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QUESTION D'ACTU

Rapport de l'Oms

Les femmes victimes de la violence de leur partenaire

La violence physique ou sexuelle est un problème de santé publique qui touche plus d’un tiers des femmes dans le monde. Le partenaire en est souvent l'auteur. 

Les femmes victimes de la violence de leur partenaire A. GELEBART/20 MINUTES/SIPA




« La violence à l’encontre des femmes est un problème mondial de santé publique d’ampleur épidémique ». C'est avec cette phrase choc qui sonne comme un coup de poing que le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Oms, a présenté le nouveau rapport de l'Organisation sur la violence physique ou sexuelle qui touche malheureusement de nombreuses femmes. L'Organisation estime que les systèmes de santé du monde peuvent et doivent en faire plus pour les femmes victimes de violences.

 

Et, il y a urgence. « A l'échelle mondiale, 35% des femmes ont subi des violences physiques et-ou sexuelles », révèle le rapport. « Ce sont des statistiques  choquantes », a estimé Flavia Bustreo, responsable de la division familles, femmes et enfants à l'Oms.. « Il est aussi choquant de voir que ce phénomène se produit partout dans le monde », a-t-elle rajouté.

Un bon nombre de ces actes sont des violences du partenaire. D'après le rapport, pas moins de 38% du total des meurtres de femmes sont commis par des partenaires intimes, et 30% des femmes ayant eu une relation de couple ont subi des violences physiques et/ou sexuelles du conjoint. Par ailleurs, le rapport énumère les conséquences en termes de santé de ces violences. La liste est longue !

L’étude montre que la violence contribue largement aux problèmes de santé mentale des femmes. La probabilité de connaître la dépression est presque deux fois plus élevée chez celles qui ont subi des violences de leur partenaire, comparé aux femmes qui n’ont connu aucune forme de violence.

En outre,  les vicitimes  sont presque deux fois plus susceptibles de connaître des problèmes de consommation d’alcool que les autres. Par ailleurs, le rapport montre aussi que la probabilité de se faire avorter est deux fois plus élevée chez les femmes qui connaissent des violences. Enfin, la probabilité d’avoir un enfant de faible poids de naissance est majorée de 16%.


Mais l'Oms ne se limite pas à dresser un état des lieux de ce « fléau mondial ». L'Organisation appelle les états à une tolérance zéro envers les auteurs de ces actes. Pour améliorer la situation dans les régions les plus touchées (Asie du Sud-Est, Méditerrannée orientale et Afrique), l'Oms préconise de former les agents de santé de toutes les catégories à reconnaître quand les femmes sont exposées à la violence du partenaire et à leur apporter une réponse adaptée. Par exemple,  en intégrant les questions de violence dans la formation initiale des médecins et des infirmiers et dans la formation en cours d’emploi. 

En France, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, une femme française décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint. 

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