) un comprimé de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg deux fois par jour

+1000 mg d’amoxicilline deux fois par jour

+ 400 à 500 mg de métronidazole (ou 500 mg de tinidazole) deux fois par jour

Dans le cadre de l’association thérapeutique, pour l’éradication d’une infection à H. pylori, le deuxième comprimé de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg doit être pris une heure avant le repas du soir. L’association thérapeutique est en général recommandée pour une durée de 7 jours et peut être prolongée jusqu’à un maximum de deux semaines. Si la poursuite du traitement par le pantoprazole est indiquée pour assurer la guérison des ulcères, les doses de pantoprazole à utiliser sont celles recommandées pour le traitement des ulcères duodénaux et gastriques.

Si l’association thérapeutique n’est pas indiquée, par exemple si le patient s’est révélé négatif pour H. pylori, les recommandations posologiques suivantes s’appliquent à la monothérapie par PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg :

Traitement des ulcères gastriques

Un comprimé de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg par jour. Dans certains cas, la dose peut être doublée (en passant à 2 comprimés de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg par jour) notamment lorsqu’il n’y a pas eu de réponse à un autre traitement.

Une durée de traitement de 4 semaines est habituellement nécessaire pour la cicatrisation des ulcères gastriques. Si cette durée n’est pas suffisante, la cicatrisation sera obtenue en général par un traitement de 4 semaines supplémentaires.

Traitement des ulcères duodénaux

Un comprimé de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg par jour. Dans certains cas, la dose peut être doublée (en passant à 2 comprimés de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg par jour) notamment lorsqu’il n’y a pas eu de réponse à un autre traitement.

Une durée de traitement de 2 semaines est habituellement nécessaire pour la cicatrisation d’un ulcère duodénal. Si cette durée n’est pas suffisante, la guérison sera obtenue en général par un traitement de 2 semaines supplémentaires.

Syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations hypersécrétions pathologiques

Pour le traitement au long cours du syndrome de Zollinger-Ellison et d’autres situations hypersécrétoires pathologiques, la posologie quotidienne initiale est de 80 mg (2 comprimés de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg). Celle-ci peut être augmentée ou diminuée en fonction des besoins, selon les résultats des mesures du débit acide. Dans le cas d’une posologie supérieure à 80 mg par jour, la dose devra être fractionnée en deux prises. Une augmentation temporaire de la posologie au-dessus de 160 mg par jour de pantoprazole est possible, mais ne devrait pas excéder la durée nécessaire à la maîtrise de la sécrétion acide.

La durée du traitement du syndrome de Zollinger-Ellison et des autres situations hypersécrétoires pathologiques n’est pas limitée dans le temps et doit être adaptée aux besoins cliniques.

Populations particulières

Chez l’enfant âgé de moins de 12 ans

L’utilisation de PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg n’est pas recommandée chez l’enfant âgé de moins de 12 ans en raison de l’insuffisance des données de sécurité et d’efficacité dans cette tranche d’âge.

Insuffisance hépatique

La dose journalière de 20 mg de pantoprazole ne doit pas être dépassée chez le sujet atteint d’insuffisance hépatique sévère.

Les données de sécurité et d’efficacité disponibles, lors de l’utilisation du PANTOPRAZOLE ZENTIVA dans le cadre d’une association thérapeutique, étant limitées, PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg ne doit pas être utilisé pour l’éradication de H. pylori chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubrique 4.4).

Insuffisance rénale

Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet atteint d’insuffisance rénale.

Les données de sécurité et d’efficacité disponibles, lors de l’utilisation du PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg dans le cadre d’une association thérapeutique étant limitées, PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg ne doit pas être utilisé pour l’éradication de H. pylori chez les patient présentant une insuffisance rénale.

Chez le sujet âgé

Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet âgé.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active, aux benzimidazoles substitués, à l’huile de soja ou à l’un des autres excipients.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Insuffisance Hépatique

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, un bilan des enzymes hépatiques devra être réalisé régulièrement pendant le traitement, notamment en cas d’utilisation au long cours. En cas d’élévation de celles-ci, le traitement devra être interrompu (voir rubrique 4.2).

