Manger sous le coup de l'émotion est associé à un risque de surpoid important. Le
Les réponses du Dr Patrick Serog, médecin nutritionniste à Paris
Quels sont les facteurs de cette émotionalité alimentaire ?
La différence avec la boulimie ?
Certains groupes sont-ils plus touchés que d'autres ?
Comment ne pas manquer de protéines ?
D'autres conseils pour aller mieux ?
Existe-t-il des aliments me permettant de me sentir plus zen ?
pourquoi-docteur: Quels sont les facteurs de cette émotionalité alimentaire ?
Dr Patrick Serog: Il existe un grand nombre de facteurs que ce soit familial, sentimental, ou professionnel, qui peuvent provoquer ces émotions et qui vont entraîner une consommationalimentaire subite. Ce sont souvent des consommations en petite quantité mais répétées et qui vont calmer immédiatement l'angoisse, l'inquiétude que déclenche ces conflits. Les aliments que l'on va surtout consommer seront des aliments gras er sucrés car ce mélange est extrêmement efficace pour calmer ces angoisses.
La différence avec la boulimie ?
Dr Patrick Serog: C'est une compulsion irrépressible donc on ne peut pas s'en empêcher qui présente un syndrome prodromique, c'est-à-dire que l'on sent que cette crise va arriver et quand elle arrive on perd complètement sa volonté, on va manger des quantités extrêmement importantes, brutalement, rapidement, en cachette des autres et avec après un phénomène de grande culpabilité et souvent accompagnée de vomissements. Donc c'est une maladie bien à part et différente de cette compulsion que l'on a sous le coup de l'émotion.
Certains groupes sont-ils plus touchés que d'autres ?
Dr Patrick Serog: Oui, 52 % des femmes indiquent une forte émotionnalité alimentaire contre 20 % chez les hommes donc là il y a déjà une différence très importante entre les deux sexes. Et puis le deuxième point marquant c'est que plus vous êtes au régime plus vous allez avoir une charge émotionnelle importante. Car au régime on s'impose des restrictions, tout ça crée une tension qui va agraver le phénomène d'émotion
Dr Patrick Serog:
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Propos recueillis par Bruno Martrette
