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QUESTION D'ACTU

Baromètre du mois de novembre du 115

Sans-abri : 70% des demandes d'hébergement insatisfaites

Dans 70% des cas, les demandes d'hébergement des sans-abri ne sont pas satisfaites. C'est ce que révèle le dernier baromètre du 115, le numéro d'urgence du Samu social de Paris.

Sans-abri : 70% des demandes d'hébergement insatisfaites FRED SCHEIBER/20 MINUTES/SIPA




À une semaine de l’entrée officielle dans l’hiver, la saison s’annonce bien difficile pour les sans-abri. La Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) publie aujourd’hui le baromètre du mois de novembre du 115, numéro d’appel d’urgence des personnes SDF. Les chiffres dénoncent une situation extrêmement préoccupante : sur les 37 départements qui ont été étudiés, il s’avère que 70 % des demandes n’ont pas pu être satisfaites, révélait le 15 décembre le Journal du dimanche (JDD). C’était également le cas dans 37 % des demandes en ce qui concerne Paris. Le directeur général de la Fnars, Florent Gueguen, interrogé par le JDD, déplore d’avoir toujours « une gestion saisonnière à assurer », et ce « malgré la création de 7 000 places d’hébergement » en 2013,


Des demandes en forte hausse

Autre préoccupation de taille : le nombre de demandes a considérablement augmenté, de 15 % de plus par rapport à la même période l’année dernière. Ce sont les sollicitations des personnes seules qui croissent, représentant 37 % des appelants et jusqu’à 68 % à Paris, indique le JDD. Les familles restent cependant majoritaires, avec 55 % des demandes.

Dans le baromètre de septembre, la Fnars et le Samu social de Paris avaient publié leurs chiffres dans un document commun, faisant un état étendu de la situation de la veille sociale dans la capitale ainsi que dans les autres départements français. Il y avait alors une hausse de 31 % des demandes par rapport à l’an passé. 22% des demandes d’hébergement dans les 37 départements étaient alors seulement satisfaites, et 39% à Paris. Là aussi, les familles avec au moins un enfant étaient les plus nombreuses à appeler, pour une demande d’une ou plusieurs nuits.


Ce fossé entre l'offre et la demande est lourd de conséquences. En 2012, le Collectif "Les morts dans la rue" a dénombré 390 personnes « sans chez soi » et 49 « anciennement sans chez soi » décédées en France, dont 190 en Île-de-France. La santé des personnes vivant à la rue est évidemment aussi altérée. De même que celles qui vivent dans des logements mal chauffées.


Des répercussions sur la santé

Par le biais de la Fondation Abbé Pierre qui l’a financée, une étude menée par le Centre régional pour l'enfance et l'adolescence inadaptées - Observatoire de la santé a récemment révélé que les personnes exposées à la précarité énergétique ont une santé plus mauvaise que les autres. En effet, plus de la moitié (52,9%) de ces précaires souffrent de bronchite chronique alors qu’ils ne sont qu’un quart dans le groupe contrôle. Ils sont également davantage victimes de rhumes et d’angines (80,7% contre 61,1%), de sifflements respiratoires, de rhume des foins ou encore de maux de tête. Il faut préciser que ces différences d’état de santé s’appliquent aussi aux enfants. 6 millions de Français seraient concernés.

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