Association thérapeutique

En cas d’associations thérapeutiques, il est nécessaire de respecter les résumés des caractéristiques du produit des médicaments impliqués.

En cas de symptômes alarmants

En présence de tout symptôme alarmant (par exemple perte de poids involontaire importante, vomissements récurrents, dysphagie, hématémèse, anémie ou meléna) et lorsqu’un ulcère gastrique est suspecté ou présent, une affection maligne doit être écartée, car la prise de pantoprazole peut atténuer les symptômes et par conséquent en retarder le diagnostic.

D’autres examens doivent être envisagés si les symptômes persistent malgré un traitement approprié.

Administration concomitante d’atazavanir

L’administration concomitante d’atazavanir avec un inhibiteur de la pompe à protons est déconseillée (voir rubrique 4.5). Si l’association d’atazavanir et d’un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique régulière (par exemple une surveillance de la charge virale) est conseillée, associée à une augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400 mg par 100 mg de ritovanir. La dose quotidienne maximale de pantoprazole recommandée est de 20 mg.

Influence sur l’absorption de la vitamine B12

Chez les patients atteints du syndrome de Zollinger-Ellison et d’autres situations hypersécrétoires pathologiques nécessitant un traitement au long cours, le pantoprazole, comme tout anti-sécrétoire gastrique, peut diminuer l’absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) par hypo- ou achlorhydrie. Ceci doit être pris en compte chez les patients disposant de réserves réduites ou présentant des facteurs de risque de diminution de l’absorption de la vitamine B12 lors de traitement au long cours ou si des symptômes cliniques sont observés.

Traitement à long terme

Dans le cadre du traitement au long cours, notamment lorsque sa durée excède 1 an, les patients devront faire l’objet d’une surveillance clinique régulière.

Infections bactériennes gastro-intestinales

Le pantoprazole, comme tous les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), est susceptible d’augmenter le nombre des bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal supérieur. Le traitement avec PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg peut conduire à une légère augmentation du risque d’infections gastrointestinales provoquées par des bactéries comme Salmonella et Campylobacter.

Huile de soja

Ce médicament contient de l’huile de soja. Il est contre-indiqué si le patient est allergique à l’arachide ou au soja (voir rubrique 4.3).

Maltitol

En raison de la présence de maltitol E965, l'utilisation de ce médicament est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire rare).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Effets du pantoprazole sur l’absorption d’autres médicaments

En raison d’une inhibition importante et durable de la sécrétion gastrique, le pantoprazole peut réduire l’absorption des médicaments dont la biodisponibilité est pH-dépendante, comme par exemple certains antifongiques azolés, tel que le ketoconazole, l’itraconazole, le posaconazole et d’autres médicaments tels que l’erlotinib.

Traitement antirétroviral (atazanavir)

L’administration concomitante d’atazavanir et d’autres médicaments du VIH, dont l’absorption est pH-dépendante, avec les inhibiteurs de la pompe à protons peut entraîner une réduction substantielle de leur biodisponibilité et peut avoir un impact sur leur efficacité. Par conséquent, l’administration concomitante d’inhibiteurs de pompe à protons avec l’atazavanir est déconseillée (voir rubrique 4.4).

Anticoagulants coumariniques (phenprocoumone ou warfarine)

Bien qu’aucune interaction n’ait été observée lors de l’administration simultanée d’inhibiteurs de la pompe à protons et de phenprocoumone ou de warfarine au cours des études de pharmacocinétique clinique, quelques cas isolés de modification de l’International Normalised Ratio (INR) ont été rapportés, lors de leur administration simultanée, après commercialisation. En conséquence, chez les patients traités par des anticoagulants coumariniques (par exemple phenprocoumone ou warfarine), le suivi du taux de prothrombine / INR est recommandé au début et à l’arrêt du traitement, ou en cas d’administration intermittente de pantoprazole.

