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Hépatite C : les nouveaux traitements pour les cas les plus sévères

Selon la HAS, dans les formes asymptomatiques de l’hépatite C, il n’y a pas d’intérêt individuel à initier immédiatement un traitement avec les nouvelles molécules. Leur prix élevé inquiète toujours.

Hépatite C : les nouveaux traitements pour les cas les plus sévères Capture d'écran : vidéo YouTube




Les nouveaux traitements de l’hépatite C sont mieux tolérés et très efficaces. Ces nouvelles molécules permettent en effet de guérir 90 % des malades après une cure rapide de 12 ou 24 semaines seulement. Mais il y a un bémol, et de taille, leur prix. En France, il faut compter 56 000 euros par patient. Alors, faut-il traiter tous les malades avec ces nouvelles molécules ? C’est ce qui fait débat au sein des hépatologues. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient donc de publier ce mardi ses recommandations sur la prise en charge de l'hépatite C par cette nouvelle génération d'antiviraux d'action directe (AAD).

Pas d'intérêt individuel pour les formes asymptomatiques
Dans ce contexte d'inquiétude sur les prix élevés de ces molécules, la HAS a été saisie par le ministère de la Santé sur la prise en charge des hépatites C. Conclusion : pour les formes asymptomatiques de l’infection par le virus de l’hépatite C, le Collège de la HAS estime qu’il n’y a pas d’intérêt « individuel » à initier immédiatement un traitement.
A contrario, la Haute Autorité de Santé indique que l’avantage d’utiliser les antiviraux à ces stades serait « collectif », dans l’objectif de limiter la propagation du virus. « Comme il n’est pas possible à court terme d’éradiquer la maladie, sans une politique de dépistage permettant d’identifier les malades qui ignorent leur statut sérologique, et sans une politique visant à éviter toute ré-infection, le Collège de la HAS a inscrit à son programme l’évaluation des conditions nécessaires pour mener une stratégie d’éradication de l’hépatite C », rajoute-t-elle. 

Les nouveaux traitements d'emblée pour les stades sévères
En outre, en s’appuyant sur le rapport du Pr Daniel Dhumeaux, sur l’audition d’experts, d’associations de patients et sur les données de la littérature médicale et scientifique, le Collège de la HAS recommande par contre de traiter d’emblée avec ces nouveaux traitements les malades ayant atteint les stades sévères de la maladie (F3 et F4).
Et il détaille également dans son rapport ses recommandations pour tous les autres stades de fibrose, FO, F1 et F2. En insistant notamment sur l’importance de prendre la décision d’initiation de traitement au sein d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, regroupant plusieurs médecins spécialistes.

La HAS s'inquiète du niveau des prix
Enfin, au-delà de ces recommandations, le Collège de la HAS s’inquiète, comme les médecins, du niveau de prix qui pourrait être attribué à ces traitements, et s’interroge sur la justification et la construction du prix revendiqué par l’industriel. D'autant que persistent de nombreuses incertitudes à ce stade sur l’efficacité à long terme et l’efficience de ces traitements. « Le Collège de la HAS redoute l’impact budgétaire majeur de ces produits et les risques de renoncement à la prise en charge par la solidarité nationale d’autres traitements que cela induirait », conclut le communiqué.

Pour rappel, l’hépatite C toucherait 400 000 personnes en France, mais un certain nombre de malades ignorent qu’ils sont infectés. L’hépatite C se caractérise par une évolution lente (depuis le stade F0 sans symptôme, au stade F4 qui correspond à la cirrhose). Elle est difficilement prévisible car elle varie de manière importante entre chaque personne.

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