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Anévrisme : la menace silencieuse à traiter avant le stade de la rupture

Anévrisme : la menace silencieuse à traiter avant le stade de la rupture

Anévrisme : la menace silencieuse à traiter avant le stade de la rupture
Diy13 / iStock
Publié le 02.11.2016
Mise à jour 06.02.2023

Anévrisme : DIAGNOSTIC

Quand faut-il évoquer un anévrisme ?

Si l’anévrisme peut être silencieux pendant des années, certains signes doivent inciter à la prudence car ils peuvent annoncer, soit un retentissement de la dilatation d’un anévrisme cérébral (signe neurologique déficitaire pour les artères cérébrales), soit une fissuration et une rupture (douleurs).
Lorsque l’anévrisme se développe dans les artères du cerveau, certains signes peuvent faire soupçonner son existence : maux de tête inhabituels, troubles de l’équilibre, de l’audition, de la vision ou paralysies partielles, difficultés d’élocution temporaires, pupille dilatée…
L’anévrisme de l’aorte est souvent découvert par hasard au cours d’un examen radiologique fait pour une autre maladie : écho-doppler dans le cadre du bilan d’une artériopathie des membres inférieurs, échographie abdominale ou scanner abdominal, notamment pour une maladie de la prostate, scanner lombaire pour une pathologie de la colonne vertébrale, radiographie de thorax ou scanner thoracique pour une maladie pulmonaire.

Comment diagnostiquer un anévrisme cérébral ?

De plus en plus d’examens radiologiques et de scanners ou d’imagerie en résonnance magnétique (IRM) permettent de détecter un anévrisme, et il arrive souvent qu’un patient subisse l’un de ces examens pour une tout autre raison (bilan d’une sinusite, traumatisme crânien, toux, douleur abdominale) et qu’on découvre par hasard un anévrisme qui était inconnu jusqu’alors.
Ces anévrismes dits « de découverte fortuite » sont de plus en plus fréquemment rencontrés en raison du nombre croissant d’examens radiologiques prescrits, et il est parfois difficile de dire au patient quel risque il court. La croissance d’un anévrisme de l’aorte thoracique est très lente : 1 mm par an pour l’aorte ascendante et 3 mm par an pour l’aorte descendante. La croissance s’accélère lorsque le diamètre de l’anévrisme dépasse 40 mm (diamètre normal inférieur à 20 millimètres) et elle est en moyenne de 4 mm par an pour les anévrismes de l’aorte abdominale compris entre 40 et 50 mm.

Comment diagnostiquer un anévrisme de l’aorte abdominale ?

Le plus souvent, l’anévrisme de l’aorte abdominale n’est responsable d’aucun signe. Il est parfois découvert lors d’un examen médical par la palpation abdominale ou il peut être associé à des douleurs abdominales ou lombaires.
L’échographie de l’aorte est l’examen le plus simple pour faire le diagnostic d’anévrisme de l’aorte abdominale. Le scanner de l’aorte étudie plus précisément l’anévrisme, ses dimensions et son extension. Lorsque l’anévrisme est petit ou en cas de surcharge pondérale, la détection d’un anévrisme de l’aorte abdominale n’est pas toujours facile.
Lorsque l’anévrisme a été détecté, si sa taille ne justifie pas le traitement, une surveillance semestrielle ou annuelle s’impose par échographie, en fonction de la taille de l’anévrisme et de sa morphologie.
En cas d’association d’un anévrisme de l’aorte abdominale connu supérieur à 40 mm et de douleurs abdominales ou lombaires, un scanner et un avis en chirurgie vasculaire en urgence sont nécessaires.

Comment diagnostiquer un anévrisme de l’aorte thoracique ?

La radiographie du thorax dépiste souvent l’anévrisme mais ne permet pas une analyse précise de l’aorte.
Le scanner thoracique avec injection d’iode (« angioscanner ») est l’examen de référence qui permet d’établir le diagnostic, d’analyser la paroi aortique, de mesurer les différents diamètres et de localiser parfaitement la partie supérieure et inférieure de l’anévrisme. Grâce aux progrès de l’informatique, des reconstructions en trois dimensions sont possibles. Lorsque le scanner n’est pas possible (allergie à l’iode), il est possible de réaliser une IRM avec injection d’un produit qui ne contient pas d’iode, le gadolinium (« angio-IRM »).
L’échographie cardiaque permet d’analyser le cœur et ses valves, ainsi que l’aorte ascendante.
L’échographie transœsophagienne permet de mieux visualiser le cœur et l’aorte ascendante et descendante. Elle consiste en une sonde est placée dans l’œsophage après anesthésie locale de la bouche et de la gorge.
L’artériographie consiste à ponctionner une artère sous anesthésie locale pour pouvoir monter une sonde au niveau de l’aorte. Cet examen n’est pratiquement plus nécessaire compte tenu de la qualité de l’angioscanner. Elle est parfois réalisée en complément de l’angioscanner pour mieux étudier la ou les artères qui irriguent la moelle épinière.

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