Autres études d’interactions cinétiques

Le pantoprazole est largement métabolisé au niveau du foie, par le système enzymatique du cytochrome P450. La principale voie métabolique est la déméthylation par le CYP2C19 et les autres voies métaboliques comprennent l’oxydation par le CYP3A4.

Aucune interaction cliniquement significative n’a été observée au cours d’études spécifiques portant notamment sur la carbamazépine, le diazépam, le glibenclamide, la nifédipine, et un contraceptif oral composé de lévonorgestrel et d’ethinyloestradiol.

Les résultats d’une série d’études d’interactions cinétiques ont démontré que le pantaprozole n’influait pas sur les substances actives métabolisés par le CYP1A2 (comme la caféine ou la théophylline), le CYP2C9 (comme le piroxicam, le diclofenac ou le naproxen), le CYP2D6 (comme le métoprolol), le CYP2E1 (comme l’éthanol). Le pantaprozole n’interfère pas avec l’absorption de la digoxine liée à la glycoprotéine P.

Il n’existe pas d’interactions avec les antiacides administrés de manière concomitante.

Des études d’interactions ont été menées sur l’administration concomitante de pantoprazole et de différents antibiotiques (clarithromycine, métronidazole, amoxicilline). Aucune interaction cliniquement significative n’a été démontrée.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’y a que très peu de données concernant l’utilisation du pantropazole chez la femme enceinte. Au cours des études de reproduction chez l’animal, des signes de foetotoxicité ont été observés (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l’homme n’est pas connu. PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg ne doit être utilisé au cours de la grossesse qu’en cas de réelle nécessité.

Allaitement

Des études menées chez l’animal ont montré que le pantoprazole passait dans le lait maternel. Le passage dans le lait maternel chez l’être humain a été rapporté. En conséquence, la décision de poursuivre/arrêter l’allaitement ou celle de poursuivre/arrêter le traitement par PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement par PANTOPRAZOLE ZENTIVA 40 mg chez les femmes.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Des effets indésirables tels que sensations vertigineuses et troubles visuels peuvent survenir (voir rubrique 4.8). Les patients présentant ce type d’effet indésirable ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Environ 5 % des patients sont susceptibles de présenter des effets indésirables (EI). Les EI les plus souvent signalés sont une diarrhée et des céphalées, survenant tous deux chez environ 1 % des patients.

Les effets indésirables signalés avec le pantoprazole sont classés dans le tableau ci-dessous selon l’ordre de fréquence suivant :

Très fréquents (≥1/10) ; fréquents (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquents (≥1/1 000 à <1/100) ; rares (≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rares (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée d’après les données disponibles).

Pour tous les effets indésirables notifiés après commercialisation, il n’est pas possible d’imputer cet ordre de fréquence, par conséquent ils sont listés comme survenant à une fréquence «indéterminée».

Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.

Tableau 1. Effets indésirables du pantoprazole rapportés au cours des études cliniques et notifiés après commercialisation.

Fréquence

Classe

système

organe

Peu fréquents

Rares

Très rares

Indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique

Thrombopénie ; Leucopénie

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques et choc anaphylactique)

Troubles du Métabolisme et de la nutrition

Hyperlipidémies et augmentation des lipides (triglycérides, cholestérol) ; variations de poids

Hyponatrémie

Affections psychiatriques

Troubles du sommeil

Dépression (et autres aggravations)

Désorientation (et Autres aggravations)

Hallucinations ; confusion (en particulier chez les patients prédisposés, ainsi que l’aggravation de ces symptômes lorsqu’ils sont préexistants)

Affections du système nerveux

Céphalées ; vertiges

Affections oculaires

Troubles de la vue / vision floue

Affections gastro-intestinales

Diarrhée ; nausées / vomissements ; distension abdominale et ballonnements ; constipation ; sécheresse de la bouche ; douleur et gêne abdominale

