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QUESTION D'ACTU

Tout s'assure, même le cancer

   





Du bris de smartphone à la perte d’emploi, nombreux sont les risques pour lesquels il existe des assurances. Mais le titre de l’édition du jour du Parisien en surprendra sûrement plus d’un. « L’assurance contre le cancer, ça existe », apprend-on en une du quotidien.

 

Mais à quoi bon s’assurer spécifiquement contre le cancer ? La France offre une assurance maladie qui couvre à 100 % les frais liés aux cancers, et pour le reste, nombreux sont ceux qui cotisent déjà chaque mois à une complémentaire santé.

La situation n’est cependant pas si simple. Ceux jusqu’ici épargnés par le cancer, ou n’ayant pas eu de proches concernés, l’ignorent souvent mais il existe de nombreux frais cachés, qui restent à la charge du patient.

Une enquête de la Ligue contre le cancer a ainsi montré que 47 % des malades avaient dû débourser un montant supérieur à 1 000 euros pour des frais liés à leur cancer, rappelle Le Parisien.

 

Une patiente témoigne dans les colonnes du quotidien et explique que, malgré une bonne mutuelle, son cancer du sein lui a coûté cher. Les seuls dépassements d’honoraires liés à sa reconstruction mammaire se sont chiffrés à plus de 2 500 euros…

Et puis il y a aussi la perruque, les crèmes contre les brûlures de la radiothérapie, le vernis qui permet de camoufler la chute des ongles... Et les soins dits « de confort », pourtant souvent essentiels pour supporter la maladie et les traitements.

 

De quoi justifier la démarche des cinq compagnies d’assurance qui proposent des contrats pour faire face aux frais liés au cancer, ainsi qu’à la perte de revenu qu'il engendre souvent. Céline Lis-Raoux, directrice de Rose Magazine* déclare au Parisien ne pas être choquée par ce type de contrat : « Moi je pense qu’une femme (…) peut parfaitement décider de consacrer 10 euros par mois pour se prémunir ».

 

Car pour le moment, seule une compagnie d’assurance couvre tous les types de cancers. Les autres n’assurent que les risques liés aux cancers « féminins ». Avec des restrictions bien entendu importantes ; les femmes avec des prédispositions génétiques sont notamment exclues. Pour celles qui ont déjà souffert d’un cancer, il faudra attendre 10 à 15 ans après la guérison pour s’assurer. Et c'est plutôt cela qui indigne Céline Lis-Raoux : « C’est contraire à ce droit à l’oubli pour lequel nous nous battons actuellement ».

Première publication le 05 mars 2015

 

*Rose Magazine est un semestriel gratuit destiné aux femmes atteintes d’un cancer du sein.

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