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Les plus de 75 ans particulièrement à risque

Les décès causés par la canicule devraient bondir de 257 % d’ici 2050

Les changements démographiques prévus au cours de ce siècle devraient faire exploser le nombre de décès imputables aux fortes chaleur d’ici 2050, selon une projection scientifique.

Les décès causés par la canicule devraient bondir de 257 % d’ici 2050 BAZIZ CHIBANE/SIPA




La façon la façon la plus directe d’apprécier l’impact des changements climatiques sur la santé publique est d’observer l’évolution des taux de mortalité associés à la température ambiante. Alors que de nombreux pays tels que la France avec la canicule de 2003, ont déjà connu des crises sanitaires importantes à cause de fortes chaleurs ou, à l’inverse, en raison d’une grande vague de froid, des chercheurs britanniques ont tenté de se projeter dans l’avenir. En prenant en compte à la fois les changements climatiques prévus ainsi que l’évolution plus ou moins attendue de la démographie au cours du 21e sicèle, cette équipe de la London School of Hygiene and Tropical Medecine  publie des résultats pour le moins alarmants.

 

La surmortalité liée à la canicule devrait bondir de 257%

A partir de données scientifiques caractérisant les relations température/mortalité entre 1993 et 2006 dans les différentes régions de Grande Bretagne, ces chercheurs sont parvenus à mettre au point des modèles mathématiques permettant de faire des projections climatiques et de population dans les années 2020, 2050 et 2080.
Résultat, les auteurs parviennent à la conclusion que le nombre de décès excédentaires annuels causés par les fortes chaleurs dans leur pays devrait bondir de 257 % d'ici le milieu du siècle, à la fois en raison des changements climatiques mais aussi à cause de la croissance de la population.
Par ailleurs, ces experts prédisent que le nombre de jours de fortes chaleurs devrait augmenter fortement, et tripler même en fréquence au milieu des années 2080. A l’inverse, ils estiment que le nombre de jours froids devrait diminuer à un rythme moins spectaculaire. Le taux de surmortalité liée au froid pourrait donc lui baisser, d’environ 2% d’ici à 2050, même si, en nombre de décès total, cela représente toujours davantage de morts que les épisodes de canicules.

 

Les plus de 75 ans particulièrement à risque 

Les personnes âgées de plus de 75 ans seront les plus à risque selon ces projections, en particulier dans le sud de la Grande-Bretagne et dans la région des Midlands. « Les personnes âgées de 85 ans et plus seront les plus fragiles vis-à-vis de ce risque, en partie en raison de la croissance de la population qui devrait atteindre les 89 millions au milieu des années 2080 et de la proportion croissante de personnes âgées dans la population », précisent les auteurs.
Ils avertissent de ce fait que des mesures de protections de la santé par temps chaud deviendront de plus en plus nécessaires dans le futur et seront même parfois vitales pour les personnes très âgées. Selon eux, au lieu d’investir par exemple dans des systèmes de climatisation augmentant la consommation d’énergie et donc aggravant l’impact des changements climatiques, il faudrait plutôt envisager la conception des aménagements urbains différemment, notamment avec des matériaux offrant une isolation thermique de meilleure qualité. 

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