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QUESTION D'ACTU

Au CHU de Limoges

Des blouses bleues pour répondre à la violence à l'hôpital

Pour lutter contre les violences à l’encontre des professionnels de santé, le CHU de Limoges a créé deux blouses : les blanches pour les médecins, les bleues pour les étudiants.

Des blouses bleues pour répondre à la violence à l'hôpital LYDIE/SIPA




Du bleu pour les étudiants en médecine, du blanc pour les médecins et internes. Pour lutter contre les violences à l’hôpital, le CHU de Limoges (Haute-Vienne) propose de différencier les stagiaires et les personnes capables de décider. Sa solution est simple : la traditionnelle blouse blanche sera réservée aux personnes formées. Les autres porteront des blouses bleues.

 

Un stage d’observation

A l’origine de cette initiative, l’observation des équipes soignantes : les patients s’impatientent face aux étudiants qui les observent sans les asculter. « Tout ce que voit le patient, qui est stressé, angoissé et qui souvent souffre physiquement, c’est une brochette de blouses blanches qui restent là, assises, sans asculter ! Alors il perd son calme, quand ce n’est pas la famille ! », résume à l’AFP Stéphane Cibert, cadre de santé au CHU. A Paris, par exemple, seul un badge de couleur différencie les internes et médecins des étudiants.

 

Les externes sont des stagiaires participant au diplôme de formation approfondie des sciences médicales (DFSAM). D’une durée de trois ans, ce diplôme demande quatre stages de trois mois chacun, dans différents services spécialisés. Les stagiaires apprennent alors à reconnaître les différents signes du maladie à travers l’exemple de leur référent, un interne ou un senior. Ils n’ont donc pas le droit d’examiner les patients.

 

« De nombreuses tensions »

Mais dans la pratique, « il est apparu que de nombreuses tensions naissaient d’une méconnaissance des patients du fonctionnement d’un service comme les urgences », rappelle Stéphane Cibert. Dans ce service qui reçoit en moyenne 50 000 patients par an, 12 étudiants en médecine travaillent en rotation. L’incompréhension des malades peut se traduire par des violences verbales ou physiquesz. Avec ce nouveau système, le CHU espère réduire encore les dérapages.

 

Il faut dire que le CHU de Limoges est pionnier dans la prévention des violences à l’encontre des professionnels de santé. Depuis 1995, des cours de « self defense » sont dispensés au personnel et une formation sur la prévention de la violence verbale est proposée. Les cadres de l’hôpital travaillent aussi auprès des patients : différents affichages visent à expliquer les délais d’attente.

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