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QUESTION D'ACTU

Sondage Fondation MACSF et Harris Interactive

Exclusif : Internet améliore les relations entre patients et soignants

L'heure est à la défiance généralisée dans la société, mais 94 % des Français estiment que les relations avec les soignants sont bonnes. Et Internet met de l'huile dans les rouages, d'après un sondage de la Fondation MACSF révélé en exclusivité par Pourquoi Docteur. 

Exclusif : Internet améliore les relations entre patients et soignants SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA




Les patients savent-ils communiquer avec leurs soignants et vice-versa ? A l’occasion de ses 10 ans, la Fondation MACSF, spécialisée dans les relations de communication entre patients et soignants, fait un bilan de la situation actuelle en réalisant un sondage en collaboration avec l’institut d’études Harris Interactive. pourquoidocteur révèle, en exclusivité, les principaux résultats de ce sondage. 


94 % des patients ont confiance en leurs soignants

L’étude recense 1 000 Français âgés de plus de 18 ans et 500 professionnels de santé (médecins, infirmiers, aides-soignants). « Nous sommes dans une période où la perte de confiance prime : nous ne croyons plus en ce que disent les politiciens, les journalistes, les commerciaux. Mais curieusement, les patients font encore confiance à leurs soignants et réciproquement », commente Jean-Daniel Lévy, directeur du Département Politique & Opinion de Harris Interactive. Le sondage révèle en effet une forte confiance mutuelle (94 % pour les patients et 99 % pour les soignants). Un vrai plébiscite puisque 82 % des patients se sentent compris, 96 % déclarent écouter leurs soignants. Et quand on demande aux professionnels s'ils écoutent ou se sentent eux-mêmes compris de leurs malades, les chiffres sont quasiment similaires. 

 

75 % des patients consultent Internet avant une consultation

L’étude se penche également sur une question importante et omniprésente dans notre société : Internet. Le recours à ce réseau pour s’informer (ou informer) sur la santé est-il une bénédiction ou une malédiction ? « C’est un fait connu que tout le monde utilise Internet pour obtenir tout type d’informations. Et tout particulièrement sur la santé. Mais les médecins sont loin de s’en offusquer. Bien au contraire, cela nourrit le dialogue des soignants », estime Jean-Daniel Lévy. Selon l’étude, 75 % des patients consultent Internet avant de se rendre chez leur médecin généraliste et en parlent durant leur consultation. Selon le baromètre 2014 de l'Institut Curie, révélé le 11 septembre dernier, près de 6 Français sur 10 (58 %) estiment qu’Internet permet de poser des questions que l’on n’oserait pas aborder avec son médecin, notamment pour les cancers.

Ces résultats laissent donc penser qu’Internet facilite la communication entre les patients et le corps médical. Mais l’étude de la Fondation MACSF précise tout de même que 50 % des patients et des soignants restent « mesurés » et sont conscients du fait, qu’à l’inverse, Internet présente un risque de moins bien communiquer.

 

Sur le net, le corps médical doit rester discret

Selon Yves Cottret, délégué général de la Fondation MACSF, Internet peut même être dangereux, en particulier pour les soignants. Ce dernier déconseille en effet à tous les professionnels de santé de communiquer des informations relatives à leur lieu de travail sur les réseaux sociaux, notamment pour les hôpitaux. « Ce qui se dit, ce qui se fait à l’hôpital n'a pas sa place sur Internet, car on a vite fait d’enfreindre le secret professionnel et de négliger l’obligation de réserve », explique celui-ci dans le guide des bonnes pratiques de la MACSF.


Surveiller les « bad buzz »

Mais si Yves Cottret recommande au personnel soignant d’un hôpital de ne pas communiquer sur son travail, il lui conseille aussi de ne pas déserter Internet et de surveiller sa « e-reputation », susceptible d’être entachée par des commentaires et des fausses rumeurs postés par les internautes, le fameux « bad buzz ». « Aucun hôpital n’y échappe. Récemment, je discutais avec le directeur d’un hôpital qui ne voulait pas ouvrir de page Facebook. Il était persuadé de ne pas être sur Internet. Mais une rapide recherche sur le net a indiqué que son établissement était victime d’au moins 10 bad buzz ! », raconte t-il.

Si la santé semble donc en partie avoir réussi le virage du 2.0, l'utilisation d'Internet et des réseaux sociaux a des limites et présente des dangers. L'équilibre est donc fragile et les Français en ont bien conscience. C'est la raison pour laquelle lorsque l'on demande aux Français quelles pourraient être les pistes pour améliorer les relations patients-soignants à l'avenir, 61% répondent « donner plus d'explications », 85 %, humaniser davantage les soins en assurant un suivi médical personnalisé qui consisterait à répondre davantage aux souhaits du patient et de sa famille.

 

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