Affections hépatobiliaires

Elévations des enzymes hépatiques (transaminases, γ-GT)

Augmentation de la bilirubine

Lésion hépatocellulaire ; ictère ; insuffisance hépatocellulaire

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash cutané / exanthème / éruption ; prurit

Urticaire ; œdème de Quincke

Syndrome de Stevens- Johnson ; syndrome de Lyell ; érythème polymorphe ; photosensibilité

Affections musculo- squelettiques et du tissu conjonctif

Arthralgies ; myalgies

Affections du rein et des voies urinaires

Néphrite interstitielle

Affections des fonctions reproductives et du sein

Gynécomastie

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Asthénie, fatigue et malaise

Elévation de la température corporelle ; œdème périphérique

4.9. Surdosage

Les symptômes de surdosage chez l’homme ne sont pas connus.

Des doses atteignant 240 mg administrées par voie injectable en deux minutes ont bien été tolérées. Comme le pantoprazole est largement lié aux protéines, il n’est pas aisément dialysable.

En cas de surdosage avec des signes cliniques d’intoxication, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée, à l’exception d’un traitement symptomatique et de soutien.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs de la pompe à protons, Code ATC : A02BC02.

Mécanisme d’action

Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétion gastrique d’acide chlorhydrique de l’estomac par un blocage spécifique des pompes à protons des cellules pariétales.

Le pantoprazole est transformé en sa forme active dans l’environnement acide des cellules pariétales où il inhibe l'enzyme H+/K+-ATPase, c'est-à-dire au niveau de la phase terminale de sécrétion d’acide chlorhydrique dans l’estomac. L’inhibition est dose-dépendante et affecte à la fois la sécrétion acide basale et la sécrétion acide stimulée. Chez la plupart des patients, la disparition des symptômes est obtenue en 2 semaines. Comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons et les inhibiteurs des récepteurs H2, le traitement par pantoprazole entraîne une réduction de l'acidité de l’estomac et donc une augmentation de la gastrine proportionnelle à la diminution de l’acidité. Cette augmentation de la gastrine est réversible. Puisque le pantoprazole se lie à l'enzyme responsable de la phase terminale de la production acide, il peut inhiber la sécrétion d’acide chlorhydrique, quelle que soit la nature du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine). L’effet est le même, que le produit soit administré oralement ou par voie intraveineuse.

Les valeurs de gastrinémie à jeun augmentent sous pantoprazole. Dans la plupart des cas, lors des traitements de courte durée, elles ne dépassent pas les limites supérieures de la normale. Ces valeurs doublent le plus souvent lors des traitements au long cours. Toutefois, une augmentation excessive n’est rapportée que dans des cas isolés. En conséquence, une augmentation légère à modérée du nombre des cellules endocrines de l'estomac (cellules ECL), n’est observée que dans une minorité de cas, pendant un traitement au long cours (de l'hyperplasie simple à adénomatoïde).

Cependant, d’après les études réalisées jusqu’à présent (voir rubrique 5.3), la formation de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de carcinoïdes gastriques, tels que décrits chez l'animal, n'a pas été observée chez l’être humain.

Au vu des résultats des études menées chez l'animal, il n'est pas possible d'exclure totalement une influence sur les paramètres endocriniens de la thyroïde, lors de traitement au long cours de plus d’un an par pantoprazole.

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Le pantoprazole est rapidement absorbé et la concentration plasmatique maximale est atteinte dès la première dose orale de 40 mg. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en moyenne après 2,5 heures environ et elles sont de l’ordre de 2-3 μg/ml ; ces valeurs restent constantes après administrations répétées.

La pharmacocinétique ne varie pas après doses uniques ou répétées. Pour les doses allant de 10 à 80 mg, la cinétique plasmatique du pantoprazole est linéaire après administration orale et intraveineuse.

La biodisponibilité absolue des comprimés est de 77%. La prise concomitante de nourriture n’affecte pas l’ASC, ni la concentration sérique maximale, et donc la biodisponibilité. Seule la variabilité du délai d’absorption est augmentée par les repas.

