Ils ont survécu ! Les deux américains infectés par le virus Ebola en Afrique de l'Ouest et soignés aux Etats-Unis sont guéris. Kent Brantly, médecin américain contaminé lors d'un séjour au Liberia, et la missionnaire Nancy Writebol, sont sortis de l'hôpital d'Atlanta après un séjour de plusieurs semaines, ont annoncé ce jeudi leurs médecins.
De retour dans leur famille
Rapatrié aux Etats-Unis après avoir montré les premiers symptômes de la maladie, le médecin de 33 ans a été le premier patient traité par le sérum expérimental « ZMapp ». Celui n'avait été auparavant testé que sur des singes, avec des résultats très prometteurs. Les autorités sanitaires ont toutefois souligné qu'il était difficile d'évaluer le rôle joué par le Zmapp dans la guérison de ces deux patients.
Franklin Graham, directeur de l'organisation non gouvernementale (ONG) Samaritan's Purse pour laquelle travaillait Kent Brantly a salué son « courage » et « sa compassion pour les Africains. »
Dans des propos rapportés par l'Agence France Presse (AFP), le Dr Bruce Ribner, directeur du service des maladies infectieuses d'Emory (Atlanta) a confirmé qu'« après une série de traitements rigoureux et d'analyses, l'équipe de médecins a estimé que les deux patients avaient guéri d'Ebola et pouvaient retourner dans leur famille sans craindre de transmettre l'infection aux autres », « Aujourd'hui est un jour miraculeux, s'est réjoui de son côté, Kent Brantly. Je suis extrêmement heureux d'être en vie, d'être en bonne santé et de pouvoir retrouver ma famille. »
Des stocks de ZMapp déjà épuisés
Enfin, interrogé par les médias britanniques, l’épidémologiste de l’Université d’Oxford, Olivier Brady, a calmé les ardeurs de ceux qui voient dans ce traitement le solution miracle pour mettre fin à cette épidémie d'Ebola. En rappelant que les stocks de ZMapp sont faibles. « Ils sont d’ores et déjà épuisés(…) Un essai clinique de phase 1 de ce sérum doit débuter chez des humains début septembre. Un vaccin pourrait être prêt en 2015 », a-t-il précisé.
Dans l'attente, une question éthique se pose : qui va bénéficier des doses de sérum ZMapp ?Sylvain Baize, qui a découvert la souche « Zaïre », estime qu'« il est peu probable que ces traitements expérimentaux puissent bénéficier à tout le monde. On a vu récemment qu'il y avait déjà des difficultés à produire le "ZMapp" à l'échelle industrielle.
Pour rappel, le virus Ebola est mortel dans 55 % des cas et a fait au moins 1 350 morts, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié le 20 août 2014.
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