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QUESTION D'ACTU

Grippe A H1N1

La pandémie est déclarée

L’organisation mondiale de la santé a fait passer le niveau d’alerte au maximum, le stade 6. Au regard de sa situation sanitaire, la France reste au niveau 5 pour le moment.

La pandémie est déclarée




On n’avait pas ça depuis 41 ans. La décision était annoncée comme imminente depuis une dizaine de jours mais cette fois l’OMS a franchi le pas parce qu’on observe une propagation locale du virus H1N1 d’une région à l’autre du globe, avec plusieurs foyers secondaires. En plus du continent américain, le Japon et l’Australie sont très touchés. Mais aussi des pays européens. Le Royaume-Uni a dépassé le cap des 600 cas et l’Espagne celui des 300. Certains états comme Hong-Kong n’ont même pas attendu le passage en niveau 6 pour décider de la fermeture des écoles primaires et des crèches pendant 15 jours. Au total, 27 737 cas de grippe porcine ont été recensés. Mais, pour autant pas de panique… dans la phase 6, on distingue 3 niveaux : modérée, aggravée et sévère. Nous en sommes pour le moment au premier stade.


En France, la situation est loin d’être dramatique.
Les autorités n'entendent pas élever l'alerte au niveau maximal. Compte tenu du faible nombre de cas de grippe A, «la France peut rester au niveau 5A», a déclaré la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. En effet, l'institut de veille sanitaire a enregistré 73 cas confirmés d’infection, dont 65 importés de régions où le virus circule de manière importante. Les huit autres personnes touchées ont, elles, été en contact « direct et étroit » avec un patient infecté hors de l’hexagone. La riposte de la France sera donc graduée.
C’est la cellule interministérielle de crise (CIC), mise en place pour gérer une pandémie en France, qui tranchera.
La palette de mesures peut aller de l’interdiction d’une manifestation ou de rassemblements très importants comme un concert à la fermeture des établissements publics. Mais pour le moment, on devrait se contenter de renforcer l’information auprès des voyageurs en provenance des régions les plus touchées.
Il faut savoir que ses mesures seront variables en fonction des régions. Le plan national laisse aux préfets de département une liberté d’initiative en fonction des situations locales.

Dr Jean-Marie Cohen
, responsable du réseau GROG.


Des changements dans le dispositif sanitaire
. Jusqu’à maintenant, la stratégie était de faire des prélèvements naso-pharyngés à tous les cas suspects et d’orienter au maximum vers l’hôpital. En phase 6, plus question de faire des prélèvements. On traite tous les cas probables après un examen clinique.

Dr Patrick Goldstein
, président de la société française de médecine d’urgence.


La médecine de ville.
On dispose aujourd’hui d’un plan blanc élargi qui intègre les libéraux dans le cadre d’une mobilisation générale contre une menace sanitaire grave. Ce qui n’était pas le cas il y a seulement deux ans. Et dans les régions qui ont travaillé sur le plan grippe aviaire, les groupes de travail se sont naturellement réactivés.
Mais, toutes les régions sont loin d’être mobilisées. En outre, les libéraux ont un peu l’impression d’être la 5ème roue du carrosse. Par exemple, ils ne connaissent pas encore le circuit d’approvisionnement en masques.
A l’URML Ile-de-France, on s’active sérieusement et on réfléchit notamment à la création de centres de consultations dédiées, quand on sera au cœur de la pandémie.

Dr Marie-Laure Alby
, présidente de la section généraliste à l’URML Ile de France.

La vaccination. Compte tenu du délai nécessaire à la fabrication et aux tests (efficacité, tolérance) d'un nouveau vaccin contre le virus A(H1N1), évalué entre quatre et plus probablement six mois, le gouvernement français a décidé, le 15 mai dernier, de commander sans attendre 50 millions de doses au laboratoire britannique GlaxoSmithKline. Mais, des pourparlers sont en cours avec le français Sanofi et le suisse Novartis pour d'éventuelles commandes supplémentaires.
Sachant qu'il faudra compter deux doses par patient, notre pays serait alors en mesure de vacciner 25 millions de personnes. Ce qui, en visant les populations cibles (personnels soignants, sujets de moins de 19 ans qui sont les plus sensibles au virus…) ou les zones les plus touchées, pourrait suffire.
Mais avant même que les premiers vaccins soient disponibles, les experts s’opposent déjà sur la stratégie. Faut-il vacciner tout le monde ? Le Dr Marie-Paule Kieny de l’OMS met un terme à cette polémique.

Dr Marie-Paule Kieny de l’OMS

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