Distribution

La liaison aux protéines plasmatiques est de 98 % environ. Le volume de distribution est d’environ 0.15 l/kg.

Elimination

La substance est presque exclusivement métabolisée par le foie. La principale voie métabolique est la déméthylation de l’enzyme hépatique CYP2C19 sous forme de métabolites conjugués par sulfatation.

Une autre voie métabolique inclut l’oxydation de l’enzyme CYP3A4.

La demi-vie d’élimination est d’environ 1 h et la clairance est d’environ 0,1 l/h/kg. Il a été noté quelques cas isolés de sujets chez lesquels l’élimination est retardée. Le pantoprazole se fixant spécifiquement aux pompes à protons des cellules pariétales gastriques, sa demi-vie d’élimination ne rend pas compte de sa durée d’action beaucoup plus prolongée (inhibition de la sécrétion acide).

L’élimination rénale est la principale voie d’excrétion des métabolites du pantoprazole (environ 80 %), le reste étant éliminé dans les fèces. Le principal métabolite retrouvé à la fois dans le sérum et les urines est le déméthylpantoprazole, sous la forme d’un sulfoconjugué. Sa demi-vie d’élimination (environ 1,5 h) n’est pas supérieure à celle du pantoprazole.

Caractéristiques dans des populations particulières

CYP2C19 et sont appelés «métaboliseurs pauvres ». Chez ces individus, les métabolites du pantoprozole sont principalement catalysés par l’enzyme CYP3A4. Après administration d’une dose unique de 40 mg pantoprazole, l’allongement moyen de la concentration plasmique était environ six fois supérieur chez les «métaboliseurs pauvres» comparativement aux sujets ayant une enzyme CYP2C19 fonctionnelle («métaboliseurs ultra-rapide»).La concentration plasmique maximale augmentait d’environ 60 %. Ces résultats n’ont aucune incidence sur la posologie de pantoprazole.

Aucune diminution de la dose n’est nécessaire chez les insuffisants rénaux (y compris les patients dialysés). Comme chez le sujet sain, la demi-vie d’élimination est courte. Seules de très faibles quantités de pantoprazole sont dialysées. Bien que le principal métabolite ait une demi-vie légèrement allongée (2 - 3h), l’excrétion reste rapide et aucune accumulation n’est donc observée.

Chez le cirrhotique (classes A et B de Child), malgré l’allongement de la demi-vie jusqu’à 7 à 9 h et l’augmentation de l’ASC d’un facteur de 5 à 7, la concentration sérique maximale n’est que légèrement augmentée d’un facteur de 1,5 par rapport au sujet sain.

Une légère augmentation de l’ASC et de la Cmax observée chez le sujet âgé comparativement au sujet jeune n’a aucune incidence clinique.

Chez l’enfant

Après administration orale d’une dose unique de 20 ou 40 mg de pantoprazole à des enfants âgés de 5 à 16 ans, les valeurs de l’ASC et de la Cmax se sont révélées similaires à celles observées chez l’adulte.

Après administration IV unique d’une dose de 0,8 ou 1,6 mg/kg de pantoprazole à des enfants âgés de 2 à 16 ans, il n’a pas été observé de corrélation significative entre la clairance du pantoprazole et l’âge ou le poids. L’ASC et le volume de distribution étaient conformes aux données observées chez l’adulte.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques ne mettent en évidence aucun risque particulier chez l’homme, au vu des essais pharmacologiques de sécurité, de toxicité par administrations réitérées et de génotoxicité.

Au cours des études de carcinogénicité sur 2 ans chez le rat, sont apparues des néoplasies neuro-endocriniennes. De plus, des papillomes des cellules squameuses sont apparus dans l'estomac antérieur du rat. Le mécanisme entraînant la formation de carcinoïdes gastriques par les benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et l’on peut conclure qu'il s'agit d'une réaction secondaire à l'élévation massive de la gastrinémie chez le rat au cours des études à long terme portant sur de fortes doses.

