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QUESTION D'ACTU

Démographie médicale

L’Ile-de France et la région PACA n’attirent plus les médecins

Les déserts médicaux ne sont pas l'apanage des zones rurales. Alors que l'Ile-de-France présente l’une des plus fortes densités de médecins par habitant, elle enregistre une baisse du nombre de médecins actifs. 

L’Ile-de France et la région PACA n’attirent plus les médecins VALINCO/SIPA




Les médecins ne cherchent pas tous à installer leur cabinet sur la côte d’Azur ou en Ile de France comme on pourrait l’imaginer à chaque fois que la problématique des déserts médicaux surgit dans l’actualité. D’après l’Atlas annuel de la démographie médicale qui vient d’être publié par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), il y a actuellement une modification de l’attractivité des régions pour les médecins. Sur la période allant de 2007 à 2013, trois régions se distinguent par une baisse significative des médecins qui y sont inscrits en activité régulière. L’Ile de France arrive en tête avec une baisse de 4,8%, suit la Champagne-Ardenne (-3,4%) et la région Centre (-2,9%). Cette nouvelle édition de l’Atlas de la démographie médicale confirme le fait que dans certains bassins de vie de la région parisienne, dans des zones péri-urbaines notamment, des déserts médicaux se développent.

 

Dr Patrick Romestaing, en charge de la Santé Publique à l’Ordre des médecins : « A Paris, les médecins ont les mêmes difficultés que les autres professions. Les coûts des locations ou d’achat de locaux, le temps de transport sont très dissuasifs. »


 

En revanche, entre 2007 et 2013, des régions ont vu leur attractivité augmenter sensiblement. Comme les Pays de la Loire, dont la population médicale a crû de 5,2 %, l’Alsace (4,5 %) ou Rhône-Alpes (4,2 %). Dans une moindre mesure le Nord-Pas-de-Calais, la Basse-Normandie, la Bretagne, le Poitou-Charentes, l’Aquitaine, le Languedoc-Roussillon, l’Auvergne et la Franche-Comté ont également vu leurs effectifs de médecins progresser.

 

Médecins retraités et étrangers à la rescousse

 

Si les effectifs bougent d'une région à l'autre, l'offre de soins reste en revanche quasiment identique à l'échelle de l'ensemble du territoire. La France n’a même jamais recensé autant de médecins (271 970 au 1er janvier 2013), mais c’est essentiellement grâce à l’augmentation de la proportion de médecins retraités actifs  (10 952 ). Ces retraités actifs sont âgés en moyenne de 68,6 ans et sont des hommes qui exercent majoritairement en libéral. Un phénomène que le CNOM encourage depuis plusieurs années pour pallier les problèmes d’accès aux soins sur le territoire et qui semblent donc avoir porté ses fruits. Le CNOM estime que d’ici 2018, leur effectif devrait presque tripler. Les médecins remplaçants (10 138) contribuent également au bon fonctionnement de l’offre de soins. Enfin, au nombre de 17 835, les médecins titulaires d’un diplôme européen et extra-européen représentent 9% des médecins en activité régulière. Ainsi, sur l’ensemble des médecins nouvellement inscrits au 1er janvier  2013, 24,1% d’entre eux sont titulaires d’un diplôme obtenu hors de France. Même si sur l’ensemble du territoire la situation de la démographie médicale ne semble pas inquiétante, à l’intérieur des départements certains bassins de vie sont malgré tout en difficulté et manquent réellement de médecins, notamment dans certaines spécialités.  

 

Dr Patrick Romestaing : « L’ophtalmologie sera en difficulté. L’offre de soins en médecine générale va diminuer aussi. Il faudra mettre en grand coup d’accélérateur surtout sur l’exercice libéral, et notamment auprès des jeunes en formation. » 


 

D’après le CNOM, le  soit disant désamour des jeunes médecins en formation pour le libéral ne serait qu’un mythe. Même si lors de leur 1ère inscription à l’Ordre des médecins, la part des médecins choisissant l’exercice libéral reste modeste - 9,8% en 2007 -, ils sont en réalité 35% à exercer en libéral/mixte après cinq années de pratique.

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