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QUESTION D'ACTU

Don de sang

Marisol Touraine a confirmé vendredi l'interdiction du don de sang par les homosexuels. Il y a 6 mois, elle avait pourtant laissé entendre le contraire. Les raisons de ce refus, toujours les mêmes...





"Je ne peux lever l'interdiction qui existe que si on me donne une garantie absolue que cela n'apportera pas davantage de risques pour ceux qui seront transfusés. Aujourd'hui je ne peux pas lever cette interdiction". C'est en substance la réponse donnée par la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, interrogée par RMC et BMF TV sur l'éventualité d'une levée de l'interdiction de don de sang pour les homosexuels.

Une volte face pour la ministre. En juin dernier, elle déclarait que le don de sang par les hommes homosexuels ne serait prochainement plus interdit en France. Elle avait également rajouté que les relations sexuelles entre hommes ne constituaient pas en soi un facteur de risque.

Marisol Touraine a visiblement changé d'opinion. Comme ses prédecesseurs... Avant elle, Xavier Bertrand et Roselyne Bachot avaient eux aussi promis d'ouvrir cette possibilité pour les homosexuels, sans jamais tenir parole.


Une discrimination d'Etat entérinée pour certains...

Un retournement de veste qui fait du bruit jusque dans la majorité présidentielle . Dans un communiqué de vendredi, le député écologiste Serge Coronado et Pierre Serne, délégué thématique national "Genre et société" d'EELV et de la commision LGBT d'EELV réagissent. " Alors même que le gouvernement avance vers l'égalité des droits avec l'ouverture du mariage pour tous les couples, c'est une véritable discrimination d'Etat que vient d'entériner la ministre de la Santé. Ils rajoutent " Triste jour pour les hommes homosexuels, mais bien pire encore pour les malades."


Une décision justifiée par le crainte du Sida...

L'argument reste toujours les même, le taux de prévalence du VIH chez les homosexuels masculins est 200 fois supérieur à celui de la population générale. Se sont les chiffres avancés par l'enquête Presse Gays et Lesbiennes (EPGL). Bruno Spire , le président d'Aides (une association de lutte contre le sida) également opposé à la levée se montre lui plus pragmatique. Dans une lettre de mars 2012 destinée au collectif HOMODONNEUR il expliquait: "se sont les pratiques à risques qu'il faut écarter du dong du sang et non les personnes en fonction de leur orientation sexuelle . Dans l'état actuel des connaissances scientifiques, le risque résiduel de transmettre le VIH chez une personne ayant un test négatif reste plus élevé dans la population homosexuelle masculine. (...). Aides refuse les tabous. Son président affirme que les critères discriminants pour les autres ne le sont pas forcément pour son association. "Le don du sang n'est pas fait pour montrer l'égalité des droits". 

On l'a bien compris, la demande des associations pour les droits des homosexuels reste pour le moment ignorée. L'Etablissement français du sang (ESF) continue à être toujours farouchement opposé à ce droit pour les gays. Il prérère ainsi se priver du sang de 4% de la population française, alors que dans le même temps les stocks de sang accusent une baisse inquiétante, partout en France. L'ESF a lancé cet été un appel urgent aux dons de sang. Dans ce contexte, certains de nos voisins européens se posent moins de questions. Alors que la Grande-Bretagne et la Suisse ont tendance à vouloir assouplir cette interdiction, l'Espagne, l'Italie et le Portugal, ont totalement autorisés le don de sang des homosexuels.

 

 

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