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Nomination attendue

Martin Hirsch : le père du RSA à la tête des hôpitaux de Paris

Dans un climat de tension lié à la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu, la directrice de l'AP-HP, Mireille Faugère, devrait être débarquée au profit de Martin Hirsch.

Martin Hirsch : le père du RSA à la tête des hôpitaux de Paris JS EVRARD/SIPA




Il aura 50 ans dans quelques jours et s’apprête à prendre la direction du premier CHU d’Europe, l’AP-HP de Paris. L’information n’est pas officielle mais, selon toute vraisemblance, Martin Hirsch devrait être nommé dans les prochaines semaines en Conseil des ministres en remplacement de Mireille Faugère. Arrivée en décembre 2010, la directrice de l’AP-HP fait sans doute les frais du climat de tension généré ces dernières semaines par la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu. Mais surtout, ce départ illustre la difficulté d’assurer la gouvernance d’une structure hospitalière gigantesque dans laquelle la nécessité de rationaliser l’offre de soins se heurte aux multiples corporatismes.

Exit donc Mireille Faugère, voilà donc le père du RSA (revenu de solidarité active) aux commandes de l’AP-HP. Cette nomination est, d’abord, un symbole. Martin Hirsch est un homme engagé clairement à gauche. Alors que les colères grondent à l'hôpital, le gouvernement envoie un message clair aux syndicats. Actuellement président de l'Insitut du service civique, cet énarque, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est connu du grand public pour avoir rejoint en 2007 l’équipe de Nicolas Sarkozy. Mais là où l’ex-locataire de l’Elysée y voyait une prise de choix dans le camp adverse, l’ancien président d’Emmaüs (2002-2007), lui, profite de l’opportunité pour servir la cause de la solidarité active.
C’est dans ce gouvernement de droite qu’il va créer le RSA, puis le service civique pour les 16-25 ans. De fait, il ne sera pas ministre, mais haut-commissaire aux solidarités actives.
Pas de chance pour tous ceux qui, à gauche, le cataloguaient comme « la caution sociale » de l’ère du sarkozysme. C’était d’ailleurs bien mal connaître ce commis de l’Etat animé par une forme d’indépendance. Si elle en agace plus d’un, elle lui a permis de creuser son sillon. « Mon but, c’est comment être utile. C’est mon critère de réussite. »

Il lui faudra user de toute cette force de conviction pour réussir à la tête des hôpitaux de Paris. Celui qui voulait « aider les faibles à s’organiser en lobbies contre les puissants » aura la lourde mission d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de l’AP-HP. Il a des atouts et son bagage dans le domaine de la santé n’est pas mince. Il a étudié pendant cinq ans la médecine à la faculté de Cochin Port-Royal, à Paris, et a obtenu un DEA de neurobiologie et une maîtrise de biochimie.
De plus, Martin, Hirsch « connaît la maison ». Ancien directeur de la pharmacie centrale des hôpitaux à l'AP-HP, il a rejoint en 1997 Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat à la Santé, comme directeur de cabinet. En 1999, il a pris la tête l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.

Alors, avant d'occuper ses nouvelles fonctions, Martin Hirsch va sans doute se replonger dans la lecture de ses livres publiés en 1993 et 2002 ? Le premier s’appelait « Les Enjeux de la protection sociale » et le second, « Ces peurs qui nous gouvernent ». Aujourd’hui, le secteur de la santé n’a pas répondu aux défis posés il y a vingt ans. Et il reste prisonnier de la peur du changement…

Source: AFP

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