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Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire

Tuberculose : la situation s'améliore, sauf en Seine-Saint-Denis

Selon le dernier bilan de l’InVS, la tubercule recule en France. Mais l’Île-de-France concentre toujours 40% des cas, et la situation n’évolue pas en Seine-Saint-Denis, la plus touchée.

Tuberculose : la situation s'améliore, sauf en Seine-Saint-Denis Rajesh Kumar Singh/AP/SIPA




La tuberculose recule mais reste problématique en Île-de-France. Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), paru ce 18 mars, souligne les taux toujours élevés de cas dans la population francilienne. L’incidence est en recul, mais 40% des cas déclarés sont situés dans la région.

 

Mauvais point pour la Seine-Saint-Denis

Entre 2000 et 2010, l’Île-de-France a déclaré plus de 26 000 cas de tuberculose. Une nette diminution s’est amorcée jusqu’à 2006, pour ensuite se stabiliser. En 10 ans, le nombre de cas est passé de 49 à 22 pour un million d’habitants. Ce décrochage s’observe dans la plupart des départements, malgré de fortes « disparités territoriales. » A Paris, la chute est bien plus forte que dans tous les autres départements : l’incidence de la tuberculose a reculé de moitié. En termes de nombres de cas, les « bons élèves » se situent dans la grande couronne : Essonne, Seine-et-Marne et Yvelines.

La lutte contre la tuberculose en Seine-Saint-Denis laisse en revanche à désirer. Le taux de cas y est le plus élevé de France, départements d’outre-mer compris, et le recul de la maladie est très faible. Les faibles revenus et le logement précaire qui dominent dans ce département justifient ces mauvais résultats, selon le BEH.

 

Plus de malades venus d'Europe et d'Asie

L’étude des pays d’origine des cas de tuberculose est aussi parlante. Seul un tiers d’entre eux sont nés en France. Les autres proviennent majoritairement d’Afrique subsaharienne. Le BEH note aussi une hausse du nombre de malades nés dans d’autres pays d’Europe et d’Asie. La proportion d’étrangers atteints de tuberculose est nettement plus élevée à Paris (69%) et en Seine-Saint-Denis (75%).

 

Les plus souvent, ces malades souffrent de la précarité : ils sont jeunes, souvent des hommes. 5% d’entre eux sont sans domicile fixe, et 8% vivent en centre d’hébergement collectif. Encore une fois, Paris domine dans ce domaine et les personnes concernées sont souvent originaires d’Afrique subsaharienne. « Les personnes vivant dans des conditions socioéconomiques difficiles éprouvent des difficultés d’accès ou de maintien dans le système de soins et consultent souvent tardivement », soulignent les auteurs du BEH. « Réduire le délai entre la date de début des signes cliniques et le diagnostic de la tuberculose, et donc la durée de contagiosité d’un cas de tuberculose, reste un enjeu majeur de la lutte antituberculeuse. »

 

Le nombre de cas étrangers relevés en région parisienne domine nettement le reste du pays. 2/3 des cas franciliens proviennent d’un autre pays, alors que la moyenne nationale est de 52% de cas étrangers. Rien d’étonnant à cela, indiquent les auteurs : les grandes villes d’Europe (Paris, Bruxelles, La Haye, Londres…) étant davantage concernées par les mouvements de population, elles accueillent un plus grand nombre de personnes à risque de porter la maladie.

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