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VIH, diabète, IVG

Marisol Touraine veut améliorer l'accès aux soins des prostituées

Sur fond de lutte contre toutes les formes de prostitution, la ministre de la Santé Marisol Touraine veut faciliter ll’accès aux soins et à la prévention des prostitué(e)s.

Marisol Touraine veut améliorer l'accès aux soins des prostituées SIPA




Dépression, recours aux IVG, consommation de produits psychoactifs… Le bilan du dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (INVS) sur les personnes qui se prostituent n’est pas brillant. Dans une interview au Journal du Dimanche, ce 1er décembre, la ministre de la Santé Marisol Touraine déclare que « la lutte contre la prostitution ne doit pas rendre plus difficile l’accès des prostitué(e)s aux soins, à la prévention. »

 

Alors que les clients pourraient être pénalisés, la ministre annonce avoir présenté un amendement qui veut faciliter l’accès aux soins des prostitués : organisation des circuits de santé, simplification des démarches, effort sur le dépistage. L’amendement a été adopté ce 29 novembre par l’Assemblée nationale. Car l’INVS fait la lumière sur une réalité quotidienne très sombre : les prostitués, hommes, femmes et transgenres sont en mauvaise santé.

 

Une mauvaise santé physique

L’immense majorité des prostituées interrogées dans le cadre de l'enquête INVS déclare utiliser systématiquement le préservatif avec les clients. Mais les femmes le font plus fréquemment que les hommes et les transgenres. Par ailleurs, les rapports sexuels hors prostitution ne sont pas toujours accompagnés d’une protection adéquate. Conséquence : un quart des interrogés ont déjà eu une infection sexuellement transmissible (IST) au cours de leur vie. L’amendement de la ministre de la Santé veut améliorer la qualité des soins et à la prévention. Mais certaines associations dénoncent une loi qui va encore compliquer la situation de ce public.

 

Les prostitué(e)s ne sont pas uniquement concernés par le VIH. Les femmes ont très souvent recours à des interruptions volontaires de grossesses (IVG), notamment parce qu’elles n'ont pas toujours recours à une contraception orale ou autre. Les personnes interrogées se disent aussi dans un état de santé médiocre, voire très mauvais. Un tiers des prostitué(e)s déclarent une pathologie chronique, comme une maladie respiratoire, le diabète, une hépatite virale ou des problèmes psychologiques. Un mauvais état de santé physique qui se répercute sur la santé psychique : anxiété, déprime, pensées suicidaires sont rapportés par la moitié des prostitué(e)s.

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