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Pour les travailleurs de la centrale

Fukushima : les risques de cancer de la thyroïde sous-évalués

La compagnie Tepco a reconnu que près de 2 000 travailleurs de la centrale de Fukushima présentaient un risque accru de cancer de la thyroïde. C'est dix fois plus que le chffire annoncé en 2012.

Fukushima : les risques de cancer de la thyroïde sous-évalués Junji Kurokawa/AP/SIPA




La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) qui exploitait la centrale de Fukushima aurait-elle menti ? La multinationale japonaise reconnaît avoir sous-évalué les risques sanitaires liés à l'accident nucléaire de 2011,  selon Le Monde de ce week-end.


Un blian revu à la hausse
L'opérateur japonais a réalisé récemment de nouveaux examens sanitaires sur 19 592 de ses travailleurs, 3 290 employés de la firme et 16 302 employés d'entreprises sous-traitantes. Et les résultats rapportés revoient largement à la hausse le bilan antérieur. Au total, 1 973 ouvriers ont vu leur thyroïde exposée à des doses cumulées de radiations supérieures à 100 millisieverts, soit 10 % des personnes ayant travaillé sur le site. Un niveau au-delà duquel un risque accru de développer un cancer a été démontré par les études épidémiologiques.
Et ces chiffres corrigés vont sans doute relancer la polémique sur la communication partiale de Tepco. En décembre 2012, l'exploitant japonais annonçait il est vrai officiellement à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) que seulement 178 de ses travailleurs avaient subi une exposition aux radiations supérieure à 100 milliSieverts (mSv). A l'époque, le ministère japonais de la santé avait déjà critiqué ouvertement les critères d'évaluation retenus par la compagnie. Ce dernier ayant constaté des erreurs de calcul et d'interprétation des résultats, avait exigé une réévaluation immédiate du risque de cancer.

Un risque accru déjà pointé par l'OMS
En mars 2013, une étude dirigée depuis deux ans par l'Oms sur les doses estimées et leurs effets potentiels sur la santé consacrait plusieurs pages au cas spécifique des travailleurs d'urgence de la centrale nucléaire de Fukushima. Selon les estimations, les deux tiers  présentaient des risques de cancer semblables à ceux de la population générale, et un tiers d'entre eux aurait un risque majoré de 20%. 
Pour ces populations plus à risque que les autres, l'OMS soulignait dans son rapport qu'il faudra « surveiller à long terme l'état de santé des personnes exposées à un risque élevé tout en fournissant les services nécessaires de suivi médical et de soutien ». 
Ces conclusions  avaient déjà été à l'époque vivement critiquées par l'ONG Greenpeace qui jugeait que « le rapport de l'Oms sous-estime honteusement l'impact radiations ». L'ONG considèrait que ce rapport était « une déclaration politique pour protéger l'industrie nucléaire » et non « un travail scientifique axé sur la santé des personnes ». 

 

 

 

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