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Agence de la biomédecine

Ovocytes : une campagne pour sensibiliser les femmes au don

L ’Agence de biomédecine lance une campagne de sensibilisation avec de nouveaux outils pour sensibiliser les femmes à donner leurs ovocytes pour aider des couples en difficulté.

Ovocytes : une campagne pour sensibiliser les femmes au don CATERS NEWS AGENCY/SIPA




« J’ai perdu 4 bébés au cours de mes grossesses et j’ai bien cru, un moment, ne jamais réussir à avoir d’enfants. J’étais donc très sensibilisée aux problèmes de stérilité et je savais qu’un jour, je ferai un don d’ovocyte ». Olivia (1), 34 ans et professeur de Français dans l’Orne (Basse-Normandie), fait partie des «donneurs du bonheur ». C’est ainsi que l'Agence de Biomédecine -établissement public national spécialisé entre autres dans la procréation et l’embryologie- surnomme les donneuses d’ovocytes.

 

Recruter les donneuses de demain
En 2012, 422 femmes ont fait don de leurs ovocytes pour venir en aide à des femmes qui ont des problèmes de fertilité ou qui risquent de transemettre une maladie grave. Grâce à ces dons, 164 enfants ont vu le jour. Cependant, ces dons restent encore insuffisants à ce jour. Car en effet, un couple peut parfois vivre dans l’attente d’un ovule durant plusieurs années, ce qui diminue ses chances d’une fécondation in vitro au fil du temps. C’est dans ce contexte que l’Agence de la Biomédecine lance une nouvelle campagne  pour recruter les "donneuses de bonheur" de demain. Son objectif principal est d'« assurer l’autosuffisance de la France en don de gamètes ». Pour ce faire, l’Agence met donc à disposition un dispositif complet d’information sur le don en France sur Internet ainsi que dans le cabinet des médecins.






 
Suivez le témoignage de Sophie (1), 38 ans, assistante sociale en Ile-de-France et donneuse d’ovule

Un don gratuit et anonyme
En France, les femmes âgées entre 18 et 37 ans et en bonne santé peuvent faire don de leurs ovules si elles le souhaitent. Il s’agit d’un don anonyme et gratuit. Des critères particulièrement appréciés par Olivia : « Pour moi, c’était très important que le don ne soit pas rémunéré. Ces enfants qui sont nés de mon don ne sauront jamais rien de moi, mais la seule chose qu’ils sauront, c’est que j’ai fait ce geste gratuitement, comme un hymne à la vie et au partage. Je trouve aussi très important que le don reste anonyme. Pas pour moi : si ces enfants voulaient me voir, je les rencontrerais avec plaisir. Mais pour préserver ma famille, mes enfants : mon mari était d’accord avec ce don, mais mes enfants étaient forcément trop petits pour donner leur avis », raconte la jeune femme, pour qui l’expérience a été concluante.

Une préparation en trois étapes 
Mais le don d’ovules n’est cependant pas un geste anodin. C’est pourquoi il nécessite une préparation physique et psychologique qui se déroule en trois étapes. Tout d’abord, la potentielle donneuse doit prendre contact avec un centre de dons d’ovocytes et dons de sperme (CECOS). Le centre lui fixe un rendez-vous avec un ou plusieurs médecins qui lui fournissent toutes les informations relatives au dispositif de don (contraception, contraintes, risques éventuels). Une fois la décision prise, la donneuse signe un contrat de consentement, ainsi que son conjoint, si cette dernière vit en couple. Viennent ensuite les examens médicaux que la future donneuse doit passer afin que les médecins puissent établir si celle-ci est en bonne santé. Un entretien avec un psychologue est également inclus dans le programme, de manière à mieux connaître la future donneuse et à évaluer son équilibre psychologique. « J’ai rencontré quatre médecins (biologiste, gynécologue, généticien et psychologue), fait une prise de sang et une échographie et la procédure de don a été lancée. Tout le monde était aux petits soins pour moi du début jusqu'à la fin, je me sentais un peu comme une reine. C’était très agréable. », se souvient Olivia. "Faire ce don m’a beaucoup aidée. Je n’hésiterai pas à recommencer si l’un de mes proches me le demande. Depuis, je suis l’heureuse maman de quatre enfants et j’en attends un 5ème en février 2015. Je ne peux pas imaginer qu’une femme soit privée de cette expérience exceptionnelle. Les enfants, c’est la vie ! », confie la jeune femme. Dans sa campagne de sensibilisation, l’Agence de biomédecine rappelle cependant que le don est « un engagement personnel qui doit émaner d’une décision mûrement réfléchie ». Elle incite donc chaque femme à bien réfléchir avant de se lancer.




 

Diffusée dans les quotidiens Le Monde et Direct Matin, cette nouvelle campagne se décline en bannières visibles sur le net, et met à disposition des professionnnels de santé ses nouvelles brochures d'information dans les salles d’attente et lors des consultations. Des sites internet de référence, un pour le don d’ovocytes, l’autre pour le don de spermatozoïde, ainsi qu’un numéro vert (0 800 541 541) seront également à la disposition afin de guider tous les donneurs potentiels.

(1) Le prénom a été modifié


«Je ressentais le désir d’offrir cette vie »

«Lors de ma première grossesse, en 2005, j’ai vu une affiche dans la salle d’attente de mon gynécologue sur le don d’ovocytes. Intriguée, j’ai demandé à mon médecin de me donner de plus amples informations. L’idée m’a séduite, mais je ne pouvais pas le faire dans l’immédiat, puisque j’étais enceinte. Les mois ont passé, j’ai eu mon bébé, mais je n’étais pas encore tout à fait prête à franchir le pas. Puis je suis retombée enceinte.


A la naissance de mon deuxième enfant, l’idée avait mûri et j’ai senti que l’envie de faire don de mes ovules se faisait plus forte. J’étais sur le point de me lancer. J’en ai même parlé à mon mari alors que nous étions en vacances, mais quand nous sommes rentrés à la maison, coup de théâtre ! J’étais à nouveau enceinte. Ce n’est donc que deux ans après la fin de l’allaitement de ma fille que j’ai lancé la procédure. Ma décision était mûrement réfléchie et je me sentais enfin prête à vivre l’expérience. Ce fut comme un déclic.

Avec trois enfants merveilleux et en bonne santé, je ressentais le désir d’offrir cette vie à une autre femme. Mon mari m’a tout de suite soutenue. Ce fut une aventure très intéressante et enrichissante sur le plan psychologique.

La procédure ne dure que quelques mois, mais elle vous accapare l’esprit, malgré vos activités annexes. A la fin du prélèvement, je me suis surprise à tourner en rond chez moi, je ne savais pas quoi faire. Je ressentais un vide étrange. C’était fini. Mais j’étais très heureuse. Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde. Même si en théorie je ne peux plus le faire, car j’ai dépassé l’âge limite ! » 

 (1) Le prénom a été modifié

 

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