Durant les études sur 2 ans chez le rongeur, une augmentation du nombre des tumeurs hépatiques a été observée chez le rat et chez la souris femelle, et a été considérée comme due à un métabolisme hépatique important.

Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde a été notée dans le groupe de rats recevant la plus forte dose (200 mg/kg). L’apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans la dégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat. La dose thérapeutique chez l'homme étant faible, aucun effet sur la glande thyroïde n'est attendu.

Au cours des études de reproduction chez l’animal, des signes discrets de foetotoxicité ont été observés à des doses supérieures à 5 mg/kg.

Le passage transplacentaire a été étudié chez le rat et semble augmenter au cours de la gestation. En conséquence, la concentration du pantoprazole chez le fœtus est brièvement augmentée avant la naissance.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau : maltitol (E 965), crospovidone type B, carmellose sodique, carbonate de sodium anhydre, stéarate de calcium.

Enrobage : alcool poly(vinylique), talc, dioxyde de titane (E171), macrogol 3350, lécithine de soja (E322), oxyde de fer jaune (E172), carbonate de sodium anhydre, copolymère d'acide méthacrylique et d'acrylate d'éthyle (1:1), dispersion à 30%, citrate de triéthyle.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Après première ouverture du flacon, utiliser le médicament dans les trois mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de conditions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

7, 14, 15, 28, 30, 50, 56, 60, 90, 98, 100, 140, 140 (10 x14) (5 x 28), 280 (20 x 14) (10 x 28), 500, 700 (5x140) comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium)

Flacons (PEHD) de 14, 15, 28, 30, 50, 56, 60, 90, 100, 140, 280, 500, 700 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANOFI-AVENTIS FRANCE

1-13 BOULEVARD ROMAIN ROLLAND

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 387 820-0 ou 34009 387 820 0 4: 7 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 387 821-7 ou 34009 387 821 7 2: 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 387 822-3 ou 34009 387 822 3 3: 15 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 387 824-6 ou 34009 387 824 6 2: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 387 825-2 ou 34009 387 825 2 3: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 387 826-9 ou 34009 387 826 9 1: flacon (PEHD) de 14 comprimés.

· 387 827-5 ou 34009 387 827 5 2: flacon (PEHD) de 15 comprimés.

· 387 828-1 ou 34009 387 828 1 3: flacon (PEHD) de 28 comprimés.

· 387 829-8 ou 34009 387 829 8 1: flacon (PEHD) de 30 comprimés.

· 573 417-8 ou 34009 573 417 8 7: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 418-4 ou 34009 573 418 4 8: 56 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 419-0 ou 34009 573 419 0 9: 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 420-9 ou 34009 573 420 9 8: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 421-5 ou 34009 573 421 5 9: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 422-1 ou 34009 573 422 1 1: 140 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 423-8 ou 34009 573 423 8 8: 280 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 424-4 ou 34009 573 424 4 9: 500 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 425-0 ou 34009 573 425 0 0: 700 comprimés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium/Aluminium).

· 573 426-7 ou 34009 573 426 7 8: flacon (PEHD) de 50 comprimés.

· 573 427-3 ou 34009 573 427 3 9: flacon (PEHD) de 56 comprimés.

· 573 429-6 ou 34009 573 429 6 8: flacon (PEHD) de 60 comprimés.

· 573 430-4 ou 34009 573 430 4 0: flacon (PEHD) de 90 comprimés.

· 573 431-0 ou 34009 573 431 0 1: flacon (PEHD) de 100 comprimés.

· 573 432-7 ou 34009 573 432 7 9: flacon (PEHD) de 140 comprimés.

· 573 433-3 ou 34009 573 433 3 0: flacon (PEHD) de 280 comprimés.

· 573 435-6 ou 34009 573 435 6 9: flacon (PEHD) de 500 comprimés.

· 573 436-2 ou 34009 573 436 2 0: flacon (PEHD) de 700 comprimés.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.