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QUESTION D'ACTU

Enlèvement de Lucas

La sécurité dans les maternités difficile à garantir

L'enlèvement du petit Lucas à Nancy illustre la difficulté pour les maternités de préserver les enfants d'actes délectueux. Même lorsqu'elles investissent dans des systèmes de sécurité. 





L'Alerte Enlévement pour le petit Lucas est maintenue mais le Procureur fait état, ce mercredi en fin de journée,  de  «quelques pistes très sérieuses». Mardi, vers 21h30, une jeune femme, vêtue d'une blouse blanche, se présente comme auxilliaire de vie dans une chambre d'une maternité de Nancy dans laquelle se trouvent deux femmes qui viennent d'accoucher. La personne propose de prendre le bébé à la première dame, qui refuse. Mais la suspecte partira avec l'autre bébé dont la maman s'est endormie. Il s'appelle Lucas, il a a deux jours. L'alerte est donnée vers 22 heures mais, près de 24 heures après, la ravisseuse court toujours. Un portrait robot de la jeune femme (entre 16 et 20 ans) a été établi par les enquêteurs à partir de témoignages concordants et des vidéos des caméras de surveillance. 

Cette affaire rappelle celle de ce nouveau-né enlevé en août dernier à la maternité de l’hôpital Saint-Joseph de Marseille. Grâce au dispositif Alerte Enlèvement, sa ravisseuse, âgée de 19 ans, avait pu rapidement être identifiée et le petit  Zacharia avait retrouvé sa maman.

Les kidnappings de nouveau-nés sont assez rares dans le pays, deux à dix suivant les estimations. Pourtant, à moins de sécuriser les maternités comme les prisons, « on ne pourra jamais empêcher un enlèvement de bébés », confiait récemment le directeur d’une maternité de Seine-Saint-Denis.

Alors face à cette menace potentielle, les hôpitaux réagissent de manière différente. Certains mettent à disposition des parents qui le souhaitent des bracelets électroniques. Une alarme se déclenche si une personne tente d’arracher le bracelet ou si le nourrisson sort du périmètre de la maternité. Depuis 2007, une cinquantaine d’établissements ont adopté ce système et 65000 nouveau-nés ont été ainsi protégés. S’il est gratuit pour les parents, ce dispositif coûte environ 15 euros par bébé à la maternité.

D’autres hôpitaux ont choisi de réglementer de manière stricte les heures de visites et le nombre de visiteurs et les personnels vérifient l’identité des entrants. D'autres encore, comme à Nancy, optent pour un système de vidéosurveillance dans les couloirs. Ce sont d’ailleurs les enregistrements des caméras qui ont permis d’identifier la ravisseuse de Zacharia.

Si chacun a sa propre sa méthode, c'est parce que les établissements ne sont pas soumis à une règlementation stricte. La seule obligation légale est que le bébé et la mère portent un bracelet. Pour qu’il devienne électronique, l’hôpital ou la clinique doit investir. 827 000 bébés sont nés en France en 2011. 

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