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QUESTION D'ACTU

Excréments de souris, moisissures...

Produits alimentaires 1er prix : un dangereux manque d'hygiène

Les conditions d'hygiène des produits alimentaires premiers prix laisseraient franchement à désirer, d'après un rapport de la Cour des comptes. Leur consommation pourrait altérer la santé.

Produits alimentaires 1er prix : un dangereux manque d'hygiène BORDAS/SIPA




Dans son rapport annuel, la Cour des Comptes tire la sonette d'alarme sur les produits alimentaires premiers prix, et principalement les viandes.

Elle semble avoir été « particulièrement choquée par certaines découvertes, sur les produits premiers prix : viandes gris verdâtre impropres à la consommation humaine dans des charcuteries, moisissures, souris vivantes ou mortes, excréments de souris dans des étuves à chorizo, fromage ramassé à la raclette sur le sol pour en faire du fromage fondu », selon le quotidien Le Télégramme.

 

Des résidus d'os dans la charcuterie

La Brigade nationale d'enquête vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), organe du ministère de l'Agriculture, constate de manière générale « des manquements graves aux conditions d'hygiène, des « failles de traçabilité », et fait part de « résultats d'analyse connus une fois que les produits ont été expédiés et très souvent consommés ». 

La Cour s'inquiète également des viandes séparées mécaniquement (VSM), qui sont des produits obtenus par l'enlèvement, à l'aide de moyens mécaniques, de la viande des os ou des carcasses de volailles, elles peuvent donc contenir des résidus d'os, de cartilages ou de moelle. Destinées principalement il y a quelques années à la composition d'aliments pour animaux, elles sont aujourd'hui présentes dans de nombreux produits de charcuterie ou de plats à base de viande à bas prix, selon la BNEVP.

 

Des répercussions sur la santé publiqe

L'absence de transparence est aussi évoquée par la Cour des Comptes, car « ces produits ne correspondent aucunement à l'idée que peut s'en faire le consommateur, même averti, posant la question de leur bonne information. Le consommateur ne réalise pas que la VSM ne sont en fait pas de la viande au sens de la réglementation européenne même si, du point de vue sanitaire, les produits issus de ces transformations, notamment ceux ayant reçu un traitement thermique, sont sûrs ». Ajoutant qu'on ne va vers aucune transparence, « les industriels oeuvrent pour que ces appellations soient encore moins explicites », rapporte la Cour. Ces appellations trompent même les opérateurs sur les chaînes de production car il semblerait que près de la moitié d'entre eux pensaient que ces produits étaient destinés à l'alimentation animale.

L'institution s'alarme de ce leurre. « L'offre des produits premiers prix peut paraître attractive, mais leur consommation systématique, par une population croissante, pourrait avoir, à terme, des répercussions sur la santé publique ». 

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