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Anticoagulants : éviter la thrombose sans trop de risque hémorragique

Anticoagulants : éviter la thrombose sans trop de risque hémorragique

Les nouveaux anticoagulants (AOD = anticoagulants oraux directs) ne sont pas plus à risque d’hémorragies que les anti-vitamine K mais ils sont beaucoup plus faciles à manier. Comme tous les anticoagulants, ils exposent à un risque de saignement. Ils sont le reflet d'un compromis efficacité/tolérance validé dans des études rigoureuses.

 

Par le Dr Damien Amouyel

Anticoagulants : éviter la thrombose sans trop de risque hémorragique

Publié le 18.07.2019
Anticoagulants : Définition

Qu’est-ce qu’un anticoagulant ?

Pourquoi prescrit-on des anticoagulants ?

Quels sont les différents types d’anticoagulants ?

 

 

Qu’est-ce qu’un anticoagulant ?

 

Un anticoagulant, comme son nom l’indique, est un médicament qui va bloquer le mécanisme de coagulation de la circulation sanguine. La coagulation consiste en une succession d’étapes dont le but final est la formation d’un caillot de sang appelé thrombus. Ce dernier est une sorte de rustine permettant de colmater une brèche dans la paroi vasculaire pour éviter une hémorragie. Ainsi, lorsque l’on se coupe, le saignement provoqué par la blessure va se tarir de lui même après plusieurs secondes, le temps que le caillot se forme. L’ensemble des mécanismes de la coagulation est rassemblé sous le terme d’hémostase. Ces mécanismes agissent comme des centaines de dominos alignés les uns derrière les autres, que l’on ferait tomber par une vaste réaction en chaine. Ainsi chaque domino « active » le domino suivant en tombant, et ainsi de suite jusqu’au dernier pour aboutir à la formation du caillot. Parfois, un caillot peut se former spontanément en dehors de tout contexte hémorragique, et venir boucher un vaisseau, bloquant alors la circulation sanguine. Pour stopper la formation du thrombus, il suffit de supprimer des dominos au sein de cette vaste réaction en chaîne : c’est ce que vont faire les  médicaments anticoagulants.

 

Pourquoi prescrit-on des anticoagulants ?

 

A priori, il paraît inconcevable de vouloir empêcher la coagulation. Cependant il existe des situations dans lesquelles les caillots peuvent se former spontanément. Il s’agit le plus souvent d’états pathologiques : par exemple, lorsque le sang stagne dans les veines des jambes ou dans un cœur qui ne bat pas régulièrement ou trop rapidement, ou encore lorsque les freins naturels de la coagulation ne fonctionnent plus. Ces thrombus inopinés vont venir boucher les veines et artères dans lesquelles ils se sont formés ou déplacés, empêchant le sang de s’écouler normalement pour irriguer nos organes. C’est ce que l’on appelle une thrombose. Si le sang ne passe plus, les organes en aval ne seront plus vascularisés, ni oxygénés et vont donc se dégrader en quelques heures. Dans ces circonstances, il devient nécessaire de pouvoir empêcher les mécanismes de la coagulation, par l’utilisation de médicaments anticoagulants qui vont empêcher la formation de ces caillots et en quelque sorte « fluidifier » le sang pour faciliter son écoulement.

 

Quels sont les différents types d’anticoagulants ?

 

Il existe à ce jour trois grandes familles d’anticoagulants disponibles sur le marché : les héparines, les antivitamines K et les anticoagulants oraux directs.

Les héparines peuvent être scindées en deux sous familles : les héparines non fractionnées (HNF) et les héparines de bas poids moléculaire (HBPM). Les HNF sont les molécules les plus anciennement utilisées. Leur autorisation de mise sur le marché (AMM) date des années 50, alors que celle des HBPM date des années 80-90. Sur l’ordonnance, on trouvera des noms comme Calciparine®, Lovenox®, Fragmine®, Fraxiparine®, Innohep®, sous forme injectable uniquement.

Les antivitamines K (AVK) sont utilisés depuis une cinquantaine d’années, et constituaient jusqu’à présent les seuls anticoagulants par voie orale. On les trouve sous les noms de Previscan®, Minisintrom®, Sintrom® ou Coumadine®.

Enfin, depuis les années 2000 sont apparus les anticoagulants oraux directs (AOD). Ils représentent une alternative aux AVK puisque, comme eux, ils sont disponibles par voie orale. Ils sont connus sous les dénominations de Pradaxa®, Eliquis®, Xarelto®.

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