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QUESTION D'ACTU

Comment dire la vérité aux enfants ?





Les psychiatres spécialistes des enfants professent une règle simple et impérative. Ne jamais mentir aux enfants.Il faut donc parler des aléas de la vie aux enfants.

 

Le monde d’aujourd’hui est violent. Alors, il est normal que nos enfants s’interrogent et que nous, parents, soyons démunis pour leur répondre.

 

La vie normale est faite de moments délicats déjà difficiles à expliquer. Mais la vie moderne y a rajouté la séparation : les couples divorcés sont en effet devenus majoritaires en ville. La vérité doit être dite, mais pas n’importe où, et surtout, pas n’importe comment. Vérité ne veut pas dire vérité brute et entière. Il faut se donner le temps et surtout répéter, beaucoup répéter. L’enfant a besoin de cette répétition pour assimiler les aléas de la vie des adultes.

Dans le cas d’un divorce, il ne faut surtout pas convoquer le conseil de famille. Celui-ci sera l’ultime étape. La décision doit être annoncée séparément par le père et la mère, en commençant par l’aîné. C’est important de respecter cet ordre. Le ton compte également beaucoup. La décontraction, l’humour, passent mal. Tout comme les pleurs. On peut être triste, mais il ne faut surtout pas se montrer vulnérable.

 

Face au traumatisme de l’actualité, il faut bien choisir le moment. C’est en effet souvent la télévision qui pose problème. On peut éteindre – éviter de parler sur les images – mais souvent, contrairement à ce que l’on pense, l’enfant est beaucoup moins impressionné que ses parents. Il lui faut du temps pour digérer, et c’est souvent le lendemain qu’il faudra revenir sur le sujet, car l’enfant, en général, ne dissimule pas ses émotions. La forme prend également une grande importance.

 

Et le conseil principal va peut-être vous surprendre. Il s’agit en effet d’utiliser le dessin, même si on est soi-même un bien piètre artiste. Reprenons l’exemple du divorce. Il faut faire avec son enfant une espèce de bande dessinée. Le premier schéma montre papa et maman main dans la main pour symboliser que l’enfant est celui de l’amour. Puis survient la fâcherie. Papa et maman sont un peu éloignés, mais l’enfant est toujours là. Le troisième dessin évoque la séparation, puis enfin le futur, qui peut être évoqué de façon plaisante.

Certains d’entre vous doivent sourire en se disant que ces psychiatres sont décidément plus fous que ceux qu’ils soignent. Mais réfléchissez un peu, et surtout, essayez ce dialogue à partir du dessin sur un tout autre sujet.

 

Dans un livre qu’il faut apprendre à lire ligne par ligne, le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry dit : « Je désire que l’on prenne mes malheurs au sérieux… ».

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