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QUESTION D'ACTU

De graves contradictions

Cancers liés à la malchance : l’OMS met en cause l'étude

Une étude, donnant à penser que deux tiers des cancers seraient le fruit du hasard, est fortement critiquée par l'OMS. 

Cancers liés à la malchance : l’OMS met en cause l'étude Visions of Ameri/SUPERSTOCK/SIPA




Près de 15 jours après le début de la polémique, l'OMS a fini par réagir. Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), agence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) spécialisée sur le cancer, a exprimé son « profond désaccord avec la conclusion » d’une étude parue dans Science le 2 janvier. Selon cet article, dans 65% des cas, la malchance est la principale explication de la déclaration de cancer, les cellules cancéreuses découlant d’une mutation aléatoire des cellules souches.

Ce rapport expliquait donc que les modes de vie - comme la consommation de tabac, l’obésité, l’absence d’exercice physique - ou l’hérédité n’était responsable que d’un tiers des cancers. Ce que n’approuve pas du tout le Circ, qui pointe « une grave contradiction avec le vaste champ de données épidémiologiques, ainsi qu'un certain nombre de limites méthodologiques et des biais dans l'analyse présentée dans le rapport », dans un communiqué publié le 13 janvier.

« Nous savions déjà que pour un individu, il existe une part de hasard dans le risque de développer tel ou tel cancer, mais cela a peu à voir avec le niveau de risque de cancer dans une population », explique le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC. « Conclure que la malchance est la principale cause des cancers serait trompeur et peut gravement obérer les efforts entrepris pour identifier les causes de la maladie et la prévenir efficacement »

« La majorité des cancers les plus fréquents qui surviennent dans le monde sont fortement liés aux expositions environnementales et au mode de vie. On notera entre autres la diminution des taux de cancer du poumon et des autres associés au tabac après réduction du tabagisme, et la baisse du carcinome hépatocellulaire chez les personnes vaccinées contre le virus de l’hépatite B. On ne peut pas imputer les lacunes de nos connaissances en matière d’étiologie simplement à la "malchance" », indique vertement le Circ.

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