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QUESTION D'ACTU

Enquête du CREDOC

Des petits déjeuners moins fréquents mais plus solitaires

Le rituel du petit déjeuner familial s'effrite, notamment chez les ados. Le CREDOC observe également que la crise économique a eu des conséquences sur notre repas du matin.

Des petits déjeuners moins fréquents mais plus solitaires SUPERSTOCK/SIPA




Depuis la distribution de lait à l’école des années 50 et la semaine du petit déjeuner des années 90, où en est-on aujourd’hui de notre premier repas de la journée ? Pour le savoir, le CREDOC (1), avec le soutien de la marque Kellog’s, regarde régulièrement dans nos bols ce que nous consommons. Cette analyse porte sur les enfants (3-12 ans), les ados (13-19 ans) et les adultes (20 ans et plus) et compare les évolutions de 2003 et 2010.

Premier constat, une baisse de la prise des petits déjeuners, notamment chez les ados. Ils étaient 79 % à en prendre 7 par semaine en 2003, ils ne sont plus que 59 % en 2010. Cette tendance à sauter plus souvent un petit déjeuner s’observe dans de moindres proportions dans les autres tranches d’âge. Le week-end respecte la tradition de ce premier repas même si les grasses matinées en repoussent l’horaire.

Si le rituel du quotidien s’effrite, la maison reste le lieu de référence. Quel que soit l’âge, près de 100 % de ces repas se prennent à domicile. Chez les ados, 6 % (8 % à Paris) des « petits-déj » sont consommés à l’extérieur.

A la maison mais pas toujours en famille.
« L’individualisation grandissante de la vie quotidienne des familles, observe le CREDOC, conduit à une forte hausse des petits déjeuners pris seuls dans la semaine ». En 7 ans, cette proportion est passée de 20 à 24 % chez les enfants, de 51 à 60 % chez les ados et de 53 à 59 % chez les adultes. Là encore, cette tendance est plus accentuée à Paris. Le week-end, ce moment de convivialité est préservé et la durée du repas est plus élevée de 20 % par rapport à la semaine.


Plus copieux mais moins complet
. Fini le repas, chacun compose son « petit-déj » avec des produits choisis. Mais « le plus fréquent, note l’enquête du CREDOC, est aujourd’hui le pain-biscotte et produit laitier avec ou sans boisson chaude ». Ce repas contribue davantage aux apports énergétiques que par le passé (20 % en 2010 contre 16 % en 2003) en particulier pour les 30-59 ans. Il est d’ailleurs plus copieux chez les adultes. 

Néanmoins, le CREDOC observe que le petit déjeuner complet (céréales, fruit ou jus de fruit et produit laitier) diminue dans les trois populations étudiées de 2003 à 2010 en raison de la crise économique.

Enfin, dans son analyse, le centre de recherche adresse un message à peine masqué aux pouvoirs publics. La baisse du nombre de petits déjeuners combinée à la suppression de la collation de 10 heures à l’école « conduisent de plus en plus d’enfants à jeûner du soir jusqu’au repas du midi ».
Les enseignants, poursuivent les auteurs de l’enquête, ont alors plus de difficultés à capter l’attention des enfants. Le CREDOC recommande de lancer de nouvelles campagnes de sensibilisation sur l’intérêt du repas du matin, ou de « prévoir en milieu scolaire des prises matinales » ! C'était le cas jusqu'en 2003.

(1) Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie  


Evolution des petits déjeuners complets

(Source: CREDOC, CCAF 2003, 2007 et 2010)


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