« Protégez votre monde, faites-vous vacciner ». Le slogan choisi par l’Organisation mondiale de la santé pour la semaine mondiale de la vaccination vient rappeler que chaque année plus d’1,5 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de maladies qui pourraient être évitées grâce à la vaccination. Selon l’OMS, 22 millions de nourrissons ne sont pas protégés contre des maladies comme la diphtérie, la coqueluche, les oreillons, la poliomyélite ou la rubéole.

Dans le contexte français moins dramatique, cette semaine de la vaccination est l’occasion pour les autorités sanitaires d’inciter chacun à vérifier s’il est à jour de ses vaccins. Ce qui n’est souvent pas le cas, notamment chez les adultes. Ainsi entre 2008 et 2011, l’épidémie de rougeole survenue dans l’Hexagone a touché beaucoup de jeunes adultes qui n’avaient pas reçu l’ensemble des injections nécessaires pour être effectivement protégés. Les Français en ont d’ailleurs bien conscience puisque, selon le baromètre santé 2010 de l’Inpes, 1 adulte interrogé sur 5 pensait ne pas être à jour dans ses vaccins.

Pour remédier à cette situation, les recommandations viennent de changer, avec le calendrier vaccinal 2013. Désormais plus besoin d’essayer de vous souvenir à quand remonte votre dernier rappel anti diphtérie-tétanos-polio, il vous suffit de retenir les âges clés auxquels un rappel sera nécessaire : 25, 45, 65 puis 75, 85, 95…

Le rendez-vous vaccinal de 25 ans permettra notamment de s’assurer que les jeunes parents ou futurs parents sont protégés contre la coqueluche. En vaccinant leurs proches, on assure ainsi la protection des petits nourissons, grâce à ce que les professionnels de santé appellent la stratégie du cocooning.

Simplification aussi dans le calendrier vaccinal jusqu’ici très chargé des tout-petits. Les autorités sanitaires privilégient désormais les co-administrations de 2 vaccins en même temps chez les jeunes enfants et réduisent le nombre de doses injectées pour les vaccins des nourissons.

Cet allègement du calendrier vaccinal doit permettre de redonner un nouvel élan à la politique vaccinale française, jusqu’ici décriée pour sa complexité et son efficacité en perte de vitesse. La ministre de la santé Marisol Touraine tentera d’en convaincre les sénateurs cet après-midi lors d’un débat justement consacré à la politique vaccinale.