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Enfants hyperactifs

Ritaline : l'Ansm rappelle les précautions d'emploi

La Ritaline est prescrite aux enfants souffrant du trouble déficitaire de l’attention associé à l’hyperactivité. Mais elle provoque aussi des effets indésirables, rappelle l'ANSM.

Ritaline : l'Ansm rappelle les précautions d'emploi LENHOF STEPHANE/SIPA




Faut-il s'inquiéter de l'usage de la Ritaline (1) ? Même si ce médicament à base de méthylphénidate prescrit aux enfants souffrant du trouble déficitaire de l’attention associé à l’hyperactivité n'est pas dans le viseur des autorités sanitaires, l'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) met ce mercredi à disposition des patients et de leur entourage, une brochure informative qui a pour but de rappeler les risques liés au méthylphénidate, les modalités de surveillance et les règles de bonne utilisation. Mais pourquoi ce médicament est- il sous surveillance ? 

Un produit aux nombreux effets indésirables
Avant tout car la question des effets secondaires de la ritaline anime depuis longtemps les débats d’experts. Si les risques cardiovasculaires semblent écartés par des études menées sur de très grands nombres de patients américains traités au long cours, la revue Prescrire pointait récemment du doigt l’effet coupe-faim du médicament induisant chez les enfants un retard de croissance (-2cm et -2,7kg par rapport à la moyenne) au bout de 3 ans de traitement. 

De son côté, l'Ansm n'écarte pas ce risque cardiovasculaire et rajoute même dans sa brochure d'autres dangers existants. Parmi eux, l'Agence évoque « des risques d'effets indésirables neuropsychiatriques et cérébro-vasculaires ». De plus, l'Ansm indique que «  les risques de mésusage et de dépendance nécessitent également une surveillance particulière ».

Alors pour tenter de protéger aux mieux les patients, l'Ansm leur recommande, « un suivi régulier, en particulier de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la taille et du poids chez l’enfant, de l’humeur et du comportement, une réévaluation régulière de la nécessité de poursuivre le traitement, ainsi que le respect des conditions d’utilisation permettent de limiter la survenue d’effets indésirables graves ».

L'explosion des ventes de Ritaline 
L'inquiète certains experts est renforcée l'explosion de ses ventes de ce médicament. Le journal Le Parisien révélait  fin mai les ventes de ce médicament avaient augmenté de 70% entre mars 2008 et mars 2013. Pourtant, si l'on compare aux Etats-Unis, il semblerait qu'en France, la Ritaline soit peu prescrit. En décembre 2012, la Haute autorité de santé estimait en effet que le taux de prescription de Ritaline était de 0,15% dans la population d’âge scolaire. Il s'agit du taux le plus bas d'Europe. Or le trouble déficitaire de l’attention associé à l’hyperactivité concernerait, toujours selon la HAS, 5% des enfants d’âge scolaire, dont 2% souffriraient de sa forme sévère.

Enfin l'Ansm rappelle dans son communiqué que « les données de suivi montrent que ces mesures ont permis de limiter les dérives d’utilisation et de confirmer la balance bénéfice/risque positive du méthylphénidate lorsqu’il est utilisé sur la base d’un diagnostic bien établi et dans le respect des conditions d’utilisation définies par les AMM. Les données sur la sécurité d’emploi à long terme du méthylphénidate sont encore limitées. Des études européennes sont en cours dans le cadre du plan de gestion des risques européen ».

 

(1) Médicaments concernés: Ritaline®, Ritaline LP®, Concerta LP® et Quasym LP®

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